Mascha
Avale du tofu
- Inscrit
- 27/7/11
- Messages
- 749
- Score de réaction
- 11
- Localité
- Le Québec
- Site web
- lacuisinedemascha.blogspot.com
Bonjour à tous! Voilà, j'ai un problème de santé qui prend toute la place dans ma vie, et je ressens le besoin d'en parler.
À la fin du mois d'août, en 2011, du jour au lendemain, je me suis mise à avoir d'énormes douleurs dans l'estomac. Ces douleurs survenaient lorsque je mangeais du gras (des frites en fait) ou lorsque je ressentais de l'anxiété, cette dernière étant en partie dû au fait que j'entreprenais un nouveau programme d'études et une nouvelle relation amoureuse, mais aussi au fait que nous sommes tous anxieux dans ma famille. Disons que j'ai même un cousin qui vit de manière permanente dans l'aile psychiatrique d'un hôpital pour cette raison, après avoir figé un matin devant la tâche de devoir s'habiller tout seul alors qu'il avait 25 ans... Bon, lui c'est le cas extrême de la famille, mais c'était juste pour montrer que ce doit être héréditaire, cette anxiété constante.
Pour revenir à mes moutons, disons que j'ai consulté une infirmière-praticienne pour ce problème et ensuite la médecin de mon établissement d'enseignement. Au début, elles ont cru à une hépatite, et on m'a donné de puissants antiacide en attendant les résultats des prises de sang qui se sont avérés finalement négatifs.
Suite aux résultats négatifs des tests, elles ont pensé à des pierres à la vésicule biliaire. Me voilà qui passe une échographie qui révèle la présence de petites pierre à l'entrée de ma vésicule. Mais, des pierres, tout le monde en a. On les enlève juste lorsqu'elles posent problème...
Entre temps, mes problèmes s'aggravent. Les antiacides n'ont pas l'effet escomptés. On me prescrit donc les plus puissants sur le marché. Je les prends encore à ce jour. Sans eux, je ne pourrais même plus manger. Mais ils ne règlent pas mon problème à 100%, car j'ai un sentiment d'inconfort à l'estomac à longueur de journée et parfois des crises horribles qui durent toute la nuit.
Je coupe aussi le gras de façon si radicale que je ne consomme plus plus de 4% de gras par repas de la portion quotidienne recommandée. Je coupe également les produits laitiers, le sucre, la nourriture épicée et la caféine. Pour moi qui buvais quatre tasses de café par jour, le sevrage s'avère difficile, mais nécessaire. Le thé et le chocolat me sont aussi impossible pour mon estomac.
Lorsque les résultats de l'échographie parviennent à ma médecin, celle-ci me réfère à une chirurgienne. La rencontre est fixée un mois plus tard. Entre temps, les symptômes commencent à changer. Ce n'est plus tant le fait de manger qui me cause des brûlements, mais c'est aussi le fait d'avoir l'estomac vide. Chaque fois que je me lève le matin, je souffre de l'estomac. Si je passe plus de 4 ou 5 heures sans manger aussi.
Les crises nocturnes empirent aussi, dépassant mon seuil de douleur. Je ne peux plus dormir sur le dos. Pourtant, si j'avais des ulcères ou des reflux gastriques, les antiacides que je prends sont le traitement recommandé pour les soigner. Ce n'est donc pas cela qui me rend malade.
Je rencontre la chirurgienne qui ne comprend pas les symptômes, mais qui veut m'opérer tout de même (la solution de facilité quoi). Je désire un second avis. Je retourne voir la première médecin. En même temps, je réduis de façon radicale ma consommation de légumineuses et de pommes de terre et ne mange plus d'oléagineux d'aucune sorte. Une simple noix peut me causer des douleurs horribles. Je tente aussi de ne manger que par petites portions au lieu de manger par « vrais » repas. Ce n'est pas évident lorsqu'on a faim.
Je parle avec la médecin. Je lui propose de passer des tests d'allergie au lactose et au gluten. Elle me répond que c'est une bonne idée. Deux mois plus tard, je passe cesdits tests. Ils s'avèrent négatifs.
Entre temps, je me rends compte que j'ai perdu 50 livres. C'est une bonne chose dans le sens que j'étais dans une situation de surplus de poids. Mais c'est aussi inquiétant de manger si peu.
