Prix de la remarque carniste

Ah oui l'extrémisme est un anathème à la mode (hélas).

J'ai une petite réplique toute faite quand on taxe devant moi le végétalisme ou le véganisme (alors que bon, hein, je suis "seulement" végétarienne) d'être une attitude intégriste: "Ce n'est pas de l'intégrisme, c'est de l'intégrité". [Je relève les copies dans 4 heures]. :cool:
 
J'ai assez honte de voir que des textes pareils sont écrits.
En plus, ça a une odeur de Jean-mi Cohen :zzz: (je voulais mettre le smiley avec les wc mais bon... je le mets qu'à moitié :D)

Que vas-tu faire Manth avec tes élèves ?
 
Patronette":26pqv56j a dit:
"Ce n'est pas de l'intégrisme, c'est de l'intégrité".

Totalement ! J'adore !
 
…jusqu'aux limites extrèèèèèèèmes. :YE:

C'est malin. Je ne vais jamais réussir à m'en débarrasser maintenant. :rolleyes:
 
Malaury":2i6j6j2k a dit:
En plus, ça a une odeur de Jean-mi Cohen :zzz: (je voulais mettre le smiley avec les wc mais bon... je le mets qu'à moitié :D)

Que vas-tu faire Manth avec tes élèves ?

Oui, ça rappelle un fameux "petits et bêtes".

Ben, je ne leur ai pas fait lire ces textes, évidemment. Je leur ai fait apprendre les familles d'aliments en intégrant les oléagineux, les légumineuses et les laits/yaourts végétaux dans les bonnes catégories. Bon, j'ai quand même dû parler de la viande et des produits laitiers, mais au moins iels savent qu'il y a des équivalents.
J'ai aussi fait des relevés de menus pour travailler à partir des repas des enfants (une petite a dit à la classe qu'elle faisait les omelettes avec du lait de soja, et une autre qu'elle ne buvait pas de lait de vache mais du lait d'amande). Sinon, la plupart d'entre eux ne savaient pas que le jambon était de la viande (ou, sur un autre thème évoqué un autre jour, que le taureau ne ressortait pas en très bon état de la corrida).

Et si je fais une séance sur la malnutrition, je parlerai sans doute plutôt du scorbut et des problèmes rencontrés dans les pays du tiers-monde (et de la malbouffe des pays industrialisés).

Le truc cool, c'est que ma binôme (on fait classe à tour de rôle sur des périodes de trois semaines) est végé aussi, et qu'elle m'a envoyé plein de documents exploitables en me disant "qu'il ne fallait pas qu'on fasse le jeu des lobbys" :).
 
En effet un coup de chance que ta binôme soit aussi végé anti-lobbys :)

Le minimum que l'on puisse faire c'est bien de mettre en avant que les végétaux sont "au moins autant valables" que les produits animaux validés par le PNNS et Cie.
Et puis pourquoi pas, l'air de rien, glisser que les produits animaux consommés en trop grande quantité sont responsables de la plupart des maladies des adultes......

Bonne continuation à vous, super-enseignantes ! ^^
 
J'ai une collègue qui donne un cours pour montrer à quel point l'homme n'est pas un animal comme les autres (mais à quel point il vaut plus, bien sûr. Sans parler du fait de parler de l'homme pour parler des humains). :mur:
Je n'ose pas lui dire en quoi son cours me pose souci.
La conclusion que la prof attend : "l'homme n'est vraiment pas un animal comme les autres. Son intelligence lui donne du pouvoir sur les animaux et sur la nature. C'est pour cela qu'il a aussi plus de responsabilités."
Je me demande si je lui fais remarquer que le fait de mettre l'humain à part des autres animaux est une idée qui nous vient assez fortement des religions monothéistes....
 
Nurja":16c2tmka a dit:
C'est pour cela qu'il a aussi plus de responsabilités."
À ressortir si un jour elle te fait le coup du lion qui mange la gazelle alors, nous aussi, on peut bien manger de la viande. :whistle:
 
J'avais déjà vu cet article par rapport à cette végéphobie au sénat, mais c'est pertinent de l'avoir posté ici au cas où certains voient ça pour la première fois.

