Prix de la remarque conformiste

  • Auteur de la discussion Anonymous
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J'ai beau tourner et retourner tes propos dans tous les sens pour être sûre mais pour moi, c'est clair : l'arrogance qui transpire de tes propos est d'une épaisseur à faire peur !

Dans le genre "je détiens la Vérité et il me faut l'apporter au monde" en mode missionnaire colon, ça se pose là ! :rolleyes:
 
Emy_Spheres":mnxrdtdm a dit:
J'ai beau tourner et retourner tes propos dans tous les sens pour être sûre mais pour moi, c'est clair : l'arrogance qui transpire de tes propos est d'une épaisseur à faire peur !

Dans le genre "je détiens la Vérité et il me faut l'apporter au monde" en mode missionnaire colon, ça se pose là ! :rolleyes:

Arrogance ? ce n'est pas le but de mes propos et de mon comportement, après tu les comprend comme tu veux, pour ma part je fais ce que je peux pour être claire.

Mais quand quelque chose est vraiment mal (comme les couilles aphrodisiaques, la corrida, fourrure, manger de la viande quand ce n'est pas utile et vitale), je ne vais pas les encourager en disant de continuer et que c'est bien. Ce genre de sujet, il y a aucun débat possible et excuse valable (même économique cela vaut rien) pour continuer, donc c'est des vérités qu'il faut apporter au monde.

Après a voir comment tu l'apporte, moi j'essaye de les faire réagir dans le respect et sans insulte, afin qu'ils/elles réfléchissent à leurs actions. Mais pour cela il faut quand même leurs servir des infos qu'ils/elles ignorent afin de permettre un éventuel changement.
Au final en tentant de faire changer les gens, cela marche même si c'est rare (même lors des conversations sur tweeter, j'ai déja vu des personnes qui disent avoir changé). Faudrait-il donc ne rien essayer ? et laisser les gens changer d'eux même ?

Par contre si c'est au sujet des croyances religieuses où tu pense que je crois détenir la vérité, tu te fourvoie. Il est claire que je ne détiens pas la vérité sur un sujet aussi compliqué, personne ne la détient d'ailleurs.
 
Jojovegan :
"j'essaye de les faire réagir dans le respect et sans insulte"
"Ce genre de tradition/croyance sont débiles au plus haut point, difficile de faire pire."

LOL.

T'es au courant que si tu es extérieur à une culture, insulter ses traditions / croyances, c'est insulter les gens qui la pratiquent, ou bien ? En plus, là concrètement tu ne fais rien, à part baver à distance sur des gens que tu ne connais pas (je parle bien encore des Asiatiques, pas de tes éventuels contacts blancs pro-corrida and co).

Le fardeau de l'homme blanc, the white man's burden, je suppose que tu connais... On va peut-être éviter de refaire ça en version sauvons tous les zanimaux de la planète de ces barbares sauvages qui savent pas les choses intelligentes comme nous.

" Mais pour cela il faut quand même leurs servir des infos qu'ils/elles ignorent afin de permettre un éventuel changement."
Marrant comme ça ne va que dans un sens : ON va LEUR apprendre. Mais, euh. Le genre de tradition / croyance dont tu parles, tu es sûr d'avoir tout le savoir nécessaire dessus ? Je veux dire, il n'y a pas plus de génération spontanée parmi les croyances que parmi les microbes : elles n'apparaissent pas comme ça, plop, par hasard ou sous l'effet de la miraculeuse et toute-puissante "connerie humaine", comme tu as l'air de le penser. Il y a des contextes sociaux, historiques, environnementaux... qui lui permettent de voir le jour et d'être entretenue. Or une croyance (ou une représentation en général), c'est comme un micro-organisme, il faut bien la connaître pour savoir quoi en faire : la cultiver ou la combattre, pourquoi, comment.

Au passage, j'offre un pot de purée d'amandes à quiconque me donnera une définition satisfaisante de cette fameuse "connerie humaine" qu'on sort à toutes les sauces, c'est-à-dire si vous arrivez à en faire un concept opératoire, qui permette des actions ciblées et efficaces. Si personne n'y parvient, d'une part ça ne m'étonnera pas du tout, d'autre part il faudra se mettre d'accord pour bannir ce terme désespérément fourre-tout de toute argumentation un tant soit peu sérieuse.

"Faudrait-il donc ne rien essayer ? et laisser les gens changer d'eux même ?"
Je propose un truc : on développe une culture végé, avec nos savoirs, nos pratiques, nos discussions... qu'on met à la disposition du plus grand nombre (tiens, sur Internet, par exemple. Entre autres). On laisse les gens du monde entier s'y intéresser et s'interroger par elleux-mêmes leurs propres pratiques culturelles - si si, je te jure, non seulement les échanges culturels spontanés et non-forcés existent, mais en plus même les non-européen-ne-s sont capables de pensée critique. Pendant ce temps-là on s'occupe de la misère des animaux en France, il y a peut-être déjà assez de boulot, non ? Et à l'occasion, on prête main forte aux groupes et associations des autres pays du monde, quand ils lancent des pétitions par exemple.

"Il est claire que je ne détiens pas la vérité sur un sujet aussi compliqué, personne ne la détient d'ailleurs."
Félicitations, deux et deux font quatre en effet, mais ce qu'on attend de toi, c'est encore un niveau un peu au-dessus. Il faut que tu réalises que dans l'interaction "nous - les autres cultures", le terrain n'est pas égal, qu'on est en position de dominance (à cause de cette petite histoire de colonisation, là) et que toi, en tant que membre d'une culture dominante, aussi bonnes que soient tes intentions, tu dois faire extra attention à ce que tu dis, à ce que tu fais. Oui, tes propos sont odieux et racistes. C'était pas ton but ? Dans ce cas la réaction la plus intelligente et la plus utile reste de reconnaître sa participation involontaire à un discours raciste, de s'en excuser et de réfléchir à ses responsabilités. Non, tu ne t'en sors pas en prétendant combattre la "connerie humaine" qui n'est qu'un moulin à vent. Toutes les pratiques humaines s'inscrivent au sein de cultures qui ont leur logique propre et, bien qu'on puisse tout à fait s'opposer par principe à des pratiques, on ne peut pas prétendre interagir efficacement avec ces cultures si on ne réfléchit pas d'abord à la manière dont on se positionne par rapport à elles.

Allez bonne nuit.
 
Je vais essayer de répondre une dernière fois pour mettre les choses au claire. Je m'excuse pour les anciens et d'avance si certain de mes propos sont mal écrit/pas assez claire et qu'ils semblent être odieux et raciste.
Reconnaitre ses erreurs et maladresse est une vertu que j'apprécie et que j'applique quand je vois où est le problème.

Clawa":uqy5wvth a dit:
Jojovegan :
"j'essaye de les faire réagir dans le respect et sans insulte"
"Ce genre de tradition/croyance sont débiles au plus haut point, difficile de faire pire."

LOL.

T'es au courant que si tu es extérieur à une culture, insulter ses traditions / croyances, c'est insulter les gens qui la pratiquent, ou bien ? En plus, là concrètement tu ne fais rien, à part baver à distance sur des gens que tu ne connais pas (je parle bien encore des Asiatiques, pas de tes éventuels contacts blancs pro-corrida and co).

Le fardeau de l'homme blanc, the white man's burden, je suppose que tu connais... On va peut-être éviter de refaire ça en version sauvons tous les zanimaux de la planète de ces barbares sauvages qui savent pas les choses intelligentes comme nous.

Pour le terme "débile" il est en effet non approprié (connotation à la maladie), je ne compte plus l'utiliser. Si dire qu'une tradition/croyance est conne est encore trop dur, on peux aussi oublier ce mot. Mais dire qu'elle est mal, c'est bon ?
On ne va quand même pas dire que c'est bien pour ne pas les heurter alors que c'est mal, et les conforter dans leurs mauvaises actions.

Ensuite, je n'insulte personne de débile/cons lors d'une conversation même si leurs actions est mauvaise et cela qu'importe si c'est une tradition/croyance ou non.
Je pense juste qu'il faut dire à quelqu'un que ces actions sont mauvaise quand cela est le cas, j'essaye donc de leurs faire comprendre sans les insulter.

Bien entendu, je n'est pas encore rencontré sur le net ou en vrai quelqu'un adepte des couilles aphrodisiaques, je rencontre surtout des pro-corrida/fourrure/vivesection et test animaux, ainsi que des carnistes/spéciste plus ou moins bornés.



Pour ce qui est du point vue extérieur à une culture, je ne pige pas trop. Si on n'appartiens pas à un pays ayant une culture Asiatique, on ne peux pas dire que ce que certain de leurs habitants font est mal ? juger leurs actes comme mauvais ?

Mais si c'est chez nous, genre pour la corrida c'est bon ? En parlant de mes éventuelles contact blancs pro-corrida, ils peuvent tout aussi bien être non-blanc et être adepte de la corrida.
Ce n'est pas pour autant que je vais ménager quelqu'un car sa culture/tradition et ses origines sont différentes des miennes.
Je ne fais donc pas de traitement de faveur qu'importe les origines/la religion/culture/traditions/etc.. de la personne.



