Souvenirs de carnistes ?...

Alors par ou commencer :lol:

J'étais un carniste "pur et dur", j'adorais la viande, boire le sang lors de la décongélation des viandes, il m'arrivait de prendre une saucisse dans le paquet et la manger comme ça.
Mes plats préférés était la langue de boeuf, les rognons et le coeur de boeuf.
Les arguments qui me poussait à manger de la viande, étaient surtout du à mon éducation:
-ma mère me disait mange au moins ta viande.
-on ma tjrs dit qu'il fallait de la viande pour le fer et les protéines.
Aussi je n'aimais pas beaucoup les légumes et notre monde est dirigé par la consommation de viande.
Pour moi ils étaient fait pour ça, une fois j'ai vu un reportage sur les cochons et dedans ils disaient, qu'il y a très longtemps l'homme et le cochons ont signé un pacte ou le cochon disait à l'homme: "nourri moi et je te nourrirais à mon tour".


Je n'ai jamais de conversation avec végés.


Ce qui ma poussé a devenir végé:
- déjà ma femme qui disait tjrs qu'elle finirait végétarienne, elle n'aimait pas la viande saignante.
-Elle pouvait se passer facilement de la viande dans ses repas.
-Elle arrêter de manger quand on lui rappelé que la viande était un animal.
-Le roastbeef elle le passé au micro-onde pour plus qui il y est de sang.
-Elle détestait avoir du sang dans son assiette.
-Et jamais de viande de cheval, pour elle inimaginable que l'on puisse un cheval.

Donc moi ce qui ma poussé, c'est d'une part ma femme et surtout en voyant surtout les images horribles de la réalité des abattoirs.
et surtout que l'on voit que l'on peut très bien se passer de viande et être en bonne santé.
l'envie de défendre la cause animal, mais qui était incohérente avec le fait de manger de la viande.
De ce fait voilà comment je suis devenu végétarien et fier de l'être.
"Je n'hésite pas à le dire aux gens qui me parle de manger de la viande."
 
romuald'62":mwjqq7vv a dit:
j'ai vu un reportage sur les cochons et dedans ils disaient, qu'il y a très longtemps l'homme et le cochons ont signé un pacte ou le cochon disait à l'homme: "nourri moi et je te nourrirais à mon tour".
:mmm:
 
Quels sont les arguments qui vous convainquaient qu'il fallait continuer ?

Pure réflexe conditionné...enfin, on m'obligeait à manger de la viande (j'avais du mal, je scrutais le moindre bout suspect, la moindre goutte de sang). Puis à l'adolescence, j'ai continué parcequ'il fallait bien mettre "quelque chose" à coté de mes pâtes (les légumes j'aimais pas, enfin, je pensais ne pas aimer).
J'essayais de ne pas penser à l'etre qui était derrière mon bout de viande...

Avez-vous eu des débats (houleux) avec des végés au cours desquels vous défendiez votre morceau de steak
Jamais eu de débat avec des végés avant de le devenir moi même. J'ai par contre quelques vagues souvenirs de discussions sur le sujet, où je crois avoir betement répété ce que j'avais entendu dire (par ma mère notamment, qui l'avait elle meme "entendu dire") que les végétaliens étaient des etres étranges, en mauvaises santé et anormalement pales :boulet:

J'ai par contre toujours "su" que manger des animaux n'était pas juste depuis aussi loin que remontent mes souvenirs. Quand j'évoquais cette injustice, j'ai évidemment eu droit à "c'est nécessaire de manger de la viande pour etre en bonne santé, tu n'as pas le choix" (je crois même que mon père a du me dire étant petite, lorsque je me sentais trop coupable, que les vaches mourraient de vieillesse puis étaient mangés).
J'ai toujours admiré les végétariens, je trouvais ça magnifique d'aller au bout de ses convictions (à présent je trouve plus cela "magnifique", juste logique)

Qu'est-ce qui vous a fait changer d'avis sur ces arguments ?
Sur l'argument "il faut manger de la viande pour être en bonne santé", bah je me suis juste un peu documentée sur le sujet. Et par la suite, j'ai constaté que mon alimentation était énormément plus saine (oui forcément, pour remplacer le "truc" à mettre à coté de mes pâtes, j'ai été obligée de m'intéresser aux légumes, et j'ai enfin compris ce qu'était le plaisir de manger ).
 
