Les images d'agonie pour sensibiliser...

  • Auteur de la discussion Anonymous
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Mandy, ça a sûrement bien marché dans ton cas mais je pense que chaque situation est particulière.
Dire à quelqu'un qu'il doit penser positif pour s'en sortir et que sinon, c'est qu'il ne veut pas s'en sortir, c'est culpabilisant et ça enfonce la personne encore plus dans une image négative d'elle-même. Pour pouvoir penser positif, il faut déjà avoir un certain degré de lucidité et quelqu'un qui est vraiment dans la dépression peut ne même pas avoir la tête hors de l'eau, ne pas avoir envie/ne pas se sentir capable du moindre effort, préférer s'autodétruire car c'est la seule solution qui lui paraît acceptable. Dans ces cas-là, on n'arrive à rien tout seul, il faut quelqu'un qui nous aide et relance le moteur. Après, on peut éventuellement retrouver les ressources en soi-même pour s'en sortir et passer à des thérapies comme celle que tu cites, mais ça va pas de soi quand on est au fond du gouffre, la preuve, certains choisissent la mort qui est à leur yeux préférable aux tourments de la dépression. La dépression sévère, c'est l'enfer et on ne trouve pas comme ça les ressources en soi et uniquement en soi à ce moment-là.
 
En fait j'ai trouvé les ressources en ayant une crise d'angoisse, de colère et de chagrin qui a été très violente pour moi. Je n'ai pas supporté l'idée de revivre ça. C'était le dernier jour de janvier.
J'ai un traumatisme psychologique (ça va mieux quand même), le principe est la sensation de revivre le même évènement encore et encore. C'était devenu ingérable car avec mes années et les mauvaises expériences ça s'est aggravé surtout avec une histoire de violences conjugales de 2008 à 2011.
 
(on devrait ouvrir un fil sur la dépressionet y transferer les derniers posts, non?)
Sinon, je suis tout à fait d'accord avec Picatau. :) (tu vois, ça arrive ;) )
 
Bé oui Jezebel, je suis souvent d'accord avec toi, tu sais, même si je le dis pas toujours.
 
Picatau":19ovh1pi a dit:
Bé oui Jezebel, je suis souvent d'accord avec toi, tu sais, même si je le dis pas toujours.

T'en fais pas je me contentais juste de te charrier un peu par rapport à nos discussions précédentes, tu n'as absolument pas à te justifier de quoique ce soit. :)
 
C'est normal de ne pas être d'accord sur tout de toute façon, on n'est pas des clones et c'est bien aussi d'avoir chacun notre vision des choses.
Et je ne changerais pas d'opinion car penser ainsi me va très bien, ça m'aide vraiment.

Avant je m'énervais beaucoup et pour tout, que je passais mon temps à raconter que je n'allais pas bien, que les autres étaient ci ou ça (les hommes sont ci, les femmes sont ça), que moi je n'arriverais à rien qu'en plus j'étais grosse pas assez jolie pas assez intelligente bref pas assez ci pas assez ça. Et ça toute la journée no stop. Bref des idées noires avec lesquelles j'avais des arguments à ne plus en finir pour démontrer aux autres qu'ils doivent penser aussi ainsi.
Maintenant ça m'arrive de moins en moins, c'est même rare. Je me sens libérée d'un poids.
 
Mandy_paris":2qzrjpxr a dit:
Le fait de travailler à penser positif se fait petit à petit et c'est en se libérant des problèmes que l'on a (il y a des techniques pour ça) et après en remplaçant cela par des pensées positives.
J'utilise l'écriture et les arts pour me libérer en exprimant ce qui ne va pas ensuite de l'ho'oponopono qui permet de nettoyer tout cela et je peux faire des affirmations positives.

Je trouve ça n'importe quoi de dire que c'est culpabilisant, personnellement je n'ai pas eu envie de continuer à souffrir toute ma vie et je ne me sens pas coupable de ne pas vouloir souffrir toute ma vie.

D'ailleurs en EFT on exprime ce que l'on ressent et on transforme aussi ses pensées par des affirmations positives, j'ai déjà eu recours à ça.
On se sent mieux, d'autres personnes ont de bons résultats.

Je suis aussi consciente que les pensées qui sont destructrices que j'ai eu venait surtout de mauvais traitements, que ces personnes m'ont programmé le cerveau ainsi et donc je n'ai aucune envie de les garder. Je veux me libérer de l'emprise qu'ils ont sur moi et être moi même.

Mais bon le remplacement d'un souvenir négatif par un souvenir positif est la technique la plus utilisée pour le problème qui me touche à la base avec l'EMDR en fait.
En fait c'est un peu pareil avec les pensées car le soucis c'est la violence on nous dit qu'on ne vaut rien et tout, mais ce sont les pensées de personnes qui ne sont pas nous donc ça ne sert à rien de les garder.

