La prostitution volontaire, pour, contre, s'en branle ?

Je fais la différence entre un travail pénible (ouvrier non qualifié par exemple) et une activité où l'on est carrément traumatisé-e (prostitution).

Vu les positions du STRASS en général, ça ne m'étonne pas de pas être sur la même longueur d'onde encore une fois. Le STRASS veut que la prostitution continue d'exister.
 
A te lire, un ouvrier ne saurait être traumatisé par son travail (je parle même pas d'un cadre insalubre), et une prostituée ne peut qu'être traumatisée par son activité.

PS : je ne compare pas les deux, j'ai d'ailleurs employé 2 termes différents pour cela.
 
A part des cas très problématiques (genre abattre des bêtes je comprends tout à fait que ca puisse être traumatisant), et dans ce cas je remets également en cause l'existence même de ces métiers... je trouve qu'on peut faire plein de critiques sur le travail de certains ouvriers ou employés d'ailleurs, mais que la problématique n'est pas la même.

Tu peux me citer des cas plus précis peut-être ?
 
V3nom":2au6sjpy a dit:
En fait sur le terme de "vente", je me contente notamment de reprendre l'explication du STRASS.
http://site.strass-syndicat.org/about/desintox/

Et c'est pas tant un problème de choquer, que de façon de considérer cette pratique et la considération des personnes qui y ont recours pour le coup.

Un ouvrier aussi est aliéné et marchandise son corps.

Euh, honêtement les arguments du STRASS, même s'illes font partie des premièr-es concerné-es, pas sûre que ça soit ce qu'il y a de plus pertinent. Parce que la comparaison avec l'ouvrier aliéné, bon...

Si vraiment c'était comparable, encore une fois, on ne ferait pas de distinction pour les crimes sexuels et la lutte contre le viol n'insisterait pas autant sur la notion de consentement.
 
C'est vrai que pour une fois j'avais même pas songé à un abattoir, mais juste du travail à la chaine, de la façon dont c'est géré (faut voir "paroles de bibs" tourné chez Michelin)
Ou encore (mais là on verse dans l'insalubrité justement) mon propre témoignage d'ouvrier chez un quincailler.
boulot dans un grenier sous des toles, donc mort de chaud l'été, froid l'hiver, trous dans le plancher, robinet qui gouttait sur le tableau élec de l'étage en dessous, et fumées de l'atelier de tondeuses voisin qui venaient chez moi et m'ont valu une intoxication au monoxyde de carbone durant 1 mois et demi, livraisons de poêles à bois 2 fois plus lourds que moi tout seul -je fais 60kg tout habillé-, zéro protection d'oreilles ni d'yeux à l'usage de perceuses à percussion.
Mon boulot suivant, antenniste quasi sans protection pour grimper sur les toits en plus de tout le reste

En fait je pourrais lister tous les corps de métier du bâtiment que j'ai connu (à l'exception peut-être des électriciens) : ils se flinguent tous la santé, mais ces métiers sont généralement vendus comme de l'artisanat "pur et dur", et c'est une espèce de fierté pour bien des ouvriers que de bosser à la dur comme ça, forts comme des rocs. Pour se retrouver dans l'incapacité de profiter de leur retraite. Les maux sont incidieux, sur le long terme, et surtout physiques.

Mais encore une fois je ne compare évidemment pas la prostitution avec le boulot d'un ouvrier (Jezebel...), mais ne laissez pas entendre qu'un-e ouvrière est exempte de traumatismes, quels qu'ils soient, et que devoir courber l'échine pour résister à un boulot qui vous tue à petit feu sans quoi c'est ceinture et soucis de logement c'est pas une aliénation.

Vous faites quoi comme boulot vous ? Vous avez connu un vrai métier de merde qui vous fait embaucher à reculons tous les jours ? Et qui vous fait dire "putain mais demain faut que je trouve une excuse pour pas y aller" ?
(je provoque pas en demandant ça, je me pose réellement la question en toute amitié)

Ce n'est qu'une minorité surement ridicule, mais pour certaines prostituées "qui ont choisit", elle voient ça comme une facilité par rapport à leurs parents qui se sont "tués" à la tâche (parfois au sens propre).

Attention : je ne dis pas tout ça pour justifier le fait que les prostitués qui ont choisit "librement" c'est super chouette et qu'elle peuvent et doivent continuer sans soucis, et que les ouvriers ils sont trop tout aussi malheureux que les prostituées qui subissent leur activité. S'il vous plais ne me faite pas dire ce que je ne dis pas et ne pense pas...
 
