Féminisme et masculinisme

Ah bah j'avais encore rien vu au sujet de cette pub, ça m'agaçait... Merci, je vais aller lire ça.

edit : aaah, l'étiquette au féminin, grand classique. Ma petite sœur s'énervait l'autre jour que sur une notice d'aspirateur, le pied représenté sur un pictogramme était un talon haut :anger:
 
Qu'est-ce que j'aimerais voir le même genre de pub avec un barbu tout banal (et pas un chippendale).

La télé et la pub sont quand même un putain de vecteur de normes sociales (pour pas dire étalon), ils me font ricaner quand ils nous affirment tous qu'il s'agit juste de porter à la connaissance des gens l'existence de leurs produits. (véridique, c'est la raison officielle de l'existence de toutes ces pubs)
 
Bin franchement, je pense qu'ils sont sincères là-dessus. Ils ont mis une nana, c'est du sexisme ordinaire comme on en voit partout, mais je pense pas qu'ils le fassent sciemment. Mais je vis ptête chez les Bisounours...
Cela dit, je ne sais pas ce qui est le plus triste entre "ce genre de sexisme est tellement ancré dans la société qu'ils ont pas réfléchi et mis automatiquement une nana", ou "ils l'ont fait exprès pour remettre les femelles à leur place".
 
Wombattitude":9kp9b6go a dit:
Je ne retrouve plus le topic à prostitution mais :
http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_ ... .html#more

Dans sa volonté d’abolir la prostitution —alors que toutes les politiques abolitionnistes ont fait la preuve flagrante de leur échec
Tiens c'est marrant, le réglementarisme ça marche pas non plus, dis donc:
http://www.lemonde.fr/style/article/201 ... 75563.html

L'un dans l'autre, j'ai pas besoin d'aller très loin dans l'article pour voir que c'est toujours la même soupe qui y est ressassée, à savoir l'amalgame entre abolitionnisme et puritanisme :rolleyes: et les vieux marroniers "ouh là, attention on s'en prend à votre sexualité". Celle de qui? De ceux qui payent (mâles blancs hétéro pour la plupart) pour avoir accès à des bouts de corps? Et assimiler prostitution à sexualité, vraiment? 10 passes par jour à l'aide de pommade anesthésiante, c'est vachement de la sexualité, c'est sûr.

Au passage, s'en remettre au STRASS ainsi qu'elle le fait, alors que ce syndicat ne représente qu'une minorité et oublie au passage celles qui n'ont pas d'autres "choix" (ah si, celui de crever de faim) ne lui accorde aucun crédit non plus.

Bref, quand on veut que rien ne change et surtout pas ses privilèges, cet article doit effectivement être très bien. Après, Agnès Giard n'est pas exactement reconnue comme féministe, ceci expliquant peut-être cela...

(lien): La prostitution serait une liberté ? L’auteur [Alban Ketelbuters] fait ici la promotion néo-libérale du choix individuel qui prime sur le choix collectif de société. Pour une personne qui choisit 1000 peuvent vivre en esclavage. N’oublions pas que l’économie du sexe est la plus rentable après celle des armes et de la drogue !
 
C'est vrai que c'est un peu choquant de lire qu'en gros toutes les femmes l'on choisi, pour des raisons différentes certes mais ça reste un choix.

Je ne suis pas très bien renseigné là dessus, mais moralement, je ne peux tolérer qu'une personne prenne du plaisir en méprisant celui de l'autre (l'argent n'étant pas pour moi un compensation suffisante).

La compréhension venant par l'éducation, je trouve ça dingue qu'en France il n'y ai quasiment pas de cursus de gender studies et qu'il n'y ai a aucun moment du cursus scolaire (obligatoire s'entend) une approche des cultural studies (considérées comme sciences dans bon nombre de pays, mais qui semble n'être que des théories en France) et qui permettrait de rencontrer des pensées plus récentes et en phases avec notre société de rapport dominant/dominé.
 
Décidément, le sexisme a encore de beaux jours devant lui. :anger:
(ouais, je sais, ça fait pas avancer le débat, mais bon.)
 
La France est trop auto-satisfaite pour laisser ses futures énarques étudier d'autres cultures et philosophies sociales actuelles... ça serait comme reconnaître que les siennes ne sont peut-être pas à l'apogée de l'évolution intello-humaine, et ça... "ça va pas être possible" ©
 
Le truc c'est qu'en plus, une partie des culturals studies s'appuie sur la french theory, mais pour les futurs ENArques, ce ne sont que des pensées post-soixantehuitarde. Ce qui prouve bien qu'on pourrait étudier des auteurs Franco-français si ça ne tenait qu'à ça.

Je pense que le problème vient plutôt du fait que les sciences humaines et sociales ("réputée féminine" et idéologique) ne sont pas considérer comme des sciences ("masculine, rationnelle" qui ne sont pas à la porté de tout le monde).

(les parenthèses sont censés relater le point de vue de l'inconscient collectif, de la foule émotive, malléable de G. Le Bon)
 
C'est pas moi qui l'appelle comme ça hein, c'est son vrai nom.

