Droit des humains avant la naissance

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Bon, j'ai le feu vert, alors j'y vais, mais je me contenterais des questions sans donner mes avis qui suivront (veut pas mourir sur un forum, moi...) :

Déjà, concernant la femme : on me parle de la souffrance lors d'une grossesse mené à terme, entre autre pour l'abandon de l'enfant... mais l'avortement, n'est-ce pas une souffrance physique aussi? Du point de vue physique, qu'est-ce qui serait le plus supportable entre les deux? Et ensuite, me parler de la chose horrible qu'est l'abandon de l'enfant mais supprimer la vie qui est dans le ventre non, n'y a-t-il pas justement des femmes pour qui tuer l'embryon ou le foetus dans le ventre est encore pire que l'idée de le savoir quelque part en vie sur Terre, avec une famille pour l'élever et l'aimer?
 
Souffrance physique: oui un avortement médicamenteux, on douille comme une fausse couche, donc ça va de douleurs de règles classiques à très fortes; ça se gère bien. Avortement par aspi non, normalement l'anesthésie locale ou générale empêche d'avoir mal.
Et tout ceci n'est rien comparativement à la douleur lors d'un accouchement, d'ailleurs.
Sinon, il y a bien entendu des femmes pour qui tuer l'embryon n'est pas concevable; je n'ai jamais rencontré de patientes prête à abandonner l'enfant à la naissance, à part une il y a longtemps, quand j'étais externe en pédiatrie (donc je ne m'étais pas occupée d'elle mais de son bébé) qui avait accouché sous X. En gros soit elles avortent, soit elles le gardent, même dans des conditions sociales plus que précaires (hôtel par exemple).
 
flo
je précise donc ma pensée. Un des objectifs principaux (à l'époque) était de réduire, justement, le nombre de drames dus à l'avortement. Si le nombre d'avortements n'a pas diminué c'est qu'un autre paramêtre est intervenu et, selon moi, c'est dû à la multiplication des rapports sexuels. Mais comme je ne suis pas sociologue, ni statisticien.Ca n'est qu'un point de vue!
 
Un paramètre important c'est qu'avant un enfant sur deux naissait d'une grossesse non désirée, on est descendu je ne sais plus à combien mais il me semble quelque chose comme un sur 4. La régulation des naissances permet aux femmes de programmer leur maternité.
J'ai les chiffres et les dates exacts quelque part dans mes cours, je chercherai.
 
flolalapine":2roeq6hi a dit:
En gros soit elles avortent, soit elles le gardent, même dans des conditions sociales plus que précaires (hôtel par exemple).
Tu parles des réactions des femmes ou des obligations par la loi? Enfin, ma question est certainement stupide, mais je veux être certains d'avoir compris ta phrase, mais j'imagine que la loi n'interdit pas la mise en place de l'enfant dans un centre d'adoption, enfin, je l'espère, sinon, c'est pire que tout...
 
Il n'y a pas de question stupide.
Je parle d'aujourd'hui, en France, d'hier matin où j'ai vu en consultation une jeune femme à l'hôtel car n'ayant plus de domicile enceinte de 7 SA. Elle va garder cette grossesse, elle n'a pas de travail, pas de logement, son mec semble être en cavale. Une situation de rêve. Hors de question pour elle de placer cet enfant en centre d'adoption, c'est le sien, sa chair, son sang, elle ne s'en séparera pas.
En France on peut accoucher sous X, ou accoucher et abandonner l'enfant, ou accoucher et laisser placer l'enfant sans perdre l'autorité parentale, pour le récupérer un jour, ou accoucher et le garder... Il y a le choix...
 
Comment se passe le fait de placer l'enfant sans perdre l'autorité parentale? Rien qu'à prononcer ces mots, c'est pour moi justement une très bonne solution pour celle qui ont eu une grossesse non voulu mais qui ne veulent pas abandonner l'enfant, non? Tout du moins, assez raisonnable... est-ce que le parent à des obligations financier, sinon autre lorsqu'elle garde son autorité parentale?
 
Shin on voit que tu ne connais pas d'enfant qui on vécu ça. C'est pire qu'une adoption classique, car ils vivent en famille d'accueil, et souvent on les en changent pour qu'ils ne s'y habitues pas car ils ne sont pas adoptables. Ils sont donc des enfants sans vrai parent ... Perso c'est pas ce que je trouve une super solution. Je dis ça, car je me suis occupée pour une assos de mômes comme ça, et je ne les envies pas.
 
C'est une situation très rare. La mère demande à ce que l'enfant soit placé, il garde son nom et ne peut être adopté de façon plénière par une famille. C'est géré par l'aide sociale à l'enfance me semble-t-il, il va en pouponnière et peut-être en famille d'accueil quand c'est possible, mais ça crée des situations un peu dramatiques donc c'est à éviter. La mère n'a pas d'obligation de le reprendre, mais elle peut le faire à tout moment.
Je ne suis pas spécialiste de la question, je ne vais pas pouvoir aller beaucoup plus loin sur ce mode de placement.
 
Je pense comme Kahte que c'est la pire des solutions, soit dit en passant: un grande instabilité pour l'enfant, psychologiquement mal vécue.
 
Moi j'en ai suivie avec l'AFEV (une assos qui demande aux étudiants de motiver les mômes à l'école, et j'en ai eu dans cette situation, franchement ils sont perdues ces poupons quoi :( )
 
Kahte":30b18chw a dit:
Shin on voit que tu ne connais pas d'enfant qui on vécu ça.
Remarque très pertinente, surement inspiré par ma question "Comment se passe le fait de placer l'enfant sans perdre l'autorité parentale?", n'est-ce pas?
Je suis curieux, je connais mal le sujet et je veux m'en faire un avis (même si je suis un mec) c'est la raison pour laquelle je pose des question, alors oui, des enfants qui ont vécu ça, je n'en ai pas souvent rencontré, tu as parfaitement raison!

