avortement : comment est ce perçu par les végé?

Oui c'est sûr, c'est une situation vraiment vraiment pénalisante comme tu dis, mais non, je pense vraiment ce que je dis (ça ne tient qu'à moi et sûrement à mon éducation). Avec des sujets à controverse comme ça, de toute façon, on pourrait remettre la conscience de l'Homme en cause : bref, des avis divergents à n'en plus finir.

Que ce soit le refus de pratiquer un avortement ou même de donner la pilule / pilule du lendemain, ça me révolte. Merde, c'est leur job, il.elle.s étaient au courant, maintenant ce serait sympa de ne pas mettre des bâtons dans les roues de femmes qui veulent simplement disposer librement de leur corps (ce qui est leur DROIT, au passage).

Je me souviendrai toujours de la remarque de la bonne femme de la pharmacie quand je suis allée acheter une pilule du lendemain... Je l'aurais giflée avec son mépris et son regard qui me disait "Espèce de jeune dévergondée décadente et sans morale". Grrr !

Sans parler de la gynéco qui avait refusé ne serait-ce que l'idée d'envisager un DIU cuivre parce que "ça risque de vous rendre stérile, il y a des risques d'infections, et c'est de votre devoir (sic) de préserver votre appareil reproducteur pour de futurs grossesses" ... Sachant que j'envisage depuis mes 15 ans la stérilisation et que j'en ai 21...
J'ai même du lui mentir sur ma vie sexuelle pour la rendre plus "convenable", et même en faisant ça je la sentait à la limite du mépris.

Bref, les gynéco s'ils pouvaient juste filer des brochures et la fermer pour certains ce serait pas plus mal, mais je m'éloigne du sujet.

[sinon après ça j'ai vu une sage femme, j'ai découvert l'amour et le bonheur d'un vrai soutien médical]

Excalibur":nfu4mend a dit:

ce serait à toi de ne pas t'orienter vers ce métier si tu sais que certaines pratiques qui lui sont inhérentes te gêneraient

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C'est notamment parce que je ne pouvais concevoir de vendre du tabac que je me suis dit qu'une librairie n'était sans doute pas une bonne idée.

Une librairie ne vend pas forcément de tabac Les bureaux de presse oui, mais pas les librairies...

Chacun son avis (le mien étant opposé au votre )

Sinon, je connais des libraires qui ne vendent pas de tabac aussi

Djali":3vl5lhgt a dit:

Une librairie ne vend pas forcément de tabac Les bureaux de presse oui, mais pas les librairies...

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Ce qu'on appelle en Belgique librairie fait la majorité de son chiffre d'affaires via le tabac (puis par la loterie nationale) Mais bon, de toutes façons, aujourd'hui, la majorité des magazines et des journaux, je ne voudrais pas les vendre.

Ahah, je comprends pour les magazines Nurja...

Je comprend qu'1 gynéco ayant commencé à travailler à l'époque où l'avortement était encore interdit, il puisse invoquer la clause de conscience.
Après, les actuels qui sortent de l'école, effectivement, ça fait partie de leur cursus.
Quand j'étais petite, je voulais être vétérinaire. Jusqu'à ce que j'apprenne que, parfois, il faut euthanasier les animaux.

En fait, je ne comprends même pas qu'ils aient le choix. Quand on choisit un boulot, on le fait et on le fait bien. Si on ne fait que la moitié, ben ça me semble normal qu'on soit dégagé, D'AUTANT PLUS si cette moitié consiste à appliquer le droit des femmes.

D'ailleurs, est-il possible de dénoncer d'une certaine façon ceux qui refusent ces droits ? Par exemple dans le cas de la pilule du lendemain qui est parfois refusée, y a-t-il un recours ? (Certaines pharmas refusent même de donner des préservatifs -.-').

Moi je pars du fait que les gynécos ont choisi de devenir gynécos pour donner la vie et non l'inverse... S'ils ne veulent pas (tous) pratiquer l'avortement, pourquoi les obliger à ôter la vie ? C'est le contraire du principe de base de leur métier. Le fœtus n'a pas choisi d'être là, et encore moins de ne jamais pouvoir vivre...

Après, niveau contraception le refus d'en delivrer je trouve ça intolérable.

