Quand le taureau gagne

  • Auteur de la discussion IV
  • Date de début

Eprouvez vous de la compassion pour une toréador qui se fait piétiner?

  • Oui

    Votes: 8 14.8%
  • Non

    Votes: 34 63.0%
  • Je voudrais bien mais je n'y arrive pas.

    Votes: 12 22.2%
  • NSP

    Votes: 0 0.0%

  • Nombre total d'électeurs
    54
Foxy, si un jour tu passes à Perpignan préviens moi, on pourra boire un verre, parler, inviter Coloris et manger des graines germées *ok, je sors* :p
 
Non, - 10, au moins.

Je ne m'identifie pas forcément à tout ce qu'a dit Nina, mais la réponse de Coloris est méprisante et hautaine.
Nina a tout autant le droit d'exprimer son avis. Par contre lui dire de "garder pr elle sa morale de Bisounours" (peu ou prou), je trouve ça pas terrible, surtout de la manière dont c'est fait.
 
De même...
Bien que je ne partage pas l'avis de Nina,je ne vois pas de raison de s'offusquer. Elle ne fait que donner son point de vue. Chacun est libre ou non d'y adhérer.
 
je ne vois pas les choses comme ça , Nina parle d'un idéal, trop peut-être et Coloris est réaliste, trop peut-être. Il faut être confronté à des situations de violence extrême , intra humaine parce que c'est la pire des violences de l'imaginable ou pas pour certains, aucune limite dans cette violence. Kerloen a raison quand il dit que nous vivons dans une porcherie industrielle et de mort industrielle, envers des animaux humains ou pas. Le problème est comment se reconstruire en tant qu'humain quand cet humain a vécu ces traumatismes ? Je ne crois pas que cette reconstruction soit totalement possible , l'oubli est impossible et la tentation de la haine est grande , c'est cela qui est le plus dure , faire la paix avec soi même , détruit au plus profond de son être. Le pardon est un concept qui passe d'abord vers la reconstruction du soi détruit, pas sûr que ce soit réaliste quand les yeux et les actes des tortionnaires hantent les jours et les nuits des victimes.

Pour parler concret, je vis en Colombie un pays ravagé par la guerre fratricide depuis des décennies , des centaines de milliers de morts et des millions de souffrances, très peu médiatisées et ignorées ou occultées dans le pays même. Je connais plusieurs exemples d'anciens guerilleros , dont un torturé lui et sa femme, une semaine durant par des militaires de l'époque (il y a une quinzaine d'années). J'ai écouté son récit dramatique , le besoin d'exprimer et de partager ses souffrances atroces. IL est dans notre groupe de méditation et médite beaucoup de temps pour réapprendre à aimer la vie et sa vie. Le pardon ? encore faudrait-il que ces tortionnaires soient reconnus et jugés. Donc que faire pour encore avoir envie de vivre ? la haine est ce qu'il a reçu, et sa haine a lui pouvait le détruire tout autant en retour. Je ne sais pas s'il a pardonné, je ne voyais pas lui posé cette question là , indécente ! Il a recherché sa paix intérieure à sa manière en méditant beaucoup et retrouver l'amour du monde, pas forcément de ses tortionnaires non plus , mais une autre voie qui lui permette de s'aimer lui et d'autres personnes "aimables" elles, la haine empêche ce chemin vers les autres , y compris vers ceux qui ont cette vibration d'amour en eux.
La joie d'être vivant après la culpabilité d'être vivant . Pourquoi suis-je sorti vivant de cet enfer alors que d'autres innocents furent découpés vivants à la tronçonneuse ou bien enfournés vivants dans des fours crématoires ?
La Colombie connait depuis longtemps tout ces crimes , les pires psychopates qui, s'ils avouent leurs crimes , parfois des milliers , bénéficient d'une peine maximale de 8 ans de prison.
La majorité des gens en Colombie sont aimables et aiment la vie en réaction avec toutes ces horreurs, la notion de Dieu du partage est très forte pour beaucoup de monde ici, le combat de l'amour contre la haine dans son paroxysme.
Désolé du HS , dans cette porcherie humaine, les taureaux sont parfois et souvent humains aussi, l'un n'empêche pas l'autre , la non violence est la seule voie possible , même quand ce chemin conduit aussi à la mort et la souffrance pour ceux qui suivent cette voie. La culture de la violence ne devra plus être humaine , chacun y a son rôle dans cet idéal , sinon quoi ?
 
coloris bonjour
Pour résumer, j'ai de la compassion pour ceux qui sont innocents.
C'est fait comment un innocent? Est-ce un futur coupable qui n'a pas encore commis d'acte répréhensible (par peur du gendarme peut-être) ou quelqu'un qui ne commettra jamais d'acte répréhensible?
 
