Watermelon":3q2mdpha a dit:
Woua ! C'est choquant ce que tu racontes là !
"rho et puis dans leur culture, ils traitent les animaux n'importe comment, alors pour moi ils peuvent crever la bouche ouverte, c'est exactement ce qu'ils font aux animaux"
Mais qu'est ce qu'ils en savent exactement ? Ils se sont intéressés un peu à cette culture ?
Surtout que tout ce qu'on met dans "rom" en tant que Français sédentaire, ça récoupe énormément de choses et de cultures. (Peut-être qu'elle n'était même pas rom.) Et c'est marrant, parce que quand on parle d'un groupe auquel on appartient soi-même, on sait bien que tout le monde possède son individualité et ses particularités. Par exemple, y a des Français (sédentaires) qui n'aiment pas le fromage et d'autres oui. Y a des Français (sédentaires) qui chassent et d'autres non. Mais quand on parle du groupe de "Les Autres", ben... Les Autres, c'est tous la même personne. Les Autres, c'est un groupe de clones.
Et la réaction de merde ressemble exactement à la réaction de n'importe qui quand il/elle refuse d'assumer sa responsabilité et le fait qu'il/elle est injuste envers quelqu'un.
Balancer des clichés pour se justifier du fait qu'on se comporte en salaud par le fait que l'autre aussi est un salaud et l'a bien mérité. Quand on commence à faire du mal à un individu ou ne pas lui venir en aide, pour x ou y raison -ça nous ennuie, ça nous coûte, on obéit à un ordre, ou autre-, l'un des moyens d'évacuer le malaise de la culpabilité, c'est d'inventer une caractéristique négative à cet autre qui justifie qu'on le traite mal. (Pour le carnisme par exemple : "Les animaux sont cons.", "Ils ne servent à rien.", "Si on ne les mangeait pas, c'est eux qui nous mangeraient.", "Les animaux aussi sont salauds entre eux.".)
Dans l'expérience de Milgram, selon ce principe de déresponsabilisation, certains déclarent que c'est la faute du faux-électrocuté, il fait des erreurs, alors le cobaye-électrocteur est obligé de l'électrocuté : "Mais c'est de votre faute, vous m'y poussez, vous ne faites pas d'effort !".
Et puis évacuer le malaise par le rire ou la provoc, histoire d'inverser le ressenti, et se dire que tout ça n'est pas bien grave : "J'ai pas de coeur, ha ha !" (Pour le carnisme : "Miam, la viande, hmmm.", "J'ADORE la viande saignante ! Ah ah !", "J'en ai rien à foutre, ah ah !", "Aujourd'hui, on va tuer le cochon ! J'ai hâte !"... Ou tout ce qui est affiché manifestement dans le seul but de blesser le végétarien.)
Dans l'expérience de Milgram, c'est une des réactions qui se produit. A partir du moment où le faux électrocuté commence à hurler fort, certains cobayes-électrocuteurs évacuent le malaise de leur culpabilité en riant.
Bref, c'est minable, c'est humain. Les gens sont des imbéciles.