Féminisme et masculinisme

V3nom":1zgp1jbn a dit:
Aux risques de me faire huer, je pense sincèrement que le sexisme n'est pas plus "compliqué/complexe" que le racisme, l'âgisme, le spécisme ou l'homophobie. C'est surtout parce que c'est plus proche de tout le monde et que ça touche le plus majoritairement, qu'on a bien prit le temps de bien analyser tous les moindres nano-angles phychologiques, sociaux , etc, qu'on en retire autant de sacs de nœuds.
Ben non, parce que par exemple (parmi d'autres), l'idée de "nature", est archi vachement hyper ancrée dans l'esprit de tout le monde par rapport au sexisme, et beaucoup moins quant au racisme ou la norme hétéro (le fait qu'à un type humain -sexe/'race'/orientation sexuelle- corresponde un ensemble de caractères psychologiques innés et génétiques, je veux dire).
Et aussi parce que la langue intègre, déjà à la base, un genre inclus chaque fois qu'on parle d'un humain. Tandis qu'on peut parler d'un humain sans expliquer dès le départ son orientation sexuelle ou ses origines ethniques/culturelles. Le genre est bien plus ancré dans l'idée d'identité que la "race" ou l'orientation sexuelle.

Et comme je l'ai dit, je ne parle pas du tout du spécisme, parce qu'on est très très très loin d'un monde "égalitaire" à ce niveau, parce que la mise en pratique d'un non-spécisme absolu est impossible (ce qui entraîne que la modélisation intellectuelle/psychologique du non-spécisme absolu est elle-même impossible), et parce que les travers psychologiques du spécisme, on ne peut même pas les étudier du point de vue des opprimés. Mais l'objectif de l'abolition de la viande, en lui-même, donc les ressorts du carnisme, et du spécisme actuel, ça met en oeuvre des processus psychologiques dont la réalité fait quand même bien consensus pour tous les antispécistes... Des processus psychos durs à admettre quand on est du mauvais bord, mais qui sont frappants une fois qu'on se pose en "anti". Parce que justement, on fait tous partie des oppresseurs, parce que les opprimés ne sont pas des agents actifs de la société, ils ne participent pas eux-mêmes à leur oppression, et l'oppression prend des proportions flagrantes qui n'ont même pas besoin d'études sociologiques ni considérations statistiques pour être observées.

Bref, mon ressenti (du moment) :
Peut-être que l'antisexisme est "plus compliqué" parce que justement on peut se permettre d'avoir une plus grande ambition avec le sexisme. L'égalité des sexes, on pourrait presque la toucher du doigt, si on arrêtait d'osciller et tergiverser. Si toutes les opprimées (c'est à dire la moitié de l'humanité) en prenaient conscience, en fait. Si elles décidaient une fois pour toute que c'est marre, que la parité en toute chose, c'est maintenant. La mise en pratique serait plus simple que tous les autres combats égalitaires, mais c'est la prise de conscience qui est désormais beaucoup plus compliquée, justement parce que plus on s'approche de l'égalité, plus l'inégalité se rend invisible, donc plus la force/revendication d'égalité s'amenuise... Ce qui permet des régressions, et donc à chaque recul un nouveau renforcement de la revendication féministe, laquelle s'amenuise quand on se rapproche à nouveau de l'égalité, etc... c'est-à-dire une fluctuation perpétuelle sans jamais atteindre l'égalité absolue...

V3nom":1zgp1jbn a dit:
Et quand tu dis "Aucune société n'a fait disparaître totalement racisme, homophobie, sexisme et autres discriminations/oppressions jusqu'à présent.", j'me dis heureusement qu'il y a "jusqu'à présent" sinon j'entendrais "Aucune société ne fera jamais disparaitre...", un peu de la même manière qu'on aurait pu entendre par le passé que jamais aucun homme ne volera, ou n'ira sur la lune, ou que jamais deux personne du même sexe ne pourront se marier.
Je te parle de visions égalitaires sociales universelles absolues. Je ne te parle pas d'actions scientifiques concrètes ou de mutations institutionnelles ponctuelles. Faut comparer des choses comparables... Le sexisme n'a pas disparu avec le droit de vote des femmes, ni le racisme avec l'abolition de l'esclavage... C'est pas un truc qui se mesure historiquement avec deux ou trois lois... Je te parle d'une mentalité générale profonde à propager dans la cervelle de l'humanité entière, de concepts, de visions du monde, pas d'une loi, qui s'ajoute à un loi, qui s'ajoute à une loi... Si tu connais un seul égalitarisme (d'un seul type) qui ait atteint l'objectif absolu d'une adhésion totale dans les mentalités de l'humanité entière, ben...
 
Pers0nne":co70sftt a dit:
Et aussi parce que la langue intègre, déjà à la base, un genre inclus chaque fois qu'on parle d'un humain. Tandis qu'on peut parler d'un humain sans expliquer dès le départ son orientation sexuelle ou ses origines ethniques/culturelles. Le genre est bien plus ancré dans l'idée d'identité que la "race" ou l'orientation sexuelle.
Certaines langues ne font pas de distinction masculin/féminin (le turc, si je ne m'abuse, n'est pas genré : les mots "homme", "femme", mâle", "femelle" etc existent, mais pas il/elle). Ce qui me rappelle un lointain sujet de philo "En apprenant sa langue maternelle, n'apprend-on qu'à parler ?" (vous avez trois heures).
 