*Penche la tête sur le côté et réfléchit*

Je pense que Coloris a répondu d'une façon presque aussi sèche qu'il a pu apercevoir (ou cru apercevoir) dans la réponse de Nina qui, par moment, semble se vouloir moralisateur (comme par exemple le fait qu'elle considère aberrant qu'un végétarien n'éprouve pas de compassion pour un humain) et il a répondu pour "casser" l'idée que "végétarien= gentil qui se soucie de tout le monde, être parfait, etc".



Pour les autres messages, excusez moi si je ne vous prend pas en compte (il doit y avoir des pensées qui infirment les miennes), mais je vais devoir y aller bientôt, je n'ai pas le temps de lire. Je le ferais dés que possible!
 
janic":369qkua6 a dit:
coloris bonjour
Pour résumer, j'ai de la compassion pour ceux qui sont innocents.
C'est fait comment un innocent? Est-ce un futur coupable qui n'a pas encore commis d'acte répréhensible (par peur du gendarme peut-être) ou quelqu'un qui ne commettra jamais d'acte répréhensible?
dans le post juste au dessus du tien Janic »» "y compris vers ceux qui ont cette vibration d'amour en eux. "

tous les humains ne sont pas des psychopates , heureusement , Coloris a raison dans le sens où il convient de s'entourer de gens "aimables" qui vibrent sur cette vibration d'amour. Les victimes sont toujours plus nombreuses et ce sont elles qui ont besoin de compassion en tout premier. Le psychopate repenti ? qu'il fasse de sa vie un service aux victimes , car bien souvent son unique but de sa vie est de recommencer ces crimes et souvent en toutes impunités. La compassion ne veut pas dire carte blanche à ces criminels. C'est à ces criminels de faire le pas et de réparer , même si c'est impossible puisque la mort physique a mis un terme à d'autres vies. Les victimes qui ont survécues , tout au plus peuvent essayer de tourner ces pages atroces et détourner leurs pensées de ces bourreaux. On ne peut pas mettre ces victimes sur le même plan que les bourreaux , le pouvoir négatif existe , le combattre c'est ne pas l'entretenir . La compassion c'est le bourreau qui se doit de l'avoir envers ses victimes. Je parle de cas extrêmes où gendarmes et criminels peuvent être les mêmes , en référence à mon dernier post
 
Teiki
tu connais cette expérience de simuler un pénitentier avec des étudiants simulant être gardiens et malfrats et où les expériences doivent être rapidement arrêtées parce que chacun ne distingue plus entre réalité et simulation. Rien que des braves gens...innocents (souvent une élite intellectuelle) qui se transforment en victime ou en bourreau.
 
Janic, tu parles sans doute de Das Experiment (L'expérience) ?
Excellent film, largement recommandé par notre prof de psycho sociale quand j'étais à la fac, tout comme l'expérience de Milgram, trés connue par le grand public.
A ceux qui ne l'ont pas vu : n'hésitez pas, c'est très instructif, et ça pose beaucoup de questions. Par contre, âmes sensibles s'abstenir, c'est un film trés violent psychologiquement parlant.

Ce film, et l'expérience de Milgram, montrent bien que dans un contexte particulier, tout le monde ou presque (j'insiste sur le "ou presque") peut devenir extrêmement violent et dominant, voire tueur et tortionnaire.

Pendant que j'y pense, dans la "suite" de l'expérience de Milgram, réalisée de nos jours, sous forme d'émission de télé (résultats effrayants d'ailleurs : la majorité des gens considèrent de manière inconsciente un présentateur de télé et le public comme ayant la même autorité qu'un professeur ou scientifique, grosso modo), ils disaient à moment donné que les personnes qui ne "basculent" pas dans la soumission à l'autorité, et donc, dans le contexte de l'expérience, dans la torture voire le crime, sont principalement des personnes qui sont assez anticonformistes, qui réfléchissent par elles-mêmes et qui ont du mal avec les règles établies.

Bon, je m'arrête là, sinon, je vais continuer pendant des heures.
Bref, je trouve ce sujet très intéressant.
 
nasha
effectivement c'est inquiétant sur l'incapacité à sortir du conditionnement culturel et de la non réflexion personnelle. Sur l'"innocence", un vieux film titrait" nous sommes tous des assassins" comme quoi être innocent n'est souvent qu'être potentiellement un coupable.
 
