Sans cadavre, trop de vivants ?

Très intéressante cette discussion !
Je vais faire le naïf qui se pose des questions...
alors, un petit exemple : quelques poules en liberté, qu'on rentre le soir au chaud et à l'abri des renards, qui font leur vie tranquillou... et de temps en temps, un oeuf ! why not ?
Par contre, pour le lait, je vois pas trop comment ne pas exploiter, parce qu'il faut un bébé... Il y a pas moyen de prendre un peu de lait à la brebis quand le bébé a un peu grandit ? et un peu de laine en été tant qu'on y est, pour se faire un pull ? et quand papa bouc meurt, ça nous fait des chaussures.
Bon, mais en réalité, dans la vraie vie, on habite de plus en plus en ville, il faut des tonnes et des tonnes de lait (3 produits par jours ils disent à la radio) et d'oeufs pour remplir les supermarchés... Ca devient forcément intensif. Sinon tout le monde est végétalien, les surfaces cultivées nourissent directement les humains (et une marge de gens qui vivent près de la nature bénéficient des services des animaux... voire les mange! quelle horreur! mais si, vous savez que ça existe, j'ai vu un reportage à la télé).
Et il y aura aussi peut-être plus de place pour les habitats naturels de autres habitants de la planète.
Restent quelques animaux sympas, avec qui on entretient de bons rapports : chats, vaches, cochons, singes, comme vous voulez : ceux-là bien sûr peuvent avoir un rapport privilégié avec les humains.
Enfin, les chats, c'est surtout des parasites, hein, qui utilisent la technique du je-ronronne-je-suis-doux-et-mignon pour nous exploiter.
 
Julie":3c19qrls a dit:
Grenadine,
Il ne s' agit pas que de simples exemples marginaux. Justement certains végans devraient y porter plus d' intérêts, plutôt que de chercher a les minimiser.

Euuuh.. what? O_ô
Minimiser quoi ? Je ne minimise rien du tout (et puis d'ailleurs, je ne suis pas végane. Par définition, les véganes ne mangent ni œufs, ni miel, pourquoi devraient-ils y porter plus d'intérêt que ce qu'ils font maintenant ? )
Oui, pour moi, l'œuf qu'on ramasse dans son jardin est un exemple marginal et absolument pas représentatif de la production d'œufs actuelle. Je n'ai mentionné cela que pour répondre à Nicollas (je n'ai personnellement aucun scrupule à manger l'œuf d'une poule de mon jardin, qui n'en fera rien. Cela étant dit, je conçois parfaitement que cela dérange d'autres personnes de voler la "possession" de la poule). Les poules sont, dans 99,9% des cas, exploitées par l'homme.
Le miel, je le considère aussi comme une exploitation de l'abeille. J'en mange quand même, c'est un choix personnel (moyennement justifiable). Je pense qu'un bon apiculteur est attentif à ses abeilles et qu'il peut y avoir un "échange" entre elles et lui : il peut leur apporter une protection contre des nuisibles par exemple, et il prend une part de leur miel. Mais les abeilles n'ont pas fait ce choix, on leur a imposé. Qu'elles en souffrent ou pas, c'est un autre débat, mais c'est quand même bien une exploitation.
Je considérais cependant cet exemple comme marginal parce que je m'exprimais avant tout sur la viande
Je rappelle le sujet du topic : sans cadavres (= viande), trop de vivants.

Tous les animaux ne sont pas réduits qu' a une vie courte et destinés qu' a l' exploitation des hommes . Encore heureux !

Je n'ai absolument jamais dit une chose pareille. Je parlais d'animaux dits de rente, ceux que l'on mange – et que, par définition, on exploite. Je n'ai pas du tout parlé des éventuelles relations avec les animaux sauvages, et j'ai bien spécifié que mes explications ne s'appliquaient pas de la même façon aux animaux dits domestiques. Bien évidemment que tous les animaux ne sont pas réduits à l'exploitation de l'homme. Personne n'a tenu de tels propos.