:D
 
Pers0nne":2cwlztc1 a dit:
V3nom":2cwlztc1 a dit:
Et quand tu dis "Aucune société n'a fait disparaître totalement racisme, homophobie, sexisme et autres discriminations/oppressions jusqu'à présent.", j'me dis heureusement qu'il y a "jusqu'à présent" sinon j'entendrais "Aucune société ne fera jamais disparaitre...", un peu de la même manière qu'on aurait pu entendre par le passé que jamais aucun homme ne volera, ou n'ira sur la lune, ou que jamais deux personne du même sexe ne pourront se marier.
Je te parle de visions égalitaires sociales universelles absolues. Je ne te parle pas d'actions scientifiques concrètes ou de mutations institutionnelles ponctuelles. Faut comparer des choses comparables... Le sexisme n'a pas disparu avec le droit de vote des femmes, ni le racisme avec l'abolition de l'esclavage... C'est pas un truc qui se mesure historiquement avec deux ou trois lois... Je te parle d'une mentalité générale profonde à propager dans la cervelle de l'humanité entière, de concepts, de visions du monde, pas d'une loi, qui s'ajoute à un loi, qui s'ajoute à une loi... Si tu connais un seul égalitarisme (d'un seul type) qui ait atteint l'objectif absolu d'une adhésion totale dans les mentalités de l'humanité entière, ben...

Non mais j'ai bien comprit ça, ça ne change rien à ce que j'ai dit : ce n'est pas parce que ça n'est pas encore arrivé que ça n'arrivera jamais, et les avancées, aussi dérisoires qu'elles puissent te paraitre, tendent à nous y mener.

Parce-que sérieusement quand je te lis, j'entends ça : "aucune société n'y est arrivé, donc c'est pas possible d'y arriver".
Surtout si tu tiens à ce qu'il n'existe plus le moindre mauvais petit canard dans une société devenue antispé ou égalitaire et juste... Faudrait pas faire glisser le mythe de la pureté au niveau sociétal non plus.

Après l'universalité et l'absolu, tu sais déjà ce que j'en pense...
 
Un article intéressant écrit par un homme sur la place des hommes dans le féminisme et surtout dans le patriarcat.
 
Usagi.Chan":36jsl9iz a dit:
Un article intéressant écrit par un homme sur la place des hommes dans le féminisme et surtout dans le patriarcat.

Ah oui, je l'avais posté lors de la dernière discussion orientée féminisme mais il a effectivement plus sa place ici.

@ Tcharls:

Excellent comme image!

Sinon, Pers0nne, je suis toujours plus ou moins en trainde mouliner sur ta réflexion de la dernière fois. j'avais trouvé ça intéressant mais je t'avoue j'ai du mal à me lancer de grande réfléxions intellectuelles en ce moment.
 
J'ai lu, il est très bien cet article mais moi, c'est pas pour autant que ça va car y a des dizaines et des dizaines de choses qui font que ça va pas mais c'est pas en lien avec le rapport hommes-femmes.
 
Entre autres, ça peut arriver. C'est vrai que je m'entends généralement mieux avec les femmes même si y a quelques hommes que j'apprécie aussi.
 
Je viens de me rendre compte, sur un autre fil, que j'échangeais avec un.e vegewebien.ne... que j'avais une opinion inconsciemment tirée vers le négatif en l'identifiant à un certain genre, que dans un de ses messages iel a fait une faute d'accord, que j'ai pensé plus ou moins consciemment qu'iel était donc du genre opposé et que mon opinion s'est retrouvée inconsciemment tirée vers le positif... (même si ça n'a probablement pas eu d'influence sur ce que j'ai écrit... du moins, j'espère...)

Cerveau en caca.
 
snoopyne":byokoz1v a dit:
Aïe !
J'avais oublié à quel point certains peuvent être cons : http://www.lesinrocks.com/2013/11/03/ac ... -11441642/
:cartonR:

La preuve encore une fois que les américains sont capables du meilleur comme du pire...quand certaines personnes ne comprendront pas que le féminisme veut l'égalité hommes-femmes et non pas une quelconque domination de l'homme par la femme, on aura ce genre de pensées qui fait reculer le débat.
 
Une réponse à comment choper une fille en 3 questions (pour celleux qui en ont entendu parler) :

[dailymotion]x16f598_comment-embarrasser-un-inconnu-en-10-secondes_fun[/dailymotion]
 
J'ai un petit peu fait du bordel sur le forum : j'avais oublié qu'on avait un fil consacré à la vidéo Comment choper une fille en 3 questions. Du coup, j'ai reposté la vidéo ici : post404191.html#p404191
 
Je viens de tomber sur ça :mmm: :

Antoinette Fouque : "Le féminisme est une servitude volontaire"

Morceaux choisis :
Antoinette Fouque, figure du féminisme mondiale, a fondé le MLF en 1968. Député européen, elle a créé les éditions des femmes, et vient de publier Le dictionnaire universel des femmes créatrices.
Le féminisme

On présente souvent Antoinette Fouque comme une féministe, mais elle ne l'est pas. "Je ne suis pas féministe. Le féminisme c'est une servitude volontaire, que font certaines, pour s'adapter au journal Elle ou à d'autres."

"Les féministes dénient la différence des sexes et veulent que si un homme sur deux est une femme, deux hommes sur deux deviennent des hommes. A ce moment-là il n'y a plus de femmes. Les féministes jettent la femme avec l'eau du féminisme."
Je comprends pas tout là...
 
a pas compris non plus... ou plutot j'ai l'impression qu'elle se détache des féministes actuelles qui seraient devenue des "féministes de salon" (?) en gros des feministes qui se contenteraient de ce qu'elles trouvent dans les magazines féminins pour forger leur conscience feministe...

Mais c'est bizarrement dit, j'suis pas sur du coup d'avoir bien compris.
 
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