Comme tu le fais transparaître V3nom, si madame fait du chiffre ce n'est pas grâce à la corrida mais grâce à l'
alibi tauromachique.
Celui-ci est un instrument parfait pour consommer de l'alcool: un alibi nommé Feria.
Elle va doper les ventes de tout et n'importe quoi et générer des millions d'euros sur quelques jours à une semaine.
La Feria c'est une fête attendue pour être ivre sur la voie publique, ce qui est impossible le reste du temps, avec ses copains de tout âge, sans être traité d'alcoolique. (Il n'y a pas d'article dans le code de la santé qui porte exception en matière d'ivresse sur la voie publique: Article L3341-1 pour le dégrisement)...
Une occasion qui permet de "sortir bourré dans la rue sans avoir besoin de prendre de veste au vu de la saison" (propos tenus par un habitant d'une ville taurine).
Une Feria c'est un arène remplie d'une toute petite minorité à qui tout le monde dit amen pour avoir le droit de s’enivrer autour.
Les associations en tête de proue et on les comprend:
Des distributeurs approvisionnés uniquement en billet de 50 euros, des milliers de litre de la pire bière périmée, de la sangria bas de gamme à en tordre les boyaux, des humains hébétés incapable de comprendre ce qu'ils mangent, achètent, paient...
La première question que doit se poser une personne qui va dans ces rassemblements illustration de la folie des hommes, axés et gravitant autour d'un acte de barbarie auquel elle n'aura jamais axé en qualité de spectateur direct, c'est ais-je un problème avec l'alcool?
Pourquoi alors je choisis d'aller à des rassemblements festifs organisés autour de l'alcool?
Pourquoi ceux-ci sont-ils banalisés et qu'apportent ils à leurs participants?
Est-ce que je n'y cherche finalement pas qu'une occasion de boire légitimement?
Il est logique de penser que si l'alcool était interdit autour des arènes en période de corrida, beaucoup moins de Français seraient enclin à éprouver de la sympathie pour ces activités.
De plus, les villes voisines des villes taurines ont compris l’intérêt financier et les retombées florissantes pour les commerces et souhaiteraient elles aussi avoir leurs arènes pour faire des rassemblements alcoolisés autour.
Faute de, on alcoolise des rassemblements de nature différente tels que les fêtes de la St Louis à Sète. Et ça marche aussi bien en fait.
Celles-ci, initialement consacrées et articulées autour des joutes, des combats dans lesquels on se parle de la couleur de son ventre aux aurores dans les gradins pour avoir des places pour le soir et parie sur la nouvelle victoire d'Aurélien Evangelisti, deviennent connues pour ses bars qui n'ont plus rien à envier aux bodega. D'ailleurs à quand la St Pierre avec les chalutiers option open-bar pour la sortie du port?
Dans chaque petite ville du sud, on a une variante de cette approche: estivales, festejades, Mirondella del arte...Des alibis pour picoler dehors.
Les restaurants aussi s'y mettent, par exemple, à Narbonne ville anti-corrida par excellence, un commerçant a ouvert sur l’artère principale un bar à tapas avec une énorme pancarte de corrida.
Celle-ci ne signifie rien d'autre que , ici l'établissement est festif, ici c'est Feria, viens te détruire la santé sous des regards sympathisants!
C'est exaspérant à la fin...
Qu'on interdise la corrida et garde les bodegas autour de l'arène une semaine par an avec dedans des danses folkloriques ou autre activité factice culturelle si l’intérêt financier prime, mais qu'on cesse cette langue de bois.
Et qu'on en me parle pas de tradition, ma grand-mère qui a longtemps vécu en Arles dans sa jeunesse, à côté des arènes a toujours considéré ce spectacle sinistre.
Encore faut-il avoir la curiosité de s'intéresser à ce qui se passe dedans.Combien d'afficionados de comptoirs supporteraient de voir une mise à mort?
Combien supporteraient la diffusion permanente sur écran géant d'extraits de la corrida avec l'animal qui pisse le sang par le nez pendant qu'ils rigolent avec les copains?