Suite du Gardasil : la vidéo du débat sur le Gardasil® organisé par les docteurs Philippe de Chazournes, Joël Pèlerin et Jean-Pierre Spinosa, et la journaliste Catherine Riva, à l’invitation du député Gérard Bapt, est visible
ici. C'est long (+ de 2h) mais ça vaut le coup, notamment l'intervention de Spinosa et de Riva, à mon avis, celle de Pèlerin étant assez redondante avec celle de Spinosa (et présentée beaucoup moins clairement à mon avis).
La journaliste Catherine Riva nous montre tout le parcours de l'autorisation de mise sur le marché du Gardasil. Autorisation donnée très rapidement à la demande de Merck, sur la base d'études biaisées, changeantes et incomplètes.
Le Dr Spinosa, lui, a trouvé sur le site de la FDA des données (ne figurant pas dans les études publiées par Merck, mais fournies plus tard par ce labo à la demande de la FDA) démontrant que si l'efficacité du Gardasil sur les HPV 16/18 est avérée (avec certaines précautions à prendre vu le temps très court des études et la faible population), le nombre total de lésions précancéreuses, lui, quand on prend en compte tous les types de HPV, reste globalement le même : il diminue d'environ 15% mais avec un intervalle de confiance négatif, donc en gros on ne peut tirer aucune conclusion de ce résultat qui pourrait être dû au hasard et qui est de toute façon très loin des 70% de cancer en moins annoncés.
Il semblerait, et c'était déjà une crainte soulevée par la FDA en 2001 (je crois, pour l'année, plus sûre), que la disparition des HPV 16 et 18 provoquent l'augmentation des autres HPV susceptibles de provoquer un cancer : donc au total on ne diminuerait pas le nb de cancer, c'est juste qu'il y en aurait moins qui seraient dus aux HPV 16/18 et + aux autres. Un phénomène de vases communiquants. Précisons qu'il ne s'agit que d'une hypothèse, mais là où le bât blesse, c'est que ce vaccin ait été mis sur le marché alors que son efficacité sur toutes les lésions cancéreuses du col de l'utérus dues à n'importe quel HPV n'a pas du tout été démontrée, ce qui était pourtant le but initial de ce vaccin.
Autre pb, concernant les effets indésirables cette fois-ci. Dans toutes les études à l'exception d'une, le Gardasil a été comparé avec un "placebo"... contenant de l'aluminium ! En fait, on s'est contenté de ne pas mettre le vaccin en lui-même, mais on a gardé l'adjuvant. Donc la conclusion à tirer n'aurait pas dû être que le Gardasil ne montrait aucun effet indésirable supérieur au placebo, mais aucun effet indésirable supérieur à son adjuvant. Grosse nuance. Pour l'unique étude ayant utilisé un placebo sans aluminium, tous les autres composants de l'adjuvant ont quand même été gardés, alors qu'un placebo est censé être un produit neutre.
Et enfin se pose la question déjà de la justification de ce vaccin étant donné que le dépistage (par frottis) et le traitement s'ensuivant sont très efficaces + le fait que beaucoup de jeunes filles / femmes, se croyant protégés par le vaccin, ne font plus de dépistage, et que finalement le risque serait potentiellement l'augmentation des cas de cancers et de la mortalité qui va avec.