Une omni qui espère ne pas faire tache

ça crevait pas les yeux non, mais certains sont allé à la confrontation déplaisante directement oui (et laissé en statu quo depuis), alors que d'autres sont plus tolérants (et non "naïfs")

Je ne pense pas que nous reverrons cette personne hélas (tant mieux pensent peut-être certains).

C'est dommage...
 
Oui.

Enfin, ça ne crevait sans doute pas les yeux... surtout pour ceux qui prennent "trop" à coeur la réalité horrifique de l'exploitation animale, sans se rendre compte que le système est surtout un monumentale incohérence psychologique, une maladie mentale collective qui se protège elle-même, que la solution se trouve donc aussi en très grande partie (mais pas que) dans l'aspect psychologique, et que donc ça ne sert à rien d'y aller à l'instinct et du juger les coupables, alors que le but est d'offrir une porte de sortie aux coupables pour qu'ils réalisent où est le mal et comment s'en défaire.
Mais là, pour moi, vu l'accumulation de détails, ça crevait les yeux.
(Et non, bien qu'elle affirme le contraire, cette nouvelle venue n'avait pas REELLEMENT pris conscience soit du mal, soit de sa propre liberté de choix, sinon elle aurait tout simplement arrêté de tuer, puisque l'amour des animaux est sa vie.)

Et je ne suis pas plus tolérant que les autres. Je sais que la consommation de chair animale doit cesser, et que tout le monde doit cesser. Je ne tolère pas le carnisme. Mais je sais aussi que la confrontation ne sert rien, ne change pas les gens, les enferme, donc je me fais une raison et j'adopte la seule stratégie qui semble marcher : Ecouter et comprendre, et rester optimiste sur la capacité de remise en question des gens, leur faire confiance. (Enfin c'est ce que j'ai l'intention de faire depuis que j'ai vu la conférence dont j'ai mis le lien plus haut. En tout cas, pour les dialogues directs de personne à personne.)
Je ne suis pas tolérant, ni respectueux, mais je sais ce que je veux, donc je suis réaliste et cynique. Donc je reste paisible et à l'écoute de l'autre.

(Ce message s'adresse plus à d'éventuels autres lecteurs qu'à toi directement.)
 
Tu peux encore abandonner le cynisme et le remplacer par l'accompagnement de ceux que tu voudrais amener à se remettre en question et éventuellement changer :)

Et autre chose qui participe de cette propagation de l'illusion carniste : les consommateurs ne tuent justement pas, on tue pour eux, et hors de leur vue, même de leur su, ce qui change beaucoup de choses. ;)
 
V3nom":1rks1tsu a dit:
Et autre chose qui participe de cette propagation de l'illusion carniste : les consommateurs ne tuent justement pas, on tue pour eux, et hors de leur vue, même de leur su, ce qui change beaucoup de choses. ;)

... Et ma jeune consoeur, quand il s'agira d'apprendre à inspecter les carcasses à l’abattoir, quand il s'agira de donner la mort à un animal pour une raison peu évidente, fera ce que nous faisons tous lorsqu'il s'agit de défendre notre intégrité psychologique: intégrer l'anormal, l'insupportable, à la définition du réel normal.

Lorsque j'ai écrit ma thèse (qui parlait d'effluents d'abattoirs), j'avais consacré mon introduction au sujet que tu soulèves: la satellisation de la mort. C'est évident pour les abattoirs ne serait-ce que sur 150 ans. Il en est de même pour les humains: la maison de retraite n'est jamais qu'un lieu vieux de 50 ans.

Qu'il est facile de distiller une doctrine lorsque son contenu de langage n'est pas prononcé ou écrit...
 
J'irais même plus loin en parlant de mensonge suggérés (des pubs avec des animaux heureux de se faire bouffer, les campagnes du CIV vantant les mérites écologique du troupeau de vaches en prairie meilleures qu'une foret) et de pirouettes sémantiques (vache laitière abattue = "réformée")...
 
Tu as aussi le triple lutz vrillé sauté carpé rhétorique ! (mais mal exécuté tu risques un cocard à l'oeil droit avec ton talon gauche)
 
J'en connais un qui doit plus avoir d'œil droit depuis un moment, alors (non, pas toi V3nom).
 
Non moi c'est la galipette cendrée... ...

(tu pensais à un certain doyen ? ^^)
 
V3nom":al09lurv a dit:
Et autre chose qui participe de cette propagation de l'illusion carniste : les consommateurs ne tuent justement pas, on tue pour eux, et hors de leur vue, même de leur su, ce qui change beaucoup de choses. ;)

