Nanako":2ewuf3rb a dit:
On apprend aussi que l'aliment reconfort, c'est normal !
Ca c'est très vrai. Souvent dans la petite enfance, la réponse à un chagrin, le moyen de réconforter l'enfant c'est de lui donner quelque chose à manger. C'est ancré dans notre mémoire.
De plus il y a des aliments qui contiennent de la sérotonine, qui est un anti-dépresseur (banane, chocolat, oléagineux, fromage...)
Après ce que tu décris Nanako c'est ta manière de vivre la maladie. Comme chacun ici parle de sa manière de vivre une crise. Je pense sincèrement que l'isolement (même si on est entouré, ça ne signifie pas qu'on est ouvert... il y a des gens dramatiquement seuls dans une réunion de famille par exemple) est un déclencheur de crise.
On ne va pas s'empifrer alors qu'on est en plein fou rire avec des copines, on ne va pas se faire du mal quand on est dans les bras de son chéri, etc.
Après tout dépend du stade où on en est, quand tu parles de retrouver la sensation de satiété... ok. Mais ça c'est un problème lié davantage à l'embonpoint qu'à la boulimie, parce que la boulimie outrepasse le signal de satiété, le preuve on va jusqu'à vomir. On sait qu'on n'a plus faim, mais on ne voit plus l'aliment comme un apport nécessaire pour nous nourrir. C'est selon les gens soit pour se faire du mal délibérément, soit pour se réconforter, soit parce qu'on "l'a bien mérité"... Le rapport à la nourriture n'est pas le même pour tous dans le sens où nous ne cherchons pas tous à guérir le même mal être.
Reste que bien que ça te choque, il est clair pour moi que quand on est actif on n'a pas faim, mais surtout on n'est pas tenté de grignoter. Et quand il n'y a pas de nourriture à portée de main ni de portefeuille, on ne mange pas.
Je sais que tout le monde ne vit pas avec des chevaux mais ils ont (comme les chiens d'ailleurs) des capacités à nous permettre de nous sentir mieux qui sont magnifiques.
Il est reconnu que les chevaux ont un lien particulier avec les enfants autistes par exemple, qu'ils savent aussi sentir les handicaps et s'y adapter etc.
Au-delà de ça, l'activité permanente qu'il est nécessaire de mettre en oeuvre pour les soigner occupe l'esprit mais surtout le corps. On retrouve le goût de l'effort physique, la faim REELLE, on communique par un langage corporel et sans artifice, on n'est rejeté nullepart, on n'est jamais seul et on est confronté à des réactions franches, justes et parfois brutales, qui nous replacent dans une échelle de valeurs plus "authentique".
Bien sûr c'est facile pour moi d'en parler parce que c'est mon univers, mais je conseille vraiment à toute personne qui le souhaite d'essayer de s'immerger, de faire un stage de palfrenier ou autre... ok ce n'est pas gratifiant, ok on est sale, on sent fort, mais je vous assure que ce qu'on y gagne c'est un petit morceau de vraie vie.
On peut tous avoir des traumatismes qui nous ont rendus fragiles (évidemment je me comprends dans le lot) mais tout le monde ne réagit pas pareil.
Ce n'est pas parce qu'on a un passé qu'on est nécessairement mal dans sa peau. Ce qu'il faut c'est apprendre à accepter les coups durs. Certaines personnes y arrivent même si ça demande du temps, sans pour autant se faire du mal.
D'autres personnes chercheront une solution ailleurs qu'en elles-mêmes : nourriture, alcool, drogue, mort... et/ou dissocient le corps de l'esprit (le corps n'est qu'une enveloppe, mon esprit va mal, je m'en prends à cette enveloppe).
Il n'y a pas des gens forts et d'autres faibles, il n'y a pas de personnes qui ont raison et d'autres qui ont tort, mais il ya des sensibilités différentes... et des personnes qui ont trouvé comment vivre, d'autres qui éprouvent des difficultés dans un certain contexte et d'autres qui luttent au quotidien.
Si on souhaite aller mieux je crois que le plus logique est encore de prendre exemple sur ceux qui vont bien, ou qui vivent mieux que nous les problèmes qu'ils rencontrent.
Comprendre pourquoi on va mal, mieux se connaitre, c'est le principe de la psychanalyse, c'est très positif pour certaines personnes (je n'ai jamais essayé personnellement mais ai une amie qui va mieux grâce à ça).
Mais il faut aussi chercher des ouvertures devant soi, pas seulement fouiller dans son passé ou ses réactions quotidiennes. En tout cas sans projet moi jme sens vraiment mal, c'est l'espoir, l'envie d'avancer, une nouvelle idée etc qui me motivent à aller de l'avant.