Mais oui! Mais c'est au niveau de la conscience de soi que ça se joue. Mon premier tatouage, pendant près d'un an, j'ai été non pas surprise, mais pratiquement étonnée à chaque fois que je le voyais dans le miroir (omoplates) parce que je ne l'avais pas totalement intégré dans mon schéma corporel. Le petit prince je l'ai depuis un mois seulement et je ne me rappelle déjà plus à quoi ressemblait mon bras avant!
Pour le prochain, je me suis tellement habituée à l'idée que je l'aurais un jour qu'il est totalement entré dans l'image mentale que j'ai de mon corps. Du coup, il m'arrive parfois de considérer que je l'ai déjà, comme si son exécution effective n'était plus qu'une formalité à entreprendre!
En me relisant, j'ai l'impression d'avoir parfaitement exprimé ce sentiment mais je m'interroge du coup sur le bien-fondé de ma réponse à ta question: "puis-je réellement affirmer que tout va bien dans ma tête? Pas certain... La folie est une notion subjective mais surtout sociale. ET je ne dispose pas d'autre outil que ma raison pur juger de ma présence ou de mon abscence de raison! Ainsi, si effectivement j'ai deux fils qui se touchent, je suis en réalité la dernière personne à pouvoir m'en rendre compte."
Je vais surtout arrêter la chartreuse après minuit, ça me réussi moyennement, je crois