HaricotPrincesse":2exshoav a dit:
Faire germer l’idée que L214 puisse porter plainte pour diffamation est déjà pas mal.
Oui, les propos sont très possiblement diffamatoires. Mais, pour les faire cesser, faut-il aller en justice ou simplement faire comprendre qu’on est prêt à le faire si ça continue ? Ça ne m’étonnerait pas que L214 tente cette deuxième approche.
H.
Je ne vois pas de problème à aller en justice. Les plainte pour diffamation sont monnaie courante (surtout entre personnes médiatisées), je ne vois pas pourquoi L214 se priverait alors que c'est gagné d'avance, et ça permettra d'avoir une action supplémentaire qui met symboliquement la justice du côté de L214 contre les bouchers/chasseurs. (C'est d'ailleurs l'option qui a finalement été choisie.). Obtenir une victoire par la justice, c'est gagner des points en légitimité.
HaricotPrincesse":2exshoav a dit:
S’en prendre à des abattoirs ou à des sociétés de transformation (comme l’a fait
269Life LA chez Aoste) me semble plus pertinent : de telles entreprises sont bien plus dépersonnalisées et bien plus symboliques du système carniste généralisé que de petits commerces.
Oui. Et pour moi, bien plus que de savoir si "le vandalisme, c'est bien", "le vandalisme, c'est pas bien", "c'est juste/pas juste", "la fin justifie les moyens" ou "les moyens transforment la fin" (=> si on fait appel à la violence, c'est difficile d'obtenir un but final non violent... Problème : On a peut-être autant d'exemples que de contre-exemples. Des conflits où les escalades de la violence sont interminables pendant des décennies, ou au contraire des conflits où les rapports de forces sont suffisamment disproportionnés pour que le gagnant écrase totalement le perdant et que ça mette fin à l'escalade.)...
Bref, plutôt que de débattre éternellement pour savoir si le vandalisme sur les petits commerçants est moralement justifié pour mettre fin à l'horreur permanente subie par les animaux, il suffit de faire un constat : Les débats que ça engendre dans l'ensemble de la population.
Pour la majorité de la population, c'est manifestement perçu comme une injustice envers des innocents, les petits commerçants vandalisés. Le gain de ces actions pour la cause animale semble être bien maigre comparé aux désavantages. Autrement dit : globalement, les animaux semblent être perdants. (Parce qu'on est déjà dans une réalité déconnectée de ce que vivent les réelles victimes, qui ne sont déjà plus présentes et qu'on a bien du mal à invoquer.)
Et si on se met un peu dans la tête de la population non-végétarienne, de la majorité de la population, on comprend bien que c'est beaucoup plus facile d'obtenir leur soutien, leur compréhension, de renverser leur point de vue en choisissant correctement ses cibles.
Et choisir comme cibles les abattoirs, c'est infiniment plus intelligent. Les consommateurs ne vont pas acheter leur viande dans les abattoirs, ils n'ont pas de lien affectif avec
les abattoirs. Les abattoirs sont le lieu que les consommateurs préfèrent faire sortir de leur esprit. C'est le lieu où les victimes sont tuées, torturées, dépecées. C'est là qu'est la violence (celle qui est impossible à nier, parce qu'elle y est permanente, contrairement à la violence des élevages).
Ca demande beaucoup plus d'efforts pour se rendre incapable de comprendre les actions dirigées contre les abattoirs. C'est donc beaucoup plus facile d'obtenir l'assentiment de la population grâce à ces actions.
(Et finalement, ça n'est peut-être pas tellement le fait que les bouchers soient des petits commerçants, le problème. Le problème, c'est qu'eux ne tuent pas, ils ne font que travailler de la matière morte qu'ils achètent. S'ils tuaient les animaux juste devant leur boutique, comme ça s'est fait par le passé, les vandales auraient probablement moins de mal à obtenir le soutien de la population. Quand un individu isolé torture ou tue publiquement un animal, la vindicte populaire n'a aucun mal à s'exprimer -même de la part des spécistes-.)