Prix de la remarque carniste

Discussion avec une de mes collègues ce matin à propos de mon végétarisme :

- elle : mais tu ne manges pas du tout de viande ?
- moi : non
- elle : pas de poisson non plus ?
- moi : ben non.....(je vous passe le chapitre sur les poissons qui ne poussent pas dans les arbres)
- elle : mais alors tu es une herbivore !
- moi : oui, c'est ça, à partir du moment où tu ne manges aucun cadavre tu commences à brouter l'herbe..... :rolleyes:


Les vaches n'ont qu'à bien se tenir, les vg arrivent et ils vont leur bouffer toute leur herbe :p
 
N'oublies pas de lui parler de léchage de fourchettes pour la supplémentation en fer, et le suçage de cailloux pour les minéraux ^^

En général c'est ce que j'annonce de but en blanc dès qu'on me dit peu ou prou "mais tu manges quoi ?", en général le coté absurde fait rire, ça dépend un peu les slips et ensuite je dresse la longue liste de ce que les gens mangent déjà ^^ (mais en rétablissant l'échelle de valeur d'importance nutritives)
 
V3nom":1bip6tdw a dit:
N'oublies pas de lui parler de léchage de fourchettes pour la supplémentation en fer, et le suçage de cailloux pour les minéraux ^^

J'aime bien ça, je la ressortirai :)
 
Je vais couper l'herbe sous le pieds de Fushi pour te dire que tu peux aussi lui parler d'une autre source pour la B12... :whistle:
 
Pour la source de B12 un rire un peu gras a suffit à faire comprendre à pas mal d'omnis de mon entourage. C'est curieux d'ailleurs, parce qu'ils ont du mal à comprendre pour tout le reste (protéines, fer...) malgré des explications précises. Mais la B12 c'est universel x)

On vient de me faire le coup du cri du poivron oO
 
Dame-Fée":oeit4czf a dit:
On vient de me faire le coup du cri du poivron oO

Rigole, je me le suis fait subir à moi même :-°
J'ai cultivé mes premieres graines germées pendant 1 semaine, et en les mangeant j'avais l'impression d'être un montre, pareil en cueillant mes premieres feuilles sur mon basilic xD :D
 
V3nom":1p6zjwac a dit:
Tu existes selon le point de vue de ceux qui peuvent en témoigner, pour ceux qui n'en savent rien, tu n'existes pas.
Pers0nne":1p6zjwac a dit:
L'absolu est indémontrable. Et la plupart du temps inaccessible. Ça ne veut pas dire qu'il n'existe pas.
 
Pers0nne":1hczv1zw a dit:
V3nom":1hczv1zw a dit:
Tu existes selon le point de vue de ceux qui peuvent en témoigner, pour ceux qui n'en savent rien, tu n'existes pas.
Pers0nne":1hczv1zw a dit:
L'absolu est indémontrable. Et la plupart du temps inaccessible. Ça ne veut pas dire qu'il n'existe pas.

Oui enfin c'est de la présomption d'existence ça. L'inverse est du coup tout aussi valable. ^^

Et ma première phrase n'en reste pas moins juste. Une notion ou une règle peut exister, mais si personne ne la connait nulle part, elle n'existerait pas ça ne changerait strictement rien.
Imaginons qu'il existe une personne ou un objet capable de "sauver le monde" (toute notion de cet ordre, peu importe). Maintenant que cette chose/personne soit inconnue de tout être vivant (ou essence spirituelle, dieu, bref...), la rend du coup aussi inexistante que si elle l'était (inexistante).

Je ferais un rapprochement avec le Sunyata, qui veut que rien n'existe sans interdépendance au reste. Rien n'existe en soi (de façon absolue quelque-part), puisque rien ne peut être réduit au simple fait d'exister. C'est le principe de vacuité des choses pour ce qu'elles sont. Et leur existence pour ce quelles font (et donc leurs relations, leur relativité à leur environnement du coup ^^)
D'ailleurs rien n'est apparut de façon spontanée jusqu'à preuve du contraire (le big bang on en sait trop rien), mais c'est commode aussi que de dire que "tant que ça n'a pas été prouvé, considérons que tout existe spontanément" :p

C'est notamment comme ça qu'est étudié l'écologie et tout ce qui s'y rapporte.
En tout cas cette façon de voir me convient totalement :)

Et pour essayer de recoller (un peu) avec le sujet, je dirais que les personne qui se trouvent mille et une excuses pour ne pas voir ce qu'elles ne veulent pas voir ont tendance à justement avoir de telles notions d'existence "absolue", comme si ces personnes se suffisaient par elle-mêmes, sans liens (et surtout pas dépendance) à quoi que ce soit.
Comme si ce qu'elle demandent leur est quelque-part dû et non justement une demande. (avec 50 excuses : besoin physiologique, gout indispensable, tradition, etc)
 
Ecoute, y a un moment où il faut admettre des choses sans en avoir la preuve, juste un paquet d'indices. Et tu fais ça tout le temps, et 99,999999999% de tes réflexions se basent là-dessus. Sinon, tu peux aussi bien décider que le monde n'existe pas, puisqu'il n'y en a aucune preuve, et la chose la plus logique à faire est de se suicider, puisque ça ne change absolument rien (Le monde n'existant pas, ça n'aura aucune influence sur ta propre existence.).