Pers0nne":tae227zn a dit:
Quels sont les arguments qui vous convainquaient qu'il fallait continuer ?

Ma maman qui faisait la cuisine avec tout son amour. Le désolement de mes parents face à mon aversion pour la viande avec leur peur que je ne grandisse pas bien etc... Je me rappelle que je mettais un max de viande dans ma bouche pour aller tout cracher aux toilettes quand j'avais l'age d'aller en primaire.
Ensuite au collège à la cantine, je me rends compte en y repensant que je mangeais pas souvent ma viande.
Au lycée, c'était les plats préparés de ma mère et j'ai commencé à faire n'importe quoi avec la nourriture. Je jetais ce que ma mère me préparais et je mangeais des gâteaux par exemple. Puis j'ai perdu le goût de manger à cause de cette viande mêlée tout mes légumes/pâtes/etc je me rappelle avoir dit un jour que je voudrais que mes repas ne soient que des petits déjeuner ^^ je ne savais pas que le végétarisme existait à cette époque mais qu'est ce que ça m'aurait facilité la vie de savoir ça !! Ensuite je me suis dis qu'il fallait que je mange des repas "normaux", pour ma santé.
Puis est venu le jour de prendre mon indépendance, de faire à manger à moi et mon homme et là, ça a été l'horreur face à l'achat de viande, la préparation atroce... j'ai un souvenir de bourguignon où il fallait que je découpe la viande avec un grand couteau, je l'ai fais une fois, pas deux! Je n'achetais plus que des trucs qui cachait l'animal (cordons bleu, steack, boulettes, nuggets, bâton de surimi...)
C'est en cherchant de nouvelles recettes sur internet sans viande, j'ai appris le mot végétarisme, enfin !!! Il m'a fallut un peu de temps pour oser prononcer ce mot et mon désir d'être végétarienne à mon homme. Et à ma grande surprise, il connaissait et me laissait faire du moment que je faisais attention à ma santé ! J'ai donc fais très vite une semaine végétarienne avec lui mais il n'a pas été convaincu car il avait vite faim après les repas. Faut préciser que c'était l'été et qu'en tant que débutante, mes repas étaient bien légers je l'avoue. Donc j'ai continuer à lui faire de la viande par la suite.
J'avais abandonné l'idée de ne plus voir de viande chez moi mais, il n'y a pas très longtemps, mon chéri m'a dit que ça ne lui fait pas plaisir de manger des animaux et que c'est juste par besoin alimentaire... Donc, maintenant que je suis plus expérimenté, je l'amène au végétarisme en douceur, le temps que l'on s'adapte et de finir les réserves du congélo. Et exit de la maison la viande !


Pers0nne":tae227zn a dit:
Avez-vous eu des débats (houleux) avec des végés au cours desquels vous défendiez votre morceau de steak, et à la fin desquels vous êtes sortis de la discussion en étant toujours convaincus d'avoir raison ? Quels arguments avez-vous utilisés ?

Qu'est-ce qui vous a fait changer d'avis sur ces arguments ?

Jamais rencontrée de végé mais ça m'aurait beaucoup aidé, j'en suis sûr !

J'ai oublié de préciser que ce n'est pas uniquement par goût que je suis végé mais parce que les animaux je les aime ! mais pas dans mon assiette, ni dans la cuisine ! Comment ne pas y penser en brrrrr en les découpants brrrrrrrrrrrrr
 
Merci pour vos réponses...
Pour le moment, je n'ai donc toujours pas vraiment de témoignages d'anciens carnistes (qui soutenaient que la viande est "normale, naturelle, nécessaire"). Plutôt des gens qui, soit n'y pensaient tout simplement pas, soit étaient inquiets pour leur santé (Bon, ça rentre dans le "nécessaire", mais je pense qu'un vrai carniste est plus réfractaire que ça, même après avoir eu des infos lui prouvant que ça n'est pas si nécessaire que ça pour la santé.)


Synae, je suis d'accord avec ton intervention, mais je pense quand même qu'il ne faut pas s'auto-censurer sous prétexte qu'on ne peut pas être aussi convaincant que les "voix officielles". Bien sûr, c'est clair que quelqu'un de célèbre, de reconnu, ou qui a un impact sur les médias ou la politique nationale aura plus d'efficacité, de capacité à faire vite bouger les choses et les mentalités. C'est d'ailleurs pour ça que le fait de "convaincre" peut être tout à fait intéressant si la personne à convaincre est une de celles-là... Et c'est aussi pour ça que je me dis que les militants animalistes devraient également penser à leur propre avenir -et pas seulement à l'action directe pour la cause- afin de se faire une place "efficace" au sein de la société...