Au final je me sens mieux, j'ai fait des progrès en utilisant ma technique donc aucune raison de dire ""attention danger".


Je pense pas non plus qu'en parler soit suffisant, je parlais surtout de se reconnecter à ses émotions à soi, ce qui permet justement de rompre avec ce qu'on nous a forcé à intégrer. Après il n'y a pas qu'une manière de faire, mais ce que je trouve culpabilisant (je le ressens comme tel et ne pense pas être la seule), c'est de laisser entendre qu'on ne s'en sort pas parce qu'on ne le souhaite pas (comme s'il "suffisait" de "le vouloir"). Personne n'a envie de souffrir toute sa vie, ce qui m'embête c'est de laisser entendre que "si tu t'en sors pas c'est que tu fais pas d'effort / le veux bien", ce genre de truc tu vois? (je dis pas que c'est ce que tu as dit hein, juste que ce que tu disais m'y faisait fortement penser) Et je sais que l'incitation à "penser positif" lorsqu'on a surtout besoin de pouvoir exprimer des émotions enfouies (qui sont les nôtres, pas celles des persécuteurs) peuvent ne faire qu'aggraver les choses. (Formulé comme ça sans précision en tout cas) Après je pense que ta formulation un peu rapide au début m'a fait penser à certains discours qui ne sont pas forcément ce que tu voulais dire en fait (ce pourquoi je précise ce que j'y ai entendu.)
 
Pour le fait d'être culpabilisante, ce n'est pas qu'ils sont coupables mais ils ont des blocages. Et oui il existe des personnes qui ne veulent pas réellement s'en sortir c'est inconscient mais ça existe bien.
Il s'agit de personnes dépressives qui ne connaissent pas le bonheur, elles en ont peur.
Tu fonctionnes sûrement sur le schéma coupable / innocent / victime, ce qui n'est plus mon schéma de pensée actuelle.
 
Mandy_paris":6jeu2j2k a dit:
Pour le fait d'être culpabilisante, ce n'est pas qu'ils sont coupables mais ils ont des blocages. Et oui il existe des personnes qui ne veulent pas réellement s'en sortir c'est inconscient mais ça existe bien.
Il s'agit de personnes dépressives qui ne connaissent pas le bonheur, elles en ont peur.
Tu fonctionnes sûrement trop sur le schéma coupable / innocent / victime, ce qui n'est plus mon schéma de pensée actuelle.

Ah, merde, t'as changé ton message. Tu demandais pkoi ça marche sur toi et sur tant d'autre.
Ben, je dirais que ça dépend pas mal de la cause de la dépression, non ?

Parce que perso, c'est pas en m'incitant à des pensées positives, c'est pas par des injonctions culpabilisantes "bouge-toi le cul ; si tu t'en sors pas c'est que tu fais pas d'effort / le veux bien" comme le dit Shaar-lun ou des "t'as peur du bonheur" que j'aurais pu m'en sortir.

Je pense vraiment pas que parce que cette méthode a marché sur toi et marche sur d'autres, et tant mieux, qu'elle marche sur tout le monde (ni, à l'inverse, que ce qui a marché sur moi marche sur tt le monde, bien sûr).
 
J'ai effacé le message car c'est à mon avis un trop long discours d'explications et de réponses qui n'avanceraient pas à grand chose.
Tandis que la peur du bonheur, c'est surtout liée au changement et à l'inconnu voir certains peuvent se sentir coupable de vivre heureux (il y a des personnes à qui on a dit lorsqu'il allait bien "tu n'as pas honte ?".

Après penser positif que ça soit en essayant de façon volontaire ou pas, le jour où on est heureux c'est forcément naturel.
Quelqu'un de heureux sera optimiste comme quelqu'un de malheureux sera pessimiste.
 
J'ai pas dit que ça ne pouvait pas être efficace, mais je trouve ça délicat de dire simplement "il faut penser positif" et que ça pouvait avoir des effets plutôt négatifs (d'ailleurs j'ai souvent entendu ce discours, et c'est vraiment pas le genre de discours qui m'aide personnellement, au contraire.) Ou, si on se force à aller dans une direction qui nous éloigne de nous-même, enfouir des choses qui ressurgiront de toute façon. Mais ça dépend de la façon dont c'est fait, de notre façon de le vivre etc. Si les méthodes dont tu parle marchent pour certaines personnes, je trouve ça très bien.
On ne peut pas se débarrasser de notre vécu et du fait qu'il participe de ce qui nous a "construit", mais l'idée c'est que le fait de vivre sa vérité, ses réactions authentiques et légitimes en rejetant ce qu'on nous a inculqué peut permettre de faire cesser la compulsion de répétition. (Mais ce n'est pas une vérité générale non plus, c'est ma solution dans laquelle je m'engage actuellement et j'ai lu des tonnes de témoignages comme quoi ça marche aussi pour un certain nombre de personnes.)