Quant au simple terme "exister", de toute façon, il n'a aucune définition. Ce qui décide du sens de "exister", c'est "soi". La définition d'exister, c'est "J'existe.", donc se demander si les choses existent ou pas, ça n'a aucun sens. On les voit, c'est tout. Je vois ce que je vois. Mais ça ne veut pas dire que je suis la cause du monde, de la matière et de l'univers, ça veut simplement dire que ça me dépasse.
Et j'existe, sans dépendre de rien d'autre, je n'ai pas besoin de le démontrer, je n'ai pas besoin de le prouver à qui que ce soit, je me fous bien de savoir si d'autres y croient ou pas. J'existe même quand je dors, que je ne perçois pas le "vrai" monde. Le fait est que "j'existe" est un absolu. S'il y a d'autres "J'existe" ailleurs, et bien soit, je ne les verrai jamais, et je ne saurai jamais que ce sont des absolus. Ça ne changera pas leur existence. Ça ne changera pas la réalité. Ils n'ont pas besoin que je le sache pour être.

De toute façon, la dépendance dont tu parles est illusoire, puisque que quoi qu'il arrive, rien ne peut me prouver l'existence des autres, tout ce que je perçois d'eux, ce sont des indices, des "perceptions", que j’interprète et déforme, et que je peux aussi bien créer. Il n'y a pas de dépendance réelle, démontrable, absolue. Juste la croyance de dépendre.

Et puis surtout, je me demande bien comment tu peux défendre la cause animale avec ta réflexion. La souffrance animale et la mort animale ne sont pas des absolus, donc finalement, on peut tout à fait s'en foutre. Si un omnivore vient te voir avec cette argumentation, s'il te dit que pour lui les animaux n'existent pas, ne ressentent rien, et que tu n'as aucune preuve à lui fournir, et qu'au fond ton combat est idiot puisque tu ne te bases que sur des idées relatives sans fondement, envers des êtres qui n'existent certainement pas puisqu'ils n'ont aucun moyen de communiquer leur vision du monde, tu lui réponds quoi ?
 
+1, d'où cette célèbre phrase de David Hume pour illustrer le fait que même sans preuve ultime, on peut vivre : "Le sceptique mange à midi !"

EDIT : plus exactement...

Nous sommes suffisamment satisfaits d'aller si loin, sans nous plaindre de l'étroitesse de nos facultés parce qu'elles ne peuvent nous porter plus loin. Et il est certain que nous avançons ici une proposition au moins très intelligible, sinon vraie, quand nous affirmons que, après la conjonction constante de deux objets - chaleur et flamme, par exemple, ou poids et solidité - nous sommes déterminés par l'accoutumance seule à attendre l'un de l'apparition de l'autre.
 
Pers0nne":2y9rhlxl a dit:
Quant au simple terme "exister", de toute façon, il n'a aucune définition. Ce qui décide du sens de "exister", c'est "soi". La définition d'exister, c'est "J'existe.", donc se demander si les choses existent ou pas, ça n'a aucun sens. On les voit, c'est tout. Je vois ce que je vois.

(...)

De toute façon, la dépendance dont tu parles est illusoire, puisque que quoi qu'il arrive, rien ne peut me prouver l'existence des autres, tout ce que je perçois d'eux, ce sont des indices, des "perceptions", que j’interprète et déforme, et que je peux aussi bien créer. Il n'y a pas de dépendance réelle, démontrable, absolue. Juste la croyance de dépendre.

Donc tu ne dépends de rien ni personne pour vivre, payer tes factures, subsister, avoir ton ordi, ne pas tomber dans le vide sous tes pieds, respirer, voir etc ?

Je crois que nous parlons de choses totalement différentes en fin de compte. Ou alors je suis trop logique et pragmatique et toi trop spirituel et méta-physique. Doit y avoir de ça.