Digression : Et sur le sujet, mon avis, c'est aussi que la cause animale devrait penser à utiliser plus souvent des supports moins "directs" moins "premier degré", comme l'art ou l'humour, et sans forcément mettre la cause animale au premier plan... Sans la censurer, en l'intégrant aux oeuvres/actions, mais sans en faire le "point de focalisation absolue"... Juste faire en sorte que la philosophie et le vocabulaire végétariens, ou véganes, ou antispécistes, ou abolitionnistes soient plus présents, voire omniprésents, partout dans la société... Et là-dessus, je pense que les pays anglo-saxons sont vachement en avance sur nous.

Et donc où je voulais en venir, c'est qu'on n'est pas impuissants pour autant. Chaque intervention est utile à son niveau. Ne serait-ce que parce que ça montre l'existence des végétariens (et du mouvement abolitionniste), alors que la pensée réflexe du quidam, c'est que le nombre d'individus donne du poids et de la crédibilité à telle ou telle idée (cf le débat entre kob et daemon)... Donc plus on se fait entendre, même s'il y a répulsion, défiance, colère, et aucun changement de ceux qui nous écoutent... plus on se fait entendre plus le discours et la possibilité du végétarisme gagnent en "pourcentage de crédibilité"... Tandis qu'au contraire l'invisibilité totale, c'est ce qui permet aux carnistes de croire notamment que le végétarisme n'est pas viable (et donc que le changement est impossible). Chacun de nous a son impact, à petite échelle, mais qui important.

Sans compter que la vitesse à laquelle telle ou telle information se répand via internet est hyper aléatoire, ça peut aller de l'invisibilité quasi-totale jusqu'aux millions de lecteurs/spectateurs en quelques heures... Par exemple, réussir à faire un véritable buzz mondial avec une vidéo (a priori plutôt marrante, puisque c'est l'humour qui fonctionne le mieux) qui livrerait un minimum d'infos -intéressantes et pas encore intégrées par la population- pro-végés /antispécistes , ça pourrait avoir énormément d'impact en très peu de temps. Internet peut tout changer à une vitesse qui n'était pas imaginable il y a 15 ans. Y a quand même eu des révolutions -littéralement- grâce à internet, récemment...

Bref, il ne faut pas baisser les bras sous prétexte de ne pas mesurer immédiatement l'impact de toutes nos petites interventions.
 
Je suis d'accord, en particulier :

Pers0nne":1804y8fi a dit:
les militants animalistes devraient également penser à leur propre avenir -et pas seulement à l'action directe pour la cause- afin de se faire une place "efficace" au sein de la société...

C'est clair. Je voulais me spécialiser dans un domaine en rapport avec l'animal dans mes recherches mais en fait m'obstiner à le faire au-delà de la première année de Master ça m'aurait carrément desservi... Je crois qu'il vaut mieux d'abord faire ses preuves dans un domaine consensuel et plus général. (Même si en l'occurrence je ne pense pas avoir jamais une place "efficace" au sein de la société.)

Pers0nne":1804y8fi a dit:
Digression : Et sur le sujet, mon avis, c'est aussi que la cause animale devrait penser à utiliser plus souvent des supports moins "directs" moins "premier degré", comme l'art ou l'humour, et sans forcément mettre la cause animale au premier plan... Sans la censurer, en l'intégrant aux oeuvres/actions, mais sans en faire le "point de focalisation absolue"... Juste faire en sorte que la philosophie et le vocabulaire végétariens, ou véganes, ou antispécistes, ou abolitionnistes soient plus présents, voire omniprésents, partout dans la société... Et là-dessus, je pense que les pays anglo-saxons sont vachement en avance sur nous.

Oui, d'ailleurs je pense que ça va peut-être de paire avec la mise en place d'un discours moins accusateur que ce qu'on peut avoir parfois. L'art ou l'humour, utilisés avec subtilité voire intégrés dans un cadre plus neutre, sont de ces moyens indirects qui font que la personne se sent sûrement moins mise en cause personnellement qu'avec un discours directement adressé, donc moins de risques de blocage végéphobique, mais qui font qu'elle est interpellée malgré tout.

