Il y a sur ce forum au moins deux végétariennes, filles de carnistes, qui le sont devenues à 6 et 8 ans, contre l'avis de leurs parents, pour ne plus tuer d'animaux et qui le sont restées.
Il y en a aussi beaucoup d'autres qui le sont devenu.e.s à 12, 13... 17, 18 ans.
Personnellement, j'ai toujours été conscient que les animaux mourraient pour mon assiette, je me forçais souvent à y penser, et si je continuais à en manger, c'est parce que je me sentais contraint (par mon métabolisme et par mes parents), et parce que j'étais faible (de ne pas insister).
(On retombe toujours sur la double notion du problème : "Conscience du mal commis" vs "nécessité ou non-nécessité perçue". On devient végétarien quand la nécessité perçue devient moins forte que le mal perçu. On reste carniste quand la nécessité perçue -physique, sociale, dépendance au plaisir, loi naturelle, écologique, etc...- reste plus forte que le mal perçu -négation de la souffrance, croyance au bien être des animaux, oubli du préjudice 'mort', pas grave puisque 'normal', etc.-)
Il y a certes des tas de niveaux de conscience de la réalité. On n'est jamais à 100% conscient même en étant végétarien ou -lien (et heureusement sinon notre cerveau se liquéfierait), et les adultes carnistes occultent leur conscience pour continuer (et c'est d'ailleurs là-dessus que repose l'espoir pour les faire changer), mais il ne faut pas non plus se poser en héros, se croire "supérieur à tout ça"... Si j'étais contraint à manger de la viande pour survivre, je ne sais pas ce que je ferais. (Et je sais qu'il m'est arrivé d'écraser des escargots, et j'en suis profondément triste, mais je continue pourtant à marcher en pleine nature.) Pas plus que je ne sais si je risquerais ma vie pour sauver un enfant humain ou même un membre de ma famille, même si j'espère que j'en serais capable.