Prenez-vous des compléments ?

Prenez-vous des compléments ?

  • Non, c'est inutile

    Votes: 43 18.9%
  • Non, mais je devrais

    Votes: 24 10.6%
  • Oui, vitamine B12

    Votes: 77 33.9%
  • Oui, et pas que de la B12

    Votes: 86 37.9%

  • Nombre total d'électeurs
    227
Les suppléments comportent forcément d'autres substances, vu qu'ils contiennent typiquement quelques microgrammes de B12 : il faut bien un substrat, qui va être typiquement le même dans d'autres produits du même type (sucre, arômes éventuels, etc.) A priori pas de conservateurs, la cyanocobalamine (forme usuelle de la B12 dans les suppléments) est assez stable, il suffit de la conserver à l'abri de la lumière (si le flacon est opaque c'est bon).

Après, comme dit Fuschi, il y a d'autres vitamines ou pas : c'est la différence entre les réponses « oui , B12 » et « oui, et pas que B12 » dans le sondage :)

Pour la méthode IV, je tiens à corriger la formulation de Fuschi : l'humain n'est pas un producteur. Toute la B12 qu'on trouve dans le sperme, la cyprine ou autre, le donneur ou la donneuse a du l'ingérer d'abord. Si on veut vraiment pousser la plaisanterie jusqu'au bout, la seul substance contenant de la B12 « produite par l'humain » (ou plus précisément par des bactéries dans notre intestin) c'est la merde. Mais là ça devient vachement plus spécialisé comme pratique sexuelle, (et sans doute pas franchement conseillé au niveau sanitaire, toute question de préférence mise à part).
 
Merci pour cette précision qui plaide en faveur de la scatophilie, Numa.
IV, il te reste plus qu'à mettre ton dessin à jour ! :p
 
bonsoir,

J'avoue que c'est difficile de vous lire et d'accepter l'idée que "les certitudes" de chacun font l'objet de combats idéologiques qui n'aident personne. J'ai donc décidé, après vous avoir lu et relu, avec mon médecin, très ouvert, de faire un test pour la B12, lors de ma prochaine prise de sang. Je n'ai pas envie de courir de risque, ni pour moi, ni pour mes filles, s'il devait être avéré que le manque de B12 pourrait avoir un effet sur le cerveau et donc Alzheimer. Je n'en imagine même pas l^hypothèse du risque!

Pour le surplus, je voudrais dire que malgré un régime végétalien sérieux depuis 4 mois, mon taux de cholestérol, hyper haut de chez haut, d'origine familiale, n'a pas baissé et que malheureusement il va falloir que je prenne des médicaments, afin d'éviter aussi le risque de finir bavochante dans un fauteuil roulant.

Je suis un peu amère ce soir, je sors de chez mon médecin, et je voudrais dire que à mon âge, les priorités sont différentes des votres, jeunes en général, elles sont surtour de ne pas peser sur mes enfants et sur la société de leur génération.

Bonne soirée
 
Bonjour,

J'ai lu presque tout (oh le menteur il a leu que la moitié mais merde c’était du sport ;-)

En bref, le manque en B12 peut exister...
Les pauvres qui se nourrissent en non bio, donc on dit en "conventionnel" ;-) ont plus de chance que les riches qui se nourrissent en bio d'avoir des carences en B12...

OK je suis plutôt en français d'en bas, en plus un qui a pas beaucoup de chance car deux cancer, une hypothyroïdie et un prédiabète ca suffit ;-) je vais donc prendre de la B12...
Reste à voir sous quelle forme ;-)
La VEG1 je ne la trouve pas et en plus j'ai lu que pour les prédiabétique c'est pas conseillé ;-)
Peut être de la levure enrichie,m ais comment est elle enrichie?

;-)

Schmutz

Dany
 
@tantrat67, j'ai en revanche stabilisé mon diabète déclaré par l'alimentation. Donc, c'est possible. Malgré un diagnostic grave aussi et des piqûres d'insuline en perspective, que j'ai refusées, je suis maintenant quasi normale d'un point de vue diabétique. Donc, courage!
 