Mais tout de même ça m'a permis de relire quelques extraits... antispécisme = uniformisation de la culture ? rejet des valeurs humanistes ? J'ai en fait l'impression qu'ils interprètent ça comme le rabaissement de l'être humain au niveau de l'animal (fin au niveau de l'animal d'après le spécisme bien sûr) ce qui est révélateur du spécisme hermétique dont il est fait part, plutôt qu'à l'inverse comme la considération des animaux en tant qu'individus dont la jouissance de la vie est une fin en soit comme pour les humains. Bah oui, plein de cultures et traditions différentes qui bafouent les intérêts des animaux c'est tellement plus enrichissant qu'une éthique et morale uniformes qui veulent vraiment les respecter (au sens empathique, pas genre « j'honore la viande de l'animal tué avec respect »)

Puisqu'on parle de spécisme la dernière discussion avec ma mère l'a bien révélé, en effet elle m'avait offert une ruche Noël dernier et m'a fait part de son dégoût parce qu'elle sera inutile vu qu'elle ne donnera pas de miel, elle m'a donc affirmé « la ruche je l'ai achetée pour toi par pour les abeilles » et je n'ai pas pu m'empêcher de rétorquer « c'est justement ça le problème ! »
 
L’humanisme a bon dos. Si on revoit cette phrase du colloque, elle est assez neutre en retirant simplement ce qui est en gras ;) :
Au nom de la préoccupation légitime pour le bien-être animal, une idéologie de tendance globalisante sinon totalitaire, végane et antispéciste dans sa forme la plus radicale, vise à modifier la relation entre l’homme et les animaux, ainsi que la place que chacun d’eux occupe dans notre société, conformément aux valeurs que notre civilisation, fondée sur l’humanisme, a héritées de la pensée judéo-chrétienne et gréco-latine.
(Le « conformément » se rapportant à « la place », pas à « modifier », bien sûr.)

Et j’aime bien ta réponse concernant la ruche. :pouces:

Haricot-Princesse.
 
En fait je trouve que c'est le triste reflet d'une mentalité malheureusement très répandue qui fonde le sentiment d'appartenance à un groupe sur l'exclusion (violente) des autres, ou la valeur d'un truc sur sa rareté, etc.

Je veux dire, si on développe leur raisonnement c'est : « Honorer les droits humains, c'est nier ces droits à tous les non-humains. Si on commence à reconnaître une partie de ces droits à des animaux non-humains alors on les affaiblit pour les humains. » Et d'ailleurs, parmi ceux qui tiennent ce raisonnement y'en a que ça dérange pas trop qu'en pratique les droits humains soient pas vraiment respectés pour tous les humains (genre celleux qui sont pas blancs, pas des mecs cishet, pas riches, pas adultes, etc.)

En fait les gens confondent droits et privilèges. Les privilèges, oui, ça se construit sur l'exclusion (voire l'exploitation) des autres, et moins y'a de privilégiés, plus les privilèges sont grands. Les droits c'est le contraire : plus ils s'appliquent largement, mieux c'est.

Donc ouais, pour les droits des animaux, pour les droits de tou-te-s les humain-e-s, et contre les privilèges.
 
Une dictature végane, un souhait de Monsanto ? Euh...
 
Il dit qu'il a plus d'genoux.
Il dit qu'il voit pas l'rapport.
(les moins des 20 ans ne peuvent pas connaîîîîîîîîîître)
 
Les moins de 20 ans peuvent regarder de vieux films (et écouter de vieilles chansons...). ^^
 
Je connais une plus de 30 ans (Suivez mon regard… ;)) qui n’a certainement pas dû comprendre l’allusion.

Sinon, pour le truc de Monsanto, c’est peut-être à cause du soja (parce que, bien sûr, son soja est destiné au tofu de la dictature végane…)

H.
 
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