Après je trouve ça très difficile de se défocaliser, en fait. Quelque part ça veut dire oublier, se laisser aller à penser à autre chose, alors que notre quotidien nous rappelle en permanence qu'on n'est pas comme tout le monde à cause de certaines raisons, réflexions, connaissances. C'est pas facile, même si ça semble nécessaire parfois.
 
Marrant comme sujet. J'aime bien !

Alors me concernant, j'ai grandi dans une famille très carniste (viande à chaque repas), donc la viande faisait vraiment partie de mon quotidien. Je savais vachement bien la cuisiner grâce à mon papounet qui m'avait appris comme bien cuire tous les types de viandes. J'étais amoureuse de la bonne chaire, de la bonne cuisine et j'adorais mijoter de bons petits plats ou apprendre de nouvelles recettes.

J'avais bien quelques amis végétariens, mais ils n'étaient pas non plus engagés contre le carnisme, donc nos débats s'arrêtaient quand je disais "moi j'admire le principe, mais je pourrais pas".
Je crois que j'avais déjà intégré que se passer de viande était possible, mais je ne me voyais pas le faire, parce que je me figurais une vie alimentaire très pauvre et sans plaisirs culinaires. Généralement, mes arguments étaient "on est omnivore, c'est plus naturel, de toute façon" ou "moi, j'aimerais bien mais je peux pas : ma santé me le permet pas, je suis sujette à l'hypoglycémie et à l'anémie".

Et puis sur des forums, j'ai rencontré des végétariens plus engagés. Je leur ai posé des questions, parce qu'ils avaient titillé mon attention d'écolo (que je suis depuis très longtemps). Ils m'ont donné des liens, etc, etc. J'étais toujours pas convaincue, mais pas en accord avec ma conscience malgré tout. Du coup, j'ai commencé par opter pour un régime moins privatif : le flexitarisme. Je pensais m'arrêter là, quand un jour, une amie a décidé de devenir végétarienne. Et quelques temps plus tard, je me suis dit, "si elle l'a fait pourquoi pas moi ?" (d'autant que je continuais pas mal à me renseigner et que plus je le faisais, plus je me disais qu'il fallait que je devienne végétarienne). Alors, j'ai fixé une date : une fois mon diplôme en poche, pour fêter ça, j'ai décidé d'arrêter la viande, le poisson et les crustacés. Et je m'y tiens depuis ! \o/

Pers0nne":32acwy7s a dit:
Merci pour vos réponses...
Pour le moment, je n'ai donc toujours pas vraiment de témoignages d'anciens carnistes (qui soutenaient que la viande est "normale, naturelle, nécessaire"). Plutôt des gens qui, soit n'y pensaient tout simplement pas, soit étaient inquiets pour leur santé (Bon, ça rentre dans le "nécessaire", mais je pense qu'un vrai carniste est plus réfractaire que ça, même après avoir eu des infos lui prouvant que ça n'est pas si nécessaire que ça pour la santé.)

Tu sais, au fond, je pense pas qu'il existe de carnistes profondément convaincus que la viande c'est bon pour la santé. A mon avis, la plupart des gens faisaient comme nous avant : ils se posaient pas trop la question.
Quand un carniste défend bec et ongle son bout de viande, il sait au fond de lui que ses arguments sont mal fondés. Je le savais moi-même sans me l'avouer quand je disais "de toute façon on est omnivores". Je le disais même sans grande conviction, sans réfléchir à ce que "omnivore" voulait dire. J'avais juste pas envie qu'on m'emmerde et qu'on me laisse kiffer mon steak en paix.

C'est comme les gens qui mangent des twix ou au Mcdo alors qu'ils SAVENT que c'est mauvais pour la santé. On nous le rabâche bien assez. C'est juste qu'ils mettent leur conscience en veille. Comme un fumeur quand il allume sa clope.

Tout ce qu'il manque, c'est un déclic. Un truc qui te fasse dire "je peux le faire". Malheureusement, ya des gens qui ont jamais ce déclic. Et puis d'autres qui l'ont à demi et qui réduisent leur consommation de viande à défaut de la stopper. Bref, je pense qu'il faut continuer à crier haut et fort que manger de la viande cépabien. Même si on se prend de violents arguments carnistes de mauvaise foi, sans qu'on le voit forcément, nos arguments cheminent dans la tête des gens.
 