Donc, ok flo. Pour ce soir, je vais arrêter les questions car je n'en ai pas d'autre, pour le moment en tout cas. Et je te remercie sincèrement pour ta sollicitude :)
 
flo.
Je t'ai répondu:
"je précise donc ma pensée. Un des objectifs principaux (à l'époque) était de réduire, justement, le nombre de drames dus à l'avortement. Si le nombre d'avortements n'a pas diminué c'est qu'un autre paramêtre est intervenu et, selon moi, c'est dû à la multiplication des rapports sexuels. Mais comme je ne suis pas sociologue, ni statisticien.Ca n'est qu'un point de vue!"
et toi:
"Un paramètre important c'est qu'avant un enfant sur deux naissait d'une grossesse non désirée, on est descendu je ne sais plus à combien mais il me semble quelque chose comme un sur 4. La régulation des naissances permet aux femmes de programmer leur maternité."
Je suis d’accord avec toi, mais comme le débat tournait autour de l’avortement, je me fixais sur ce point tout en précisant : « un des objectifs.. » et évidemment pas le seul. La comparaison était faite, quelque part en avant, entre le NOMBRE d’avortements (recensés et donc qui n’en prend pas en compte un certain nombre) avant la loi et après. Donc si le P.F. a atteint son objectif sur un certain plan, et c'est indéniable, c’est un échec sur ce plan là (ce qui ne leur est pas imputable d’ailleurs !) tout comme pour le cancer où, malgré l’immensité des moyens mis en œuvre, le NOMBRE des décès totaux n’a pas diminué.
 
Je pense pour ma part que l'objectif du planning familial est de réguler le nombre de naissance, l'IVG étant un simple moyen (le nombre de 200 000/an n'est ni une victoire ni un échec, c'est un constat).
Par contre l'objectif de la légalisation de l'IVG était de réduire la mortalité liée à l'IVG: là réussite éclatante, on a 10 à 100 fois plus de risque de mourir d'une grossesse que d'une IVG en France à l'heure actuelle.
Donc de mon point de vue: bilan positif.
 
Cocyte":3nhtrxwf a dit:
et: les femmes sont elles assez informées? (sachant que franchement, l'option de garder l'enfant s'impose immédiatement à leur esprit dès qu'elle se rendent compte de leur "état", mesdames, corrigez-moi si je me trompe...)
Voici une émission radiophonique où seules des femmes s'expriment et qui répond à ta question :

http://www.radio-resistance.com/?p=85

et si nous écoutions et regardions deux autres témoignages saisissants ?

Russie :

http://www.russia.fr/avortement-ivg-en-russie-avortementivg-com.html

USA : témoignage d'une rescapée de l'avortement.

http://www.americatho.org/evangile-...ant-d’une-americaine-rescapee-d’un-avortement

... et à présent un discours du professeur Lejeune, dont la fondation lutte pour découvrir un traitement contre la trisomie 21, enfants qui sont dépistés et avortés systématiquement dans notre société actuelle :

http://www.fondationlejeune.org/

voici donc ce discours où il est beaucoup question ... du kangourou :

"L'embryon, un homme : éthique et génétique"

http://www.fondationlejeune.org/index.php?option=com_content&task=view&id=77&Itemid=71

janic":3nhtrxwf a dit:
Une maxime biblique dit : « La sagesse est dans le grand nombre de conseillés »
Peux-tu me donner les références de ce passage ? Je doute que la bible ait cette description consensuelle de la sagesse, elle dit plutôt :

1 Corinthiens 3:19 "Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit: Il prend les sages dans leur ruse."
 
janic":2oxgzagy a dit:
La contraception a donc eut un double effet : positif et pernicieux. Positif en limitant les possibilités de grossesse non désirée et en même temps augmentant considérablement le nombre de RELATIONS sexuelles « protégées » et du même coup le nombre de grossesses accidentelles et par là même le nombre d’avortements. Or, je ne pense pas que l’objectif initial des plannings familiaux était d’arriver à ce constat d’échec (pas plus que l’invention du téléphone portable ne l’était pour cuire les cervelles au micro-onde), mais c’est ce que c’est devenu.
Et pour terminer sur une autre maxime : « Science sans conscience, n’est que ruine de l’âme ! »
En quoi est-ce "un effet pervers" que le nombre de relations sexuelles augmentent ?
 
Je crois que si tu lis attentivement la phrase jusqu'au bout, tu auras la réponse :p
 
A la fin de la vidéo russe ci-dessus, la doctoresse Irina Serdechnaja reconnaît concernant l'avortement, qu'elle pratique, "oui, c'est un meurtre légal".
J'aimerais savoir si flolalapine le reconnaît aussi ?
 
Et moi j'ai une question : il est où le droit des humains après la mort ?? Parce que c'est bien joli tout ça, mais qui se préoccupe de la spoliation post-mortem et des traitements inhumains qu'on inflige au corps pour l'enterrement (autopsie, mise en bière...) ???

Et puis tout le monde sait que la mort précède la résurrection, donc c'est bien un droit de l'humain avant la naissance en fait. Alors, j'attends vos confessions. Parce que hein, personne ne parle de l'objection de conscience du médecin légiste qui en découpant le corps en mille pièces ou en le remplissant de liquide, empêche clairement la résurrection de l'humain dans de bonnes conditions. C'est donc un meurtre post-mortem-pré-résurrection légal, comme le dit très bien à la fin de son interview ce médecin légiste russe.
 
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