Du cheval! dans les lasagnes!

  • Auteur de la discussion IV
  • Date de début
Ca vaut quand même le coup de lire certains commentaires !
On peut se demander en quoi l'affaire de la viande de cheval porterait les gens à devenir végétariens. Imaginons que des industriels peu scrupuleux nous refilent des topinambours à la place des pommes de terre, est-ce que pour autant les végétariens se précipiteraient sur des mets carnés? on peut avoir des doutes...
C'est tout simplement énorme. En lisant ce genre de propos, une chose est sûre et contrairement à ce que le lobby de la viande veut faire croire : "ce n'est pas en mangeant de la viande que l'humain est devenu intelligent !"
 
J'ai pas trouvé ce commentaire spécialement stupide; en quoi le fait de manger du cheval au lieu du boeuf pousserait au végétarisme ?
A la limite ça inciterait à faire ses plats soit même ( et encore, ma mère m'a dit que pendant longtemps mon père et son ami boucher vendaient du cheval en le faisant passer pour du boeuf, et à part un seul client -en plusieurs années-, personne n'a jamais rien remarqué ^^' ).
 
Excalibur":2dmj8jf3 a dit:
J'ai pas trouvé ce commentaire spécialement stupide; en quoi le fait de manger du cheval au lieu du boeuf pousserait au végétarisme ?
A la limite ça inciterait à faire ses plats soit même ( et encore, ma mère m'a dit que pendant longtemps mon père et son ami boucher vendaient du cheval en le faisant passer pour du boeuf, et à part un seul client -en plusieurs années-, personne n'a jamais rien remarqué ^^' ).

Parce que les gens qui ne veulent absolument pas manger de cheval prennent moins le risque en étant végétarien, alors que ça ne dérange pas tant que ça un végé de manger des topinambourgs ; mais bon je suis d'accord, ce n'est pas très rationnel, mais en même temps souvent l'élément déclencheur dans le passage au végétarisme n'est pas très rationnel.
 
C'est pourtant tellement évident de pas vouloir manger de cheval: une vache c'est con et moche et fait pour être mangé et un cheval on peut monter dessus et c'est gentil.
Faut vraiment être extrémiste pour devenir végétarien juste pour pas manger des chevaux.

(Moi avant j'étais contre l'hippophagie. Me tapez pas D:)
 
Assia":tvuvqz3y a dit:
Excalibur":tvuvqz3y a dit:
J'ai pas trouvé ce commentaire spécialement stupide; en quoi le fait de manger du cheval au lieu du boeuf pousserait au végétarisme ?
A la limite ça inciterait à faire ses plats soit même ( et encore, ma mère m'a dit que pendant longtemps mon père et son ami boucher vendaient du cheval en le faisant passer pour du boeuf, et à part un seul client -en plusieurs années-, personne n'a jamais rien remarqué ^^' ).

Parce que les gens qui ne veulent absolument pas manger de cheval prennent moins le risque en étant végétarien, alors que ça ne dérange pas tant que ça un végé de manger des topinambourgs ; mais bon je suis d'accord, ce n'est pas très rationnel, mais en même temps souvent l'élément déclencheur dans le passage au végétarisme n'est pas très rationnel.

Et aussi parce que le déclic "Je mange un vrai animal, et je ne suis pas obligé.e." peut se faire n'importe où, sur n'importe quelle réflexion, ou face à n'importe quelle image... un élément déclencheur qui réussit à contourner par surprise la barrière mentale qu'on a érigée spécialement pour éviter ce genre de réflexions... Donc là, se dire "J'ai mangé du cheval -un animal que je vois comme individu sensible-.", ça peut tout à fait suffire pour faire électrochoc. (Cf. la conférence de Mélanie Joy.)
 
Personnellement, j'ai commencé à diminuer la viande en refusant la filière industrielle et en privilégiant le bio et local. A l'époque j'étais très loin d'imaginer qu'un jour je n'en mangerais plus du tout ! Mais j'ai arrêté d'en prendre à la cantine du boulot, puis je n'en ai plus acheté en grande surface... Pour moi ça a commencé comme ça.
Donc oui, ce genre d'histoire peut conduire au végétarisme.
 