C'est :
La French Theory (de l'anglais, « théorie française ») est un corpus de théories philosophiques, littéraires et sociales, apparu dans les universités françaises à partir des années 1960 et américaines à partir des années 1970. La French Theory (ou ses différentes théories) a notamment connu un vif engouement dans les départements américains de Lettres (Humanities), à partir des années 1980, où elle a contribué à l'apparition des cultural studies, gender studies et études postcoloniales. La French Theory a également eu une forte influence dans le milieu des arts et du militantisme.

Les principaux auteurs français de la French Theory sont : Michel Foucault, Jacques Derrida, Gilles Deleuze, Jean Baudrillard, Jacques Lacan, Félix Guattari, Jean-François Lyotard, Louis Althusser, Julia Kristeva, Hélène Cixous, Claude Lévi-Strauss, Simone de Beauvoir, Luce Irigaray, Monique Wittig.

http://fr.wikipedia.org/wiki/French_Theory
 
Bah c'est différent parce que la french theory n'est pas réellement une école de pensé comme l'est l'école de Frankfurt, mais le principe est le même. On utilise un grille de lecture critique pour déjouer les jeux de domination.

Je ne suis pas spécialiste hein, je m'intéresse juste à la lecture avec des grilles de lectures différentes (notamment Marxiste, féministe, postmoderniste). C'est très intéressant, mais trop "idéologique" pour être dans les universités françaises (du moins en communication).

(Pour info en Suède, j'ai du faire un lecture Marxiste de Wall-E, indiquant ainsi comment Pixar dessine le monde à l'américaine, avec dichotomie homme/robot que l'on peut rapprocher très aisément avec celle des ouvriers et des bourgeois de Marx. La bas les cours sont beaucoup plus pratiques, en groupe et passant par l'oralité autant que par l'écrit (ce qui est loin d'être le cas en France).)

P.S: Je serais intéressé par des ouvrages ou des sites faisant une analyse spéciste d'une oeuvre, si vous connaissez ?
 
maxoule":3ndzoxbm a dit:
Bah c'est différent parce que la french theory n'est pas réellement une école de pensé comme l'est l'école de Frankfurt, mais le principe est le même. On utilise un grille de lecture critique pour déjouer les jeux de domination.

Je ne suis pas spécialiste hein, je m'intéresse juste à la lecture avec des grilles de lectures différentes (notamment Marxiste, féministe, postmoderniste). C'est très intéressant, mais trop "idéologique" pour être dans les universités françaises (du moins en communication).

(Pour info en Suède, j'ai du faire un lecture Marxiste de Wall-E, indiquant ainsi comment Pixar dessine le monde à l'américaine, avec dichotomie homme/robot que l'on peut rapprocher très aisément avec celle des ouvriers et des bourgeois de Marx. La bas les cours sont beaucoup plus pratiques, en groupe et passant par l'oralité autant que par l'écrit (ce qui est loin d'être le cas en France).)

P.S: Je serais intéressé par des ouvrages ou des sites faisant une analyse spéciste d'une oeuvre, si vous connaissez ?

Je ne sais pas si tu es spécialiste ou pas, mais tu as éclairé ma lanterne et j'ai découvert la French Theory grâce à toi, ça me suffit. :)
Je pense que j'ai rapproché les 2 par rapport au fait que ces deux courants font usage de grilles de lecture plus ou moins communes à des fins critiques mais honnêtement je ne m'y connais pas vraiment pour aller plus loin non plus.

Tu parles suédois couramment?

Pour l'analyse spéciste, je crois bien en avoir déjà croisé mais ça ne me revient absolument pas. Je garde l'oeuil ouvert...
 
Pas couramment, mais je parle suédois. Mes cours étaient en anglais, c'était dans le cadre d'un échange Erasmus.

D'ailleurs j'ai lu hier un article sur un actrice qui à mis en scène le texte de Scum Manifesto de Valerie Solanas et en Suède comme partout, les machistes sont montés au créneaux en criant à l'émasculation, à la victimisation.
 
À noter que, si je comprends bien, la « French theory », c'est pas vraiment un truc construit en France mais surtout par transposition dans le monde anglo-saxon de théories d'auteurs Français. Je cite Elsa Dorlin dans l'introduction de « Sexe, genre et sexualité » (que je viens de commencer et qui a l'air d'être un super aperçu des diverses théories féministes de ces 40 dernières années) :

Enfin, nombre des travaux présentés ici sont inspirés par ce que l'on appelle outre-Atlantique la french theory (Foucault, Deleuze, Derrida) et le french feminism (Irigaray, Cixous, Kristeva). Cette dernière expression est particulièrement problématique, dans la mesure où, peut-être à l'exception de Luce Irigaray, ces trois références occupent une place très excentrée dans la pensée féministe française. Ce volume est donc aussi l'effet de processus de traduction et de retraduction culturelle des concepts majeurs de la pensée féministe transatlantique.
 
Il ne serait pas étonnant qu'à l'époque où cette french théorie a vu le jour, elle se soit principalement (voire uniquement) basée sur des ouvrages qui sortaient du lot, soit par popularité, soit par originalité (le courant lui-même étant une excentricité philosophique origuinale à l'époque visiblement), les limites de communication et médiatique d'alors aidant.
 
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