MrSpock":3qnazet3 a dit:
Jezebel":3qnazet3 a dit:
MrSpock":3qnazet3 a dit:
lutte qui est également extrêmisée par certains en négation totalement de l'existence des genres et des sexes.
Je ne comprends pas, remettre en question le genre et les pseudo-différences soit-disant basées sur le sexe des individus c'est être extrémiste?
Il me semblait que c'était de l'universalisme, opposé à l'essentialisme, mais en aucun cas de l'extrémisme (ou alors je n'ai vraiment pas compris cette phrase).
Ensuite, c'est quoi être extrémiste, exactement?
Je vise principalement les dérives qui visent à nier l'existence des genres et des sexes, pas le fait de remettre en question les modèles. Pour moi, nier l'existence des genres et des sexes et faire de l'être humain une société d'êtres asexués est une dérive un peu extrême (qui, d'ailleurs, finirait par remettre en question la légitimité des demandes genderqueer, transgenres et transsexuels).
Oui, enfin, c'est juste qu'ils n'auraient plus de demande puisque tout serait déjà parfait pour eux. (Les "genderqueer, transgenres, transsexuels, etc.", dans une époque fort éloignée, ne seraient alors plus vus que comme des personnes intéressées par une mode vestimentaire et comportementale inspirée du fait historique de l'existence des "femmes" ou des "hommes" aux siècles précédents, tout comme on peut avoir n'importe quelle mode vestimentaire et comportementale aujourd'hui inspirée de diverses références.)
MrSpock":3qnazet3 a dit:
(Seulement déclarer que l'éthique n'est pas un absolu, ça revient à déclarer que je suis la seule personne importante dans cet univers. Ce que je crois plutôt, c'est que l'éthique -éviter souffrances et morts des individus, et optimiser leur plaisir- est une vérité absolue, mais c'est la solution éthique absolue à appliquer qui, elle, est impossible à concevoir intellectuellement.)
Je ne suis pas tournée vers l'éthique et n'en fait pas mon absolu (d'autant plus que je ne crois pas réellement que l'universel nous soit accessible, c'est un point de vue
très relativisme, j'en conviens), mais je comprends parfaitement que ce soit le cas pour d'autres personnes. En même temps, je pense qu'il faut un certain équilibre dans la société et que nous pouvons tous bénéficier des différentes positions de chacun (il faut dire aussi que j'adore les débats).
Oui, mais ça revient quand même à dire qu'il n'y a que soi qui soit important. Et que l'empathie/l'identification à autrui ne corresponde à aucune réalité objective. Que l'existence d'autrui ne lui donne aucun droit particulier, pas même celui de vivre. Que seul mon propre désir impérieux de vivre, de jouïr et de ne pas souffrir est un absolu.
Ce qui n'est pas un absolu, c'est que tout le monde se bat pour défendre son bout de gras au dépens des autres, et qu'en conséquence l'éthique est appliquée un peu partout dans le monde par-dessus la jambe, selon qui gueule le plus fort pour faire respecter ses propres droits. Mais ça ne veut pas dire que puisque nos sociétés sont incapables de voir un peu plus large, il n'y a pas un absolu là-dessous sur lequel tout le monde pourrait tomber d'accord en faisant un petit effort d'abnégation.
Et personnellement, je n'aimerais pas vivre dans une société où l'on pratique de manière légale le sacrifice humain, l'excision, la peine de mort pour tout et n'importe quoi, etc... Et je préfèrerais vivre dans une société où l'on ne tue pas les animaux sans nécessité. Et pour que cette société-ci progresse, et même, ne régresse pas moralement, il faut bien que des individus défendent ces morales auprès du reste de la population, et pour que ces morales soient intégrées et acceptées, il faut bien qu'il y ait un argumentaire pour les défendre, donc quelque chose d'absolu.
Toi-même en tant que féministe (
J'espère que je me plante pas une deuxième fois... T'es bien féministe ?... Attends, peut-être pas... Tu manges des femmes ?... Ou alors tu es féministe santé ou féministe écologie, mais pas féministe éthique ?), tu défends une morale que tu juges absolue, sinon tu pourrais aussi bien t'en foutre, et tu n'aurais même aucun argument à présenter pour défendre ta cause.
(Si j'insiste autant, c'est que tout ceci me fait penser à moi il y a un an... J'ai été végétarien pendant 15 ans pour ne pas tuer, et ça me semblait nécessaire, mais j'ai dû lire un texte de végane pour comprendre que le meurtre animal était un absolu et n'existait pas uniquement dans ma propre assiette... En fait, je l'ai toujours su, mais pour pouvoir vivre sans trop souffrir dans un contexte trop difficile, on est parfois obligé de se mettre soi-même en sourdine...)