Je coupe de façon drastique le sel, les oeufs et les grains entiers. Un simple pain brun le matin me fait souffrir tout l'après-midi.
Je revois la médecin de nouveau. Nous décidons ensemble que la chirurgie n'est pas la bonne solution. Les chirurgiens ne posent pas de question. Cette médecin, si. Elle me fait essayer des pilules digestives. Celles-ci ont un effet bizarre sur moi. : elles m'endorment. Un effet secondaire anormale. On change donc la sorte. Je l'essayerai ce soir, donc je ne sais pas encore si ça fonctionne.
Elle se rend également compte de mon végétarisme et de ma faible consommation de produits laitiers. Mais je change de sujet, ne voulant pas qu'elle me pose un ultimatum qui me conduirait à devoir choisir entre mes convictions et ma santé. Que ce soit clair : je ne mangerai plus jamais d'animaux. JAMAIS. Je préfère mourir. Enfin, pourvu que ce ne se rende pas jusque là.
J'amène la conversation sur le sujet su soja. Peut-être ais-je une intolérance? Je ferai donc une cure de deux semaines pour voir si cela change quelque chose.
À la fin du mois, je passerai un repas baryté en radiologie pour voir si le problème ne proviendrait pas de mon estomac. Si c'est le cas, je vais devoir attendre durant des années sur une interminable liste pour obtenir un rendez-vous avec un/e gastro-entérologue pour approfondir ou attendre quelques mois et aller l'obtenir dans une autre région (donc, BEAUCOUP de temps passer en voiture). Je préfère nettement la seconde option, même si elle coutera cher.
Le rendez-vous se termine sur la recommandation de faire 15 minutes d'exercice à la fin de chaque repas. Une sage idée. Avec tous les exercices de respiration que je fais pour calmer mon anxiété, cela devrait aider ma digestion. Du moins, je l'espère.
Mais en attendant de savoir ce qui me ruine la santé, je ne sais plus quoi manger. Déjà, je ne suis pas très riche (je dois survivre tout l'été avec moins de 1000$ en poche, ce qui n'est vraiment pas gros - heureusement, j'ai un conjoint). Mais en plus, à force de tout couper de mon alimentation - le gras, le sucre, le sel, la caféine, les épices, les féculents, les grains entiers, le lait, les œufs, le soja - je ne sais plus quoi manger. Hier, j'ai erré plus d'une heure à l'épicerie pour ne ressortir qu'avec deux concombres, du lait d'amande (à petite dose, sinon trop gras) et du pudding à la vanille faible en gras et sans lactose.
Je mange peu de fruits à cause du sucre. Je n'ose même pas manger de chou ou de poireau par crainte de m'apercevoir que je ne les digère plus. Je ne mange que du riz à faible valeur nutritive de crainte que mon corps le prenne mal si je mange des grains longs...
Un problème à l'estomac serait presque une bénédiction pour moi. Car la médecin voit une autre option, qui pour moi serait la pire, car elle me condamnerait à ne manger que quelques bouchées par jour jusqu'à ma mort. Je suis née avec un intestin plus gros que la moyenne. Ceci pourrait rendre ma digestion tellement lente que ce serait la cause de tous ces problèmes. Mais la médecin refuse encore d'envisager cela.
Elle m'a dit que parfois des cas comme le mien se règle du jour au lendemain sans explication. Mais en attendant ce jour, j'ai toujours faim...
Auriez-vous des conseils pour moi? Que mangeriez-vous dans ma situation?
Merci de m'avoir lu jusqu'au bout.
Edit :
Je tiens aussi à préciser qu'il y a du positif dans cette situation.
Ma grande et inespérée perte de poids me sera bénéfique pour la santé. Je ne compte pas revenir à mon poids d'avant. Car, maintenant, je ne mets plus une chose dans ma bouche sans tout savoir sur elle. Oh, bien entendu, le végétarisme aidait déjà à cela auparavant. Mais je ne regardais pas avant le gras, le sucre et le sel. Maintenant, si.
Aussi, moi qui pensait de plus en plus au véganisme sans oser franchir le cap, je dois dire que je l'envisage de plus en plus, et de plus en plus tôt. Il me manque encore beaucoup de base, mais, maintenant, en plus des raisons éthiques et écologiques qui me motivaient, j'ai des raisons de santé.
Sans parler que de couper le café me fut salutaire. Ma santé s'en est grandement améliorée (si on ne tient pas compte de l'estomac, bien entendu). Je suis moins stressée.