Je ne sais pas ou vous vivez et ce que vous observez autour de vous ? Mais franchement a vous lire, du moins certains , vous donnez l' impression que l 'on vit dans un monde ou tous les êtres humains confondus (aprés tout on peut bien tous les mettre dans le même sac , un peu comme en politique d' ailleurs) exploitent les animaux !!!
Seuls ceux qui choisissent de ne pas vivre avec des animaux ont raisons et sont donc dans le bon chemin ?

Je ne me souviens pas des propos précédents (et j'ai la flemme de tout relire), je ne peux donc pas juger de leur teneur. En tout cas je n'ai pas souvenir que quelqu'un ait dit qu'il fallait cesser toute relation avec les animaux (si c'est le cas, mea culpa). Je vis avec un chat et j'en suis infiniment heureuse, et il est heureux aussi. Je ne crois pas que l'un de nous exploite l'autre.

Bravo ....Perso je crois que vais arrêter de venir sur ce topic ...car de toute façon mes propos comme ceux d' ailleurs de ceux qui pensent un peu comme moi sont détournés, minimisés..!!

Bin autant sur d'autres topics (sur lesquels je ne me suis pas forcément exprimée), j'étais assez souvent d'accord avec toi, autant là c'est toi qui a détourné/minimisé mes propos. Ou alors j'ai mal compris ce que tu as voulu dire.

Alors je vous laisse a votre bonne raison...puisque ça ne vous intéresse pas de découvrir que les animaux et les humains peuvent vivre ensemble sans pour autant qu' ils soient systématiquement exploités !

Je sais déjà que les humains et les animaux peuvent vivre ensemble sans exploitation. C'est malheureusement fort rare, sorti du cadre chat/chien.
 
Je vis avec un chat et j'en suis infiniment heureuse, et il est heureux aussi. Je ne crois pas que l'un de nous exploite l'autre.

Mais si si, ton chat t'exploite !
non mais j'insiste : réveille toi, tu ne vois pas qu'il t'utilise, que tu es sa chose ? Qu'est-ce que tu crois ? Quand il se dort sur tes genoux, c'est juste pour se chauffer ! Quand il se frotte à tes mollets, c'est juste pour avoir à bouffer !
En tout cas mes chattes ne se gênent pas pour faire leurs griffes sur les fauteuils, pour rien foutre toute la journée (et nous réveiller la nuit), pour squatter les meilleurs coussins, et nous, est-ce qu'on se révolte ? non, parce qu'elles font ron-ron et qu'elles sont toutes douces : je suis sûr qu'en cachette elles mettent de la drogue dans mon lait de riz la nuit, pour annihiler tout instinct de rébellion chez moi. Ce sont des parasites qui ont réussi. On est exploités, j'vous dis.

A part ça, je suis d'accord !
 
Je pense que le terme "exploiter" n'est pas bien compris dans toutes ses subtilités.
Que ce soient les animaux de compagnie ou ceux dits domestiques ils ne sont pas libres.
Ce ne sont pas les animaux qui ont choisi de vivre près des humains.
Eux étaient là bien peinards jusqu'au moment où un quidam a décidé de les utiliser.
Le chien par exemple, il peut garder la maison ou les troupeaux, accompagner à la chasse. Après la journée de travail, un chien, un chat du moment qu'on les nourrit, qu'on les caresse de temps à autre, qu'on leur fasse prendre l'air, c'est bien ça fait de la compagnie, ça peut être une distraction.
On leur rend service, ils n'ont plus besoin de s'abriter du froid, de chercher leur nourriture, de risquer de se faire attaquer par d'autres animaux, c'est un échange de bons procédés, non ?
Sauf que le seul dans l'histoire à avoir fait le choix c'est l'humain pour changer.
L'animal n'a jamais eu le choix !
Peut-il sortir à sa convenance : non
Peut-il manger quand bon lui semlbe : non
Peut-il se soulager quand bon lui semble : non
Peut-il se promener où il en a envie : non
Peut-il avoir une famille quand bon lui semble : encore et toujours non