Mandy_paris":1d77p5h8 a dit:
Pour le fait d'être culpabilisante, ce n'est pas qu'ils sont coupables mais ils ont des blocages. Et oui il existe des personnes qui ne veulent pas réellement s'en sortir c'est inconscient mais ça existe bien.
Il s'agit de personnes dépressives qui ne connaissent pas le bonheur, elles en ont peur.
Tu fonctionnes sûrement sur le schéma coupable / innocent / victime, ce qui n'est plus mon schéma de pensée actuelle.

Je trouve que c'est mal formulé. Fondamentalement, personne n'aime souffrir, mais il se peut qu'on ne voit aucun moyen de s'en sortir tout simplement parce que les conditions ne sont pas réunies, qu'on ait besoin de passer par certaines choses avant, etc. (qu'on ait besoin d'aide aussi, et on n'a pas tou-te-s la chance de trouver celle qu'il nous faut). Je ne crois pas aux histoires de volonté en fait.

[ Bon j'ai gardé la permière partie de mon message mais en simplifiant ma réponse]
 
Par contre ce qui me gène dans le discours c'est que j'ai quand même la sensation d'être considérée comme étant dangereuse alors que je ne fais que raconter mon expérience.
Je trouve le discours accusatoire.
J'avoue que je ne comprends pas cela.
 
Désolée mon intention n'était pas de t'accuser, juste d'expliquer en quoi certains discours peuvent être mal vécus, mais bon c'est un risque dès qu'on aborde ce genre de sujets qui sont assez sensibles d'une manière générale. Sinon je trouve toujours intéressants les récits d'expériences.
 
D'accord c'est l'utilisation du mot dangereux qui m'a fait penser cela, mais je sais que ça arrive à tout le monde d'utiliser des mots qui perturbent les autres. :)

C'est effectivement un sujet compliqué quand on va mal. Je pense qu'il faut faire les choses à son rythme et que l'on trouvera toujours quoi faire au bon moment.

Je sais aussi pour parler d'une autre technique comme l'Ho'oponopono à une époque ma rancune envers mes persécuteurs étaient tellement fortes ainsi que contre moi que j'aurais crié au scandale si on m'avait proposé cela, je n'aurais pas compris et pourtant je pratique cette technique aussi.
Pour les pensées positives je pensais que ça servirait à rien car ça ne changerait pas la réalité et pourtant...

Des fois on est surpris dans la vie par ce que l'on fait.
 
Pour ma part, je trouve pas du tout dangereux ce que tu proposes, seulement que tout le monde n'est pas forcément en mesure d'y accéder en fonction du degré de dépression. Je t'assure que dans une dépression profonde, tu es incapable de trouver les ressources en toi pour t'aider toi-même et la pensée positive à ce moment, c'est tout simplement un OVNI. Je pourrais parler très très longtemps de tout ça avec tout ce que j'ai traversé même si mes épisodes dépressifs n'étaient pas premiers mais consécutifs à une autre pathologie mais je n'ai pas envie d'en parler comme ça en public.
 
Je pense que c'est aussi sous un déclic car quand j'ai pris cette décision j'étais justement au plus mal, j'avais atteint le niveau de souffrance insupportable entre la crise que j'avais eu et puis la rupture avec mon ex copain ainsi qu'une dispute avec des personnes que je fréquentais.
 
Enfin c'est du passé tout cela, mais j'ai tendance à penser que parfois c'est en touchant le fond qu'on décide de remonter.
C'est l'instint de survie.
 
Cépafo.
 
Bof, ça dépend. (ça dépasse)

Mandy_paris":1zu03eov a dit:
Après penser positif que ça soit en essayant de façon volontaire ou pas, le jour où on est heureux c'est forcément naturel.
Quelqu'un de heureux sera optimiste comme quelqu'un de malheureux sera pessimiste.

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J'avais beaucoup aimé cet essai.

Sinon, pour en revenir au sujet initial du topic, que je trouve particulièrement intéressant ; j'ai vu récemment ce film, qui me fait énormément réfléchir sur la façon dont je communique sur le végétarisme :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=lOeiw_BJPas[/youtube]
 
Si je comprends bien le trailer, il faut surtout pas montrer la réalité, mais des licornes roses gambadant chiant des arcs-en-ciel accompagnées de petits lapins blancs rieurs sautillants partout ?
 
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