(Mais je m'en ennuie lorsque j'ai des maux de tête ou de grandes fatigues...)
À la fin du mois d'août, en 2011, du jour au lendemain, je me suis mise à avoir d'énormes douleurs dans l'estomac. Ces douleurs survenaient lorsque je mangeais du gras (des frites en fait) ou lorsque je ressentais de l'anxiété, cette dernière étant en partie dû au fait que j'entreprenais un nouveau programme d'études et une nouvelle relation amoureuse, mais aussi au fait que nous sommes tous anxieux dans ma famille. Disons que j'ai même un cousin qui vit de manière permanente dans l'aile psychiatrique d'un hôpital pour cette raison, après avoir figé un matin devant la tâche de devoir s'habiller tout seul alors qu'il avait 25 ans... Bon, lui c'est le cas extrême de la famille, mais c'était juste pour montrer que ce doit être héréditaire, cette anxiété constante.
Pour revenir à mes moutons, disons que j'ai consulté une infirmière-praticienne pour ce problème et ensuite la médecin de mon établissement d'enseignement. Au début, elles ont cru à une hépatite, et on m'a donné de puissants antiacide en attendant les résultats des prises de sang qui se sont avérés finalement négatifs.
Suite aux résultats négatifs des tests, elles ont pensé à des pierres à la vésicule biliaire. Me voilà qui passe une échographie qui révèle la présence de petites pierre à l'entrée de ma vésicule. Mais, des pierres, tout le monde en a. On les enlève juste lorsqu'elles posent problème...
Entre temps, mes problèmes s'aggravent. Les antiacides n'ont pas l'effet escomptés. On me prescrit donc les plus puissants sur le marché. Je les prends encore à ce jour. Sans eux, je ne pourrais même plus manger. Mais ils ne règlent pas mon problème à 100%, car j'ai un sentiment d'inconfort à l'estomac à longueur de journée et parfois des crises horribles qui durent toute la nuit.
Je coupe aussi le gras de façon si radicale que je ne consomme plus plus de 4% de gras par repas de la portion quotidienne recommandée. Je coupe également les produits laitiers, le sucre, la nourriture épicée et la caféine. Pour moi qui buvais quatre tasses de café par jour, le sevrage s'avère difficile, mais nécessaire. Le thé et le chocolat me sont aussi impossible pour mon estomac.
Lorsque les résultats de l'échographie parviennent à ma médecin, celle-ci me réfère à une chirurgienne. La rencontre est fixée un mois plus tard. Entre temps, les symptômes commencent à changer. Ce n'est plus tant le fait de manger qui me cause des brûlements, mais c'est aussi le fait d'avoir l'estomac vide. Chaque fois que je me lève le matin, je souffre de l'estomac. Si je passe plus de 4 ou 5 heures sans manger aussi.
Les crises nocturnes empirent aussi, dépassant mon seuil de douleur. Je ne peux plus dormir sur le dos. Pourtant, si j'avais des ulcères ou des reflux gastriques, les antiacides que je prends sont le traitement recommandé pour les soigner. Ce n'est donc pas cela qui me rend malade.
Je rencontre la chirurgienne qui ne comprend pas les symptômes, mais qui veut m'opérer tout de même (la solution de facilité quoi). Je désire un second avis. Je retourne voir la première médecin. En même temps, je réduis de façon radicale ma consommation de légumineuses et de pommes de terre et ne mange plus d'oléagineux d'aucune sorte. Une simple noix peut me causer des douleurs horribles. Je tente aussi de ne manger que par petites portions au lieu de manger par « vrais » repas. Ce n'est pas évident lorsqu'on a faim.
Je parle avec la médecin. Je lui propose de passer des tests d'allergie au lactose et au gluten. Elle me répond que c'est une bonne idée. Deux mois plus tard, je passe cesdits tests. Ils s'avèrent négatifs.
Entre temps, je me rends compte que j'ai perdu 50 livres. C'est une bonne chose dans le sens que j'étais dans une situation de surplus de poids. Mais c'est aussi inquiétant de manger si peu.
Je coupe de façon drastique le sel, les oeufs et les grains entiers. Un simple pain brun le matin me fait souffrir tout l'après-midi.
