Pour ou contre l'équitation ?

Moi je suis en plein doute dessus.

Ma collègue possède deux juments qu'elle adore, qui sont dans un pré en permanence et avec lesquelles elle fait surtout de la promenade (elle ne m'a pas parlé d'autre chose pour le moment). DOnc je pense qu'on ne peut pas vraiment comparer son cas à des choses comme SeaWOrld dans le sens que ses juments ne sont pas maltraitées, le seul truc qui pourrait éventuellement être contestable c'est le fait qu'elle leur monte sur le dos.

Moi je suis aussi partagée parce que j'avoue que j'adorerais remonter à cheval, mais pas pour l'exploiter ou quoi que ce soit, vraiment pour être en contact avec lui (chose que je ne peux pas faire en le promenant à côté de moi), pour ne faire qu'un avec, je ne sais pas trop comment dire et si je suis très claire^^ Mais bon, c'est pas demain la veille que je ferais ça puisque j'ai chuté étant enfant et depuis j'ai peur donc la question est réglée.
 
Contre en l'état actuel.

C'est quand même tellement hallucinant de contradictions. On parle de l'équitation comme d'un truc hyper sympa, génail pour les enfants, ça permet d'avoir contact avec un animal, etc.
Mais il suffit de prendre quoi, allez 15 minutes de son temps et d'observer des cheveaux dans un pré, même s'ils ne sont pas savages, leurs instincts sont les mêmes. Que font-ils ? Ils broutent, marchent, jouent, mangent, marchent, s'épouillent, et tant d'autres choses. Et comme dit plus haut créer des rélations sociales complexes, etc.

Clairement, ils passent leur journée à marcher en broutant.

Et donc, pour permettre aux gens de les monter (ce qui en soit pourrait être une expérience vraiment exaltante), on les enferme dans des box de 3m². Jusqu'à leur retraite où (pour les plus chanceux) on les envoit au pré.
Ca signifie que certains chevaux vont passer 20 ans de leur vie dans des placards (je pense qu'à l'échelle c'est comme si on nous proposait des appartements de la taille de WC en gros. En sortant quelques heures par jour.).
Et après on nous parle de tic, de colliques, etc. Mais laissez-moi rire...

J'ai fait de l'équitation. Enfin j'ai fait 3 cours :oops: mais mon ex à l'époque était tellement à fond dans la discipline, que je m'y suis intéressée de plus près. J'ai pas tenu. J'adorais le pansage (brosser le cheval) mais dès qu'il fallait commencer à lui mettre le matériel et à monter dessus, je me sentais sincèrement une merde.
Déjà que j'ai du mal à conduire une voiture alors un cheval....

Aussi je partais mal puisque les animaux et moi c'est une grande histoire d'amour, alors s'il faut les forcer à faire un truc, je me sens vraiment pas en phase :confus:

Rien que lui mettre le filet (c'est ce qui contient le mors). A partir du moment où mon partenraire voulait pas, c'était horrible. Quelqu'un d'autre devait me le faire, j'ai jamais réussi à lui ouvrir la bouche...

Enfin bref.

Et je partais encore plus mal puisque pour démarrer dans l'équitation, ne connaissant rien du tout aux chevaux à part les conseils de mon ex et mes observations, j'ai choisi de faire de l'éthologie équine avec un passionné.

J'ai fait 9h de formation, et j'avoue ça m'a donné envie de monter (mais avant de le faire effectivement), et surtout ça a été une expérience exaltante justement.

L'éthologie équine comme on me l'a présenté c'est en fait des cours de langue "cheval" ^^ On nous apprend à comprendre l'animal et à le respecter.
Cette discipline équestre est juste phénoménale et devrait être obligatoire (au moins quelques heures) pour n'importe qui souhaite faire du cheval, quelle que soit la raison.

Et même si ça m'a donné envie de tenter l'équitation classique, et peut-être même un jour tenter l'équitation western, je pense que rien ne peut égaler ce moment où, le cheval que tu croisais, qui était à l'autre bout du pré, qui a fait comme si tu n'existais pas, broutant son herbe, mais s'approchant mine de rien, vient enfin au bout de 30 minutes à le regarder, te sentir la tête et pourquoi pas rester près de toi, à apprécier les gratouilles.

cf l'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux :)
 
Je peux être pour dans le sens que des gens(pas végéphobe, voir végé et végétariens, et tout) m'ont expliqué qu'il suffis d'utiliser des choses qui ne font pas mal aux chevaux, faire gaffe quoi et que l'amitié peut aussi naître entre un cheval et son maitre.
Si c'est fait mal, avec des mauvais morts ou que ça provoque une douleur à l'animal, j'appelle ça de la maltraitance tout court.
Voilà.
 