Bien sûr les animaux peuvent vivre près de l'homme... sous certaines conditions : c'est l'humain encore et toujours qui décidera ce qui est bon, quand, pourquoi et comment.
Tous ces animaux conditionnés suivant ce que l'humain a décidé sont sans doute incapables de vivre libres maintenant, donc oui si l'humain cesse de les utiliser (exploiter) que ce soit pour son plaisir ou pas ils disparaîtront.
Et alors ? Tout être vivant sur cette terre est voué tôt ou tard à disparaître, pourquoi vouloir absolument conserver des espèces domestiques ?
Si un humain "domestique" (maintenant on dit : employé de maison c'est plus soft) est un serviteur qui a remplacé l'esclave, son travail est rétribué et il possède une certaine liberté, il a choisi ce travail de servir ses patrons/maîtres/employeurs.
Un animal domestique est un serviteur/esclave, il n'a pas choisi, n'a pas de liberté.

Domesticité = État de dépendance, de servitude, dans lequel vivent, relativement à l'homme, les animaux qu'il entretient et modifie pour ses besoins ou ses plaisirs.

C'est bien gentil de penser que les humains peuvent apporter une forme d'épanouissement aux animaux. Ils ont tellement de difficultés à s'épanouir eux-mêmes, à s'aimer tout simplement... Ont-ils donc besoin de compenser leurs propres manques en estimant qu'ils sont utiles aux animaux ?
Les animaux n'ont pas besoin des humains, ce sont les humains qui ont besoin d'eux.
 
DarkCobalt":3cdej6u6 a dit:
Ce ne sont pas les animaux qui ont choisi de vivre près des humains.
Eux étaient là bien peinards jusqu'au moment où un quidam a décidé de les utiliser.
Le chien par exemple,

Heu, faudra peut être penser à te renseigner sur les processus de domestication ?
 
DarkCobalt : c'est un peu vrai ce que tu dis, mais je trouve ton point de vue trop poussé à l'extrême (et n'importe quel point de vue poussé à l'extrême perd de sa force - je ne parle pas ici de l'opposition extrémisme/modération, hein.).

Sur la notion de choix, effectivement l'humain choisit de modifier son environnement : c'est le seul être vivant sur la planète qui a eu une telle influence sur son environnement. Poussant encore plus ton raisonnement, rien que le fait de construire une maison envahit l'habitat de quelqu'un d'autre (animal en général). Devons-nous nous sentir coupables d'exister ?

Ensuite, je suis sûr que si on demandait à mes chattes ce qu'elles préfèrent, elle voudraient rester ! peut-être agrandir la maison mais y'a les voisins...

Et nous, avons-nous toujours le choix ? je le pense effectivement, on ne peut pas répondre "je n'ai pas le choix", justement parce que nous sommes beaucoup moins soumis à notre état de nature, et que nous pouvons mettre des priorités dans nos besoins. Donc par exemple, je continue à travailler même si je voudrais être en vacances tout le temps, parce que c'est ma petite contribution à la fourmillière/société, et que ça me permet (salaire, rencontres) de faire plein d'autres choses. Servitude volontaire ?
 
Je n'avais pas conscience que ce point de vue puisse sembler extrême.
Je ne conteste pas que les animaux domestiques puissent vivre "heureux"* avec les humains et qu'ils s'en portent relativement bien, je souligne qu'ils n'ont pas choisi cet état. Que maintenant ils sont contraints à cette dépendance.
J'ai toujours aimé les animaux... en liberté :)

* heureux : si tant est qu'on puisse évaluer à leur place leur ressenti et je ne parle pas des frétillements de queue ou encore des démonstrations de satisfaction.
 
ma petite contribution : j'ai un cheval depuis 9 ans. J'ai pris conscience il y a quelques mois de sa servitude, et j'ai fait le choix de le changer de vie. Il est maintenant dans un grand pré, avec un petit bois, avec des copains, du foin, et des visites régulières. il ne travaille plus, il n'est plus soumis au joug de la selle, du mors, des horaires imposés, des activités non physiologiques imposées par un cavalier non à l'écoute. je pense qu'il aussi libre que possible dans un monde comme le nôtre.
 
