Concernant l'embryon/foetus et le "tas de cellules" : pour ce que j'en sais, l'état actuel des recherches laisse penser que le foetus peut ressentir la douleur :
- soit à partir de 23 semaines environ (après que le cortex ait commencé à se développer)
- soit à partir de 16 semaines (si l'on considère que la moelle épinière peut traiter "directement" un signal de douleur, en gros. Vu qu'elle semble traiter la douleur avant qu'elle arrive au cerveau, j'ai du mal à comprendre comment cette douleur peut-être "traduite" en). Il est dans cet article fait mention d'une affirmation, par la chambre des Lords et à l'issue d'une étude, de perception de la souffrance dès 11 semaines, voire 5 1/2, mais sans citer les raisons qui permettent de tirer cette conclusion, contrairement aux deux autres théories (mis à part les premiers mouvements de l'embryon, ce qui me semble hors-sujet, il est fait mention d'un "ensemble de preuves grandissant et considérable", ce qui est un peu flou, et je ne suis pas sûre que la chambre des Lords soit composée de spécialistes du développement embryonnaire). Le cerveau et la moelle épinière commencent à se former vers un mois de gestation, les premier synapses apparaissent à 9 semaines, mais leur développement est apparemment très limité avant 24 semaines). Je ne dis cependant pas qu'une perception de la douleur à 11 semaines est impossible, je suis loin d'avoir le niveau en bio pour ça, et les scientifiques ne semblent pas tous d'accord. Simplement que ce n'est pas, actuellement, avéré. Et que même si il y a peu encore, les bébés et les animaux n'étaient pas censés ressentir la douleur, on a eu droit d'un autre côté au cri de la carotte et à la souffrance des plantes, qui ne semble pas avérée. Et, surtout, le statut de l'embryon est un tel enjeu politique que je me méfie des infos imprécises comme de la peste.
Bref, si il y a des personnes calées sur le sujet dans le coin, leurs lumières et leur avis sur l'article sus-linké sont les bienvenus (et même leurs conseils de lecture ou conférences) !
Quant aux avortements à presque 6 mois de grossesse, ils font généralement suite à des situations bien spécifiques (empêchements sérieux ayant retardé l'avortement, interruption médicale de grossesse, changement brutal de situation, réaction violente imprévue, grossesse perçue très tardivement et autres joyeusetés). Je vois mal une meuf se réveiller comme une fleur un beau matin en s'exclamant : "tiens, ça fait 5 mois que je suis enceinte, il serait temps que j'avorte!". oO
Je doute aussi que les femmes qui avortent à près de 6 mois considèrent souvent qu'il s'agit "juste d'un tas de cellules", même si ça peut être pour certaines un moyen de mieux supporter une situation qui les affecte. Même si je n'ai pas de statistiques magiques sur ce point. Quand bien même ce serait le cas, je considère que ça reste leur décision (bref, je ne vais pas radoter ce que j'ai déjà écrit précédemment ^^).
Chipotage au passage : il n'y a pas de foetus de 2, 3 mois, mais des embryons de deux mois et des "jeunes" foetus de 3 mois.
Pour finir, effectivement, ce serait une autre affaire si les foetus se développaient hors du corps (en supposant qu'il n'y ait pas de moyen, une fois l'enfant né(e), de l'imposer à la génitrice et/ou au géniteur).
Cependant, je ne comprends pas pour autant les gens qui demandent si on est anti-avortement, et pas seulement avortement "tardif". Ne pas manger de viande, c'est quand même assez fastoche sous nos latitudes (même avec les vilains restos pleins de viande). Le végétalisme est plus compliqué, mais pas franchement insurmontable... Du coup, ça me parait un peu abusif de comparer ça à une grossesse, qui est un chouïa plus intime et omniprésente.
Je comprendrais mieux la question si elle s'adressait uniquement à des personnes qui organisent l'ensemble de leur vie de manière à tuer le moins de créatures conscientes possible, en faisant vraiment de gros sacrifices, notamment en termes de rapport au corps et à eux-mêmes (je ne visualise pas très bien un comportement qui ait des conséquences potentielles comparables à celles d'une grossesse concernant le rapport au corps, d'ailleurs, mais je dois manquer d'imagination. Disons par exemple, quelqu'un qui vive dehors pour éviter les morts dûes à la production de matériaux de construction et à la construction elle même, et marche nu pieds par tous les temps pour ne rien écraser sous ses semelles). Mais c'est tout de suite plus marginal, et je divague, donc je vais arrêter là.