Sinon pour le fardeau de l'homme blanc, en effet je connais. Je méprise cette partie de l'histoire occidentale et qui continue encore dans certain domaine, j'ai d'ailleurs honte d'une bonne partie de ma culture judéo-chrétienne et occidental.
Le but n'est pas de refaire ça en version, vous êtes méchant (ou sauvage mais ça c'est toi qui le dit, le mot sauvage chez l'homme à une histoire longue d'atrocité faite par l'homme envers ces semblables).

On ne fait pas spécialement mieux ici, mais cela n'empêche pas de penser et dire que ce qu'ils font chez eux est mal comme je le fais pour ce qui est mal chez nous.


Clawa":uqy5wvth a dit:
" Mais pour cela il faut quand même leurs servir des infos qu'ils/elles ignorent afin de permettre un éventuel changement."
Marrant comme ça ne va que dans un sens : ON va LEUR apprendre. Mais, euh. Le genre de tradition / croyance dont tu parles, tu es sûr d'avoir tout le savoir nécessaire dessus ? Je veux dire, il n'y a pas plus de génération spontanée parmi les croyances que parmi les microbes : elles n'apparaissent pas comme ça, plop, par hasard ou sous l'effet de la miraculeuse et toute-puissante "connerie humaine", comme tu as l'air de le penser. Il y a des contextes sociaux, historiques, environnementaux... qui lui permettent de voir le jour et d'être entretenue. Or une croyance (ou une représentation en général), c'est comme un micro-organisme, il faut bien la connaître pour savoir quoi en faire : la cultiver ou la combattre, pourquoi, comment.

Au passage, j'offre un pot de purée d'amandes à quiconque me donnera une définition satisfaisante de cette fameuse "connerie humaine" qu'on sort à toutes les sauces, c'est-à-dire si vous arrivez à en faire un concept opératoire, qui permette des actions ciblées et efficaces. Si personne n'y parvient, d'une part ça ne m'étonnera pas du tout, d'autre part il faudra se mettre d'accord pour bannir ce terme désespérément fourre-tout de toute argumentation un tant soit peu sérieuse.

Bien sûre que ces traditions/croyances ne sont pas spontanée et n'apparaissent pas par magie au nom de la connerie humaine, les contextes que tu cite sont important comme je les mentionné pour par exemple les personnes qui deviennent parfois des djihadistes. Mais un contexte ne légitime pas une action qui est mauvaise/mal et n'excuse pas l'action.
Même si le contexte est économique car cela rapporte de l'argent et fait travailler des personnes, ce n'est pas recevable sinon les constructeurs d'armes peuvent continuer à entretenir les guerres en fournissant de quoi s'entretuer plus facilement.

Pour ce qui est de la connerie humaine, j'ai ma propre notion (à voir ce qu'elle vaut, je pense qu'elle est incomplète dans tout les cas mais pas entièrement fausse).
Je met dans la connerie humaine toute les actions qui sont mal et qu'importe le contexte qui peut l'expliquer. Sauf un seul, les conditions de vie ou de mort imminente dans le cas de tuer un animal pour survivre, de fourrure si on a rien à porter dans un climat froid, etc...
Et cela qu'importe les origines/la religion/le sexe/la culture/les traditions de la personne qui effectue cette action.


Clawa":uqy5wvth a dit:
"Faudrait-il donc ne rien essayer ? et laisser les gens changer d'eux même ?"
Je propose un truc : on développe une culture végé, avec nos savoirs, nos pratiques, nos discussions... qu'on met à la disposition du plus grand nombre (tiens, sur Internet, par exemple. Entre autres). On laisse les gens du monde entier s'y intéresser et s'interroger par elleux-mêmes leurs propres pratiques culturelles - si si, je te jure, non seulement les échanges culturels spontanés et non-forcés existent, mais en plus même les non-européen-ne-s sont capables de pensée critique. Pendant ce temps-là on s'occupe de la misère des animaux en France, il y a peut-être déjà assez de boulot, non ? Et à l'occasion, on prête main forte aux groupes et associations des autres pays du monde, quand ils lancent des pétitions par exemple.

Mettre à disposition au plus grand nombre une culture vegan est bien, mais encore faut il que les gens sachent l'existence de cela et veulent en entendre parler.

Il est presque impossible qu'une personne s'y intéresse de manière spontanée et cela qu'importe si c'est un européen ou non.
Il faut au moins un déclic (une image, video, info, des chiffres, un dialogue constructif, etc..) qui va peux être permettre à cette personne de vouloir en savoir plus et éventuellement changer en tirant les bonnes conclusions.

C'est ce que je fais par exemple sur tweeter et cela marchent de temps en temps (même si c'est rare). On est assez nombreux à poster dans certain sujet en top tweet, dans des articles et hashtag divers et varié, ou encore dans sa propre TL des images/videos/chiffres.

Si quelqu'un réagit, on répond en fonction de son message et cela peux créer une discussion constructive. Le tout en restant le plus possible tolérant et sans insulte. Si la discussion part en vrille car la personne en face commence à insulter et sort des propos intolérant/raciste/sexiste/homophobe/etc.., j'arrête rapidement ou directement la discussion.



Pendant ce temps là, il y a en effet de quoi faire en France. C'est d'ailleurs mon unique terrain de militantisme tout en incluant les réseaux sociaux qui sont eux international. Tout ce qui est pétition des autres pays, je les signe aussi afin d'aider les associations de ces pays.
 
JojoVegan":7cumy9jn a dit:
Pour le terme "débile" il est en effet non approprié (connotation à la maladie), je ne compte plus l'utiliser. Si dire qu'une tradition/croyance est conne est encore trop dur, on peux aussi oublier ce mot. Mais dire qu'elle est mal, c'est bon ?
On ne va quand même pas dire que c'est bien pour ne pas les heurter alors que c'est mal, et les conforter dans leurs mauvaises actions.

Quel sens développé de la nuance ! Bizarrement, j'ai tendance à me dire que l'on peut dire que l'on n'approuve pas certaines pratiques et traditions pour telle et telle raison sans tomber dans le jugement paternaliste au possible et ethnocentriste, ni cracher allègrement à la figure des personnes qui le suivent pour des raisons qui leurs sont propres, qu'on les accepte ou non. :rolleyes:

JojoVegan":7cumy9jn a dit:
Ensuite, je n'insulte personne de débile/cons lors d'une conversation même si leurs actions est mauvaise et cela qu'importe si c'est une tradition/croyance ou non.
Je pense juste qu'il faut dire à quelqu'un que ces actions sont mauvaise quand cela est le cas, j'essaye donc de leurs faire comprendre sans les insulter.

Le fait même de te poser en détenteur de La Vérité sur le Bien et le Mal est en soi insultant pour la personne qui se prend dans les dents ta condescendance.

JojoVegan":7cumy9jn a dit:
Pour ce qui est du point vue extérieur à une culture, je ne pige pas trop. Si on n'appartiens pas à un pays ayant une culture Asiatique, on ne peux pas dire que ce que certain de leurs habitants font est mal ? juger leurs actes comme mauvais ?

Mais si c'est chez nous, genre pour la corrida c'est bon ? En parlant de mes éventuelles contact blancs pro-corrida, ils peuvent tout aussi bien être non-blanc et être adepte de la corrida.
Ce n'est pas pour autant que je vais ménager quelqu'un car sa culture/tradition et ses origines sont différentes des miennes.
Je ne fais donc pas de traitement de faveur qu'importe les origines/la religion/culture/traditions/etc.. de la personne.

Tu recommence à traiter l'Asie comme une unité indivisible…
Dire "Une culture asiatique" n'a aucun sens et pour moi suffit à me faire dire qu'il serait sage de ta part de ne pas parler de l'Asie et des pays qui composent ce continent.
Pas tant que tu n'es pas capable de voir que l'Asie est un ensemble de pays où les traditions et autres peuvent varier d'une région à l'autre (parfois même d'une ville à l'autre) au sein du même pays. Parce qu'à part des préjugés, je ne vois pas trop ce qui pourrait en sortir.

Et personne ne te demande de ménager qui que ce soit, on te demande seulement d'arrêter de respecter un minimum autrui et d'arrêter de parler de ce que tu ne connais pas ou seulement en surface. Et ce qui t'es demandé aussi, c'est de prendre en compte que l'on est dans un de ces pays qui imposent déjà bien trop sa vision du monde aux autres comme étant universelle, comme étant la seule valable. Que la colonisation n'est pas tout à fait terminée en somme.

JojoVegan":7cumy9jn a dit:
Sinon pour le fardeau de l'homme blanc, en effet je connais. Je méprise cette partie de l'histoire occidentale et qui continue encore dans certain domaine, j'ai d'ailleurs honte d'une bonne partie de ma culture judéo-chrétienne et occidental.
Le but n'est pas de refaire ça en version, vous êtes méchant (ou sauvage mais ça c'est toi qui le dit, le mot sauvage chez l'homme à une histoire longue d'atrocité faite par l'homme envers ces semblables).

