Pers0nne":2y9rhlxl a dit:
Quant au simple terme "exister", de toute façon, il n'a aucune définition. Ce qui décide du sens de "exister", c'est "soi". La définition d'exister, c'est "J'existe.", donc se demander si les choses existent ou pas, ça n'a aucun sens. On les voit, c'est tout. Je vois ce que je vois.
(...)
De toute façon, la dépendance dont tu parles est illusoire, puisque que quoi qu'il arrive, rien ne peut me prouver l'existence des autres, tout ce que je perçois d'eux, ce sont des indices, des "perceptions", que j’interprète et déforme, et que je peux aussi bien créer. Il n'y a pas de dépendance réelle, démontrable, absolue. Juste la croyance de dépendre.
Donc tu ne dépends de rien ni personne pour vivre, payer tes factures, subsister, avoir ton ordi, ne pas tomber dans le vide sous tes pieds, respirer, voir etc ?
Je crois que nous parlons de choses totalement différentes en fin de compte. Ou alors je suis trop logique et pragmatique et toi trop spirituel et méta-physique. Doit y avoir de ça.
Tout est interdépendant à son environnement, et sont est fait d’interactions. Tu ne me parle que de "voir" ou "percevoir", alors que je te parle d’interactions, d'échanges d'énergie, de transferts de matières et tout ce qui fait qu'un monde vivant se meuve et vive.
Tu sembles n'observer les choses que pour ce qu'elles sont justement. Et moi j'observe les choses pour ce qu'elles font, ou peuvent faire, pourraient faire, ou ne font plus.
Certes on peut toujours se demander si ces "faits" existent vraiment aussi, mais dans le doute, autant jouer le jeu.
Puis si le monde n'existe pas réellement, c'est pas parce que toi tu ne peux envisager que le suicide "puisque ça ne changera rien", que personne ne peut envisager "de jouer le jeu quand même, puisque ça ne changera rien".
D'ailleurs en passant, je crois t'avoir lus "je n'ai jamais eu le courage de le faire". Personnellement, même quand j'y songeais, je ne l'ai jamais perçu en tant que "courage" (de le faire), mais plutôt en terme de fuite totale, de lâcheté (ou intolérance) extrême, surtout maintenant que je songe qu'on peut se retrousser les manches plutôt que retirer ses pions du jeu. (c'est ma vision de la chose, selon mon vécu, donc 2000% subjectif et relatif à moi ^^)
Pers0nne":2y9rhlxl a dit:
Et puis surtout, je me demande bien comment tu peux défendre la cause animale avec ta réflexion. La souffrance animale et la mort animale ne sont pas des absolus, donc finalement, on peut tout à fait s'en foutre. Si un omnivore vient te voir avec cette argumentation, s'il te dit que pour lui les animaux n'existent pas, ne ressentent rien, et que tu n'as aucune preuve à lui fournir, et qu'au fond ton combat est idiot puisque tu ne te bases que sur des idées relatives sans fondement, envers des êtres qui n'existent certainement pas puisqu'ils n'ont aucun moyen de communiquer leur vision du monde, tu lui réponds quoi ?
Parce-que (ça confirme), tu ne comprends pas mon propos : tout est relatif à tout, et tout est lié.
Certes rien ne peut me prouver que le monde existe vraiment (comme toi), mais je m'en tape de ça, selon ce que j'ai appris, je vois des souffrances qui sont toutes relatives aux individus qui les vivent (chaque être est son propre référent de souffrance), et qui sont probablement aussi importantes que ma souffrance relative à moi si je vivais ce qu'ils vivent.
C'est une pure hypothèse oui, mais étayée par les cris, les mouvements de fuite, les peines manifestes et ce que je ferais probablement dans la même situation. ça me suffit largement pour faire quelque-chose (dans le doute).
Tout comme "dans le doute", je fais ça quand bien même "on ne pourra jamais rien y changer". (un peu selon le discours de Janic par exemple, qui a choisit de baisser les bras)
Donc je répond quoi à cet omnivore dont tu me parles ? Bin simplement tout le discours empathique, biologique, éthologique et philosophique habituel en terme d'anti-spécisme (je sais, ce terme te défrise), discours qui comment à être bien rodé d'ailleurs, et tu sais toi-même que bien rares sont ceux qui ne conçoivent pas la souffrance. (nombreux sont plutôt ceux qui préfèrent ne pas la voir ou trouver des excuses pour la rendre nécessaire, ou sans valeur, ce qui n'a rien à voir)
C'est plutôt ta vision à toi qui me semble surréaliste ("rien ne peut te prouver que quoi que ce soit existe vraiment, alors croyons en l'absolu") pour venir me dire à moi comment je peux être abolitionniste xD
PS : mais sinon tu avais aussi le droit de prendre mes intervention "relatives" sur un plan plus léger voir blagueur, car j'avais pas dans l'intention d'en faire un débat du tout xD