Je reviens sur ça (même si au fond, c'est de la pinaillerie de ma part) :
On ne peut pas dire que le consommateur ne tue pas. C'est comme dire que le commanditaire d'un meurtre ne tue pas. Globalement, dans l'ensemble du système carniste, personne n'est responsable, personne ne tue.
- Les éleveurs produisent pour répondre à la demande des consommateurs. Il faut bien le faire. S'ils ne le faisaient pas, d'autre le feraient à leur place (et ça pourrait être pire). Au moins, ils savent ce que sont les bêtes, il n'ont pas l'hypocrisie des consommateurs qui ne voient que de la viande. Et puis, ils sont très tristes quand leurs bêtes partent à l'abattoir, mais c'est la vie, et ils n'y sont pour rien.
- Le tueur de l'abattoir gagne sa vie. Il fait son boulot, parce qu'il faut bien le faire, si ça n'était pas lui, d'autres le feraient à sa place (et ça pourrait être pire), et puis la chaîne d'abattage ne s'arrêterait pas pour autant. Faut bien vivre. Et c'est la vie. (Explication bonus : Bah, de toute façon, elles doivent pas vraiment souffrir, c'est que des bêtes. C'est pas vraiment un meurtre.)
- Ceux qui découpent et préparent la viande... Ben, ils font leur boulot, ils découpent ce qu'on leur donne, ils ne choisissent pas, ils n'ont tué aucun animal, etc.
- Le consommateur : Il n'a rien fait. Il ne fait qu'acheter une bête qui a déjà été tuée, il n'a rien demandé. Il ne voit pas les animaux, et a priori ils ne souffrent pas, puisque la chair est meilleure si l'animal vit et meurt heureux; d'ailleurs elles ne meurent pas vraiment, c'est que des bêtes. Et puis s'il s'abstient d'acheter, ça ne changera rien, le système restera en place, quelqu'un d'autre achèterait à sa place et puis ce qui n'est pas acheté, c'est jeté, de toute façon... (Et je passe la ribambelle d'arguments idiots qu'on nous sort dans un débat contre carnistes et qu'on connait tous, qui servent tout simplement à se dire soit "C'est pas grave.", "Ça ne peut pas changer." ou "J'ai pas le choix.".)

Bref, personne n'est responsable, personne ne tue.
Je trouve ça bien plus intéressant de mettre en avant la responsabilité du consommateur (tout en lui faisant remarquer que jusqu'à présent il était responsable mais pas conscient de ses actes puisque baigné dans le système carniste), celui qui a la plus grande marge de manoeuvre :
- parce qu'il peut choisir oui ou non, librement, pour chaque repas, d'acheter de la viande sans que ça transforme radicalement sa vie (contrairement à quelqu'un qui travaillerait dans la filière et devrait choisir de changer de métier)
- parce que les consommateurs sont x fois plus nombreux que les producteurs (qui sont d'ailleurs aussi des consommateurs)
- parce qu'on entre en contact tous les jours avec eux
- parce que je pense que l'offre s'adapte plus facilement à la demande que l'inverse (même si les deux sont en interaction, notamment par la pub/propagande)
- parce que leur implication psychologique au système est beaucoup plus facile à remettre en cause (que quelqu'un qui est a la source de la chaîne de production et dont toutes ses connaissances, voire ses proches, sont autant impliqués que lui)

Le consommateur, c'est finalement le maillon le plus libre de la chaîne, donc c'est aussi le plus responsable d'entre tous. Et comme on a tous (sauf végé-borns) été consommateurs (mais plus rarement producteurs), on sait tous ce que ça veut dire de se trouver dans cette position et d'assumer cette responsabilité.

Et c'est donc la première responsabilité qui nous saute aux yeux... Mais peut-être aussi qu'à cause de ça, on n'a pas la bonne vision des choses et qu'on se trompe complètement de cibles... (Par exemple, j'étais en train de me dire qu'on ne peut pas remplacer un consommateur perdu par un nouveau consommateur... alors que les végés ne sont pas tous des consommateurs perdus à vie. La société carniste, à force de pressions et caresses diverses, n'a pas toujours beaucoup de difficulté à les récupérer par la suite ou par périodes...)


Ah la la, tout cela est bien compliqué...
 
Dans la tête du consommateur il ne tue pas, pas plus qu'il pense une seconde avoir du pouvoir en boycottant quelque-chose. (alors que bizarrement souvent il estime en avoir en allant voter)

Et c'est aussi le jeu de la grande distri : les stock permettent de tuer en prévision. Les gens viennent acheter du déjà mort, qui par définition est un animal qui a été tué "de toute façon", que le produit soit acheté ou pas.
 
Je sais bien, et c'est pour ça que je trouve important de lui remettre les points sur les i (quand c'est possible).
D'autant plus que "dans la tête du consommateur", c'est par vagues... Parfois il y pense, il admet qu'il devrait diminuer sa consommation (pour toute autre raison qu'éthique) et que ça aurait un impact... Et puis parfois (généralement quand on lui parle d'éthique), non, ça ne changerait rien...
Mais bon, ce week end, j'ai réussi à faire admettre à ma soeur que sa vision était fausse, en seulement deux ou trois phrases : "Hmmm... Ah oui, ton raisonnement se tient...", donc ça n'est pas forcément inutile de faire un rappel de la loi de l'offre et de la demande (Rappeler que la production a été multipliée par x en 50 ans, et qu'elle a légèrement diminué ces dernières années. Ce qui prouve qu'elle peut bouger.).
 
Elle bouge tout le temps, comme une grosse barque au gré des courants et rafales, et on peut la dévier aussi avec la main :) (alors avec plein de mains poussant pareil... pfiou)
 
Je sens dans ta poésie comme un gentil foutage de ma gueule...

Bon, ce que je dis est un peu naze et exprimé naïvement, mais n'oublions pas que je prenais en exemple des discussions avec carnistes, et qu'un carniste, par essence, ça a la capacité de réflexion d'un enfant de 18 mois¹, du fait que 90% de leur cerveau est noyé dans le beurre et le yaourt.

¹ (Contrairement au végéta*ien qui a celle d'un enfant de 3 ans, ce qui lui permet de comprendre que "Tuer, c'est mal.".)
 
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