@elanor : pour le test, j'espère que tu réalises qu'il fournit seulement un instantané qui permet de savoir si tu manque de B12 au moment précis où tu le réalises, mais qu'il ne peut pas garantir que tes réserves ne seront pas épuisées quelques jours plus tard, au cas où tu n'aurais pas d'apport suffisant. Par ailleurs, il paraît qu'il est recommandé de se supplémenter à partir d'un certain âge, indépendamment de son régime alimentaire, je ne sais pas ce qu'en pense ton médecin.

tantra67":2o61a3je a dit:
Les pauvres qui se nourrissent en non bio, donc on dit en "conventionnel" ;-) ont plus de chance que les riches qui se nourrissent en bio d'avoir des carences en B12...
Je ne sais pas trop où tu vas chercher ça. On a à l'heure actuelle, à ma connaissance, aucune raison sérieuse de penser que c'est le cas.

Edit : je viens de reparcourir rapidement le fil, et je note qu'en effet plusieurs personnes ont évoqué le fait que les fruits et légumes bio sont plus riches en vitamines que les « conventionnels », ce qui peut être source de confusion. C'est peut-être vrai que les aliments bio sont de meilleur qualité, mais il faut bien souligner que dans tous les cas pour la B12 ça ne change rien : on n'a jamais vu un taux mesurable de B12 dans aucun être vivant du règne végétal. Alors même si les fruits et légumes bio contenaient 10 fois plus de chaque vitamine que leurs équivalents non-bio, en B12, bah 10 fois zéro ça fait toujours zéro.

Donc pour être clair, on a aucune raison sérieuse de croire que manger 100% bio, naturel, avec un mode de vie campagnard et approuvé par Janic, fournit de la B12 de façon fiable.
 
Numa":c9ctx0tb a dit:
mais il faut bien souligner que dans tous les cas pour la B12 ça ne change rien : on n'a jamais vu un taux mesurable de B12 dans aucun être vivant du règne végétal.


Faux! D'après une étude dont Kasui avait posté le lien, on a pu montrer que certains légumes pouvaient absorber de la B12 si le sol était riche en B12.
Or il me semble que les engrais naturels sont plus propices à la vie des bactéries du sol.
Par contre il faudrait que je retrouve l'étude en question...

edit: je l'ai enfin trouvée http://www.springerlink.com/content/m34328h82716261u/

sur ce fil très intéressant: vegeweb.org/b12-t676.html
 
numa bonjour
tantra67 a écrit:Les pauvres qui se nourrissent en non bio, donc on dit en "conventionnel" ;-) ont plus de chance que les riches qui se nourrissent en bio d'avoir des carences en B12...
Je ne sais pas trop où tu vas chercher ça. On a à l'heure actuelle, à ma connaissance, aucune raison sérieuse de penser que c'est le cas.
On est encore une fois dans la confusion. Ce n’est pas la richesse possible en un élément qui fait que le bio est supérieur au conventionnel, mais c’est qu’à part sa richesse nutritionnelle supérieure, le bio épargne les mécanismes biologiques du consommateur qui n’a pas à éliminer les produits toxiques de l’aliment ingéré (quand c’est possible !), ni à compenser les carences de l’aliment en puisant dans ses réserves.
Un organisme c’est comme une usine (en beaucoup plus complexe) où les bénéfices sont fonction de la différence entre les entrées et les sorties. Plus le produit entrant génère de déchets et plus le bénéfice diminue et donc ne peut être utilisé au bon fonctionnement de l’outil de production.
La B12 s’élabore au niveau intestinal et ne peut être positivement utilisée qu’avec des fonctions digestives en bon état et une nourriture industrielle ou carnée ne le favorise pas.
Edit : je viens de reparcourir rapidement le fil, et je note qu'en effet plusieurs personnes ont évoqué le fait que les fruits et légumes bio sont plus riches en vitamines que les « conventionnels », ce qui peut être source de confusion. C'est peut-être vrai que les aliments bio sont de meilleur qualité, mais il faut bien souligner que dans tous les cas pour la B12 ça ne change rien : on n'a jamais vu un taux mesurable de B12 dans aucun être vivant du règne végétal. Alors même si les fruits et légumes bio contenaient 10 fois plus de chaque vitamine que leurs équivalents non-bio, en B12, bah 10 fois zéro ça fait toujours zéro.
Parce que ce n’est pas dans les produits absorbés qu’il faut la rechercher, mais dans des mécanismes biologiques internes respectés. Il va de soi qu’il est plus facile de s’avaler une pilule que de remettre en question son hygiène de vie, mais c’est aussi à cause de ces perceptions de mécanismes simplifiés que la santé en prends un coup.
Donc pour être clair, on a aucune raison sérieuse de croire que manger 100% bio, naturel, avec un mode de vie campagnard et approuvé par Janic, fournit de la B12 de façon fiable.
Presqu'exact ! Mais il n’est pas nécessaire d’avoir un mode de vie campagnard pour cela,il s'agit surtout d’éviter tout (principalement l’alcool) ce qui peut empêcher la synthèse, puis l’assimilation de la B12 par et dans l’organisme.
 