On ne fait pas spécialement mieux ici, mais cela n'empêche pas de penser et dire que ce qu'ils font chez eux est mal comme je le fais pour ce qui est mal chez nous.

Tu te contredis là en fait… Tu te permets de dire de personnes dont tu ne connais quasiment rien des coutumes, des traditions, des cultures, de l'histoire etc. que ce qu'elle fait est "débile" ou "mal" mais il est hors de question de leur dire qu'ils sont méchants ! Bravo. C'est tout ce que j'ai à dire…

JojoVegan":7cumy9jn a dit:
Bien sûre que ces traditions/croyances ne sont pas spontanée et n'apparaissent pas par magie au nom de la connerie humaine, les contextes que tu cite sont important comme je les mentionné pour par exemple les personnes qui deviennent parfois des djihadistes. Mais un contexte ne légitime pas une action qui est mauvaise/mal et n'excuse pas l'action.
Même si le contexte est économique car cela rapporte de l'argent et fait travailler des personnes, ce n'est pas recevable sinon les constructeurs d'armes peuvent continuer à entretenir les guerres en fournissant de quoi s'entretuer plus facilement.

Pour ce qui est de la connerie humaine, j'ai ma propre notion (à voir ce qu'elle vaut, je pense qu'elle est incomplète dans tout les cas mais pas entièrement fausse).
Je met dans la connerie humaine toute les actions qui sont mal et qu'importe le contexte qui peut l'expliquer. Sauf un seul, les conditions de vie ou de mort imminente dans le cas de tuer un animal pour survivre, de fourrure si on a rien à porter dans un climat froid, etc...
Et cela qu'importe les origines/la religion/le sexe/la culture/les traditions de la personne qui effectue cette action.

Dieu a encore parlé !… Tu poses *ta* définition du concept de "connerie humaine" et te permets en ce nom de décréter qui est "débile" ou "con" et ce qui est "mal" ou pas.

JojoVegan":7cumy9jn a dit:
Mettre à disposition au plus grand nombre une culture vegan est bien, mais encore faut il que les gens sachent l'existence de cela et veulent en entendre parler.

Il est presque impossible qu'une personne s'y intéresse de manière spontanée et cela qu'importe si c'est un européen ou non.
Il faut au moins un déclic (une image, video, info, des chiffres, un dialogue constructif, etc..) qui va peux être permettre à cette personne de vouloir en savoir plus et éventuellement changer en tirant les bonnes conclusions.

Euh… N'est-ce pas pas ce dont a parlé Clawa et que tu as repris en quote ?
 
Bon je vois que j'ai encore faire des erreurs notamment sur les pays d'Asie en parlant de culture asiatique, les traditions/cultures sont divers varié entre chaque pays et au sein d'un même pays. Comme je l'avais rectifié dans un autre poste (lui tout en haut de la précédente page).

En ce qui concerne la contradiction de dire à quelqu'un que ce qu'il fait est mal, mais ne pas dire qu'ils sont méchant. En effet c'est encore une erreur, les deux vont de paire.

Pour ce qui est du concept de la connerie, où tu vois que je pense détenir la vérité ? j'expose juste une idée pour essayer de la définir. Si on ne peux même pas tenter, autant supprimer ce concept abstrait et ne plus en parler.



Je vais en rester là pour de bon. Je n'arrive pas à exposer ma pensé à l'écrit et je continue à faire des erreurs/contradictions et ne pas être assez claire. Je pense avoir assez écrit, je n'est plus envie de continuer plus car je n'arriverais pas à faire mieux en répondant dans un message qui n'est pas trop long.
Je sais, je suis mauvais pour synthétiser et être claire. Mais j'essaye de m'améliorer.

La prochaine fois je m'abstiendrais, surtout si je n'est pas le temps pour écrire des pavés claire et sans erreur/contradiction.
 
Mais, j'ai une question du coup, et me tombez pas dessus s'il vous plaît, j'aimerai juste comprendre parce que là...

Donc, en tant que euh... blanc-he-s, on a pas le droit de parler de la culture d'autrui de façon négative ?
Je sais pas, par exemple si un peuple (oui, je généralise, sinon je vais faire des phrases à rallonges et demain on est y encore) mets en danger je sais pas, disons une espèce animale parce qu'ils la tuent pour des raisons pas très justifiable moralement.

Par exemple, si j'ai bien compris, les orangs outans sont dans la merde à l'heure actuelle parce que leur forêt est détruite pour faire pousser à la place des palmiers pour l'huile de palme (corrigez moi si je me trompe). Donc c'est néfaste pour les otangs outans qui n'ont plus leur espace pour vivre, et c'est néfaste aussi pour tout le monde puisque la déforestation...

Ou je sais pas, pour rester dans le thème de l'asie, me semble que le tigre est menacé de disparition, que ce soit à cause de la médecine traditionnelle (qui ne touche pas que la chine d'ailleurs), ou la chasse, ou encore la destruction de son habitat. A un moment donné, pour sauver cet animal, faut quand bien dire aux gens que ce qu'ils font met en danger l'animal et qu'ils faut arrêter sous peine de le voir disparaître, non ?

Mais, dans la mesure ou nous, les blancs, on a ni orangs outans, ni forêt à palmiers, ni tigre, chez nous, on a rien le droit de dire ?

A noter que, le fardeau de l'homme blanc et le reste, je ne connais pas du tout, je n'en avais jamais entendu parler avant d'arriver sur ce forum.
Je sais pas si je suis claire, et si c'est pas le cas je suis désolée. =s

Alors si quelqu'un a compris et veut bien m'expliquer ça serait sympa. :><:
 
Je crois que le problème n'est pas tant de fermer les yeux sur ce que font les autres peuples. C'est surtout que ce qu'ils font de méchant aux animaux est mis en lumière mais on reste discret sur ce qui se fait de négatif dans notre culture.
Par exemple : critiquer les gens qui mangent du chien en mangeant du foie gras, c'est hypocrite.
Autre exemple : tu parles de la disparition des orang-outans ou des tigres. C'est effectivement fort médiatisé. Mais le particulier qui relâche sa tortue d'eau dans un étang, qui va ainsi faire disparaître les tortues indigènes, personne n'en parle. Connais-tu les espèces animales qui disparaissent en France ? Plus près de chez toi, as-tu entendu parler du grand hamster d'Alsace ? Et pour la Lorraine, espèces menacées en Lorraine. Et as-tu entendu parler de la construction de cette nouvelle route près de Nancy qui a détruit les habitats de tritons (espèces protégées) ?
Donc on peut se dire qu'on est un peu mal placé pour critiquer les autres ...
Bon, après, faut pas non plus les encourager en consommant de l'huile de palme et en achetant des articles en fourrure de chat/chien (ni d'autres animaux, d'ailleurs).
Bref, l'important est d'être cohérent avec soi-même, je crois (je sais pas pourquoi mais j'ai aussi l'impression de patauger dans mes explications)
 
Personnellement, je comprends les deux points de vue, et je crois qu'on est dans une situation extrêmement compliquée, étant donné qu'en tant qu'occidentaux/blancs on est dominants envers d'autres humains, humains qui sont eux-mêmes dominants envers d'autres animaux.

On se retrouve dans une situation où si on utilise notre domination d'humains sur d'autres humains, on risque d'enfoncer les dominés humains. Et si on n'utilise pas notre domination d'humains sur d'autres humains ou si on ne prend jamais le moindre "risque de glisser" vers cette domination sur d'autres humains, on risque de laisser crever des dominés non-humains.

Et le fait qu'on soit nous-mêmes dominants à la fois d'humains et de non-humains ne change pas grand chose au problème. Le fait d'être soi-même un multi-dominant ne rend pas les victimes des autres dominants-dominés moins démunies.
Alors l'idéal, c'est bien sûr de donner la parole et les moyens d'agir aux victimes pour qu'iels se libèrent elleux-mêmes...
Mais là, en l'occurence, on parle de non-humains qui n'ont aucun moyen de se défendre eux-mêmes dans leur "contexte social".

(Et en vérité, en tant que végé, on n'est même plus en situation de double dominance hypocrite, justement... puisqu'on refuse soi-même la dominance sur les autres animaux, par n'importe quel être humain. On participe à d'autres dominations entre humain.e.s plus ou moins consciemment, mais la domination sur laquelle on se focalise, on devrait pourtant se donner le droit de la condamner de manière uniforme -si c'est possible-. Sachant qu'on parle de victimes qui ne peuvent pas lutter pour défendre leurs droits elles-mêmes.)