J'ai vu ce film et je connais l'expérience Milgram. Ce qui m'interroge sur mon propre comportement dans une hypothétique situation similaire :/ Je ne sais pas comment je réagirais mais j'espère ne pas me conformer aux ordre des blouses blanches ou du "dominant", si ça doit conduire à une situation grave.
 
janic":10eassma a dit:
nasha
effectivement c'est inquiétant sur l'incapacité à sortir du conditionnement culturel et de la non réflexion personnelle. Sur l'"innocence", un vieux film titrait" nous sommes tous des assassins" comme quoi être innocent n'est souvent qu'être potentiellement un coupable.
"Innocent de quoi ?" disait un officier de police politique à Kafka
Mais je ne serais pas aussi pessimiste sur la psychologie de masse. Bien sûr les masses sont manipulables mais ce sont des minorités qui les controlent, et ce sont ces minorités qui ont le devoir de servir de guide de tolérance et d'amour entre les humains. Un combat éternel entre Bien et Mal, entre énergie positive de lumière et énergie négative de ténèbres. Les religions ont toujours repris ces thèmes bien sûr , en les détournant souvent à leurs profits de chapelles, mais ces forces existent bien au delà de ses discours ou croyances, et aussi au delà du plan physique où la conscience est faible, mais uniquement dans des plans de conscience où le mental est encore actif et de plus en plus dilué suivant l'élévation .
Un sage ou un saint ne fera jamais un conditionné potentiel ou pas, et qui basculerait " potentiellement " dans la violence, parce que son cheminement n'est plus mental mais un cheminement de l'âme la sienne en union avec l'âme universelle

Les conditionnements se font sur l'émotionnel, dans des états de consciences avançées l'émotionnel et le mental ne sont plus actif. C'est d'ailleurs dans ces états de " non agir , de non pensée " que se révèle notre réalité profonde , la vibration change et les ondes cérébrales n'ont plus la même fréquence
une petite vidéo en cadeau , récente et très belle , pour aborder ce thème , juste aborder , c'est chacun le capitaine de son bateau et c'est un grand voyage :D

https://www.youtube.com/watch?v=r_YOG3jMlV4
si vous avez 25 minutes , cette vidéo est (((♥♥♥)))
 
nasha
Eh bien, c'est mal barré pour le moment !
c'est mal barré depuis longtemps, aussi longtemps que le viandisme et pourtant en parallèle il y a toujours eut des végés.Donc: faut pas désespérer! 0:)
 
Je n'aurais aucune compassion pour une personne ayant tuée mon animal, un proche ou gratuitement torturé un taureau. Tu aurait de la compassion pour quelqu'un qui ferait du mal intentionnellement Nina ? Je n'aime pas la violence et je ne pourrais jamais défendre la violence... pour ma part. Après je pense que différents niveaux de compassion sont bons pour la diversité humaine.
 
Coloris: je peux savoir pourquoi tu es aussi agressif? :whistle:

J'exprime ce que je veux, comme je veux, et si ça ne te plaît pas, bah c'est pareil en fait.
Je ne suis pas Bisounours (je ne sais même pas ce que c'est), et je ne te fais pas de morale, je me fous de toi en fait, je te connais pas (et j'y tiens pas d'ailleurs).

J'allais répondre, mais en fait, j'ai franchement pas envie. Par contre, je te saurai gré de me parler sur un autre ton, je suis pas ta bonne.

Si j'avais su qu'on me prendrait pour une dame patronesse moralisatrice un jour: je suis athée, et j'ai même pas 23 ans.
Et qu'est-ce que je me fous de la vie des autres...

Enfin, bref, pense ce que tu veux.

(ouf j'ai été soft, en vrai, je t'aurais dit d'aller de te faire voir, et j'ai pas l'habitude d'être spécialement aimable avec les gens qui me parlent mal. Tu vois, je dois pas être si Bisounours que ça :D)

Tinuviel: pas forcément pour la personne en elle-même, quoique. Mais la mort est toujours un spectacle douloureux à voir parce que ça nous ramène à notre fin. Et j'aurais probablement pitié de sa famille (mais apparemment, ça fait catholique de dire ça ici).
 
Je pense que si j'éprouvais de la compassion quand même, le dégoût et la haine prendraient le dessus. J'aurais aussi de la peine pour les proches de la personne violente car ils devraient subir la personne et ou vivre avec :/
 
Oui, ça c'est normal.

Mais voir une personne morte c'est impressionnant, même si on ne l'aime pas. C'est aussi égoïste en fait: voir la mort nous fait penser à la nôtre. Au fond, on a peut-être surtout pitié de nous-mêmes.
 
Nina":2sem5t2o a dit:
Mais la mort est toujours un spectacle douloureux à voir parce que ça nous ramène à notre fin.
Il existe des cultures dans lesquelles la mort n'est pas perçue de façon triste...
 
Je n'ai jamais vu de mort donc je ne sais pas ce que je pourrais ressentir. Cependant, quand je vois des animaux écrasés sur les routes, je ressent un certain dégoût pour les automobilistes (dont je fais partie) et les routes de plus en plus nombreuses partout. Ca me rend triste aussi.
 
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