Précisons que le précédent post de Janic reflète son opinion, qui n'est partagé par aucun professionnel de santé (il n'a jamais cité le nom d'un professionnel de la nutrition végé qui valident ses thèses).
 
lelfe":182z5hh8 a dit:
Numa":182z5hh8 a dit:
mais il faut bien souligner que dans tous les cas pour la B12 ça ne change rien : on n'a jamais vu un taux mesurable de B12 dans aucun être vivant du règne végétal.
Faux! D'après une étude dont Kasui avait posté le lien, on a pu montrer que certains légumes pouvaient absorber de la B12 si le sol était riche en B12.
Or il me semble que les engrais naturels sont plus propices à la vie des bactéries du sol.
Oui, pardon, j'ai fait un raccourci abusif : je voulais dire que les végétaux ne produisent pas de B12, mais effectivement ils peuvent être « contaminés » (sans aucune connotation négative) par de la B12 externe, et effectivement la quantité de B12 externe peut dépendre du mode de production.

Rappelons quand même que pour que de la B12 soit présente naturellement dans le sol, outre une bonne vie bactérienne, il faut aussi que celui-ci soit riche en cobalt, ce qui n'est pas le cas dans toutes les régions il me semble.

Merci pour la source ! Je viens de lire le résumé, et un truc me chagrine quand même : leurs résultats concernent des sols soit enrichis directement en B12 soit avec du fumier de vache. La première méthode ne me paraît guère plus intéressante que de se supplémenter soi-même (voire plutôt pire, je préfère prendre ma B12 moi-même que d'en mettre partout dans la nature sans trop savoir) et la deuxième ne me paraît pas très végane (sans compter qu'au fond l'origine de la B12 reste sans doute un labo, vu les conditions d'élevage actuelle).

Donc à moins que j'aie manqué un truc (j'essaierai de lire le corps de l'article plus tard) il ne s'agit pas de B12 produite naturellement par le sol parce qu'on respecte mieux sa vie bactérienne, mais plutôt d'un apport externe. Par ailleurs, on remarque que ça ne marche pas sur tous les légumes.

sur ce fil très intéressant: vegeweb.org/b12-t676.html
Ok, encore un peu plus de lecture...
 
vgbrux
Précisons que le précédent post de Janic reflète son opinion, qui n'est partagé par aucun professionnel de santé (il n'a jamais cité le nom d'un professionnel de la nutrition végé qui valident ses thèses).
Il n'est de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
Il ne suffit pas de citer un professionnel de nutrition y compris VG; encore faut-il que ce dernier possède toutes les informations sur le sujet. Et dans ces informations une sélection se fait arbitrairement selon les convictions personnelles: donc on ne s'en sort pas, on tourne encore une fois en rond.
Quand à dire aucun, dit plutôt: "aucun que je connaisse et que je crédibilise" ce qui est différent.

Sinon à voir:poudres et potions de l'industrie alimentaire sur Arte, ce jour à 10h05 et donc à revoir sur replay.(enquête sur les aromes artificiels, le vitamines de synthèse,etc...et le silence assourdissant des industriels sur leur composition)
 
janic":1m6kq1j4 a dit:
dans ces informations une sélection se fait arbitrairement selon les convictions personnelles
Dans ton cas certainement, mais pas pour tout le monde.

