Souvenirs de carnistes ?...

fouinette77":2a9nnicm a dit:

Bonjour!

Je fête aujourd'hui mon 1er mois végétariste avec très peu de lait et d'oeufs. Tout se passait bien, jusqu'à ce que j'aille sur un marché extraordinaire samedi. Et là je sais ce qui faisait mon principal argument en tant que carniste: la culture. Tous les bons moments se sont toujours passés à table, avec évidemment une pièce de viande qui tronait fièrement au centre de la table. J'aime le côté authentique de ma culture culinaire et j'ai un pincement au coeur à me dire qu'elle pourrait diparaître. Je ne ferai pas marche arrière, mais je suis très enracinée dans ma région et c'est le seul argument que je ne peux pas combattre.
Le changement a été très bien accepté par mes proches (étonnant d'ailleurs!) mais je ne peux pas leur demander d'en faire autant.
Je suis ravie de mon choix, une vraie conviction qui me permet de me regarder dans le miroir.

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Bonjour !

Mais la culture (culinaire ou pas) a toujours évolué et évoluera toujours... La viande telle qu'on se la représente aujourd'hui, indispensable à chaque repas, "traditionnelle", ça a peut-être cinquante ans... Avant ça, la viande était essentiellement un plat de fête, rare. Et pas forcément les mêmes viandes... Et avant avant ça, c'était réservé aux élites.

La "tradition", c'est surtout une vue de l'esprit, qui traduit la peur du changement et de l'inconnu, parce qu'on se contente de regarder les choses dans notre petite zone très réduite (en oubliant tout ce qui existe dans le reste du monde, qu'on ne cherchera jamais à découvrir), sur une ou deux générations qui nous précèdent en croyant que ça représente "l'aube des temps". Mais les sociétés humaines sont en évolution permanente, depuis toujours. Sauf qu'on a la mémoire et l'attention sélectives.

Et on peut tout à fait faire la fête, se faire péter le bide avec des plats délicieux, variés et festifs (et même traditionnels), rien qu'avec du végétalien. Ca fait deux ans que je le fais...

Les traditions se perdent, se recréent...Elles sont faites pour être changées

Hello pers0nne,

Je suis bien convaincue que tout peut évoluer, je n'aurais sans doute pas fait ce choix autrement.
Ca ne rend pas le changement forcément facile, les souvenirs sont là...
Quand je vois les grands chefs qui se penchent sur cette alternative, je me dis que la voie est ouverte et que cela va dans le bon sens...
Par contre, je ne suis pas sûre de pouvoir en demander autant à mes proches.

Je pense que tu ne peux pas "demander autant" à tes proches aujourd'hui. Mais tu peux t'autoriser à les informer. Informer, ça n'est rien "demander", c'est fournir de quoi réfléchir et de quoi faire des choix éclairés. Et dans quelques années, tu pourrais être heureusement surprise (tout comme je l'ai été)...

Moi je me mettais juste un bandeau sur les yeux en me disant que les animaux devaient mourir paisiblement sans trop de souffrances et de toutes façons je ne pensais pas vraiment au végétarisme (même si ma soeur était végétarienne). Pour moi c'était comme ça et voilà...

Je n'ai pas vraiment eu de débat avec des végés car je savais qu'on pouvait vivre sans viande/poisson (bah oui puisque ma soeur était encore en vie!). Je rigolais juste bêtement de sa différence . Pour moi ça aurait été pareil si elle avait voulu arrêter les tomates ou les aubergines, c'était juste à cause de sa différence...

Au fur et à mesure, je l'ai écouté et j'ai commencé à réfléchir de plus en plus là dessus et au final ça m'a convaincue!

Le fait de déménager avec de chez les parents ça aide. D'ouvrir ses horizons, de se remettre en question et d'être en accord avec ses convictions. Un argument qui m'a convaincu de passer de végétarien à végétalien vient d'un ami et concernait les oeufs de poule. Il affirmait que la souffrance provenant de l'animal pour un oeuf vs la viande était équivalente. C'est un produit de l'animal avant tout. J'ai écouté et ensuite, j'ai lu par hasard la Ferme des Animaux de George Orwell et j'ai fait un déclic dans ma tête en lisant ceci :

"L'Homme est la seule créature qui consomme sans produire. Il ne donne pas de lait, il ne pond pas d'oeufs, il est trop débile pour pousser la charrue, bien trop lent pout attraper un lapin. Pourtant le voici suzerain de tous les animaux. Il distribue les tâches entre eux, mais ne leur donne en retour que la maigre pitance qui les maintient en vie. Puis il garde pour lui les surplus. Qui laboure le sol ? Nous ! Qui le féconde ? Notre fumier ! Et pourtant pas un parmi nous qui n'ait que sa peau pour tout bien."

Si j'avais lu ça avant, j'aurais plus ou moins prêté attention, mais après la discution avec mon ami, lire ça, et bien ça a pris tout sons sens dans ma tête. Même si ce n'était pas nécéssairement le point qu'Orwell voulait prouver. Il faut être ouvert aux signes qui nous entourent, et surtout, s'entourer de gens qui veulent changer les choses. Trouvez-vous un mentor ou plusieurs mentors, suivez-les. Apprenez. Vous êtes probablement le ou la mentor d'une ou plusieurs personnes. C'est ensemble que nous vaincrons !