Je l'ai déjà un peu dit dans ma présentation, mais :

"Quels sont les arguments qui vous convainquaient qu'il fallait continuer ?" Les carences, le fait que je me nourrissais déjà pas suffisamment, mais aussi l'image que j'avais des végétarien-nes ; par exemple je me souviens d'avoir vu un film dans lequel il y avait une femme végétarienne. (pourquoi ce truc m'est resté en mémoire alors que je m'y intéressais pas à l'époque, mystère) La scène se passait à table et en gros, c'était une "fâme sensîble" et tout le monde se moquait d'elle en mangeant son bout de barbaque, et elle se levait pour partir bouder (et je crois bien qu'elle n'avait que de la salade dans son assiette.) Bref, ça m'a pas vraiment donné envie de lui ressembler, de subir les mêmes choses. C'était assez dissuasif je trouve. Du coup je pense que c'est super important qu'il y ait des modèles "positifs" de végés, d'essayer de contrebalancer l'image qu'on en donne dans les médias.

"Avez-vous eu des débats (houleux) avec des végés ?"

Jamais rencontré de végés avant de le devenir. Mais je crois que j'aurais trop rien dit mais aurais apprécié de jouer le rôle pour une fois de la personne "solide et rationnelle" (par opposition au cliché des végés "fragiles" que j'avais en tête) (ok c'est un comble venant de moi)

Qu'est-ce qui vous a fait changer d'avis sur ces arguments ?

Découvrir que c'est pas dangereux, mais surtout qu'il y a un vrai discours rationnel derrière que tiennent un certain nombre de gens, un discours politique véner aussi, et que qqun qui m'impressionne se révèle être végan.
J'ai énormément consulté des blogs et autres pour me renseigner / me renforcer sur ma position, du coup je pense vraiment que les blogs sont utiles, et même les blogs "agressifs" comme celui d'IV parce qu'il donne un coup de fouet qui peut permettre de sauter le pas.

Sinon, il m'a fallu une certaine dose d'infos et arguments pour avoir le déclic, et passé un certain seuil, ça s'est fait, d'un coup ; je pouvais plus avaler le moindre bout de barbaque. Du coup faut peut-être pas se désespérer parce que qqun "sait" mais ne change pas pour autant ; il faut accumuler un peu avant que ça fasse vraiment bouger. Enfin, ceci dit à partir de mon expérience alors que finalement, je pense que c'était en moi depuis "toujours" vu mes difficultés notoires à avaler la viande et le dégoût que j'avais déjà un peu, et mon empathie pour les autres êtres vivants ; donc je sais pas ce que ça vaut pour qqun qui n'a pas ce parcours.
 
Dans le genre ton décalé j'aime beaucoup le style de Silex and the city sur Arte
L'épisode de lundi
Même si ça ne convainc pas, ça rentre le concept dans la normalité.
 
Xehl":1divb101 a dit:
Dans le genre ton décalé j'aime beaucoup le style de Silex and the city sur Arte
L'épisode de lundi
Même si ça ne convainc pas, ça rentre le concept dans la normalité.

J'adore ce dessin animé ! :)
Ils parlent même d'antispécisme dans un épisode.
 
Le Mat":2c5oy7nf a dit:
Il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre.
Aussi tous les arguments, toutes les preuves resteront lettres muettes face à ce type d'individu.
:cool:

Je n'ai jamais eu de "débat" avec un végé. Je sais que pendant très longtemps le végétarisme concernait les hindous ou les membres de sectes.
Ensuite j'ai fait mes études d'infirmière et commencé à être sensibilisée aux méfaits des graisses animales pour le système cardio-vasculaire. Mais je me disais que c'était juste une question d'excès. J'ai aussi travaillé quelques temps avec une collègue qui était vg, elle expliquait l'injustice que l'on prenne les ressources céréalières des pays déjà pauvres pour nourrir notre bétail de boucherie. J'ai trouvé honorable qu'elle ait alors choisi le végétarisme, mais je me disais aussi que vu l'ampleur de la consommation de viande dans nos pays, c'était un peu idéaliste. Je pense aussi que ça m'arrangeait de boucler le problème ainsi car je dois dire que niveau goût, j'aime beaucoup la viande, surtout le poulet ! Ensuite le cheminement s'est fait progressivement et sur plusieurs plans : santé, éthique (je me suis ré-intéressée à cet aspect, j'ai vu les images d'abattoirs...), spirituel. J'ai expérimenté une fois un régime quasi végétalien pendant le Carême et je me suis rendue compte que je me sentais en meilleure santé alors. Si je n'ai pas tenu après, c'est surtout par gourmandise et peur du qu'en-dira-t-on. C'est lâche, hein ?... Je veux maintenant en finir avec la lâcheté et l'amour du confort pour être vraiment végé et tenir, cette fois.
Je ne crains pas les carences; il y a des médecins et infirmières qui prônent le végétarisme et ont démontré que si c'est bien fait, il n'y a que des avantages.
 