D'ailleurs il y a une question que je voulais te poser : y a-t-il un seul argument qui pourrait te faire reconsidérer ta position sur la B12 ? En ce qui me concerne, il y a plein de découvertes scientifiques imaginables qui pourraient me faire changer d'avis (une fois suffisamment confirmées pour donner lieu à un consensus), par exemple :
1. si on découvrait qu'en fait on est suffisamment capables d'absorber la B12 produite dans notre colon ;
2. idem mais sous des conditions restrictives comme celles que tu évoques (manger bio, ne pas boire d'alcool etc) à condition que ces conditions soient assez clairement identifiées pour que je puisse m'assurer de les remplir ;
3. si on découvrait un mode de production (par exemple : bio) de certaines plantes faisant qu'elles contiennent de la B12 (par absorption du sol ou autre) et que je puisse m'assurer de manger suffisamment de plantes produites de cette manière ;
4. si on découvrait une plante qui contient naturellement de la B12 (comme on a cru à un moment que c'était le cas pour la spiruline) ;
5. sans doute d'autres trucs que j'oublie.

Tout ceci n'est pas catégoriquement exclu à l'heure actuelle, effectivement il y a plein de choses qu'on ne comprend pas assez, ou pas assez d'études qui ont été menées pour conclure sur certains points. Si dans la décennie à venir une de ces possibilités est confirmée ou qu'un autre moyen d'avoir des apports fiables en B12 est trouvé, je serai le premier à m'en réjouir et à utiliser ce moyen plutôt que mes suppléments.

Mais en attendant les suppléments (ou aliments fortifiés) constituent la seule source fiable de B12, et j'insiste sur le mot fiable : ce que je veux, c'est mettre toutes les chances de mon côté et pas pouvoir me dire que peut-être, si telle ou telle théorie qui reste spéculative à l'heure actuelle est confirmée, peut-être que dans ce cas j'ai des apports de B12 suffisants.

Bref, j'en reviens au point initial : si ta réponse à ma question (pourrais-tu changer d'avis au vu de nouveaux arguments) est non, cela prouve clairement que ta position est dogmatique et déconnectée des faits.

En relisant le fil cité par l'elfe, j'ai lu des choses comme « ça ne peut pas être vrai » (qu'on ait besoin de se supplémenter) « car ça voudrait dire qu'une alimentation vgL n'est pas adéquate et ça remettrait en question mon mode de vie ». C'est très proche de l'argument omni « ça ne peut pas être vrai » (que les animaux souffrent) « car ça voudrait dire que des actes cruels sont commis pour moi et ça remettrait en question mon mode de vie ».

Le point commun que nos avons en tant que végés est qu'on a eu le courage de changer notre mode de vie pour le mettre en accord avec nos convictions plutôt que le contraire. J'encourage vraiment tous les vg(L) quand ils considèrent le sujet de la B12 à faire preuve du même courage et, avant de croire qu'il n'ont pas besoin de se supplémenter, à se demander s'ils le croient parce qu'ils ont très envie que ça soit vrai ou bien parce qu'ils ont des raisons tangibles et factuelles de le penser.

Actuellement le consensus scientifique est que la supplémentation est le seul moyen fiable d'éviter le risque de carence en B12. Ce consensus est assez fort même s'il reste susceptible d'évoluer ; la science a beau ne pas être parfaite, elle reste le meilleur (le moins mauvais ?) moyen de produire de connaissances fiables.
 
Je m'auto cite (j'ai posté ceci ici: http://vegeweb.org/b12-t9112-15.html#p279276

Ennkuhl":bqz6hvdi a dit:
Je suis confus au sujet de la B12. Je trouve qu'il existe de très bons arguments dans les deux camps !

Pour ceux qui en prennent en complément, que contiennent vos pilules, est-ce 100% B12 ?
Qu'est ce qui justifie le dosage, les mesures faites sur les omnivores gavé en B12 ?

Si la B12 est importante, pourquoi seulement 2 pays en produisent (a ce que j'ai compris la France et la Chine). J'imagine que si c'était vraiment une ressource critique, chaque pays essaierait d'être indépendant pour sa propre consommation ?

Avez vous un avis la dessus ?
 