C'est peut-être tout le problème de cette incompréhension entre les un.e.s et les autres. Il est parfois très difficile de concilier à la fois la stratégie antispéciste et la stratégie intersectionelle des humains, qu'on se concentre plutôt sur l'un ou plutôt sur l'autre, puisque les réflexions et moyens d'actions ne peuvent pas toujours être les mêmes... (et il est aussi très difficile de voir et accepter l'existence réelle de cette difficulté)...
 
Grim, ce n'est pas qu'on n'a "pas le droit" de parler d'autres cultures de façon négative... Il n'y a pas (encore) de police pour ça, on est des grand-e-s, on fait ce qu'on veut et on assume les responsabilités - surtout si on veut *réellement* agir de manière efficace et pas seulement faire prendre l'air à ses idées. Non, en l'occurrence en tant que végés il me semble qu'on peut condamner moralement des actes qui font du mal aux animaux ; ce qu'il y a c'est surtout qu'il faut être prudent-e et très honnête envers soi-même et se demander, quand ces actes sont commis au sein d'autres cultures :
- qu'est-ce qui fait qu'on en est arrivé-e-s là ? Les deux exemples que tu donnes sont différents : l'industrie de l'huile de palme, c'est d'abord les sociétés occidentales qui en sont à l'origine ; la déforestation est une pratique que nous avons imposée là-bas pour répondre à nos besoins. La disparition des tigres, pour le coup, je ne sais pas trop. Est-ce qu'il n'y a pas aussi un problème d'envahissement de l'habitat par la croissance des villes, laquelle est elle-même causée par des facteurs complexes ? Et en ce qui concerne la médecine "traditionnelle", c'est bien beau de la dénoncer, mais sait-on exactement qui se procure les matières premières (sous les ordres de qui ?), qui la produit, qui la transporte, qui la vend, qui la consomme et pour quelles raisons ? Est-ce que ce sont les pauvres paysans qui croient vraiment en ses bénéfices, et/ou une élite qui affiche son goût du luxe et des choses rares, ou d'autres gens encore ? Et dès qu'on se pose ce genre de question d'ordre économique, historique et social, il faut bien se demander quel rôle l'occident a pu / peut bien jouer là-dedans. Parce que l'organisation des sociétés industrialisées modernes (ou en voie d'industrialisation), et la globalisation des échanges, nous en sommes largement responsables. Et même sans y chercher la responsabilité de l'occident, vouloir intervenir dans une culture sans même essayer de comprendre ce qui motive telle ou telle pratique, c'est violent, je trouve.
- sommes-nous les seul-e-s, nous occidentales / -aux, à nous rendre compte de ces problèmes et à vouloir un changement ? Vraisemblablement, non. Alors qu'est-ce qui fait qu'on n'entend pas plus parler des initiatives locales pour faire cesser certaines pratiques ? Encore une fois il peut y avoir plusieurs raisons. Peut-être que ces initiatives ont trop peu de moyens pour faire une différence. Peut-être qu'elles en ont, mais que justement elles les dédient à fond à la cause animale et pas tant à la communication avec les médias occidentaux, qui du coup s'en fichent - il leur faut du buzz, on le sait bien. Peut-être encore qu'en Europe, dans bien des espaces et même malheureusement dans certains qui se voudraient militants, on préfère encore et toujours s'écouter parler.
- comment formuler ses propos ? Pour moi il y a une différence substantielle entre "c'est horrible, ça me fait du mal de penser à ces pauvres animaux" et "c'est horrible, ces gens-là sont vraiment des barbares". Déjà quand on dit "ces gens-là", la plupart du temps, on ne sait même pas de qui on parle, cf les questions posées plus haut sur la médecine traditionnelle. En plus, "barbare" est un mot qui s'oppose à "civilisé", c'est-à-dire nous (du point de vue occidental, encore une fois). C'est un exemple ; il y a bien d'autres façons de laisser entendre que NOUS savons plus / savons mieux que les autres et que NOUS devons les éduquer.

Qu'on ne se méprenne pas : je ne suis pas en train de dire qu'un échange entre "nous" et "elleux" est impossible. Je le souhaite même ardemment, cet échange. Mais je dis et je répète que le terrain n'est pas égal ; que tout interventionnisme de notre part risque d'être perçu à juste titre comme une violence.

"Le fardeau de l'homme blanc", c'est une idéologie à la base de la colonisation aux XIXe et XXe siècles. L'expression correspond au titre d'un poème de Rudyard Kipling - le mec qui a écrit Le livre de la Jungle - qui était à fond pour. L'idée était que l'homme blanc européen, le seul à avoir reçu le don de la connaissance, de la culture, de la science... avait pour devoir d'aller civiliser tous les "sauvages" de la Terre. Pratique, n'est-ce pas, car d'un seul coup on se donne le droit d'entrer dans des territoires qui ne sont pas à nous, de "briser" les groupes humains en place en interdisant leurs pratiques ancestrales et en imposant les nôtres (qui sont forcément meilleures), et d'exploiter leurs ressources, humaines et naturelles, comme bon nous semble (encore une fois, c'est pour leur bien). Tu trouveras plein d'informations dessus si tu fais une recherche Google, et je te le recommande, parce que c'est un passage crucial de l'Histoire moderne.

Exprimé comme ça, il est facile de se dire : "mais non, ça c'était les méchants du XIXe siècle, nous on n'est pas pareils, nous on n'est pas racistes, on ne prétend pas savoir plus que les autres, on fait ça pour les animaux..." Et pourtant. Dans les faits, si vous vous ramenez dans une culture éloignée de la vôtre, pour faire cesser une pratique que vous connaissez mal, en disant "bon voilà, nous en France, après avoir exploité humains et animaux à l'échelle planétaire (lol on le fait encore), on a fini par réaliser que c'était moche et pas bien, alors on vient vous dire d'arrêter aussi"... Eh bien les gens à qui vous vous adressez auront toutes les raisons de croire qu'encore une fois, vous vous prenez pour le messie et que sous couvert de les "civiliser" on va encore leur voler plein de choses - pas forcément matérielles : la colonisation des esprits existe aussi.
 
Ok... Je crois que je comprend ce que vous voulez dire, merci pour les explications !

Tigresse":2yvzn5gd a dit:
Je crois que le problème n'est pas tant de fermer les yeux sur ce que font les autres peuples. C'est surtout que ce qu'ils font de méchant aux animaux est mis en lumière mais on reste discret sur ce qui se fait de négatif dans notre culture.
Par exemple : critiquer les gens qui mangent du chien en mangeant du foie gras, c'est hypocrite.
Autre exemple : tu parles de la disparition des orang-outans ou des tigres. C'est effectivement fort médiatisé. Mais le particulier qui relâche sa tortue d'eau dans un étang, qui va ainsi faire disparaître les tortues indigènes, personne n'en parle. Connais-tu les espèces animales qui disparaissent en France ? Plus près de chez toi, as-tu entendu parler du grand hamster d'Alsace ? Et pour la Lorraine, espèces menacées en Lorraine. Et as-tu entendu parler de la construction de cette nouvelle route près de Nancy qui a détruit les habitats de tritons (espèces protégées) ?
Donc on peut se dire qu'on est un peu mal placé pour critiquer les autres ...
Bon, après, faut pas non plus les encourager en consommant de l'huile de palme et en achetant des articles en fourrure de chat/chien (ni d'autres animaux, d'ailleurs).
Bref, l'important est d'être cohérent avec soi-même, je crois (je sais pas pourquoi mais j'ai aussi l'impression de patauger dans mes explications)

Je comprend ce que tu veux dire. Je suis d'accord avec le fait que notre tord, ou le mien en tous cas, c'est de pas me renseigner sur les problèmes qu'il y a chez nous, et de manière plus précise dans le coin ou je vis. J'étais effectivement pas au courant de tout ce que tu as cité par rapport à la région ou je vis, parce que je lis/regarde très les infos, et que c'est même pas sûr qu'ils en aient parlé dedans donc...

Je comprend aussi quand tu dis que dans la mesure ou nous on fait pas mieux chez nous, on est mal placés pour faire des remarques sur ce qu'on font les autres ailleurs; et je suis d'accord avec ça, mais d'un autre côté je me dis, si on attend que les gens en france se bougent le derrière et prennent en main les soucis chez nous avant de pouvoir faire quoi que ce soit ailleurs (je parle pas d'arriver avec nos gros sabots et notre vérité qu'on croit universelle hein), ben on risque de voir certaines choses se dégrader alors qu'on aurait peut être pu enrayer certains soucis si on avait fait quelque chose.
Je sais pas si je suis claire là. ._.