À la base la seule raison qui me poussaient à manger de la viande c'était mes parents. Par la suite, c'était une question d'habitude, de pression sociale et probablement de manque d'informations.

Ma mère a quand même toujours fait attention (+/-) à ce que nous achetions comme nourriture, donc à la maison je ne me posais pas trop de questions. C'est lorsque j'ai commencé à manger chez les parents de mon copain que j'ai vraiment eu du mal parce qu'ils achetaient un peu n'importe quoi (d'après mon avis).
Donc je me suis informée sur Internet et j'ai découvert que ça ne posait vraiment aucun problème d'être végétarien, bien au contraire. J'ai fait des prises de sang pour faire plaisir à ma famille et grâce à ça à chaque fois que qqun dit que c'est mauvais pour la santé etc. je lui dit que ma santé est au top et que mes dernières prises de sang peuvent le lui prouver :D
En conclusion (pour les arguments), les seules raisons pour lesquelles je continuais à manger de la viande étaient d'une part les pressions sociales et d'autre part le manque d'informations.

Par contre je n'ai jamais dicuté avec un végétar/lien avant de l'être.

Je pense que si chaque végétar/lien donne des informations sans que cela ne passe pour des critiques envers les non végétariens, ça peut faire avancer les choses car nous donnons ainsi facilement accès à des informations dont les non végétariens ne disposent généralement pas. Certes le nombre de personnes touchées parait assez infime mais il ne faut pas négliger l'effet boule de neige qu'il peut y avoir sur un plus long terme.
Comme exemples directs liés à mon cas, je peux citer mon copain qui est devenu flexitarien, ma mère et mon frère qui consomment de moins en moins de viande (ce que je n'aurais jamais cru possible avant), certaines amies qui lorsque je suis invitée à un repas préparent des plats entièrement végétariens en allant elles-même consulter des recettes végétariennes sur Internet, plusieurs personnes qui lorsqu'elles apprennent que je suis végétarienne me posent un tas de questions pour savoir ce qu'il existe comme alternatives et ce que cela implique pour la santé. J'ai vraiment l'impression que beaucoup de personnes pourraient devenir végétariennes si les médias de masse diffusaient plus de reportages (par exemple) positifs sur le végétarisme, etc.
En conclusion, s'il n'y a pas plus de végétar/lien actuellement c'est probablement parce qu'ils n'ont pas les bonnes informations.

Edit: je donne ces exemples parce qu'il s'agit de vrais carnistes. Par exemple, ma mère qui quand elle voit un animal genre vache ou agneau ça l'a fait saliver --> si ça ce n'est pas une vraie carniste... et maintenant elle est de plus en plus végétarienne :)
 
Je pensais n'avoir jamais rencontré de végé avant de sauter moi-même le pas mais en fait si. Ça m'est revenu, je ne sais trop pourquoi. Il s'agissait d'une fille pas mal branchée new age et autres idées qui me sont opaques. Elle se faisait des semaines de purification au pain noir. Elle me semblait juste bizarre, végé ou pas. D'ailleurs elle n'était végé qu'à temps partiel parce qu'elle finissait immanquablement par re-re-re-craquer au bout de 2 ou 3 mois et affirmait que le plus important était de remercier l'animal qui avait fait don (gnih) de son corps.

Pour ma part, je croyais dur comme fer qu'il était nécessaire de consommer de la viande pour être en bonne santé. Ça me désolait mais c'était la vie quoi! Puis comme j'adorais ça je ne prenais pas la peine de vérifier si mes croyances étaient fondées. Elles l'étaient, c'était évident. :whistle:

Mais tout de même, je me disais que nous n'avions pas besoin de consommer de la viande 2 fois par jour et j'ai tenté d'en parler à mon compagnon, totalement hermétique à cette idée. Alors j'ai commencé toute seule à diminuer ma consommation (uniquement le midi, comme je mangeais sans lui) en me disant que ça ferait déjà moins de victimes.
Un jour il a vu un documentaire, je ne sais plus lequel, et il a décidé de la viande c'était terminé pour lui. Heureuse, mais inquiète pour les histoires de carences probables avec un arrêt total, je me suis enfin renseignée. J'ai même pris rendez-vous chez une diététicienne pour être certaine de ne pas commettre d'erreur. Elle m'a rassurée, bien que n'étant pas elle-même végé.