He ben non, ils devraient se renseigner un peu. Le gynéco n'est pas là QUE pour donner la vie, le véto n'est pas là QUE pour soigner les animaux, etc. Ils étaient au courant. Et le procesus d'avortement est si difficile physiquement et moralement pour la personne qui l'entame, que de savoir qu'on peut lui refuser "Parce que les droits de la femme me plaisent pas", je trouve ça un peu gerbant.

Généralement le véto euthanasie pour que l'animal arrête de souffrir, c'est pas vraiment comparable...

Ah parce qu'une femme enceinte contre son gré ne souffre pas ? Une grossesse ce n'est qu'un rhume, et un enfant une petite grippe ?

Djali":1nbi3u3o a dit:

le procesus d'avortement est si difficile physiquement et moralement pour la personne qui l'entame

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En lui-même, un avortement n'est pas difficile à vivre. Dans notre société où il est encore moralement réprouvé et considéré comme un problème, oui, cela peut être compliqué. Pourtant, ce n'est pas un problème, mais une solution à un problème (à savoir, une grossesse non désirée)

J'ai avorté et je vais bien, merci.

Sinon, l'avortement met en jeu une femme et un tas de cellules qui pourraient devenir un enfant, mais qui n'est pas obligé de devenir un enfant.

Ça dépend des gens. Si certains le vivent bien et pour qui c'est quelque chose d'anodin, tant mieux ; il n'en reste pas moins que ça reste éprouvant pour une certaine partie des personnes y ayant recours...

En effet c'est une solution, mais ce n'est pas forcément une étape anodine pour autant.

Oui et je pense que c'est ce "chacun son avis" qui finalement donne une certaine légitimité à cette clause. Enfin bon je vais pas continuer à m'étaler sur le sujet, on a pas les mêmes opinions, et de toute façon l'avortement a toujours suscité le débat!

Chacun son avis, non : les femmes ont leur avis et droit de disposer de leur corps. Et le droit de refuser de risquer de ruiner leurs projets, voire leur vie, à cause d'une grossesse non désirée. C'est à la femme de faire ses choix. J'ai du mal à comprendre que les médecins aient le choix de faire ou non leur job, et puissent refuser impunément un DROIT gagné il y a quelques temps maintenant.
Pouvoir décider que les droits de la femme, c'est un peu chiant j'suis pas d'accord avec, vraiment ça ne passe pas.
Dans ce cas là, le droit à ne pas être discriminé, passons aussi : si leur """conscience""" ou leur """morale""" est racistes, alors ils ne soignent que les classiques "WASP" et ils ont droit ? Ah non, là ça passerait moins bien ; le droit des femmes, par contre...

Ça me fout hors de moi, mais vraiment.

Les féministes ont encore du boulot

En France c'est tabou, les centres IVG ont pas réussi à fructifier. Je reconnais que c'est compliqué pour les françaises (et pas que), et oui un enfant imprévu peut ruiner la carrière voire la vie des personnes concernées, je le reconnais. Mais... Je suis pour cette clause. Pour moi il s'agit d'un être vivant, qu'on choisit de tuer (mais avant qu'il naisse pour rester poliquement correct) donc pour moi ca reste un crime. Je pensais que tous les vg etaient de cet avis, comme quoi Cependant les femmes (surtout celles qui ont été violées) devraient être davantage épaulées).

cacahuèt3":2njzrjee a dit:

Pour moi il s'agit d'un être vivant, qu'on choisit de tuer (mais avant qu'il naisse pour rester poliquement correct) donc pour moi ca reste un crime. Je pensais que tous les vg etaient de cet avis, comme quoi

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Quand j'ai avorté, je me suis posé des questions aussi parce que j'étais végétarienne. Puis, je me suis rendue compte que ce que je voulais, ce n'était pas ne pas tuer (on tue également les végétaux), mais éviter la souffrance. Et au stade où l'interruption volontaire de grossesse est autorisée, le système nerveux n'est pas encore développé, il n'y a pas souffrance.
"Pire", je trouve plus éthique de faire le choix de l'IVG quand il y a un retard de règles que de mettre au monde un enfant dont on ne veut pas (et dont on ne s'occupera pas ou alors en se "sacrifiant". Le sacrifice n'amène rien de bon).

Les modos, ce ne serait pas une bonne idée de faire un topic sur le sujet?