Numa
janic a écrit:dans ces informations une sélection se fait arbitrairement selon les convictions personnelles
Dans ton cas certainement, mais pas pour tout le monde.
C’est exact si tu considères les indécis qui viennent sans à priori ! Mais cela représente quelle proportion?
D'ailleurs il y a une question que je voulais te poser : y a-t-il un seul argument qui pourrait te faire reconsidérer ta position sur la B12 ?
Je ne peux pas avoir de position SUR la B12 pour la simple raison que je n'ai découvert sa supposée ou réelle carence qu'avec internet. L'abondante littérature que j'ai sur le sujet du végéta*isme et de la nutrition n'évoque quasiment jamais ce problème, ni dans les témoiganges vécus.
En ce qui me concerne, il y a plein de découvertes scientifiques imaginables qui pourraient me faire changer d'avis (une fois suffisamment confirmées pour donner lieu à un consensus), par exemple :
1. si on découvrait qu'en fait on est suffisamment capables d'absorber la B12 produite dans notre colon ;
2. idem mais sous des conditions restrictives comme celles que tu évoques (manger bio, ne pas boire d'alcool etc) à condition que ces conditions soient assez clairement identifiées pour que je puisse m'assurer de les remplir ;
3. si on découvrait un mode de production (par exemple : bio) de certaines plantes faisant qu'elles contiennent de la B12 (par absorption du sol ou autre) et que je puisse m'assurer de manger suffisamment de plantes produites de cette manière ;
4. si on découvrait une plante qui contient naturellement de la B12 (comme on a cru à un moment que c'était le cas pour la spiruline) ;
5. sans doute d'autres trucs que j'oublie.
Tout ceci n'est pas catégoriquement exclu à l'heure actuelle, effectivement il y a plein de choses qu'on ne comprend pas assez, ou pas assez d'études qui ont été menées pour conclure sur certains points. Si dans la décennie à venir une de ces possibilités est confirmée ou qu'un autre moyen d'avoir des apports fiables en B12 est trouvé, je serai le premier à m'en réjouir et à utiliser ce moyen plutôt que mes suppléments.
jusque là, c’est plein de bon sens !
Auguste Lumière que j’aime citer disait : « Expérience source unique de vérité » Entre une théorie (qui demande à être expérimentée) et l’expérience, c’est l’expérience qui l’emporte (sinon aucun produit pharmaceutique ne serait soumis à contrôle chez les utilisateurs)
Mais en attendant les suppléments (ou aliments fortifiés) constituent la seule source fiable de B12, et j'insiste sur le mot fiable : ce que je veux, c'est mettre toutes les chances de mon côté et pas pouvoir me dire que peut-être, si telle ou telle théorie qui reste spéculative à l'heure actuelle est confirmée, peut-être que dans ce cas j'ai des apports de B12 suffisants.
Là aussi il y a confusion entre source fiable (donc connue) et source viable (ne présentant pas d’inconvénient à court ou à long terme). Depuis que les scientifiques ont copié (sommairement) la nature, il est rare que les résultats n’aient pas fait autant sinon plus de dégâts que ce qu’ils étaient supposés réparer ; mais il faut quelques fois des décennies pour s’en rendre compte et encore à condition que les relations entre cause et effets puisse être faits (amiante, nucléaire, téléphone portable, médicaments, vaccins, etc…). Pour faire ces constatations il faut faire des études indépendantes qui coutent cher et dont le résultat puisse être exploitable : Qui pourrait faire ce genre d’enquête et qui la financerait ?
Bref, j'en reviens au point initial : si ta réponse à ma question (pourrais-tu changer d'avis au vu de nouveaux arguments) est non, cela prouve clairement que ta position est dogmatique et déconnectée des faits.
Il ne s’agit pas de position dogmatique, mais de comparaison entre différentes perceptions sur les complémentations ou pas.