Clawa":2yvzn5gd a dit:
Grim, ce n'est pas qu'on n'a "pas le droit" de parler d'autres cultures de façon négative... Il n'y a pas (encore) de police pour ça, on est des grand-e-s, on fait ce qu'on veut et on assume les responsabilités - surtout si on veut *réellement* agir de manière efficace et pas seulement faire prendre l'air à ses idées. Non, en l'occurrence en tant que végés il me semble qu'on peut condamner moralement des actes qui font du mal aux animaux ; ce qu'il y a c'est surtout qu'il faut être prudent-e et très honnête envers soi-même et se demander, quand ces actes sont commis au sein d'autres cultures :
- qu'est-ce qui fait qu'on en est arrivé-e-s là ? Les deux exemples que tu donnes sont différents : l'industrie de l'huile de palme, c'est d'abord les sociétés occidentales qui en sont à l'origine ; la déforestation est une pratique que nous avons imposée là-bas pour répondre à nos besoins. La disparition des tigres, pour le coup, je ne sais pas trop. Est-ce qu'il n'y a pas aussi un problème d'envahissement de l'habitat par la croissance des villes, laquelle est elle-même causée par des facteurs complexes ? Et en ce qui concerne la médecine "traditionnelle", c'est bien beau de la dénoncer, mais sait-on exactement qui se procure les matières premières (sous les ordres de qui ?), qui la produit, qui la transporte, qui la vend, qui la consomme et pour quelles raisons ? Est-ce que ce sont les pauvres paysans qui croient vraiment en ses bénéfices, et/ou une élite qui affiche son goût du luxe et des choses rares, ou d'autres gens encore ? Et dès qu'on se pose ce genre de question d'ordre économique, historique et social, il faut bien se demander quel rôle l'occident a pu / peut bien jouer là-dedans. Parce que l'organisation des sociétés industrialisées modernes (ou en voie d'industrialisation), et la globalisation des échanges, nous en sommes largement responsables. Et même sans y chercher la responsabilité de l'occident, vouloir intervenir dans une culture sans même essayer de comprendre ce qui motive telle ou telle pratique, c'est violent, je trouve.

Certes, pour l'huile de palme je n'avais pas pensé au fait que ça ai pu être mis en place par nos sociétés...

Pour les tigres de ce que j'en ai lu, y'a le fait que leur habitat est détruit, qu'ils ont été chassés pour leur peau, et pour certaines parties de leur corps pour la médecine traditionnelle en asie, pour la chasse (j'imagine la chasse pure et dure, juste pour se la péter d'avoir tué un tigre, mais peut être aussi pour d'autres raisons).

Après, d'un point de vue purement personnel, je pense effectivement que tuer des animaux pour en faire des médocs, c'est pas bien. Et ça l'est encore moins si y'a zéro efficacité derrière (peut être que ça agit comme un placebo et du coup les gens pensent que ça marche alors qu'en fait non). Mais dans ma vision des choses, il s'agirait pas d'arriver en colonisateurs et leur dire "salut bande de couillons, vous n'avez rien compris, bouffer du tigre sous forme de médocs ça sert à rien, bougez pas, on vous a amené un tas de trucs bien chimiques qui marchent mieux, on va vous expliquer la vie", je trouve ça naze ce genre de comportement.
Je suis plutôt dans l'idée d'aller voir les gens et de leur demander pourquoi ils prennent ça, connaître les raisons avec dans l'idée de trouver un truc pour remplacer, comme une plante par exemple. Après, je suis peut être utopiste, mais dans ma conception des choses j'exècre les gens qui viennent apprendre la vie aux "sauvages", je préfère le partage de connaissance, apporter des idées, démontrer que ça marche et tenter de faire comprendre aux gens que du coup ce qu'ils faisaient avant et qui est néfaste n'a plus lieu d'être.

Clawa":2yvzn5gd a dit:
- sommes-nous les seul-e-s, nous occidentales / -aux, à nous rendre compte de ces problèmes et à vouloir un changement ? Vraisemblablement, non. Alors qu'est-ce qui fait qu'on n'entend pas plus parler des initiatives locales pour faire cesser certaines pratiques ? Encore une fois il peut y avoir plusieurs raisons. Peut-être que ces initiatives ont trop peu de moyens pour faire une différence. Peut-être qu'elles en ont, mais que justement elles les dédient à fond à la cause animale et pas tant à la communication avec les médias occidentaux, qui du coup s'en fichent - il leur faut du buzz, on le sait bien. Peut-être encore qu'en Europe, dans bien des espaces et même malheureusement dans certains qui se voudraient militants, on préfère encore et toujours s'écouter parler.

Je pense effectivement qu'on est pas les seuls à trouver certaines pratiques moralement condamnable et non éthique, inutile, etc. Puisque si on prend le cliché que les "chinois mangent du chien ces barbares", ce que les gens ne savent peut être pas c'est que les chinois sont de plus en plus contre cette pratique, et qu'au final, de ce que j'en ai compris, les gens qui continuent d'en manger sont plutôt minoritaires. Preuve en est, des actions ou des chinois ont sauvé des chiens de l'abattoir, et le festival ou on pouvait manger du chien a été interdit.
Mais effectivement, je doute qu'on en ai entendu parler au JT...


Clawa":2yvzn5gd a dit:
- comment formuler ses propos ? Pour moi il y a une différence substantielle entre "c'est horrible, ça me fait du mal de penser à ces pauvres animaux" et "c'est horrible, ces gens-là sont vraiment des barbares". Déjà quand on dit "ces gens-là", la plupart du temps, on ne sait même pas de qui on parle, cf les questions posées plus haut sur la médecine traditionnelle. En plus, "barbare" est un mot qui s'oppose à "civilisé", c'est-à-dire nous (du point de vue occidental, encore une fois). C'est un exemple ; il y a bien d'autres façons de laisser entendre que NOUS savons plus / savons mieux que les autres et que NOUS devons les éduquer.

Qu'on ne se méprenne pas : je ne suis pas en train de dire qu'un échange entre "nous" et "elleux" est impossible. Je le souhaite même ardemment, cet échange. Mais je dis et je répète que le terrain n'est pas égal ; que tout interventionnisme de notre part risque d'être perçu à juste titre comme une violence.

Je suis tout à fait d'accord avec toi à ce niveau. Faut pas se poser en conquérant. L'idée ça serait de parler avec eux en restant au même niveau, qu'il n'y ai pas de relation dominé/dominant.


Clawa":2yvzn5gd a dit:
"Le fardeau de l'homme blanc", c'est une idéologie à la base de la colonisation aux XIXe et XXe siècles. L'expression correspond au titre d'un poème de Rudyard Kipling - le mec qui a écrit Le livre de la Jungle - qui était à fond pour. L'idée était que l'homme blanc européen, le seul à avoir reçu le don de la connaissance, de la culture, de la science... avait pour devoir d'aller civiliser tous les "sauvages" de la Terre. Pratique, n'est-ce pas, car d'un seul coup on se donne le droit d'entrer dans des territoires qui ne sont pas à nous, de "briser" les groupes humains en place en interdisant leurs pratiques ancestrales et en imposant les nôtres (qui sont forcément meilleures), et d'exploiter leurs ressources, humaines et naturelles, comme bon nous semble (encore une fois, c'est pour leur bien). Tu trouveras plein d'informations dessus si tu fais une recherche Google, et je te le recommande, parce que c'est un passage crucial de l'Histoire moderne.

Exprimé comme ça, il est facile de se dire : "mais non, ça c'était les méchants du XIXe siècle, nous on n'est pas pareils, nous on n'est pas racistes, on ne prétend pas savoir plus que les autres, on fait ça pour les animaux..." Et pourtant. Dans les faits, si vous vous ramenez dans une culture éloignée de la vôtre, pour faire cesser une pratique que vous connaissez mal, en disant "bon voilà, nous en France, après avoir exploité humains et animaux à l'échelle planétaire (lol on le fait encore), on a fini par réaliser que c'était moche et pas bien, alors on vient vous dire d'arrêter aussi"... Eh bien les gens à qui vous vous adressez auront toutes les raisons de croire qu'encore une fois, vous vous prenez pour le messie et que sous couvert de les "civiliser" on va encore leur voler plein de choses - pas forcément matérielles : la colonisation des esprits existe aussi.

Du coup, je connaissais le fardeau de l'homme blanc, mais je savais pas que ça portait un nom ni que Kipling avait un truc à voir avec ça.

Et en effet, je suis pas d'accord pour dire que c'était les gens d'avant, nous on est pas comme ça, c'est complètement faux et il suffit de regarder les dernières guerres pour comprendre qu'on y est pas allés juste par altruisme...

En tous cas merci d'avoir développé, parce que je te trouvais assez virulente et je comprenais pas pourquoi. Je vais réfléchir là dessus et interroger google. =)

Et j'espère que je me suis bien exprimée parce que je suis pas très douée à ce niveau.
 
Je cours partout en ce moment et j'ai seulement survolé mais je ne crois pas que cela ait été mentionné. Le moyen le plus sûr de pas se la jouer "colonialiste blanc", c'est encore de soutenir des associations ou groupes qui combattent des actes dans leurs propres pays ou cultures. Ce qui est très dérangeant, parmi les autres choses décrites, c'est aussi que se poser en dénonciateur de trucs qui sont très loin de nous et qu'on connaît mal, ça donne le sentiment que tout le monde est à mettre dans le même sac et que les cultures/pays visés sont uniformes et leurs membres incapables de faire preuve d'esprit critique. Donc se faire le simple relais de paroles existant déjà sur place, déjà ça permet de les soutenir et en soi c'est bien, et puis ça permet de prendre connaissance du sujet un peu plus sérieusement et ça évite la posture sur un piédestal.
Donc au lieu d'avoir à choisir entre dénoncer ou se taire, soutenir les initiatives déjà existantes, c'est un bon moyen de faire quelque chose.
 
