Bonjour à tous,
Je reviens du SAAPS (Salon des Allergies alimentaires et des produits sans) et j'ai discuter avec pas mal de monde : des vegans, des vgr, des vgl, des coeliaques, des allergologues,... Je vais donc vous livrer les conclusions que j'ai entendues ou auxquelles je suis parvenues (je le mentionnerai alors si c'est perso).
Dans ma famille, on n'est pas coeliaques mais on est plusieurs à souffrir de gros problèmes alimentaires : SII( syndrôme de l'intestin irritable), allergies retardées (le système immunitaire répond à un type d'aliment mais pas de la même façon qu'avec une allergie classique et avec du retard), problèmes neuro-psychiatriques liés à des aliments... et comme je veux devenir végane, j'étais heureuse de pouvoir rencontrer tout ce beau monde.
Conclusion des pros médicaux du salon, ça ne sert à rien de supprimer un aliment pour mincir ou pour faire comme le prescrit une star ou un magazine. Il faut d'abord obtenir un diagnostic de ce qui ne va pas. Le diagnostic, seul un médecin peut vous le poser, et non un naturopathe, un acupuncteur... (même si j'ai le plus grand respect pour ces pratiques et que j'y ai recours. Et même s'il est parfois difficile de trouver des médecins qui se tiennent au courant (manque de temps, orgueil, convictions?)). La clé de la santé c'est de manger varié et équilibré, même si cet équilibre est propre à chacun.
On a beaucoup discuté du gluten car c'est le principal allergène alimentaire (pas le seul) et car c'est aussi une mode.
Par le corps médical, le gluten est mis en cause dans diverses maladies et syndrômes, affections... : SII, autisme, dépression, diabète (en lien avec la coeliaquie), obésité, schizophrénie, coeliaquie,... auquel cas et selon la personne, une éviction totale ou partielle, temporaire ou continue est véritablement une manière de se soigner. Pourquoi? Parce que le gluten est irritant, allergisant mais qu'il peut aussi avoir des effets ressemblant à ceux de certains opiacés.
Une fois, le diagnostic posé (et ça peut être très long), si une éviction du gluten ou autre est nécessaire, il faut modifier son alimentation. Si on se contente de remplacer pain, pâtes... par des équivalents sans, on perd nécessairement en qualités gustatives (dans un premier temps, car le goût est aussi une question d'habitudes, c'est mon avis perso) mais on perd surtout le bénéfice d'un changement d'alimentation. Beaucoup de produits "sans" ont des recettes adaptées pour se rapprocher gustativement des produits avec, mais ils compensent par des graisses et du sucre ou du sel ou des additifs. Bref, ceux qui croyaient mincir ou se soigner avec des produits sans gluten ont parfois grossi ou développé des pathologies (diabète ou cholestérol,...).
Si un régime d'éviction est nécessaire, autant se faire alors suivre par un pro, nutritionniste, diététicien, naturopathe..., (car les malades ont des organismes déjà affaiblis ou fragiles) et, en parallèle, trouver des recettes sympas à cuisiner soi-même pour conserver le plaisir de manger et découvrir de nouveaux goûts (parce que la vie ne s'arrête pas à la maladie).
En revanche, beaucoup de marques surfent sur les produits "sans", certaines font des efforts (souvent des marques bio) pour proposer des produits de qualité nutritionnelle, mais beaucoup jouent juste sur le goût et se rapprochent de la malbouffe (mais bon, j'ai enfin pu déguster un croissant chaud qui ressemblait à un vrai! et que c'est génial! une fois de temps en temps!)
Pour ceux qui n'ont pas ces soucis, mangez effectivement ce que vous voulez, sain ou pas, selon vos convictions et vos possibilités. Mais régalez vous!
Bon, je vais préparer le repas de midi! Bon appétit et à bientôt!