Nicollas":3f0j8gaz a dit:
Le but des individus (non humains c'est certain, pour les humains je pense que c'est un principe sous jacent très important) n'est pas de vivre une vie "heureuse", c'est de transmettre leurs gênes,

Mais jamais de la vie -_-
D'ou une vache ou un lapin ont comme but de transmettre leurs gènes?
Ils savent même pas ce qu'est un gène. En revanche ils savent ce qu'est la douleur et peuvent percevoir le danger, la peur, la détresse.
C'est n'importe quoi. C'est de l'anthropomorphisme mêlé de naturalisme pseudo-religieux. c'est de l'ignorance crasse. C'est de l'anti-science.
 
@DarkCobalt :
je disais juste "extrême" dans le sens qu'il était facile de pousser un peu le raisonnement pour arriver au point où l'extrême et l'absurde se touchent. Mais en fait je suis tout à fait d'accord avec toi, les animaux sont contraints c'est certain.

@dahlia :
merci pour cette histoire, j'aime particulièrement ta phrase « aussi libre que possible dans un monde comme le nôtre », qui résume assez bien l'état actuel des choses : chacun fait du mieux qu'il peut, et milite éventuellement pour que les autres en fassent autant !

@lelfe :
t'es remontée, didon !
mais heu... ça dépend ce qu'on appelle un « but », mais pourquoi est-ce que c'est faux de dire que le but est de se reproduire ? Sachant que bien sûr, l'important n'est pas le but mais le chemin...
 
Tcharls":2hvk2igc a dit:
@DarkCobalt :

@lelfe :
t'es remontée, didon !
mais heu... ça dépend ce qu'on appelle un « but », mais pourquoi est-ce que c'est faux de dire que le but est de se reproduire ? Sachant que bien sûr, l'important n'est pas le but mais le chemin...

Les animaux existent parce que leurs ancêtres se sont reproduits.
Dire que le but des animaux est de se reproduire, c'est ce qu'on appelle du finalisme. C'est une incompréhension courante de la théorie de l'évolution (incompréhension teintée de naturalisme, une vision de la vie vaguement religieuse et judéo-chrétienne).

C'est comme dire: les girafes ont augmenté la taille de leur cou parce qu'elles avaient besoin de manger les feuilles des arbres
il faudrait dire: les girafes ont subi une mutation qui leur a permis de manger les feuilles des arbres, ce qui a peut-être participé à la survie de leur espèce.

Ou alors c'est comme dire que les animaux copulent "pour la survie de l'espèce" (alors qu'à part peut-être les chimpanzée et quelques rares autres animaux, je doute fort que les animaux fassent le lien entre copuler et avoir des bébés, c'est dire à quel point la survie de l'espèce est loin de leurs préoccupations...)
Il faudrait plutôt dire que le comportement des animaux permet à certains de se reproduire et que c'est un caractère héritable (au moins en partie) et que donc la grande majorité des animaux ont un comportement sexuel qui leur permet de se reproduire. Oui c'est vrai si la sexualité n'existait pas y aurait plus d'animaux, mais la sexualité est une cause de la survie de l'espèce, et non pas une conséquence de la volonté de survie de l'espèce (volonté qui n'existe chez aucun animal puisqu'ils n'ont certainement pas conscience de problèmes de cet ordre).
(à propos de ça j'ai écrit cet article: la libido des animaux)

Imagine un chien se demander ce qui se passerait si y avait plus de chiens et se dire "il faudrait que je trouve une chienne sympa pour perpétuer l'espèce". heuuuu.... c'est vachement scientifique. :rolleyes:
 
C'est sûr que transmettre leurs gènes n'est absolument pas le but des individus.

Dans un milieu naturel (naturel au sens de "milieu auquel l'animal est adapté parce que son espèce y vit depuis très longtemps"), cette histoire de gènes semble bien être une sorte de mécanisme qui permet à la longue de sélectionner les génomes les plus adaptés au milieu de vie, même si les individus n'en ont pas conscience.