Pers0nne":3pqtang6 a dit:
Personnellement, je comprends les deux points de vue, et je crois qu'on est dans une situation extrêmement compliquée, étant donné qu'en tant qu'occidentaux/blancs on est dominants envers d'autres humains, humains qui sont eux-mêmes dominants envers d'autres animaux.

On se retrouve dans une situation où si on utilise notre domination d'humains sur d'autres humains, on risque d'enfoncer les dominés humains. Et si on n'utilise pas notre domination d'humains sur d'autres humains ou si on ne prend jamais le moindre "risque de glisser" vers cette domination sur d'autres humains, on risque de laisser crever des dominés non-humains.

Et le fait qu'on soit nous-mêmes dominants à la fois d'humains et de non-humains ne change pas grand chose au problème. Le fait d'être soi-même un multi-dominant ne rend pas les victimes des autres dominants-dominés moins démunies.
Alors l'idéal, c'est bien sûr de donner la parole et les moyens d'agir aux victimes pour qu'iels se libèrent elleux-mêmes...
Mais là, en l'occurence, on parle de non-humains qui n'ont aucun moyen de se défendre eux-mêmes dans leur "contexte social".

(Et en vérité, en tant que végé, on n'est même plus en situation de double dominance hypocrite, justement... puisqu'on refuse soi-même la dominance sur les autres animaux, par n'importe quel être humain. On participe à d'autres dominations entre humain.e.s plus ou moins consciemment, mais la domination sur laquelle on se focalise, on devrait pourtant se donner le droit de la condamner de manière uniforme -si c'est possible-. Sachant qu'on parle de victimes qui ne peuvent pas lutter pour défendre leurs droits elles-mêmes.)

C'est peut-être tout le problème de cette incompréhension entre les un.e.s et les autres. Il est parfois très difficile de concilier à la fois la stratégie antispéciste et la stratégie intersectionelle des humains, qu'on se concentre plutôt sur l'un ou plutôt sur l'autre, puisque les réflexions et moyens d'actions ne peuvent pas toujours être les mêmes... (et il est aussi très difficile de voir et accepter l'existence réelle de cette difficulté)...

Ah ouf ! On peut arriver en mode « paternaliste » parmi des populations opprimées par ailleurs parce qu'on est tou-tes des humains et qu'à ce titre, on est tou-tes des dominant-es envers les animaux ! Cool ! Je me cherchais des excuses pour être raciste !:D
Merci Pers0nne !
Pers0nne":3pqtang6 a dit:
l est parfois très difficile de concilier à la fois la stratégie antispéciste et la stratégie intersectionelle des humains, qu'on se concentre plutôt sur l'un ou plutôt sur l'autre, puisque les réflexions et moyens d'actions ne peuvent pas toujours être les mêmes... (et il est aussi très difficile de voir et accepter l'existence réelle de cette difficulté)...

Normal, cette réflexion quand à l'articulation des luttes antispéciste et des luttes intersectionnelles et inclusives n'existe pas à l'origine.
Forcément, les personnes qui ont pensé l'anti-spécisme (du moins en France) sont des dominants (et pas qu'un peu) qui refusent pour la plupart d'admettre leurs privilèges, voire qui crachent à la gueule de dominé-es à la moindre occasion, parce que « végéphobie » toussa. Parce que « vilains spécistes, tou-tes les mêmes alors que nous, on est les gentils »
Et ce n'est pas parce que certaines personnes sont incapables de porter cette réflexion qu'elle est fondamentalement difficile ou que les concepts d'antispécisme et d'intersectionnalité sont incompatibles de facto.

La seule chose difficile est de se sortir les doigts du cul, de checker ses privilèges, de remettre en question certaines croyances et de laisser un minimum la parole aux personnes que l'on n'écoute jamais ou presque, persuadé-es que nous sommes d'être moralement supérieur-es à ceusses qui n'adhèrent pas au point de vue antispéciste tel qu'il est pensé actuellement.

Bref : https://msdreydful.wordpress.com/2014/0 ... omination/
https://mrsroots.wordpress.com/2014/07/ ... rsections/

Grim":3pqtang6 a dit:
Je comprend aussi quand tu dis que dans la mesure ou nous on fait pas mieux chez nous, on est mal placés pour faire des remarques sur ce qu'on font les autres ailleurs; et je suis d'accord avec ça, mais d'un autre côté je me dis, si on attend que les gens en france se bougent le derrière et prennent en main les soucis chez nous avant de pouvoir faire quoi que ce soit ailleurs (je parle pas d'arriver avec nos gros sabots et notre vérité qu'on croit universelle hein), ben on risque de voir certaines choses se dégrader alors qu'on aurait peut être pu enrayer certains soucis si on avait fait quelque chose.
Je sais pas si je suis claire là. ._.
Perso, je ne trouve pas ce paragraphe clair. Ou plutôt… J'espère avoir mal compris…
Grim":3pqtang6 a dit:
Je suis plutôt dans l'idée d'aller voir les gens et de leur demander pourquoi ils prennent ça, connaître les raisons avec dans l'idée de trouver un truc pour remplacer, comme une plante par exemple. Après, je suis peut être utopiste, mais dans ma conception des choses j'exècre les gens qui viennent apprendre la vie aux "sauvages", je préfère le partage de connaissance, apporter des idées, démontrer que ça marche et tenter de faire comprendre aux gens que du coup ce qu'ils faisaient avant et qui est néfaste n'a plus lieu d'être.
Ce qui, in fine, revient exactement au même => « Je veux (faire semblant de) comprendre mais quand même, faut le dire, j'en ai rien à foutre de vos raisons, mon seul but est de vous faire changer alors que vous ne m'avez pas sonné-e »
Grim":3pqtang6 a dit:
Je suis tout à fait d'accord avec toi à ce niveau. Faut pas se poser en conquérant. L'idée ça serait de parler avec eux en restant au même niveau, qu'il n'y ai pas de relation dominé/dominant.
Sauf que je ne vois pas le moins du monde comment c'est possible. Je ne comprends pas le principe de se dire : « Je vais aller imposer mon point de vue à des gens dont je ne sais rien, qui m'ont rien demandé en me drapant de mes bonnes intentions MAIS je ne suis surtout pas dans une logique colonisatrice, logique qui consiste à imposer son point de vue à des gens qui n'ont rien demandé en se cherchant des excuses ! ».


Voilà, Fabicha a à peu près dit ce que je voulais dire en plus court et moins agacée…
 
Très intéressants ces liens, merci Emy_Spheres. C'est clair que cette réflexion est encore très absente du paysage vegan en France, peut-être la raison pour laquelle ça clashe autant sur ce thread. Grim, Pers0nne, je crois comprendre que vous ne voulez rien "imposer" aux autres cultures ; mais si je saisis bien l'argumentation d'Emy_spheres, le simple fait de vouloir "allez les voir et leur demander pourquoi illes font ça", dans le contexte actuel et alors que comme elle dit, "illes ne nous ont pas sonné-e-s", c'est déjà trop.

Tout ça me fait un peu penser au "volunturism", où des bénévoles blanc-he-s (ou en tout cas occidentales / -aux et favorisé-e-s) vont aider à construire des écoles en Afrique, etc. Une autre démarche où on part de "bonnes intentions" et où on finit par faire plus de mal que de bien.
 
Bon, comme j'en ai marre de faire attention pendant 3 plombes aux mots que j'emploie et vu l'effet que ça a, je vais être claire dans mes propos et cesser de tourner autours du pot.

Quand je dis :

"Je comprend aussi quand tu dis que dans la mesure ou nous on fait pas mieux chez nous, on est mal placés pour faire des remarques sur ce qu'on font les autres ailleurs; et je suis d'accord avec ça, mais d'un autre côté je me dis, si on attend que les gens en france se bougent le derrière et prennent en main les soucis chez nous avant de pouvoir faire quoi que ce soit ailleurs (je parle pas d'arriver avec nos gros sabots et notre vérité qu'on croit universelle hein), ben on risque de voir certaines choses se dégrader alors qu'on aurait peut être pu enrayer certains soucis si on avait fait quelque chose.
Je sais pas si je suis claire là. ._.

Je veux dire : la france a des comportements pourris. Ok. Les autres pays ont des comportements pourris. Ok. Là on est tous a égalité.

On me dit que n'ayant pas le cul propre, c'est malvenu que d'aller exprimer son point de vue à des gens d'autres pays et de cultures différents, vu qu'on a pas le cul propre.

Donc, je dis : si on dois attendre que la france ai le cul propre, on sera certainement tous morts d'ici là, parce que c'est pas encore ça.