Le mot maitre m'a fait bizarre dans ta phrase vegado, ce n'est en aucun cas contre toi mais je trouve ce mot franchement innaproprié ;) .
 
Son humain de compagnie. :)
 
Vladimirov":clu5rerb a dit:
Ben, propriétaire ça reste dans le même ordre d'idées que "maître", non ?
Pas tout à fait :

-> propriétaire, c'est plutôt descriptif neutre, quelque chose qui concerne la loi : c'est la personne qui possède le papier indiquant que le cheval lui appartient (mais ce n'est pas toujours le propriétaire qui s'occupe lui-même du cheval : certains propriétaires ne vont jamais voir leurs chevaux, et ils les confient aux soins d'autres personnes)
Exemple : le propriétaire a tout intérêt à souscrire à une assurance responsabilité civile pour les dégâts que son cheval pourrait causer.

-> maître, ça fait plus "celui qui commande, qui donne des ordres" (relation à sens unique, dominant/dominé)... et ce n'est pas forcément le propriétaire du cheval (ça peut être le cavalier ou l'entraîneur à qui le cheval est confié...)
 
Snoopyne a tout dit, un propriétaire est celui qui a acheté le chaal tandis que le maître est celui qui donne des ordres :) .
 
Quelque chose me choque dans votre conception à tous des centres équestres : vous opposez tous les chevaux "lambda" qui évoluent dans un pré, aux chevaux de centres équestres qui sont en box. Alors, franchement, quand je lis ça, je me dis qu'on a franchement pas connu les mêmes centres équestres, car tous ceux où je suis allée, la majorité des chevaux étaient au pré, ou au minimum en paddock. Les quelques chevaux qui étaient en box étaient soit des chevaux de propriétaires (et c'était donc les propriétaires qui voulaient les mettre en box, pas le centre équestre), soit des chevaux qui s'étaient blessés et qu'ils mettaient en box pour éviter qu'ils forcent sur leur blessure. En tout cas, c'était clairement une minorité. Et pourtant, j'en ai vu quand même pas mal des centres équestres...
 
Mais t'es dans le sud !
Vient voir dans le nord (et sa saison boueuse...) ou en région parisienne (où chaque m carré est hors de prix).

Pour moi aussi, la majorité des centres équestres = cheval en box ou en manège/carrière (que ce soit monté par un cavalier, ou en détente en liberté sans humain).
 
Jamais vu de centre équestre ici avec les chevaux en majorité au pré. Eventuellement l'été quand il y a assez de place dans le pré mais sinon c'est box.
 
snoopyne":3vhxut7c a dit:
Vladimirov":3vhxut7c a dit:
Ben, propriétaire ça reste dans le même ordre d'idées que "maître", non ?
Pas tout à fait :

-> propriétaire, c'est plutôt descriptif neutre, quelque chose qui concerne la loi : c'est la personne qui possède le papier indiquant que le cheval lui appartient (mais ce n'est pas toujours le propriétaire qui s'occupe lui-même du cheval : certains propriétaires ne vont jamais voir leurs chevaux, et ils les confient aux soins d'autres personnes)
Exemple : le propriétaire a tout intérêt à souscrire à une assurance responsabilité civile pour les dégâts que son cheval pourrait causer.

-> maître, ça fait plus "celui qui commande, qui donne des ordres" (relation à sens unique, dominant/dominé)... et ce n'est pas forcément le propriétaire du cheval (ça peut être le cavalier ou l'entraîneur à qui le cheval est confié...)

Je ne sais pas, j'ai du mal avec la "propriété". Mais vous avez raison, c'est le terme juridique qui convient.
 
Vladimirov":1knujzbw a dit:
Je ne sais pas, j'ai du mal avec la "propriété". Mais vous avez raison, c'est le terme juridique qui convient.
En fait la distinction entre "propriétaire" et "personne qui s'occupe de l'animal" est plus importante avec les chevaux qu'avec les chiens par exemple (car généralement les propriétaires de chiens s'occupent eux-mêmes de leur chien...)
 
la réponse d'une dresseuse vegan:

j'ai lu en diagonale, mais, pour commencer: non il n'existe pas de chevaux sauvages en France, ce sont des troupeaux élevés en semi liberté, dont la vie est souvent loin d'être rose.