Mais ça n'a pas la moindre pertinence d'en parler pour les animaux domestiques. Qui oserait dire que la ferme (industrielle ou pas d'ailleurs) est le milieu naturel du cochon ? C'est l'homme qui l'a mis là alors que son organisme n'y est absolument pas adapté et qu'il n'y serait jamais allé lui-même. Certains de ces animaux sont tellement modifiés par l'homme qu'il n'existe même plus de milieu naturel auquel ils seraient adaptés. Dès lors la transmission des gènes n'a plus aucune utilité ni pertinence, sans compter qu'elle est complètement faussée par l'homme (qui ne cherche évidemment pas à adapter le cochon à son milieu mais à lui faire produire plus de viande pour son propre usage).

De plus, faire des petits ne sert pas juste à faire des petits ! A quoi ça sert si c'est simplement pour faire toujours plus d'individus en souffrance ? Si la reproduction existe, c'est pour assurer une survie efficace, c'est-à-dire un nombre suffisant, certes, mais surtout constitué des individus les plus aptes à survivre, les plus adaptés à leur milieu, et donc les moins suceptibles de souffrir, de mourir précocement. Non seulement la reproduction des animaux d'élevage les sélectionne de manière à ce qu'ils souffrent de plus en plus (poids énorme, problèmes d'articulation...), mais en plus on les tue précocement, c'est totalement l'inverse du mécanisme naturel, totalement l'inverse de ce que les cochons "voudraient" (puisque Nicollas semble penser qu'ils souhaitent cette reproduction intensive...) !

Sinon je suis totalement d'accord avec DarkCobalt, surtout à propos de ça :
DarkCobalt":2zxx44dt a dit:
C'est bien gentil de penser que les humains peuvent apporter une forme d'épanouissement aux animaux. Ils ont tellement de difficultés à s'épanouir eux-mêmes, à s'aimer tout simplement... Ont-ils donc besoin de compenser leurs propres manques en estimant qu'ils sont utiles aux animaux ?
Les animaux n'ont pas besoin des humains, ce sont les humains qui ont besoin d'eux.

Ils se débrouillaient tellement bien avant notre arrivée, pourquoi devrions-nous jouer à Dieu en nous mêlant de leurs affaires alors que nous ne comprenons presque rien du fantastique équilibre qu'ils ont réussi à mettre en place tout seuls (et inconsciemment mais là n'est pas la question) au fil des millénaires ?

Je comprends qu'un monde humain sans les autres animaux puisse sembler triste pour certains. Mais ce n'est pas parce que nous ne pourrions plus caresser de chat que nous ne vivrions pas avec eux ! Nous partagerions toujours la même planète, nous aurions toujours des yeux pour les admirer.

Parfois je rêve d'un nouveau rapport de l'homme aux autres animaux, où la chasse au cadavre deviendrait une chasse aux images. Qui ne s'est jamais senti heureux en observant simplement une biche dans un bois, un lapin dans un pré, un lion dans un reportage animalier et la fantastique image de liberté, d'indépendance, de vie à l'état pur qu'ils nous offrent ? Pourquoi absolument vouloir plus ? On dirait de grands enfants qui veulent toucher à tout, tout porter à leur bouche. Ces bêtes n'ont pas besoin de nos caresses alors que tant d'humains vivent dans la solitude et le manque d'affection. Mais c'est certain qu'elles sont moins compliquées à contenter qu'un être humain... Des croquettes, quelques caresses, et on a l'impression de faire le bonheur d'un individu, c'est gratifiant. Alors qu'avec un humain, c'est tellement plus complexe... Est-ce que ce n'est pas une forme de paresse au fond ? Nous avons envie de faire le bonheur d'autrui sans trop nous fouler, alors nous créons des bêtes qui n'ont pas besoin de grand chose juste pour avoir le plaisir de leur donner ce "pas grand chose"...

C'est pourquoi je trouve que c'est un système absurde, qui détourne notre potentiel de sociabilité, et je ne vois aucun mal à ce que la domesticité animale disparaisse. Par contre il faut évidemment assumer nos responsabilités jusqu'au bout et offrir une fin de vie paisible à toutes ces bêtes, à la manière de ce que dahlia a fait pour son cheval.
 