Donc, je ne dis pas qu'il faut pas balayer chez nous avant de faire quoi que ce soit, bien au contraire. Je dis simplement qu'on peut balayer la merde qu'on a chez nous, et aussi essayer d'enrayer des problèmes qu'il y a dans d'autres pays et dont les gens ont ptet pas forcément conscience (et pas parce que c'est des sauvages ou je ne sais quelle connerie, mais simplement parce que je connais personne qui soit doté de la science infuse).

Je sais pas, c'est quoi l'idée que vous défendez en fait ? Chacun chez soi et chacun pour sa gueule ?
C'est ce genre d'argumentation que j'arrive pas du tout à saisir. On est censé faire quoi ? Fermer notre gueule ? C'est une vraie question hein. Je suis pas là à rentrer dans les gens juste parce que ça me fait plaisir.

Simplement je comprend pas tout à fait certaines argumentations et ce qu'il est censé en découler...

Emy_Spheres":ef6z745s a dit:
Grim":ef6z745s a dit:
Je suis plutôt dans l'idée d'aller voir les gens et de leur demander pourquoi ils prennent ça, connaître les raisons avec dans l'idée de trouver un truc pour remplacer, comme une plante par exemple. Après, je suis peut être utopiste, mais dans ma conception des choses j'exècre les gens qui viennent apprendre la vie aux "sauvages", je préfère le partage de connaissance, apporter des idées, démontrer que ça marche et tenter de faire comprendre aux gens que du coup ce qu'ils faisaient avant et qui est néfaste n'a plus lieu d'être.
Ce qui, in fine, revient exactement au même => « Je veux (faire semblant de) comprendre mais quand même, faut le dire, j'en ai rien à foutre de vos raisons, mon seul but est de vous faire changer alors que vous ne m'avez pas sonné-e »

Alors quoi ? Au lieu du tigre on va prendre l'éléphant. Disons que des siècles de chasse et de braconnage ai réduit la population d'éléphant à presque zéro, et que le peu qui reste est malgré tout en danger. Admettons que pour une fois, les blancs n'aient rien à voir dans l'équation (donc pas de commerce d'ivoire avec les riches, et pas de chasse-safari). Donc faudrait laisser les gens responsable de cette disparition presque totale continuer de tuer les derniers éléphants ?

Dans ma tête voilà comme ça se passe : des gens font un truc pourri qui met en danger l'écosystème de la planète. Dans ma vision des choses il me semble bon d'aller comprendre pourquoi les gens en question agissent de cette façon, d'aller faire comprendre qu'agir de cette façon est néfaste pour la terre et son écosystème, et de chercher à développer des alternatives viables et bonnes pour tout le monde.

Mais donc comme on m'a pas sonnée, qu'en plus je suis blanche et donc potentiellement descendante d'ancêtres colonisateurs que je conchie au plus haut point vaut mieux que je ferme mon clapet et que je regarde les gens scier la branche sur laquelle ils sont assis ? (ceci est encore une vraie question, je suis peut être conne hein, mais je demande juste à comprendre, et sans me faire rentrer dedans si c'est pas trop demander).

Emy_Spheres":ef6z745s a dit:
Grim":ef6z745s a dit:
Je suis tout à fait d'accord avec toi à ce niveau. Faut pas se poser en conquérant. L'idée ça serait de parler avec eux en restant au même niveau, qu'il n'y ai pas de relation dominé/dominant.
Sauf que je ne vois pas le moins du monde comment c'est possible. Je ne comprends pas le principe de se dire : « Je vais aller imposer mon point de vue à des gens dont je ne sais rien, qui m'ont rien demandé en me drapant de mes bonnes intentions MAIS je ne suis surtout pas dans une logique colonisatrice, logique qui consiste à imposer son point de vue à des gens qui n'ont rien demandé en se cherchant des excuses ! ».


Voilà, Fabicha a à peu près dit ce que je voulais dire en plus court et moins agacée…

Donc j'en reviens à ma question première : on fait quoi ? On ferme notre gueule parce qu'on a le tord d'être blanc et donc d'avoir un passé de colonialisateur ?

Est-ce que c'est tellement impossible de concevoir que y'a des gens qui n'ont pas envie de se trouver en position de supériorité raciale, et qui veulent juste discuter, échanger, et améliorer les choses qui le nécessite ? Non parce que j'ai jamais dis qu'on était exempt d'actes destructeurs et de logiques merdiques. Quand je parle d'échanges dans ma tête s'agit pas de venir expliquer aux gens qu'ils ont rien compris à la vie mais que, coup de bol dis donc, nous oui, alors on va leur expliquer.

S'agit d'échanger, dans les deux sens, parce que je ne doute pas que des populations qui ont des actes potentiellement néfastes sur certains points puissent avoir une vision des choses radicalement différente et avoir des choses à nous apprendre également. J'ai pas envie d'asséner des vérités, mais d'échanger des points de vue et je ne doute pas que des gens vivant dans des forêts, genre amazonie, qui ne connaissent pas le "progrès" et seraient facilement qualifiés de "sauvages" ont des tas de trucs à m'apprendre par exemple. Et c'est valable pour eux, comme pour les populations d'afrique, d'asie, et de tous les autres pays.

Et je me cherche pas des excuses, je partage mon point de vue, alors je sais pas, j'suis soit vraiment très conne, soit un bisounours bourré d'utopie, mais honnêtement, j'ai franchement du mal à comprendre la virulence dont tu fais preuve et j'aimerai bien ne pas avoir à la subir quand je pose de vraies questions, et quand j'ai vraiment envie de comprendre.

Alors, oui le ton de ce post là est sensiblement différent, mais c'est pas la première fois que je me fais rentrer dedans à propos de ces thèmes et vraiment j'essaye de comprendre, alors merci d'éviter de m'en mettre plein la tête.

Sur ce, je lirai les réponses à mon post s'il y en a, et je vais maintenant me contenter de simplement lire ce forum, parce que j'en ai marre de me faire rhabiller alors que je vois pas ce que j'ai fais de mal si ce n'est poser des questions et tenter de comprendre.

Et merci Fabicha pour ta réponse.
 
Clawa":1ikiypf5 a dit:
Très intéressants ces liens, merci Emy_Spheres. C'est clair que cette réflexion est encore très absente du paysage vegan en France, peut-être la raison pour laquelle ça clashe autant sur ce thread. Grim, Pers0nne, je crois comprendre que vous ne voulez rien "imposer" aux autres cultures ; mais si je saisis bien l'argumentation d'Emy_spheres, le simple fait de vouloir "allez les voir et leur demander pourquoi illes font ça", dans le contexte actuel et alors que comme elle dit, "illes ne nous ont pas sonné-e-s", c'est déjà trop.

Tout ça me fait un peu penser au "volunturism", où des bénévoles blanc-he-s (ou en tout cas occidentales / -aux et favorisé-e-s) vont aider à construire des écoles en Afrique, etc. Une autre démarche où on part de "bonnes intentions" et où on finit par faire plus de mal que de bien.
La solution de Fabicha est valable et intelligente, oui. Quand les militants de la dite cause existent déjà sur place, c'est sur eux qu'il faut s'appuyer. Il y a des chances qu'ils existent, oui. Mais il y a aussi une chance qu'ils n'existent pas. Et c'est alors dans cette situation qu'on est face à un dilemme complexe, qui ne se résout pas par une formule toute faite.

Par contre, la position pure et simple de dire "On ne va pas les faire chier, ils n'ont rien demandé." (sans s'interroger sur ce qui existe déjà sur place), ça va revient tout simplement à invisibiliser les victimes qui sont tout en bas de l'échelle, celles qui n'ont pas la parole, celles qui ne peuvent demander d'aide à personne (et dont on devrait assumer par défaut qu'elles n'en veulent pas... parce qu'elles ne peuvent pas parler... Un peu le même genre d'arguments qu'on peut retrouver parfois chez les éleveurs, au passage : "Les véganes, ils se mêlent de ce qui ne les regardent pas, c'est des citadins qui viennent nous faire chier, ils n'y connaissent rien, les animaux ne leur ont rien demandé."). Elles habitent loin, leurs oppresseurs sont dans un autre pays, donc laissons-les se faire opprimer tranquillement.
C'est encore une fois le petit truc qui a l'air d'échapper aux personnes focalisées sur la question intersectionnelle entre humains, au détriment de la question antispéciste : Les animaux non-humains n'ont pas le pouvoir de se libérer eux-mêmes.

C'est une question qui peut également, dans certains contextes, être transposée à certaines oppressions, certains massacres entre humains, d'ailleurs. Soit on considère que si on intervient, on fait du néocolonialisme, donc on laisse faire et on regarde. Soit on considère que les victimes n'ont pas la capacité de se défendre, qu'elles appellent pourtant au secours, et dans ce cas-là, on intervient. Et si possible, dans le bon sens, pas pour en retirer soi-même un bénéfice.