Personnellement (donc cela n’engage que moi) je ne prends pas de compléments en B12 ou autre depuis plus de 40 ans donc d’où vient-elle ?
Mes enfants et petits enfants, entre 40 et 4 ans, sont nés VG sans prise de compléments, pas plus que leurs mères. De même pour quelques amis et autres membres de ma famille. Donc si je me fie à la littérature (y compris VG) tout ce petit monde devrait être carencé en cette B12 et ce n’est pas le cas : comment l’expliquer ?
Pour l’instant il y a contestation et aucune explication. Or entre théorie et pratique je préfère me fier à la pratique. (Millénaire dans les populations tarditionnellement VGL)
Le deuxième point que je conteste (et tout professionnel de santé ne peut qu’être d’accord) c’est la prise d’un produit quand sa nécessité n’est pas manifeste. Or tout produit isolé est un médicament et de ce fait ressort d’une prescription médicale.
Tous ces points et d’autres ont fait l’objet de discussion et même de polémique sur ce site (et d’autres VG) il suffit de les lire.
Maintenant, la seule chose qui compte pour mon expérience personnelle(et je l’ai souligné) c’est MON vécu et celui de mes proches et il n’est pas question de me faire le gourou de qui que ce soit. Les argumentations et contre argumentations servent à éclaircir un sujet et non à entrainer une adhésion (quelle que soit celle-ci d’ailleurs)
Le point commun que nos avons en tant que végés est qu'on a eu le courage de changer notre mode de vie pour le mettre en accord avec nos convictions plutôt que le contraire. J'encourage vraiment tous les vg(L) quand ils considèrent le sujet de la B12 à faire preuve du même courage et, avant de croire qu'il n'ont pas besoin de se supplémenter, à se demander s'ils le croient parce qu'ils ont très envie que ça soit vrai ou bien parce qu'ils ont des raisons tangibles et factuelles de le penser.
Il est vrai que cela demande beaucoup de courage pour changer un mode vie (Vg ou pas d'ailleurs) et celui-ci se fait généralement de façon isolée parce que l'environnement habituel est rare en VG. Donc la peur l'emporte sur la raison et l'approfondissement du sujet. C'est humain et ne peut être reproché!
Peut-être est-ce parce que le problême est pris à l’envers et que le sujet n’est pas suffisamment étudié avant de passer à l’acte.
Actuellement le consensus scientifique est que la supplémentation est le seul moyen fiable d'éviter le risque de carence en B12. Ce consensus est assez fort même s'il reste susceptible d'évoluer ; la science a beau ne pas être parfaite, elle reste le meilleur (le moins mauvais ?) moyen de produire de connaissances fiables.
Ce point à aussi été évoqué ; ce consensus porte sur des américains dont le mode de vie est très différent du notre et est donc valable pour une large couche de la population qui se contente de supprimer la viande sans remettre en cause une hygiène de vie déréglée. En ce cas il va de soi qu’il est plus prudent de prendre des compléments.
Par exemple, le béri-béri s’est répandu parce que le riz traditionnellement entier avait été remplacé par du riz blanchi provoquant une carence en vitamine B1. Il était donc possible de revenir au riz entier ou continuer du riz blanc et prendre de la B1 en complément.
C’est la deuxième solution qui est retenue pour la B12 parce que c’est plus facile, ça ne remet pas en question le mode de vie de la société. De ce fait, il n’existe que très peu de gens revenant à la première solution qui a fait ses preuves pendant des milliers d’années (des millions pour les évolutionnistes !)
Et ces rares personnes ne sont pas étudiées : d’une part parce qu’elles ne se font pas connaitre, d’autres part parce qu’elles n’auraient guère envie de servir d’animal de laboratoire.
Je n'ai témoigné que pour faire contre poids à une affirmation dogmatique s'appuyant sur des cas rarissimes et hors une bonne hygiène de vie.
 
