Jezebel":1cm8hphj a dit:
J'avais compris l'intention mais c'est gênant quand même. C'est l'euphémisme qu'il y a derrière qui est gênant (pour moi en tout cas). Autant mettre la réalités des choses en face, ne serait-ce que pour des questions de dignité.
Nan mais perso je suis même pas étonnée ce voir ce vocabulaire.
C'est très éloquent, ça montre la deconnexion de la nature et la volonté de rester déconnecté. Quiconque a une conscience nette de la nourriture qu'il mange sait qu'un porc ne se cueille pas comme une plante, mais se traine à l'abattoir et s'égorge, que ça crie, que ça se débat, que ça saigne. Les fermiers qui font ça eux-même (bon y en a plus, c'est interdit d'ailleurs, disons les fermiers qui FAISAIENT ça) était désensibilisés par rapport à cette forme de souffrance pour pouvoir le faire, mais ils n'auraient jamais utilisé de tels euphémismes.
Et le pire c'est la volonté d'en rester à cette inconscience. C'est comme les pubs mensongères sur le boeuf énergie naturelle (mensooooonnnges). Ou est-ce qu'il est le cadavre d'animal? Il est ou le sang? Elle est ou la bête qui attend dans le couloir sanglant d'être tuée? Non on montre une belle vache et puis un beau steak. On continue d'affirmer qu'y a rien de mal à tuer, mais on ne montre pas le meurtre, on le cache comme une chose sale et honteuse en proclament que ce n'est ni sale ni honteux.
C'est une totale négation de l'animal. La société viandarde est nihiliste.
Cette négation de l'animal est industrialisée. Ca devient un système où l'animal est un objet. Le steak n'est qu'un produit de transformation de la vache. Comme la maïzena est un produit de transformation du maïs. Le maïs et la vache sont des produits, ils ont le même statut. Il n'y a plus d'individus, plus de vivants, que des produits. C'est ça l'esclavage des plantes et des animaux.
Alors on cueille un cochon. On n'entendra pas ses hurlements. Tiens d'ailleurs les cochons bios ont été castrés à vif, comme les cochons non bio. Mais bon on fait que transformer un système de production pour le rendre de meilleure qualité. De là à dire qu'on ouvre la chair avec un scalpel, qu'on tire les couilles et qu'on les tranche, avec des boules quiès pour ne pas entendre les hurlements du porcelet, là je fais du sentimentalisme.
Et là je parle pas de nicollas hein. Je me sers juste de sa tournure de phrase pour dire comment je pense qu'est ce système. J'ai eu pas mal de cours de productions animales, c'est ce vocabulaire qu'on utilise, pas un autre.