Numa
janic a écrit:dans ces informations une sélection se fait arbitrairement selon les convictions personnelles
Dans ton cas certainement, mais pas pour tout le monde.
C’est exact si tu considères les indécis qui viennent sans à priori ! Mais cela représente quelle proportion?
D'ailleurs il y a une question que je voulais te poser : y a-t-il un seul argument qui pourrait te faire reconsidérer ta position sur la B12 ?
Je ne peux pas avoir de position SUR la B12 pour la simple raison que je n'ai découvert sa supposée ou réelle carence qu'avec internet. L'abondante littérature que j'ai sur le sujet du végéta*isme et de la nutrition n'évoque quasiment jamais ce problème, ni dans les témoiganges vécus.
En ce qui me concerne, il y a plein de découvertes scientifiques imaginables qui pourraient me faire changer d'avis (une fois suffisamment confirmées pour donner lieu à un consensus), par exemple :
1. si on découvrait qu'en fait on est suffisamment capables d'absorber la B12 produite dans notre colon ;
2. idem mais sous des conditions restrictives comme celles que tu évoques (manger bio, ne pas boire d'alcool etc) à condition que ces conditions soient assez clairement identifiées pour que je puisse m'assurer de les remplir ;
3. si on découvrait un mode de production (par exemple : bio) de certaines plantes faisant qu'elles contiennent de la B12 (par absorption du sol ou autre) et que je puisse m'assurer de manger suffisamment de plantes produites de cette manière ;
4. si on découvrait une plante qui contient naturellement de la B12 (comme on a cru à un moment que c'était le cas pour la spiruline) ;
5. sans doute d'autres trucs que j'oublie.
Tout ceci n'est pas catégoriquement exclu à l'heure actuelle, effectivement il y a plein de choses qu'on ne comprend pas assez, ou pas assez d'études qui ont été menées pour conclure sur certains points. Si dans la décennie à venir une de ces possibilités est confirmée ou qu'un autre moyen d'avoir des apports fiables en B12 est trouvé, je serai le premier à m'en réjouir et à utiliser ce moyen plutôt que mes suppléments.
jusque là, c’est plein de bon sens !
Auguste Lumière que j’aime citer disait : « Expérience source unique de vérité » Entre une théorie (qui demande à être expérimentée) et l’expérience, c’est l’expérience qui l’emporte (sinon aucun produit pharmaceutique ne serait soumis à contrôle chez les utilisateurs)
Mais en attendant les suppléments (ou aliments fortifiés) constituent la seule source fiable de B12, et j'insiste sur le mot fiable : ce que je veux, c'est mettre toutes les chances de mon côté et pas pouvoir me dire que peut-être, si telle ou telle théorie qui reste spéculative à l'heure actuelle est confirmée, peut-être que dans ce cas j'ai des apports de B12 suffisants.
Là aussi il y a confusion entre source fiable (donc connue) et source viable (ne présentant pas d’inconvénient à court ou à long terme). Depuis que les scientifiques ont copié (sommairement) la nature, il est rare que les résultats n’aient pas fait autant sinon plus de dégâts que ce qu’ils étaient supposés réparer ; mais il faut quelques fois des décennies pour s’en rendre compte et encore à condition que les relations entre cause et effets puisse être faits (amiante, nucléaire, téléphone portable, médicaments, vaccins, etc…). Pour faire ces constatations il faut faire des études indépendantes qui coutent cher et dont le résultat puisse être exploitable : Qui pourrait faire ce genre d’enquête et qui la financerait ?
Bref, j'en reviens au point initial : si ta réponse à ma question (pourrais-tu changer d'avis au vu de nouveaux arguments) est non, cela prouve clairement que ta position est dogmatique et déconnectée des faits.
Il ne s’agit pas de position dogmatique, mais de comparaison entre différentes perceptions sur les complémentations ou pas.
Personnellement (donc cela n’engage que moi) je ne prends pas de compléments en B12 ou autre depuis plus de 40 ans donc d’où vient-elle ?
Mes enfants et petits enfants, entre 40 et 4 ans, sont nés VG sans prise de compléments, pas plus que leurs mères. De même pour quelques amis et autres membres de ma famille. Donc si je me fie à la littérature (y compris VG) tout ce petit monde devrait être carencé en cette B12 et ce n’est pas le cas : comment l’expliquer ?
Pour l’instant il y a contestation et aucune explication. Or entre théorie et pratique je préfère me fier à la pratique. (Millénaire dans les populations tarditionnellement VGL)
Le deuxième point que je conteste (et tout professionnel de santé ne peut qu’être d’accord) c’est la prise d’un produit quand sa nécessité n’est pas manifeste. Or tout produit isolé est un médicament et de ce fait ressort d’une prescription médicale.
Tous ces points et d’autres ont fait l’objet de discussion et même de polémique sur ce site (et d’autres VG) il suffit de les lire.
Maintenant, la seule chose qui compte pour mon expérience personnelle(et je l’ai souligné) c’est MON vécu et celui de mes proches et il n’est pas question de me faire le gourou de qui que ce soit. Les argumentations et contre argumentations servent à éclaircir un sujet et non à entrainer une adhésion (quelle que soit celle-ci d’ailleurs)
Le point commun que nos avons en tant que végés est qu'on a eu le courage de changer notre mode de vie pour le mettre en accord avec nos convictions plutôt que le contraire. J'encourage vraiment tous les vg(L) quand ils considèrent le sujet de la B12 à faire preuve du même courage et, avant de croire qu'il n'ont pas besoin de se supplémenter, à se demander s'ils le croient parce qu'ils ont très envie que ça soit vrai ou bien parce qu'ils ont des raisons tangibles et factuelles de le penser.
Il est vrai que cela demande beaucoup de courage pour changer un mode vie (Vg ou pas d'ailleurs) et celui-ci se fait généralement de façon isolée parce que l'environnement habituel est rare en VG. Donc la peur l'emporte sur la raison et l'approfondissement du sujet. C'est humain et ne peut être reproché!
Peut-être est-ce parce que le problême est pris à l’envers et que le sujet n’est pas suffisamment étudié avant de passer à l’acte.
Actuellement le consensus scientifique est que la supplémentation est le seul moyen fiable d'éviter le risque de carence en B12. Ce consensus est assez fort même s'il reste susceptible d'évoluer ; la science a beau ne pas être parfaite, elle reste le meilleur (le moins mauvais ?) moyen de produire de connaissances fiables.
Ce point à aussi été évoqué ; ce consensus porte sur des américains dont le mode de vie est très différent du notre et est donc valable pour une large couche de la population qui se contente de supprimer la viande sans remettre en cause une hygiène de vie déréglée. En ce cas il va de soi qu’il est plus prudent de prendre des compléments.
Par exemple, le béri-béri s’est répandu parce que le riz traditionnellement entier avait été remplacé par du riz blanchi provoquant une carence en vitamine B1. Il était donc possible de revenir au riz entier ou continuer du riz blanc et prendre de la B1 en complément.
C’est la deuxième solution qui est retenue pour la B12 parce que c’est plus facile, ça ne remet pas en question le mode de vie de la société. De ce fait, il n’existe que très peu de gens revenant à la première solution qui a fait ses preuves pendant des milliers d’années (des millions pour les évolutionnistes !)
Et ces rares personnes ne sont pas étudiées : d’une part parce qu’elles ne se font pas connaitre, d’autres part parce qu’elles n’auraient guère envie de servir d’animal de laboratoire.
Je n'ai témoigné que pour faire contre poids à une affirmation dogmatique s'appuyant sur des cas
rarissimes et hors une bonne hygiène de vie.