Pour (re-)répondre à la question « qu'est-ce qui justifie le dosage » la source ultime sur le sujet est la suivante : Dietary Reference Intakes for Thiamin, Riboflavin, Niacin, Vitamin B6, Folate, Vitamin B12, Pantothenic Acid, Biotin, and Choline, plus précisément les chapitres 2 The B Vitamins and Choline: Overview and Methods (p. 27-40) et 9 Vitamin B12 (p. 306-356). C'est la publication du comité d'experts qui a examiné l'ensemble des publications scientifiques disponibles pour en déduire la valeur du RDA et qui détaille comment cette valeur a été obtenue. C'est technique, plutôt dense et pas particulièrement court, mais si on veut de l'info solide...

Quelques points que j'ai relevés en parcourant le texte :

- page 28 « A thorough review of the scientific literature resulted in the identification of clinical and functional indicators of nutritional adequacy for each nutrient for each life stage and gender group. » : les recommandations sont basés sur des indicateurs cliniques et fonctionnels du caractère adéquat de l'apport, et donc pas sur les apports moyens de telle ou telle population dont on supposerait qu'ils sont à la fois bons et relativement minimaux et qu'on déciderait de copier.

- page 29 : pour les nourrissons en revanche, une telle méthode n'est pas envisageable d'un point de vue éthique (il faudrait exposer des bébés à des apports probablement insuffisants pour voir) et on se base donc sur le contenu du lait maternel pour une maman en bonne santé. Il y a une possibilité du coup de sur-estimer le minimum requis (si le lait maternel est en moyenne plus riche que nécessaire) mais est-ce vraiment un problème ?

- pages suivantes : pour les âges intermédiaires les besoins sont extrapolés à partir de ce qu'on sait de l'adulte et du nourrisson.

- page 306 : les apports médians des américains adultes sont autour de 4.25 µg par jour. C'est largement supérieur au besoin quotidien moyen estimé qui est de 2 µg (et sur lequel est basé le RDA de 2,4 µg en tenant compte de la variation individuelle des besoins de façon à couvrir 97% de la population, cf p. 337-338).

- pages 327 et suivantes : l'explication détaillée des méthodes utilisées pour déterminer l'apport moyen nécessaire. Il en ressort que c'est pas simple et que plusieurs marqueurs ont été utilisés, que ce soit le taux de B12 dans le sang ou des marqueurs indirects. Globalement il y a sans doute plein de progrès à faire là-dessous mais les mesures disponibles à l'heure actuelle concordent toutes, ce qi donne un niveau de preuve acceptable.

- page 308 : plus on prend une forte dose d'un coup par voie orale, plus on en absorbe une petite proportion. Des marqueurs radioactifs permettent de mesurer directement la quantité absorbée. Ainsi, sur une prise de 1 µg on absorbe 0,5 µg, sur une de 5 µg c'est 1 µg absorbé, et sur 25 µg c'est 1,25 µg absorbé.

- page 322 : la B12 cristalline (celle des comprimés) est en général mieux absorbée que celle présente dans la nourriture, même si ce effet est très variable.

Il y plein d'autres choses intéressantes à apprendre là-dedans mais je vais m'arrêter là. J'aimerais souligner quand même que les difficultés méthodologiques et les points où les connaissances sont insuffisantes sont clairement mis en évidence dans le document qui ne cherche pas à « mettre la poussière sous le tapis » mais conclut quand même qu'on a des éléments suffisants pour fixer un RDA avec un niveau de preuve convenable.

Désole pour ce long message, mais face aux affabulations de certains dont l'argumentation se résume à « j'y crois » et « mais de toutes façons il y a des controverses alors autant choisir au hasard » je pense qu'il est utile d'aller chercher les données techniques précises histoire de prouver qu'elles existent et son abondantes, et que même si tout n'est pas encore clair sur le sujet, on peut faire bien mieux que de fixer son opinion au hasard ou en fonction de ce qui nous arrange.
 
janic":1rxvc74m a dit:
Mais en attendant les suppléments (ou aliments fortifiés) constituent la seule source fiable de B12, et j'insiste sur le mot fiable : ce que je veux, c'est mettre toutes les chances de mon côté et pas pouvoir me dire que peut-être, si telle ou telle théorie qui reste spéculative à l'heure actuelle est confirmée, peut-être que dans ce cas j'ai des apports de B12 suffisants.
Là aussi il y a confusion entre source fiable (donc connue) et source viable (ne présentant pas d’inconvénient à court ou à long terme). Depuis que les scientifiques ont copié (sommairement) la nature, il est rare que les résultats n’aient pas fait autant sinon plus de dégâts que ce qu’ils étaient supposés réparer
Ta dernière phrase relève d'une opposition aux produits de la science et de la technique qui me semble un peu trop vaste, je vais plutôt me répondre à la première : tu mets en balance un risque réel et observé (celui de carence en B12) avec un risque peut-être réel, peut-être pas, mais qui en tout cas n'a jamais été observé pour l'instant (celui causé par la prise de compléments). Il y a bien sûr des risques dans toute pratique, il faut choisir les moindres.

Plus bas tu dis « Donc la peur l'emporte sur la raison et l'approfondissement du sujet. » Ton argument « les compléments ne sont peut-être pas sans danger » tombe parfaitement sous le coup de cette remarque. Au contraire les arguments pour la supplémentation reposent sur une démarche raisonnée s'appuyant sur des données solides plus que sur une peur irrationnelle.