ensuite, en omettant pour l'instant les centres équestres "usines à km/compteur" où les chevaux n'ont souvent droit à aucune considération, il faut commencer le débat par prendre en compte la nature même du cheval: c'est un animal particulièrement intelligent, qui adore apprendre (vraiment, vraiment), qui peut prendre un réel plaisir aux activités proposées par son humain, si on prend le temps de lui expliquer le but du jeu.
c'est là qu'interviennent les moyens coercitifs cités par certains plus haut: quand on s'adresse aux jambes du cheval et non à sa tête, qu'on veut lui faire faire et non le laisser faire, on a bien sûr besoin d'outils pour contrôler un animal de plus de 500kg doté d'un instinct de fuite hyper réactif... mais si on lui explique les choses, on s'aperçoit qu'il fait de lui-même très vite, et qu'il cherche à aller plus loin dans la difficulté!
un des mes formateurs disait "convaincre n'est pas vaincre", je crois que ce devrait être un mantra pour beaucoup de cavaliers. je débourre des chevaux depuis plus de quinze ans, et je n'ai JAMAIS eu de réaction de défense, qu'il s'agisse d'un pur sang ou d'un poney poilu! pourquoi? parce-que si on explique, le cheval joue le jeu, toujours. je reprends des chevaux mal menés (en deux mots exprès) depuis le même temps et: si on explique, le cheval joue le jeu tout pareil!
mes chevaux vivent pour la plupart dehors la journée, ils se rentrent tous seuls le soir. je suis irritée par cette mode du "tout naturel" pour les chevaux, en tant que naturopathe c'est un comble. simplement parce-que vouloir faire de nos chevaux actuels des copies de mustangs est à la fois ridicule, inconfortable pour eux, et dangereux. ils apprécient le confort quand il n'est pas une entrave. exemple: pourquoi devrais-je laisser mes chevaux avoir froid, sous pretexte qu'ils peuvent survivre à des températures très basses, alors que je peux leur offrir le confort d'une couverture? ils n'ont pas à être en situation de survie avec nous! et laissez moi vous dire qu'ils viennent la chercher, cette couverture!
mes chevaux sont donc libres la journées, dont un vraiment en liberté sur le domaine. et quand vient le moment de faire quelque chose ensemble, je les appelle, ils arrivent, on s'exerce mutuellement, et ils retournent à leurs actvités. je trouve magique de voir mon cheval proposer un nouveau mouvement, mais ça pourrait être la norme avec un peu plus d'éducation des équitants... et si par hasard, je suis occupée ailleurs, ils font la tronche ou sautent la clôture pour venir me chercher selon leur caractère!
le cheval naturel n'existe plus sous nos latitudes, il est de notre devoir de leur offrir les meilleures conditions de vie. et ils ne sont pas si exigeants: un lieu sûr, des copains chevaux, et un humain intéressant. je vois plus de problèmes chez les chevaux vivant au pré chez des particuliers que chez les chevaux de concours, incluant pathologies et déviances psychologique. sans faire l'apologie de certaines pratiques de compétiteurs, il faut tirer la conclusion qui s'impose: un cheval dans un pré s'ennuie ferme! ils ont besoin de bouger et d'apprendre.
pas forcément besoin de monter dessus pour ça, ils sont d'accords ou pas, si on les respecte. sur six chevaux, j'en ai deux qu'on ne monte pas: un poney battu presque à mort lors d'un montoir qui est extraordinaire en liberté (il a maîtrisé toutes les figures de haute école en deux mois!), et une jument qui n'a jamais vécu de mauvaise expérience, ne s'est jamais défendue, mais simplement le sujet ne l'interesse pas le moins du monde! mais son frère ne voit pas l'intérêt des exercices à pied et va se poster devant la sellerie si je lui laisse le choix en sortant du pré... à chacun ses centres d'intérêt, et si on respecte cela, ils deviennent bien plus que des partenaires. ce sont des animaux qui vivent en famille, ils ont besoin de faire partie d'une famille, et c'est bien la place qu'ils ont ici, y compris les chevaux en pension. pour eux, l'enjeu est d'intégrer à ce cercle un humain plus ou moins occasionnel, que l'on appelle propriétaire, mais qui représente pour le cheval une source d'activité ponctuelle: cet enjeu fait aussi partie de mon travail, créer ce lien avec les propriétaires (et c'est souvent l'humain qu'il faut guider!).
en conclusion, des chevaux sans équitation ne sont pas en meilleure santé physique et mentale, il y a des choses à revoir dans la forme, mais nous sommes nombreux à travailler pour former les cavaliers de demain et malgré quelques dérives regrettables bien qu'inévitables dans cette optique, les choses avancent globalement dans le bon sens je crois.
petit plus: les cavaliers vegans sont de plus en plus nombreux, y compris parmi les professionnels...

