Cette nuit, rêve de ouf.
Bon, au début, je rêvais que ma mère m'avait emmenée quelque part (un coin avec une forêt en pente comme près de ma ville d'origine, et puis une piscine) pour voir un professionnel qui avait une méthode pour me faire perdre du poids. En fait il se peut qu'au début c'est moi qui aie demandé à faire ça, mais j'ai changé d'avis à mi-chemin, décidé que j'étais très bien comme ça, et que je ne voulais pour rien au monde laisser s'approcher ce type bizarre. J'ai nagé dans la piscine (où j'étais bizarrement efficace en ne bougeant que mes bras), puis il a voulu me faire un massage sur un tapis chauffant posé au sol. Je me suis contentée de me chauffer les pieds sur ce tapis pendant qu'il avait le dos tourné, et je me suis sauvée.
Je me suis retrouvée dans une ville au pied d'immeubles, avec deux ou trois "fugitifs" comme moi. On a élaboré un plan pour s'enfuir. Pour ça il fallait prendre de la hauteur, peut-être bien pour se repérer, mais aussi je crois pour aller chercher quelqu'un qui nous aiderait. L'une d'entre nous avait une machine qui me permettrait de voler : il suffisait de la remplir avec de l'eau comme un fer à repasser, et ça faisait de la vapeur. Seulement, il valait mieux que personne ne me remarque. J'ai marché un peu, et j'ai vu un immeuble sur le côté duquel pendaient de longues, larges lianes, que grimpaient d'énormes paresseux - oui, les animaux. Et tout le monde trouvait ça normal, donc j'ai grimpé à leurs côtés, en m'aidant de la machine pour me propulser légèrement vers le haut et me faciliter la tâche.
Arrivée en haut, j'ai eu une belle vue de la ville : on était sur une île. Je suis redescendue, retrouvant ma camarade (je ne sais pas où sont les autres), et lui ai dit dans quelle direction aller. Malheureusement, on s'est perdues. J'ai repris de l'altitude, mais cette fois j'en avais marre de chercher des stratagèmes, alors je l'ai fait sans me cacher. J'ai été repérée par un policier et une autre personne, je-ne-sais-trop-qui, scientifique, agent des services secrets... ? (c'était une femme). Alors j'ai pris la fuite, toujours en volant. En vrai, les deux qui me poursuivaient n'exprimaient pas vraiment d'hostilité, plutôt de la curiosité et de l'inquiétude pour moi, mais encore une fois je ne demandais qu'à ce qu'on me laisse tranquille. Je ne voulais pas être capturée et examinée, devoir expliquer comment et pourquoi je m'envolais, etc. D'autant plus qu'à présent je volais sans la machine, par mon propre pouvoir. Quant à ceux qui me suivaient, ils avaient aussi des véhicules volants, très simples, une carrosserie et un siège, un peu comme des autos tamponneuses avec un design plus sérieux. J'entendais l'un ou l'autre expliquer que je volais en mobilisant des "lignes" de différents degrés (30 degrés, 60 degrés...) et que je ne pouvais que rester sur la même ligne ou en emprunter une plus basse, d'où une impossibilité de prendre de l'altitude.
J'ai traversé la ville, au sommet des immeubles, et j'en suis sortie. Je suis arrivée à un campement où il y avait de nombreuses et vastes tentes blanches avec des rayures colorées. J'ai entendu le policier derrière moi dire que c'était un bordel et donner l'ordre à l'autre de ne pas y entrer. Ils m'ont suivie quand même ; j'ai essayé de les semer dans le dédale des tentes, mais n'y suis pas arrivée, et j'en suis donc sortie par une sorte de haie. Derrière, la terre formait comme un cirque aux parois abruptes, boisées et sombres, avec, au fond, un vieux château gothique. Des abords du château s'élevaient deux ou trois gigantesques ballons de baudruche bariolés qui me faisaient penser qu'il y avait une fête. Mais je me suis dit que je ne trouverais pas d'aide là, ou que cela me prendrait trop de temps pour trouver une personne qui m'aiderait, car ceux qui me poursuivaient se rapprochaient.
J'ai donc continué, et je me suis retrouvée au-dessus d'un lac entouré d'une forêt, en pente plus douce et surtout dans un paysage beaucoup plus clair. C'était très joli, mais je perdais de plus en plus de vitesse et d'altitude, le flic et la scientifique n'étaient plus qu'à quelques mètres derrière moi. J'ai fait demi-tour, suis retournée au château gothique avec cette fois-ci l'idée de le traverser. Mais une fois arrivée au sommet d'une tour, je me suis retrouvée face à des vitres que je me sentais trop faible et démotivée pour casser. Alors j'ai abandonné, et attendu qu'on me capture. Le flic et la scientifique sont arrivés dans leurs voitures volantes, et calmement, pendant qu'ils discutaient entre eux comme si de rien n'était, elle m'a fait une injection de sédatifs dans le dos.
Je me suis réveillée.