Mes enfants et petits enfants, entre 40 et 4 ans, sont nés VG sans prise de compléments, pas plus que leurs mères. De même pour quelques amis et autres membres de ma famille. Donc si je me fie à la littérature (y compris VG) tout ce petit monde devrait être carencé en cette B12 et ce n’est pas le cas : comment l’expliquer ?
Pour l’instant il y a contestation et aucune explication. Or entre théorie et pratique je préfère me fier à la pratique.
Un point sur lequel on est d'accord, c'est que quand la théorie est en désaccord avec la pratique, c'est la théorie qu'il faut changer (ou au moins raffiner). Mais les arguments pour la supplémentation sont aussi basés sur la pratique et pas seulement sur la théorie : on observe des cas de déficiences, tout aussi réels que toi et ta famille, et statistiquement significatifs.

Maintenant je ne remets pas en cause ta parole sur ton expérience personnelle et familiale. Le problème est de savoir comment la reproduire. Tu affirmes (si j'ai bien suivi) que manger bio, ne pas boire d'alcool, etc. est la clé du succès. À part le fait que tu y crois et que j'aimerais bien y croire aussi, quelles raisons objective ai-je d'y croire au point de jouer ma santé dessus ? Aucune. Vous pourriez tout aussi bien bénéficier d'une génétique avantageuse que je n'ai pas, avoir des apports en B12 insoupçonnés par votre eau de boisson qui n'est pas la même que la mienne, etc.


Tous ces points et d’autres ont fait l’objet de discussion et même de polémique sur ce site (et d’autres VG) il suffit de les lire.
La polémique a lieu surtout entre personnes mal informées (et je m'inclus dans ce groupe). Les experts ne sont pas non plus tous d'accord entre eux (ce qui est parfaitement normal dans une démarche scientifique) mais il est quand même clair que l'immense majorité d'entre eux penche pour la nécessité de se supplémenter à l'heure actuelle.

Peut-être est-ce parce que le problême est pris à l’envers et que le sujet n’est pas suffisamment étudié avant de passer à l’acte.
Le problème est qu'il faut choisir : ne pas se supplémenter, c'est aussi « passer à l'acte » (de façon plus paradoxale).

ce consensus porte sur des américains dont le mode de vie est très différent du notre
Du tiens sans doute. Du mien beaucoup moins, ainsi que de la plupart des européens citadins (même ceux qui mangent bio).

Par exemple, le béri-béri s’est répandu parce que le riz traditionnellement entier avait été remplacé par du riz blanchi provoquant une carence en vitamine B1. Il était donc possible de revenir au riz entier ou continuer du riz blanc et prendre de la B1 en complément.
C’est la deuxième solution qui est retenue pour la B12 parce que c’est plus facile, ça ne remet pas en question le mode de vie de la société.
Non, c'est pas parce que c'est plus facile, c'est parce que, pour reprendre ta comparaison, on n'a pas identifié l'équivalent du riz entier auquel il faudrait revenir.

Je n'ai témoigné que pour faire contre poids à une affirmation dogmatique s'appuyant sur des cas rarissimes et hors une bonne hygiène de vie.
Les cas ne sont pas rarissimes, l'affirmation n'est pas dogmatique, et tu ne sais rien de l'hygiène de vie des cas considérés, tu supposes. Après ce n'est pas moi qui vais décourager les gens d'avoir une bonne hygiène de vie, par contre supposer que ça les met forcément à l'abri (ou du moins à un niveau de risque raisonnable) de carences en B12, ça relève de la pensée magique.
 
janic":32jorv2l a dit:
vgbrux
Précisons que le précédent post de Janic reflète son opinion, qui n'est partagé par aucun professionnel de santé (il n'a jamais cité le nom d'un professionnel de la nutrition végé qui valident ses thèses).
Il n'est de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
Il ne suffit pas de citer un professionnel de nutrition y compris VG; encore faut-il que ce dernier possède toutes les informations sur le sujet. Et dans ces informations une sélection se fait arbitrairement selon les convictions personnelles: donc on ne s'en sort pas, on tourne encore une fois en rond.

Janic : tu n'es capable de citer PERSONNE ! AUCUN professionnel de santé. Ca ne te semble pas un peu louche d'avoir raison contre TOUTE UNE PROFESSION ? Et là, je parle pas de gens contre le végétalisme, mais de TOUS LES MEDECINS VEGE !
 
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