et si certains d'entre vous ont des questions plus techniques, je me ferai un plaisir d'y répondre de mon mieux, pas de jargon non traduit c'est promis!
 
je pourrais ajouter que se dire contre l'équitation dans son ensemble revient à renier au cheval son intelligence et sa capacité à trouver des activités stimulantes en dehors de brouter de l'herbe, et donc lui dénier toute capacité d'adaptation et d'évolution, en somme le condamner au statut de steak sur pattes dont il a su sortir... hautement spéciste me semble-t-il...

je précise le "dont il a su sortir": il ne faut pas oublier une indispensable coopération des chevaux aux premiers temps de leur cohabitation avec l'humain, même s'ils ont soufferts avec nous de maux ne les concernant pas. même plus près de nous, il est impossible de faire tracer un sillon droit à un cheval de labour en usant de la force, il fallait que ces chevaux soient autonomes au travail, et donc en coopération, parfois rude mais quand même. c'est au XX° que les choses ont commencé à merder, avec l'apogée d'écuyers scientistes ne s'intéressant qu'au fonctionnement mécanique du cheval d'une part, et les grandes guerres qui ont nécessité la mise à cheval de soldats non cavaliers sur des chevaux réquisitionnés n'ayant pas plus envie d'aller au front: on a inventé alors tous les enrênnements et autres moyens de force encore utilisés à tort et à travers par certains incapables de voir que le cheval n'est jamais le problème...
 
Bonjour :)
Personnellement je monte a cheval, j'ai songé à arrêté l'année dernière et peut etre que ça va se faire on verra ça plus tard... Il y a 5 ans un cheval est arrivé dans mon club, il était complètement effrayé par ce que pouvait reprensenter pour lui l'être humain ( il était stressé au possible ect, limite dangereux pour le cavalier ect ... ). Néanmoins, ce cheval la, ce ne sera jamais un cheval sauvage, n'est-ce pas ? Alors j'ai décidé de m'appliquer à lui faire comprendre que le contact avec l'homme peut être confortable, que les sorties peuvent être amusantes, peuvent lui remonter le moral, qu'il peut prendre plaisir à travailler à pied avec moi, à faire des exercices en liberté, que je sois à pied ou dessus, qu'il peut jouer parfois, que le travail n'est pas rébarbatif. Plus il progresse, plus il se calme et plus c'est confortable pour lui. J'ai fait le pari de le rendre heureux, et on peut voir désormais que son regard et ses comportements sont plus vifs et naturels. De plus il vit au pré, jamais enfermé en box, sauf pour le pansage et quand il fait trop froid, il est nourri et soigné. Alors je comprend tout à fait vos points de vues comme quoi le cheval est conditionné, mais si je ne m'étais pas penché sur son cas, ce cheval n'aurait pas finit à travailler en liberté, sans selle ni mors. Il aurait eu un mors plus fort et aurait été beaucoup plus contraint. Je pense que, ne pouvant pas l'acheter et le laisser dans un pré faire sa vie, j'ai fait, à mon échelle, ce que je pouvais faire pour améliorer sa vie. Même si je suis contre l'exploitation animale, dans ce cas la je ne peux rien y faire, alors je m'efforce de rendre heureux ce cheval que j'adore. Et si j'avais boycotté l'exploitation, connaissant les gens de mon club, personne n'aurait eu la patience de passer 5 ans à aider ce pauvre cheval, qui est désormais un des êtres les plus importants de ma vie :')
Ensuite, je suis totalement contre les courses, la contrainte totale du cheval ou encore les concours, je préfère de loin pratiquer une équitation la plus naturelle et la moins contraignante possible pour les chevaux.

Je suis tout à fait prête à écouter vos critiques sur ma manière de voir les choses, ou bien de savoir ce que vous feriez à ma place :)
Voilà :)
 