En 1994, un génocide qui a tué un million de tutsis a été commis par le gouvernement hutu de l'époque. A l'époque, la question du génocide n'a cessé d'être ignorée par la communauté internationale. Les forces de l'ONU se sont retirées. Certains ont décidé que c'était un massacre bilatéral (Ca n'était pas le cas, c'était bel et bien un génocide.), donc il ne fallait pas intervenir pour ne pas faire de néocolonialisme. La France a mis un certain temps à intervenir, mais comme elle avait des intérêts économiques en jeu, elle est intervenue du mauvais côté, en faveur des génocidaires, et puis finalement elle a essayé de faire passer ça pour une aide humanitaire sur la fin.(Je simplifie : L'implication de la France dans le génocide Tutsi est gigantesque.)
Le fait est que toute la communauté internationale a merdé. Les tutsi, civils, hommes, femmes, enfants, ont été ignorés pendant qu'ils subissaient le génocide, en toute impunité. Ce sont les forces rebelles tutsi, jusqu'alors exilés du Rwanda, qui ont fini par récupérer la capitale, faire tomber le gouvernement génocidaire et mettre fin au génocide, au bout de deux mois et un million de morts.
Le génocide aurait pu être évité et interrompu à n'importe quel moment, par la France et par la communauté internationale. C'est ce que reprochent aujourd'hui unanimement les survivants au Rwanda au reste du monde, et ils ont complètement raison.
Le néocolonialisme, le bordel foutu par les occidentaux qui a mené à ce génocide s'est étalé sur la totalité du siècle qui a précédé (fin 19ème, et tout le 20ème siècle). Donc oui, les occidentaux partagent largement (euphémisme) la responsabilité de ce qui s'est passé. Il n'empêche que lorsque ça s'est produit, les victimes auraient été bien contentes que les occidentaux interviennent et prennent la responsabilité de les sauver, pour changer. Pour tous les survivants, la passivité et l'invisibilisation du génocide par la communauté internationale étaient complètement incompréhensibles.

Donc dire "On ne va pas intervenir parce que ça ne nous regarde pas, c'est chez eux.", je suis désolé, mais c'est un peu trop simple.

Ce que j'explique ne justifie absolument pas le fait d'intervenir pour manipuler, pour tirer son épingle du jeu et foutre le bordel, ni d'agir à la place des militants sur place au lieu de les soutenir. Ca ne justifie pas non plus de parler à la place des opprimés quand les opprimés peuvent parler. Ca n'est pas de ça que je parle. Je parle juste de simplifier le truc par une réflexion qui invisibilise complètement les victimes tout en bas de l'échelle. L'invisibilisation est tellement puissante que ça ne vous apparaît même pas...
 
Sauf que ton présupposé que les non blancs se foutent des animaux repose de toute façon sur l'idée de progrès à l'occidentale, directement héritée de l'idéologie coloniale. Si tu cherches des militants pour les droits des animaux sur la base de critères et de concepts occidentalo-centrés parce que cela t'est familier, tu risques de galérer, certainement.
Si ce que tu entends par militants pour les droits des animaux, c'est des militants qui se branlent le cerveau à la David Olivier sur la deconstruction antispéciste non végane du schtroumpf qui sait tout, merci qu'il n'y en ait pas ailleurs. Ou des militants "amis des animaux" qui anthropomorphisent les non-humains en leur foutant des habits sur le dos et en diffusant des vidéos montrant à quel point ils sont pareils que des bébés humains à ouvrir les papattes quand ils veulent des câlins, ben peut-être que t'en trouveras pas non...
Est-ce une mauvaise chose ?
ça veut pas dire qu'il n'y en ait pas sous d'autres formes, avec d'autres façons d'aborder les choses. C'est dans quel pays déjà qu'on a reconnu que les animaux ont une individualité propre et a abolit les zoos ? Et c'est dans quel pays qu'on a passé de justesse une loi disant les animaux ne sont pas des meubles ? Lequel de ces deux exemples est le plus progressiste ?
Bon, après, je ne connais pas suffisamment le panorama des militantismes pour les droits des animaux pour pouvoir en être sûre à 100%, mais j'ai quand même de sacré doute à chaque fois que j'entends qu'un concept d'émancipation, quel qu'il soit, qui existe en Occident n'existerait pas ailleurs....
Il y a parfois de fortes inégalités en termes de diffusion des idées (pas nécessairement au bénéfice de l'Occident au passage), un lourd travail de traduction à faire tant les cultures sont différentes mais bon... on ne saurait sous-estimer suffisamment le lavage de cerveau qu'on nous inculque à notre insu sur la "supériorité occidentale", notamment quand émerge l'idée de progrès.
 
Bien tentée la comparaison avec le génocide rwandais, mais je ne crois pas que ça tienne. Il me semble qu'il y a une grande différence entre intervenir dans un conflit humain*, qui est un événement ponctuel, une crise, dont on sait qu'elle peut produire de lourds dégâts dans une société, et intervenir dans, au contraire, ce qui est stable dans une culture et contribue à la définir. Car oui, les animaux sont massivement exploités de par le monde et non, ils n'ont pas la parole pour se défendre eux-mêmes. Mais des sociétés entières sont basées (au moins en partie) sur leur exploitation. Est-ce que c'est bien ? Est-ce que c'est mal ? C'est un fait culturel.

Je crois qu'on a facilement envie de dire : "mais dans l'idéal, on pourrait quand même aller là-bas et discuter avec elleux pour voir s'illes ne peuvent pas faire autrement, non ?" Je ne sais pas, mais ce dont je suis sûr-e c'est qu'en pratique ce monde est loin d'être idéal. Mettons que vous alliez, je ne sais pas, en Chine : avec qui allez-vous parler, concrètement ? Quelqu'un d'une classe privilégiée qui aura effectivement le choix de changer son alimentation ? Ou des paysan-ne-s pauvres qui s'échinent à survivre ? Si vous arrivez à convaincre les premier-e-s, pensez-vous que cela change le sort des second-e-s (qui sont probablement celleux qui font le sale boulot : élever, chasser, pêcher, tuer, transformer et transporter la chair des animaux), et comment ? Car au plus, on fait disparaître leur seule source de revenus. Donc il faut changer quelque chose de sous-jacent dans leur société. Une société à laquelle on est extérieur, dont on ne connaît pas les subtilités de l'Histoire, des croyances et de leurs rôles, etc.

C'est un truc de privilégiés que de réfléchir à des questions d'oppression en termes abstraits, quasi philosophiques (je l'ai bien observé avec les hommes et le féminisme, par exemple) : posons-nous des questions très concrètes, poussons-les jusqu'au bout et voyons si ça marche.

*bien qu'il puisse comme toujours exister des dérives colonialistes, par exemple si le pays qui envoie une aide décide ensuite de s'incruster, de prendre des décisions à la place des locaux, etc
 
Clawa":4ow3xwew a dit:
C'est un truc de privilégiés que de réfléchir à des questions d'oppression en termes abstraits, quasi philosophiques (je l'ai bien observé avec les hommes et le féminisme, par exemple) : posons-nous des questions très concrètes, poussons-les jusqu'au bout et voyons si ça marche.

C'est un peu ce qu'on fait vis-à-vis de l'oppression des animaux non humains par les humains. Si ces derniers pouvaient nous lire, je pense qu'ils nous vomiraient dessus à juste titre.

Après, comme on sait quand même plus ou moins que le monde humain n'arrêtera d'exploiter en masse les non humains que sous la contrainte (de survie par manque de ressources), je ne vois pas non plus l'intérêt d'aller faire la morale aux autres cultures qu'on ne connait pas. D'ailleurs, dans certains coins d'Asie, il me semble qu'ils sont déjà bien plus avancés que nous en matière de véganisme (Taiwan, Thaïlande, Indonésie, Vietnam, Hong Kong, etc.) donc bon.

Sur le fait que dans l'anti-spécisme, il y ait majoritairement des hommes blancs hétéros, je pense que c'est aussi peut-être parce qu'ils n'ont pas à se battre contre des oppressions qui les touchent quotidiennement, et qu'ils ont donc du temps et de l'énergie disponibles pour combattre l'oppression des animaux (vu qu'ils n'ont pas à combattre la leur). Ce qui n'excuse pas le fait qu'ils aient rarement la réflexivité nécessaire sur leurs propres privilèges et qu'ils raisonnent toujours sur des principes généraux complètement dissociés du contexte économico-social dans lequel la société actuelle évolue.
 
Grim":6t2jj1ex a dit:
On est censé faire quoi ? Fermer notre gueule ? C'est une vraie question hein.

Donc, je te donne une vraie réponse, claire, définitive :
Oui.

Et pour le "passé" de colonisateur, j'ignore dans quel monde tu vis mais dans le mien, ça n'appartient pas au passé.

Sinon, tranquille Pers0nne l'instrumentalisation du génocide Rwandais pour ta petite démonstration ? Tu te rends compte que c'est du même niveau que la comparaison avec l'esclavage ou l'holocauste ?
 
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