- soit à partir de 23 semaines environ (après que le cortex ait commencé à se développer)
- soit à partir de 16 semaines (si l'on considère que la moelle épinière peut traiter "directement" un signal de douleur, en gros. Vu qu'elle semble traiter la douleur avant qu'elle arrive au cerveau, j'ai du mal à comprendre comment cette douleur peut-être "traduite" en). Il est dans cet article fait mention d'une affirmation, par la chambre des Lords et à l'issue d'une étude, de perception de la souffrance dès 11 semaines, voire 5 1/2, mais sans citer les raisons qui permettent de tirer cette conclusion, contrairement aux deux autres théories (mis à part les premiers mouvements de l'embryon, ce qui me semble hors-sujet, il est fait mention d'un "ensemble de preuves grandissant et considérable", ce qui est un peu flou, et je ne suis pas sûre que la chambre des Lords soit composée de spécialistes du développement embryonnaire). Le cerveau et la moelle épinière commencent à se former vers un mois de gestation, les premier synapses apparaissent à 9 semaines, mais leur développement est apparemment très limité avant 24 semaines). Je ne dis cependant pas qu'une perception de la douleur à 11 semaines est impossible, je suis loin d'avoir le niveau en bio pour ça, et les scientifiques ne semblent pas tous d'accord. Simplement que ce n'est pas, actuellement, avéré. Et que même si il y a peu encore, les bébés et les animaux n'étaient pas censés ressentir la douleur, on a eu droit d'un autre côté au cri de la carotte et à la souffrance des plantes, qui ne semble pas avérée. Et, surtout, le statut de l'embryon est un tel enjeu politique que je me méfie des infos imprécises comme de la peste.
Bref, si il y a des personnes calées sur le sujet dans le coin, leurs lumières et leur avis sur l'article sus-linké sont les bienvenus (et même leurs conseils de lecture ou conférences) !
Quant aux avortements à presque 6 mois de grossesse, ils font généralement suite à des situations bien spécifiques (empêchements sérieux ayant retardé l'avortement, interruption médicale de grossesse, changement brutal de situation, réaction violente imprévue, grossesse perçue très tardivement et autres joyeusetés). Je vois mal une meuf se réveiller comme une fleur un beau matin en s'exclamant : "tiens, ça fait 5 mois que je suis enceinte, il serait temps que j'avorte!". oO
Je doute aussi que les femmes qui avortent à près de 6 mois considèrent souvent qu'il s'agit "juste d'un tas de cellules", même si ça peut être pour certaines un moyen de mieux supporter une situation qui les affecte. Même si je n'ai pas de statistiques magiques sur ce point. Quand bien même ce serait le cas, je considère que ça reste leur décision (bref, je ne vais pas radoter ce que j'ai déjà écrit précédemment ^^).
Chipotage au passage : il n'y a pas de foetus de 2, 3 mois, mais des embryons de deux mois et des "jeunes" foetus de 3 mois.
Pour finir, effectivement, ce serait une autre affaire si les foetus se développaient hors du corps (en supposant qu'il n'y ait pas de moyen, une fois l'enfant né(e), de l'imposer à la génitrice et/ou au géniteur).
Cependant, je ne comprends pas pour autant les gens qui demandent si on est anti-avortement, et pas seulement avortement "tardif". Ne pas manger de viande, c'est quand même assez fastoche sous nos latitudes (même avec les vilains restos pleins de viande). Le végétalisme est plus compliqué, mais pas franchement insurmontable... Du coup, ça me parait un peu abusif de comparer ça à une grossesse, qui est un chouïa plus intime et omniprésente.
Je comprendrais mieux la question si elle s'adressait uniquement à des personnes qui organisent l'ensemble de leur vie de manière à tuer le moins de créatures conscientes possible, en faisant vraiment de gros sacrifices, notamment en termes de rapport au corps et à eux-mêmes (je ne visualise pas très bien un comportement qui ait des conséquences potentielles comparables à celles d'une grossesse concernant le rapport au corps, d'ailleurs, mais je dois manquer d'imagination. Disons par exemple, quelqu'un qui vive dehors pour éviter les morts dûes à la production de matériaux de construction et à la construction elle même, et marche nu pieds par tous les temps pour ne rien écraser sous ses semelles). Mais c'est tout de suite plus marginal, et je divague, donc je vais arrêter là.