J'ai un copain qui est devenu végé suite à un défi qui devait durer deux mois, ça doit faire un an que ça dure, alors bon...
 
Moi perso je me suis déjà attachée à des vaches.. Dans mon village il y a un parc ou les vaches sont mises en été, et une année, il faisait trop chaud, (enfin comme tous les étés)et les vaches qui étaient à côté de chez moi n'avaient pas d'eau dans leur abreuvoir ni d'herbe fraîche. Avec mes nièces, on a passé toute la journée à remplir des seaux d'eau et à les verser dans leur abreuvoir. Comme on venait de tondre le jardin, on leur à donné des brouettes et des brouettes d'herbes fraiches. Et après je les ai caressées (LES VACHES !) et elles me léchaient la main et quand elles me voyaient dans le jardin, elles venaient vers moi ^^ C'était chou.
 
c'est entièrement subjectif mais je préfère les vaches aux chevaux… Enfin du moins jusqu'ici, avec les animaux que j'ai connus, j'ai eu plus d'affinités avec des vaches
 
C'est peut-être que tu les trouve aristocratiques ^^ D'ailleurs tu aurais raison, comme dans le dernier Tarentino où tout les blancs sont choqués qu'un "négro" aie l'autorisation de monter sur un cheval...
 
Moi j'ai toujours eu plus d’affinités avec les chevaux, la dernière fois que j'ai voulu faire connaissance avec un troupeau de vaches je me suis faite chargée (mais c'étais ma faute) :whistle:
 
J'ai déjà côtoyé les deux, vaches et chevaux, mais je pourrais pas dire lequel je préfère.. Parce que des personnes qui ont compté et qui comptent pour moi font de l'équitation, donc inconsciemment bah.... Quand je pense à des chevaux, j'pense aux personnes que j'aime, donc ça fausse tout le truc. C'est débile mais bon... Et ça n'a aucun sens.. C'est peut être le fait qu'elles me parlent de leur passion, qu'elles me montrent des photos d'elles et de leurs chevaux.. :mmm: Faudrait que j'envoie des photos de moi avec des vaches pour attendrir les carnistes.
Mais je me suis plus attachée à des vaches qu'à des chevaux.
 
Moi j'ai été touchée en croisant le regard des vaches l'an dernier quand je vivais dans un mini village avec un laitier pour voisin. Je les voyais passer devant chez moi, et brouter l'herbe dans le pré en face. Et quand j'amenais ma fille les voir, je voyais bien qu'elles cherchaient un peu le contact, et leur regard m'a fait penser à celui d'un chien : un regard doux qui cherche à communiquer.
Je pense que ça a planté une graine en moi pour voir l'animal plutôt que la nourriture et être encore plus réceptive ensuite à l'anti-spécisme.
Elles me manquent ces vaches :'D
 
Pour rebondir sur le sujet, ces quelques joyeux paragraphes tirés du Monde :

L'affaire de la viande de cheval conforte les adeptes d'une alimentation sans animaux

C'est un restaurant du quartier de la Bastille, à Paris. Le Gentle Gourmet Café a ouvert en mai 2012 et propose à la carte "blanquette", "burger" ou "fondue". Mais c'est aussi un établissement "100 % végan", qui se targue de faire découvrir à ses clients "la bistronomie bio végétale". La blanquette y est de champignons, le burger de tofu et de pois chiches, la fondue de fromage végétal à base d'huile de noix.

Caroline Pivain en est la gérante. La jeune femme est une adepte du véganisme : à 18 ans, après avoir regardé un documentaire qui dénonçait le traitement réservé aux animaux, elle a progressivement cessé de manger de la viande, du poisson, puis tous les aliments d'origine animale. Elle est enfin devenue "végane" : elle refuse désormais tout objet produit à partir d'animaux, et cela vaut aussi bien pour les vêtements et chaussures que pour les cosmétiques.