les chevaux brisés le sont par des gens qui abusent de leur gentillesse naturelle, qui ne tiennent pas compte de leur intelligence, mais il est toujours possible de faire amende honorable à leurs yeux (en cela, ce sont des êtres extraordinnaires).
cela dit, même si ce que tu as fais pour ce cheval est super, vouloir une équitation "naturelle" est une vue de l'esprit: ce n'est pas naturel pour un cheval ne nous porter, pas plus que ça ne l'est pour un humain de monter sur un cheval (il n'y a qu'à voir la position intuitive d'un cavalier débutant: il fait tout pour tomber! nous n'avons pas de réflexes innés pour l'équitation). pas naturel donc, mais les chevaux peuvent y trouver un intérêt si on explique les tenants et les aboutissants, et si on leur laisse voix au chapitre, ils vont souvent rechercher la difficulté plus que ce qu'on aurait osé demander... et certains peuvent être tout à fait bien en concours, du moment que ce n'est pas une priorité: ceux qui cassent les chevaux sont les amateurs du dimanche, qui pètent plus haut que leur cul et se prennent pour des as parce-qu'ils sortent en régionnale (ou même nationnal), pour eux le concours passe parfois avant le cheval, et là ça tourne mal, et on change de cheval (tellement facile dans un pays qui produit au moins vingt fois plus de cheval que la demande). les chevaux de plus petit niveau vivent très bien une sortie de temps à autre, et partagent souvent ce défi avec leur cavalier, les chevaux de très haut niveau sont très bien dans leurs sabots, et ont une vie certes pas naturelle, mais tout à fait conforme aux attentes d'un cheval: rapports sociaux, sécurité, confort, mouvement, stimulation intellectuelle, variété... et un humain tout dévoué en prime.
vouloir monter sans rien sur le cheval est une mode sur laquelle les chevaux auraient sans doute un avis bien différent: monter à cru décalque les lombaires du cheval bien plus fort et vite que la pire des selles, j'ai vu des chanfreins cassés par des ennasures diverses (vraiment cassés, c'est pas une image), les licols cordes soit-disant étho sont un outil de contention très sévère, douloureux et imprécis, j'en passe et des meilleures... pour le bien des chevaux, mieux vaut apprendre à monter sans le gêner et apprendre à choisir son matériel pour qu'il soit adapté au cheval: la course au toujours moins n'est pas meilleure que la course au toujours plus!
 
Bonjour,

Après avoir recherché sur le forum, je n'ai pas trouvé de post sur le sujet.
Je voudrais avoir votre avis et ouvrir le débat sur l'équitation.
Pensez-vous que l'on peut la pratiquer dans le respect du cheval ?

Je m'occupe d'un adorable cheval pour une amie qui ne peut pas le monter en ce moment, et j'expérimente avec lui des méthodes plus positives. On travaille surtout à la carotte et j'essaie d'adapter les séances à son humeur du moment selon comment je le sens. Je passe aussi énormément de temps avec lui, à le gratouiller, l'amener brouter, etc...
Pensez-vous que je lui manque de respect et que je le fais souffrir ?
Je me pose cette question parce que je me suis limite faite insulter sur fb (que j'ai désactivé), dans un groupe de végétariens, végétaliens et végans (mais plutôt végan extrémiste et intolérant) que j'exploitais ce cheval juste parce que j'avais cette photo en photo de profil.
15060207054711129213325132.jpg

Photo d'un de nos moments détente justement (regardez la belle touffe d'herbe qu'il avait dans la bouche).

Voilà, qu'en pensez-vous ?

Personnellement, ce qui me gêne le plus dans le monde du cheval (et qui fait que je me sens souvent seule avec mes considérations), c'est que de nombreuses personnes ne semblent pas faire passer avant tout le bien-être du cheval.
Et puis, pour moi, le cheval est un être vivant, avec des humeurs, émotions, sensibilité qui fait que je ne conçois pas de le forcer à faire quelque chose qui ira contre son bien être. Je pense notamment au monde des courses et aux compétitions dont les règlements imposent certains outils (mors notamment) et où on n'a pas le droit de participer sans.
Du coup, je me demande toujours pourquoi on utilise un mors alors que l'on peut obtenir exactement la même chose avec rien du tout, et du coup un cheval qui va faire ce qui lui demande non plus sous la contrainte du mors mais parce qu'il veut bien pour son cavalier.
J'avais vu une vidéo d'une cavalière de dressage qui fait les mêmes mouvements qu'en grand prix avec non pas une bride (et deux mors méga sévères) mais avec une simple cordelette passée autour de l'encolure : [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=T9D1vEP98rc[/youtube]

Ce que je fais avec le loulou c'est que je le passe sans mors (avec l'autorisation de sa propriétaire qui est pour aussi). Et d'après ce qu'elle m'a dit, elle le trouve beaucoup plus décontracté quand je le monte sans mors et moi aussi. Après, le mors est une solution de facilité (je trouve), avec ce changement, je suis obligée de me remettre encore plus en question quand quelque chose ne fonctionne pas et qu'il ne répond pas comme je l'attends. Parce que du coup, je monte beaucoup plus avec le poids du corps et moins avec les mains. Alors qu'avec un mors, la majorité des cavaliers fait tout avec les mains et oublie le reste.
 
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