Je ne nie absolument pas que certains postes sont terriblement durs physiquement et/ou psychologiquement.
Perso j'ai un travail confortable actuellement, j'ai eu un taf chiant auparavant mais rien de comparable à ce que tu décris. Pour autant je me rends bien compte que y a des métiers que je voudrais pas faire pour les raisons que tu expliques. Mon père est ouvrier, ma mère femme de ménage. C'est pas les pires mais c'est pas les meilleurs boulots, ni les plus valorisés socialement. Donc je pense vraiment pas regarder les autres cas avec des oeillères honnêtement.
En gros ce que je dis, c'est qu'il y a une barrière supplémentaire franchie dans la prostitution.
Je préférerai toujours faire par exemple le boulot pourri que tu as dû faire que de me prostituer. Sans aucune hésitation.
 
Là je suis d'accord oui. Et moi aussi. Du moins j'espère ne jamais rien vivre dans ma vie qui m'amène un jour à devoir en arriver là, mais je crois que je comprends le cheminement qui a amené celles qui y sont (outre les esclaves contraintes)
 
V3nom":20y8n9ad a dit:
mais ne laissez pas entendre qu'un-e ouvrière est exempte de traumatismes, quels qu'ils soient, et que devoir courber l'échine pour résister à un boulot qui vous tue à petit feu sans quoi c'est ceinture et soucis de logement c'est pas une aliénation.

Je ne crois aps que quiconque ait dit ça ou l'ai même laissé sous-entendre ici.
D'ailleurs l'enjeu de la prostitution c'est bien plus que l'aliénation individuelle qui touche celleux qui y ont recours (ou pas d'ailleurs).

V3nom":20y8n9ad a dit:
Vous faites quoi comme boulot vous ? Vous avez connu un vrai métier de merde qui vous fait embaucher à reculons tous les jours ? Et qui vous fait dire "putain mais demain faut que je trouve une excuse pour pas y aller" ?
(je provoque pas en demandant ça, je me pose réellement la question en toute amitié)
Oui. Même si effectivement, rien de comparable avec ce que toi ou d'autres avez vécu en termes de santé (au moins).
 
Oui ça je suis totalement d'accord.

C'est juste que le message du haut de kindy pouvait faire entendre qu'à part la prostitution, point de maux au boulot. (ce qui m'étonnait quand même)

:)
 
D'où ma légère interloquation, ça me semblait mauvaise interprétation de ma part. :kiss:
 
niet, y a, à mon sens, pas de vrai débat honnête sur le vrai sujet, donc je ne fais que remettre l'église au milieu du village: je ne suis pas pro-prostitution parce que je m'oppose aux idées dirigistes/paternalistes, caricaturales et simplistes qui se foutent pas mal des réalités du terrain; j'en débat volontier avec les gens de terrains, précisément, qui ont, eux, des choses à m'apprendre, pour le reste c'est amha de la masturbation intellectuelle.

...et la preuve: mais quelle belle excuse pour ne pas descendre dans la rue déffendre ses propres fesses de femme, ou les fesses des femmes qui vous sont chères, pas vrai? :facepalm: le slut-shaming est probablement au moins autant entretenu par les femmes que par les hommes à l'heure actuelle, si pas plus! le jour où on arrêtera de phantasmer sur les motivations des uns et des autres dans leurs actes, on pourra enfin écouter les individus concernés et leur demander quelles sont leurs solutions, l'aide qu'ils désirent, eux (ah ouai, j'ai un scoop aussi: la prostitution ne concerne pas que la femme; il y a bien d'autres mysères sociales qui y mènent ...jusqu'à l'homosexuel(le) des beaux quartiers, rejeté par sa famille et qui se retrouve à la rue; mais c'est teeellement plus héroïque de partir en croisade contre les gros clichés avec des stylos-plumes :rolleyes: )
 
Je trouve ton post condescendant et caricaturale.

Et tu es hors-sujet.
 
:zen:
 
« Les privilégiées ont leurs parents,
les défavorisées ont leurs subventions et les intelligentes ont leurs bourses.
Mais les ingénieuses ? Elles [se prostituent] »


De l'anti-slut-shaming ! :YE:

Ou comment capitaliser vos savoir-faire et savoir-être en relationing , et vivre pleinement votre vie de Femme Moderne , Epanouie, Libre et Indépendante, par la valorisation de votre capital bucco-génital.

Parce que votre corps vous appartient, ne laissez jamais personne décider à votre place. Devenez Sugar Baby







C'est trop bien d'être créatif en marketing, jveux faire ça comme métier + tard ! ^^




 
Mark, voici ton futur employeur :
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Vous êtes un homme : Vous avez bien réussi dans la vie mais vous vous sentez seul. Ici vous trouverez des femmes à la recherche de réconfort et de stabilité.

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Un article intéressant qui vient de sortir sur l'auto-proclamé syndicat des prostituées.
 
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