Tout est interdépendant à son environnement, et sont est fait d’interactions. Tu ne me parle que de "voir" ou "percevoir", alors que je te parle d’interactions, d'échanges d'énergie, de transferts de matières et tout ce qui fait qu'un monde vivant se meuve et vive.
Tu sembles n'observer les choses que pour ce qu'elles sont justement. Et moi j'observe les choses pour ce qu'elles font, ou peuvent faire, pourraient faire, ou ne font plus.
Certes on peut toujours se demander si ces "faits" existent vraiment aussi, mais dans le doute, autant jouer le jeu.
Puis si le monde n'existe pas réellement, c'est pas parce que toi tu ne peux envisager que le suicide "puisque ça ne changera rien", que personne ne peut envisager "de jouer le jeu quand même, puisque ça ne changera rien". ;)

D'ailleurs en passant, je crois t'avoir lus "je n'ai jamais eu le courage de le faire". Personnellement, même quand j'y songeais, je ne l'ai jamais perçu en tant que "courage" (de le faire), mais plutôt en terme de fuite totale, de lâcheté (ou intolérance) extrême, surtout maintenant que je songe qu'on peut se retrousser les manches plutôt que retirer ses pions du jeu. (c'est ma vision de la chose, selon mon vécu, donc 2000% subjectif et relatif à moi ^^)

Pers0nne":2y9rhlxl a dit:
Et puis surtout, je me demande bien comment tu peux défendre la cause animale avec ta réflexion. La souffrance animale et la mort animale ne sont pas des absolus, donc finalement, on peut tout à fait s'en foutre. Si un omnivore vient te voir avec cette argumentation, s'il te dit que pour lui les animaux n'existent pas, ne ressentent rien, et que tu n'as aucune preuve à lui fournir, et qu'au fond ton combat est idiot puisque tu ne te bases que sur des idées relatives sans fondement, envers des êtres qui n'existent certainement pas puisqu'ils n'ont aucun moyen de communiquer leur vision du monde, tu lui réponds quoi ?

Parce-que (ça confirme), tu ne comprends pas mon propos : tout est relatif à tout, et tout est lié.
Certes rien ne peut me prouver que le monde existe vraiment (comme toi), mais je m'en tape de ça, selon ce que j'ai appris, je vois des souffrances qui sont toutes relatives aux individus qui les vivent (chaque être est son propre référent de souffrance), et qui sont probablement aussi importantes que ma souffrance relative à moi si je vivais ce qu'ils vivent.
C'est une pure hypothèse oui, mais étayée par les cris, les mouvements de fuite, les peines manifestes et ce que je ferais probablement dans la même situation. ça me suffit largement pour faire quelque-chose (dans le doute).
Tout comme "dans le doute", je fais ça quand bien même "on ne pourra jamais rien y changer". (un peu selon le discours de Janic par exemple, qui a choisit de baisser les bras)

Donc je répond quoi à cet omnivore dont tu me parles ? Bin simplement tout le discours empathique, biologique, éthologique et philosophique habituel en terme d'anti-spécisme (je sais, ce terme te défrise), discours qui comment à être bien rodé d'ailleurs, et tu sais toi-même que bien rares sont ceux qui ne conçoivent pas la souffrance. (nombreux sont plutôt ceux qui préfèrent ne pas la voir ou trouver des excuses pour la rendre nécessaire, ou sans valeur, ce qui n'a rien à voir)

C'est plutôt ta vision à toi qui me semble surréaliste ("rien ne peut te prouver que quoi que ce soit existe vraiment, alors croyons en l'absolu") pour venir me dire à moi comment je peux être abolitionniste xD

PS : mais sinon tu avais aussi le droit de prendre mes intervention "relatives" sur un plan plus léger voir blagueur, car j'avais pas dans l'intention d'en faire un débat du tout xD
 
Et puis surtout, je me demande bien comment tu peux défendre la cause animale avec ta réflexion.

Śūnyatā s'articule tout à fait avec Karuṇā, des siècles de pensée bouddhiste ont développé ça. Et ces penseurs sont des gens assez logiques et spécialistes du coupage de cheveux en quatre. :)
 
Ça a déjà été réclamé, mais est-ce qu'un modo pourrait séparer la conversation en deux svp ? :Help:
 
Usagi.Chan":18gobwsn a dit:
Ça a déjà été réclamé, mais est-ce qu'un modo pourrait séparer la conversation en deux svp ? :Help:

Tout à fait d'accord, c'est censé être une conversation plutôt marrante mais ça devient beaucoup trop philosophique pour mon petit cerveau..
 
Pareil ! A juste brouter de l'herbe et des graines, mon cerveau suit plus :-°
 
daemon666":1bz4kilh a dit:
Pareil ! A juste brouter de l'herbe et des graines, mon cerveau suit plus :-°

Malheureusement, la carotte rend aimable mais pas intelligent :'(
 
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