Depuis, je me surprends souvent à penser le plus grand mal des omnis invoquant la carence végé. :red:
 
Pour ma part je n'ai jamais vu de VG en vrai avant ^^, pas de debat, rien.

à chaque fois que je voyais des images d'abattoir, torture etc etc, je pleurais, jy pensais quelque temps, puis je me disais: "il faut manger quand meme manger des animaux, j'ai été elevé comme ca, donc c'est que cela doit etre bien comme ca."

Je pensais aussi qu'il y avait des gens mechants qui torturaient, et d'autres qui tuaient propement avec une balle dans la tete, ca fait quand meme moins souffrir que d'égorger vivant.

J'ai pensé ca, je l'avoue. :(
 
Pers0nne":1izjfshp a dit:
Vous l'aurez compris, ma préoccupation actuelle, c'est que répondre à un carniste pour tel ou tel argument ? Qu'est-ce qu'il est capable d'entendre pour chacun d'entre eux ?

Mon problème premier dans ce sujet c'est celui-là : il n'y a pas UN carniste, pas plus qu'il n'existe un seul végétarisme.

Il y a DES carnistes, qui ont certes souvent de nombreux points et arguments (aussi classiques que clichés) communs, mais avec des vécus, sensibilités et souvent tout simplement situations de discussions différentes.

Un même carniste va être hyper retors et sourd en plein repas de famille, et sera vachement plus ouvert et philosophe le lendemain matin en ptit dej plus intimiste...

Tu trouveras des lignes directrices générales pour ratisser large, mais surement jamais de réponse panacées...

Sinon personnellement, avant ma fameuse rencontre qui m'a foutu la question animale en pleine gueule, je n'y avais juste jamais songé en tant que philosophie de vie, quand bien même tout un tas de choses me faisaient physiquement du mal dans la façon dont "mon monde" tournaient aussi bien chez moi qu'à l'autre bout du monde, ça restait des questionnements complètement impuissants et désespérés.

Néanmoins la notion de végétarisme revêtait pour moi un caractère "courageux" et bienveillant, mais de façon diffuse, n'en connaissant aucun avant mes 20 balais...
 
V3nom":34yfu89n a dit:
Mon problème premier dans ce sujet c'est celui-là : il n'y a pas UN carniste, pas plus qu'il n'existe un seul végétarisme.

Il y a DES carnistes, qui ont certes souvent de nombreux points et arguments (aussi classiques que clichés) communs, mais avec des vécus, sensibilités et souvent tout simplement situations de discussions différentes.

Un même carniste va être hyper retors et sourd en plein repas de famille, et sera vachement plus ouvert et philosophe le lendemain matin en ptit dej plus intimiste...
+1
En général la connerie étant fédératrice il est plus facile de discuter en cercle restreint voir mieux en tête à tête.
 
V3nom":1kq8pjn5 a dit:
Sinon personnellement, avant ma fameuse rencontre qui m'a foutu la question animale en pleine gueule, je n'y avais juste jamais songé en tant que philosophie de vie, quand bien même tout un tas de choses me faisaient physiquement du mal dans la façon dont "mon monde" tournaient aussi bien chez moi qu'à l'autre bout du monde, ça restait des questionnements complètement impuissants et désespérés.
Quelle fut cette rencontre ? En quoi, ça t'a foutu la question animale en pleine gueule ?(peut-être que tu l'as déjà raconté dans un autre post)
 
kob27g":3qqnzj8e a dit:
V3nom":3qqnzj8e a dit:
Sinon personnellement, avant ma fameuse rencontre qui m'a foutu la question animale en pleine gueule, je n'y avais juste jamais songé en tant que philosophie de vie, quand bien même tout un tas de choses me faisaient physiquement du mal dans la façon dont "mon monde" tournaient aussi bien chez moi qu'à l'autre bout du monde, ça restait des questionnements complètement impuissants et désespérés.
Quelle fut cette rencontre ?

Une histoire d'amour passionnée avec un pangolin.
 
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