"Le véganisme est une philosophie et un mode de vie, dont l'objet est de bien vivre et de se faire plaisir tout en ayant adopté des positions fortes et cohérentes concernant les animaux, la santé et l'environnement", affirme Mme Pivain. Selon elle, le scandale des lasagnes surgelées à la viande de cheval "est une bonne chose, car les gens vont être, d'une certaine façon, soulagés de voir la vérité en face".

La découverte de viande de cheval provenant de Roumanie dans des produits au boeuf apporte de l'eau au moulin de ceux qui ont décidé de bannir la viande de leur régime alimentaire, qu'ils soient végétariens (ni viande ni poisson), végétaliens (aucune protéine d'origine animale) ou - plus rarement - végans, sans parler des "flexitariens", qui se contentent de quelques repas sans viande ni poisson. L'Association végétarienne de France (AVF) affirme que son guide du végétarien débutant a été téléchargé plusieurs milliers de fois depuis que l'affaire a éclaté.

"UN PHÉNOMÈNE DE FOND"

Il n'existe pas de statistiques précises sur la proportion de Français ayant renoncé à la viande, mais 3 % des personnes interrogées à l'occasion d'un sondage réalisé par l'institut OpinionWay pour le magazine Terra Eco, en 2012, se déclaraient végétariennes.

Les effectifs de l'AVF sont passés d'un millier à environ trois mille membres ces trois dernières années. "Ce n'est pas juste un effet de mode, c'est un phénomène de fond, assure Aurélia Greff, porte-parole de l'association, qui a cessé de consommer de la viande à l'époque de la crise de la vache folle et est végétalienne depuis quelques années. Ce qui a changé, c'est que les gens ne nous demandent plus pourquoi cesser de consommer des animaux, mais comment." Autre signal : l'écho médiatique reçu par No Steak (Fayard, 360 p., 19 €), le livre du journaliste végétarien Aymeric Caron, sorti juste avant l'affaire de la viande de cheval.

Pour certains militants de la cause végétarienne, la nature omnivore de l'homme reste à démontrer. "Il n'y a pas de bonne raison de manger des animaux, affirme Isabelle Goetz, de l'association Pour une éthique dans le traitement des animaux. Manger de la viande, c'est une habitude, pas une nécessité. Les gens sont en train de s'en rendre compte."

Quelque 60 milliards d'animaux terrestres sont abattus chaque année pour les besoins de la consommation humaine. Selon un rapport de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) datant de 2006, l'élevage serait responsable de 18 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

"DÉTERMINATIONS TRÈS CONTRASTÉES"

Les profils des végétariens sont aussi divers que leurs motivations. "Il n'existe pas un végétarisme, mais des végétarismes, qui renvoient à des déterminations très contrastées", affirme ainsi Arouna Ouédraogo, sociologue à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA). Travaillant sur le sujet depuis une quinzaine d'années, il a constaté chez les végétariens "une surreprésentation des classes moyennes dans leur fraction la plus intellectuelle : enseignants, travailleurs sociaux, professions paramédicales" et la présence de nombreux profils atypiques.

Les rares études sur la question menées dans les pays occidentaux aboutissent à une même conclusion : le respect de la vie animale arrive largement en tête des motivations, suivi des considérations relatives à la santé humaine. Les questions environnementales sont plus rarement à l'origine du changement de pratique.

Plus récent que le végétarisme, le véganisme semble attirer des populations plus jeunes et plus militantes, notamment des adeptes de l'antispécisme. "Il s'agit de briser la barrière entre humains et animaux, entre les animaux de batterie et les autres, de reconnaître à chacun le droit de vivre sa vie", affirme Brigitte Gothière, cofondatrice de l'association L214.

Entre revendication - une marche pour la fermeture des abattoirs est prévue le 15 juin dans cinq villes du monde, dont Paris et Toulouse - et affirmation de soi - la Veggie Pride est fixée au 18 mai à Genève -, les anti-viande se vivent souvent comme une avant-garde éclairée. "La prise de conscience est nécessaire : si les gens ne diminuent pas leur consommation de viande, la planète court à la catastrophe, estime Mme Pivain. Il faut leur dire : n'attendez pas le point de non-retour."
 
Retour
Haut