@l'elfe: je me suis mal exprimé en utilisant le mot "but". Je veux bien que les actions soient motivées par l'instinct, la souffrance, la faim, etc, mais c'est stimulis ne prennent sens que dans le cadre de l'évolution.

@synae: c'est bien joli les biches et les lapins (j'ai vu un chevreuil hier a 50m de ma maison d'ailleurs), mais quand tu fais pousser des végétaux, ils sont tout de suite moins mignons. C'est moins trivial ce genre de relation quand la nature/campagne n'est pas juste en safari photo ...
'ai l'impression que vous voyiez la domestication comme les quelques races indus qui s'écrasent sous leur poids. Les races d'avant guerre sont très débrouillardes.

Perso mes poules ont pas à se plaindre, elles ont plus de liberté que la plupart d'entre nous ...
 
Pourquoi ils seraient "moins mignons" lorsqu'on fait pousser des végétaux ? Est-ce qu'il ne faudrait pas accepter qu'ils nous en prennent une part ? Je n'ai aucune formation dans le domaine donc je ne sais pas à quel point ils peuvent détruire les cultures mais vu les énormes champs que l'on fait pousser, m'étonnerait quand même qu'ils mangent la majorité, surtout si on les laisse se débrouiller avec leurs prédateurs naturels par ailleurs.

Je ne dis pas que le genre de poules dont tu parles est à plaindre. Là n'est pas le problème. Même si on le fait vivre dans un manoir tout confort, un esclave reste un esclave, question de principe. Mais je comprends que ça semble moins choquant si les conditions de vie sont acceptables.
 
..mes poules aussi sont libres (dans une sorte de liberté dorée..pourquoi pas ?)
Nicollas...je viens d' apprendre quelque chose, je vais d'ailleurs y réfléchir :
Nous sommes d' une certaine façon trés dépendants de ces animaux, nous souffrons de carences affective. Ils ne vivent pas avec et a côté de nous, mais ils sont nos animaux domestique (avec tout de même quelques gentillesses a leur égard pour nous rassurer qu' ils sont heureux)
Super analyse...je vais de ce pas voir si je dois consulter un psychothérapeute.... :phone:
 
Parfois j'ai l'impression que certains ne voient pas beaucoup plus loin que le bout de leur nez. Il ne s'agit pas de VOUS, de VOS poules, mais d'un système complexe, d'une société dans son ensemble, avec des extrêmes de chaque côté et une grosse majorité au milieu ; un système dont vous n'êtes certainement pas le reflet à vous tout seuls... Mais bref...
 
Synae":1v1nqq4l a dit:
Parfois j'ai l'impression que certains ne voient pas beaucoup plus loin que le bout de leur nez. Il ne s'agit pas de VOUS, de VOS poules, mais d'un système complexe, d'une société dans son ensemble, avec des extrêmes de chaque côté et une grosse majorité au milieu ; un système dont vous n'êtes certainement pas le reflet à vous tout seuls... Mais bref...

Je suis tout a fait d' accord avec toi.
Mais comme tout un chacun par moments je me laisse emporter par un certain agacement, je rentre du boulot avec une journée épuisante et suite a celà je suis parfois irritable, ce qui explique peut-être mes propos précédents ? Ce qui ne m' excuse pas pour autant .
:)
 
Je lis beaucoup le mot bonheur dans toutes vos contributions... C'est bien beau tout ça, mais c'est quoi le bonheur ? Pourquoi le bonheur doit-il être une référence ? Le bonheur étant au bout du compte une création humaine, pouvons-nous réellement appliquer cette notion aux animaux, domestiques ou non d'ailleurs ? La capacité à atteindre le sacro-saint bonheur chez l'être humain étant fortement lié à sa capacité à remettre en cause sa vie et à se poser des questions (schématiquement : plus on se pose des questions moins on est heureux), notre croyance au bonheur de "nos" animaux n'est-elle pas liée à l'"intelligence" que nous présumons être la leur ?
En gros, se demander si un animal est heureux, ça ne serait pas un peu de l'anthropomorphisme par hasard ?