Je revois la médecin de nouveau. Nous décidons ensemble que la chirurgie n'est pas la bonne solution. Les chirurgiens ne posent pas de question. Cette médecin, si. Elle me fait essayer des pilules digestives. Celles-ci ont un effet bizarre sur moi. : elles m'endorment. Un effet secondaire anormale. On change donc la sorte. Je l'essayerai ce soir, donc je ne sais pas encore si ça fonctionne.
Elle se rend également compte de mon végétarisme et de ma faible consommation de produits laitiers. Mais je change de sujet, ne voulant pas qu'elle me pose un ultimatum qui me conduirait à devoir choisir entre mes convictions et ma santé. Que ce soit clair : je ne mangerai plus jamais d'animaux. JAMAIS. Je préfère mourir. Enfin, pourvu que ce ne se rende pas jusque là.
J'amène la conversation sur le sujet su soja. Peut-être ais-je une intolérance? Je ferai donc une cure de deux semaines pour voir si cela change quelque chose.
À la fin du mois, je passerai un repas baryté en radiologie pour voir si le problème ne proviendrait pas de mon estomac. Si c'est le cas, je vais devoir attendre durant des années sur une interminable liste pour obtenir un rendez-vous avec un/e gastro-entérologue pour approfondir ou attendre quelques mois et aller l'obtenir dans une autre région (donc, BEAUCOUP de temps passer en voiture). Je préfère nettement la seconde option, même si elle coutera cher.
Le rendez-vous se termine sur la recommandation de faire 15 minutes d'exercice à la fin de chaque repas. Une sage idée. Avec tous les exercices de respiration que je fais pour calmer mon anxiété, cela devrait aider ma digestion. Du moins, je l'espère.
Mais en attendant de savoir ce qui me ruine la santé, je ne sais plus quoi manger. Déjà, je ne suis pas très riche (je dois survivre tout l'été avec moins de 1000$ en poche, ce qui n'est vraiment pas gros - heureusement, j'ai un conjoint). Mais en plus, à force de tout couper de mon alimentation - le gras, le sucre, le sel, la caféine, les épices, les féculents, les grains entiers, le lait, les œufs, le soja - je ne sais plus quoi manger. Hier, j'ai erré plus d'une heure à l'épicerie pour ne ressortir qu'avec deux concombres, du lait d'amande (à petite dose, sinon trop gras) et du pudding à la vanille faible en gras et sans lactose.
Je mange peu de fruits à cause du sucre. Je n'ose même pas manger de chou ou de poireau par crainte de m'apercevoir que je ne les digère plus. Je ne mange que du riz à faible valeur nutritive de crainte que mon corps le prenne mal si je mange des grains longs...
Un problème à l'estomac serait presque une bénédiction pour moi. Car la médecin voit une autre option, qui pour moi serait la pire, car elle me condamnerait à ne manger que quelques bouchées par jour jusqu'à ma mort. Je suis née avec un intestin plus gros que la moyenne. Ceci pourrait rendre ma digestion tellement lente que ce serait la cause de tous ces problèmes. Mais la médecin refuse encore d'envisager cela.
Elle m'a dit que parfois des cas comme le mien se règle du jour au lendemain sans explication. Mais en attendant ce jour, j'ai toujours faim...
Auriez-vous des conseils pour moi? Que mangeriez-vous dans ma situation?
Merci de m'avoir lu jusqu'au bout.
Edit :
Je tiens aussi à préciser qu'il y a du positif dans cette situation.
Ma grande et inespérée perte de poids me sera bénéfique pour la santé. Je ne compte pas revenir à mon poids d'avant. Car, maintenant, je ne mets plus une chose dans ma bouche sans tout savoir sur elle. Oh, bien entendu, le végétarisme aidait déjà à cela auparavant. Mais je ne regardais pas avant le gras, le sucre et le sel. Maintenant, si.
Aussi, moi qui pensait de plus en plus au véganisme sans oser franchir le cap, je dois dire que je l'envisage de plus en plus, et de plus en plus tôt. Il me manque encore beaucoup de base, mais, maintenant, en plus des raisons éthiques et écologiques qui me motivaient, j'ai des raisons de santé.
Sans parler que de couper le café me fut salutaire. Ma santé s'en est grandement améliorée (si on ne tient pas compte de l'estomac, bien entendu). Je suis moins stressée.
(Mais je m'en ennuie lorsque j'ai des maux de tête ou de grandes fatigues...)