Edit. : Je précise que ce questionnement purement rhétorique s’applique aux animaux dits "de compagnie", la même question se posera aux animaux dits "de rente" le jour où ils auront au minimum des conditions de vie correspondant à leurs besoins physiologiques.
 
D'accord Julie, essayons de discuter tranquillement alors. Moi-même je réfléchis à mesure que j'écris et mon raisonnement peut parfaitement se révéler faux.

Julie":1caws8f1 a dit:
..mes poules aussi sont libres (dans une sorte de liberté dorée..pourquoi pas ?)

La question est d'abord : Pourquoi avoir décidé de faire vivre ces animaux à nos côtés ? (Je parle de toute personne vivant avec un animal, y compris moi.)

- Soit pour manger leur production, soit par curiosité envers ces êtres pour avoir le plaisir de les observer à notre convenance, soit pour avoir de la compagnie, soit pour la gratification qu'apporte le sentiment de bien s'occuper d'un autre être vivant : toutes ces raisons me semblent égoïstes, dans la mesure où l'animal aurait été créé/sorti de son milieu naturel uniquement pour répondre à ces envies humaines et alors qu'il n'a rien demandé. Il ne serait pas venu vers l'homme au départ si ce dernier ne l'avait pas leurré.
Du point de vue de l'intérêt de l'animal : son seul intérêt est de ne pas souffrir, et il est de notre responsabilité de veiller à cela, puisque nous sommes entièrement responsables de l'avoir créé ou de l'avoir sorti de son milieu naturel. A mon avis il n'y a aucun autre intérêt à prendre en compte (évolution ou quoi) puisqu'au départ l'animal n'avait rien demandé : soit il n'aurait pas existé et le problème est clôt, soit il aurait continué à évoluer et à s'adapter à son milieu comme il le fait très bien depuis des millénaires (s'il le faisait mal il n'aurait pas été en vie aujourd'hui ! Et comme je l'avais développé ici, à mon avis les animaux sont mieux adaptés à leur monde que nous au nôtre, donc je ne vois pas ce qu'ils auraient besoin "d'apprendre" de nous).
Du point de vue des intérêts humains : je trouve que ce n'est pas une attitude à encourager que de faire naître des bouches à nourrir en plus, des facteurs de pollution en plus, juste pour notre plaisir. C'est de l'inutile dont on gagnerait peut-être à se passer, en remplaçant notre préoccupation pour ces êtres par une préoccupation envers nos propres congénères. Et puis ça revient malgré tout à enfermer quelqu'un pour se servir de lui, le voler, alors qu'il n'a jamais rien demandé et que nous n'en avons pas besoin. Le principe même me pousse à ne pas encourager ce genre d'attitude.

- Soit pour les sauver du milieu industriel ou d'une situation de détresse causée par l'homme : Ce serait une bonne chose, il s'agirait de prendre nos responsabilités par rapport à ces vies que nous avons créés pour notre simple plaisir. Si ça devait m'arriver de sauver des poules, je leur offrirais de la sécurité et des congénères de leur espèce, mais je ne mangerais pas leurs oeufs (il me semble que parfois elles les mangent elles-mêmes quand elles en ont besoin), je ne les laisserais pas se reproduire et je ne les forcerais pas à interagir avec moi. C'est ce que je fais avec mes lapins. Ils sont parfaitement contents ensemble : qui comprend mieux un lapin qu'un autre lapin ? Du coup ils ne demandent absolument jamais de câlins. Du coup j'évite de leur en faire, ce ne serait qu'un petit plaisir égoïste. Ce sont des êtres vivants, pas des peluches. Par contre ils adorent me renifler, me grimper dessus, gambader autour de moi, et je les laisse faire, je les contemple. Ca nous suffit à tous les trois.

- Soit pour les sauver d'une situation de détresse qui n'a pas été causée par l'homme : j'aurais tendance à dire que c'est du gaspillage d'énergie encore une fois, et une illusion d'autogratification un peu présomptueuse : "Je fais quelque chose de bien !" alors que le monde tourne très bien sans nous même si des individus animaux meurent régulièrement.
 
Retour
Haut