Il me semble que l'un de mes premiers arguments carnistes était de penser que l'Homme avait besoin de viande pour vivre. Et je me suis réellement fait un classement d'animaux mangeables pour moi et d'autres qui ne l'étaient pas, tout en admettant que ce postulat était purement culturel ou psychologique. J'étais contre l'hippophagie parce que j'avais fait de l'équitation. De meme, il m'était impossible de manger de la cervelle, parce que d'une certaine manière, elle me rappelait trop mon propre cerveau. J'estimais par ailleurs, qu'il était logique est assez acceptable de favoriser sa propre espèce par rapport aux autres dans une logique de survie.

Cela dit, je me rends compte maintenant, que l'exploitation animale n'a rien d'une question de survie.

Quand j'étais carniste, je ne me suis JAMAIS posé de questions à ce sujet. Je ne mangeais pas de viande quand sa présentation me faisait penser à l'animal (veines, sang, etc.) pas de viande rouge ni de bébés animaux, sans me dire qu'effectivement c'était un animal. Parce que j'aimais les animaux. Mais je mangeais quand même du foie gras, parce que ça ne ressemblait pas à de l'animal. Et puis "c'est trop bon".
Une de mes cousines a tenté le végétalisme, mais comme elle ne mangeait pas équilibré elle a eu des carences, je me suis donc dit que le végétalisme était sûrement mauvais pour la santé... D'ailleurs je pensais sincèrement que la consommation de viande et les produits laitiers étaient indispensables pour être en bonne santé. Parce que "tout le monde le dit donc c'est forcément vrai".
Comme quoi quand on y met de la bonne volonté on peut évoluer très positivement, et devenir une meilleure personne.

C'est très intéressant de repenser à tout ça en tout cas, ça aide à se rappeler qu'on a été carniste nous aussi, et que tous ceux qu'on croise peuvent potentiellement changer aussi pour peu qu'on les amène à se poser les bonnes questions.

Moi je pensais que des races allait disparaitre, alors pour le bien des ces races et espèces, je mangeait de la viande . Un bon gros carnistes de base quoi. Mais j'ai fait des recherche qui ont entrainées une réflexion personelle qui ma conduite jusqu'au végétarisme.

Clément63":12i8eted a dit:

Moi je pensais que des races allait disparaitre, alors pour le bien des ces races et espèces, je mangeait de la viande . Un bon gros carnistes de base quoi. Mais j'ai fait des recherche qui ont entrainées une réflexion personelle qui ma conduite jusqu'au végétarisme.

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Certaines personnes de ma famille (qui ont fortement réduit leur consommation de viande depuis que je les... tanne un peu avec ça...) utilisent encore cet argument. Et je suis donc chaque fois obligé de réexpliquer en quoi c'est un raisonnement malhonnête. A force, bon gré mal gré, y a de plus en plus de petits bouts de ma réponse qui finissent par entrer dans leurs têtes...

Mectile":f84x20cy a dit:

Quand j'étais carniste, je ne me suis JAMAIS posé de questions à ce sujet.

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Pareil pour moi. en plus, par exemple, mon meilleur ami est boucher!
Et curieusement je n'avais jamais vraiment parlé à un végéla*ien, enfin, quand j'ai parlé sérieusement avec un vg, et bien quelques mois après je n'ai plus mangé de viande.

Un ami végétalien de longue date n'a jamais essayé de me convertir.

J'avais déjà lu son discours sur le végétalisme, je l'ai toujours vu s'abstenir de manger des repas carnés et ça m'a rien tilté.

J'étais fière de manger ma pizza même devant lui, je m'en fichais complètement jusqu'au jour où j'ai affronté la réalité (celle de la cantine scolaire car beaucoup de nourritures dont la viande sont gaspillées).

Quand je lui ai annoncé que je ne mangeais plus de viande, il m'a répondu calmement "ça y est, toi aussi?" avec un grand sourire.

Moi j'avais entendu dire par ci par là, qu'en France l'abatage des bêtes était tres réglementé.
Du coup je pensai qu'il suffisait d'acheter de la viande Française pour etre sur que les petits animaux aient gambadé dans des prairies toute leur vie, qu'ils était à un age raisonnable quand on les abatait, et qu'on les endormais avant de les tuer.

Alors mon argument c'etait ça "mais de toute façon en France c'est super réglementé maintenant, les animaux ne se rendent meme pas compte."

Puis apres quelques petits événements troublants dans ma vie, j'ai commencé à me poser des questions sur le sorts des bêtes en France, et j'ai vu un reportage un peu dans le style de Earthlings mais avec des abatoires français réglementés justement.
Ils montraient les ratés qu'il pouvait y avoir... Et en fait ça à commencé à me poser un probleme de manger une vache qui avait peut etre souffert le martyre avant de mourrir. Et finalement ça me pose un probleme de manger une vache tout court.

Ma plus grande appréhansion avant de devenir végétalienne, c'etait de manger des truc super fades, tout le temps la meme chose, et zero patisserie. (Parceque dans ma tete c'etait: patisserie = Oeuf et lait.)
Et en fait j'ai trouvé mille et une recette de gateaux, de desserts, et de plat super bon, alors tout vas bien

J'étais sur et certaine de chez sur d'avoir déjà posté dans ce topic!
Bon ben les trucs bête qu'on m'avait appris moi: L'homme est omnivore.
Je l'avais déjà dit à Yann sur son blog (Et que pas hyper longtemps après comme je savais que c'était le seul végé que je connaissais via virtuel, je lui avais demandé des conseils pour le pesco végétarisme déjà. ) (Mais il avait pas répondu je crois.)
Bref, je lui avais dit sur son blog que l'homme était omnivore(je m'excuse maintenant hein...)

Mais j'adorais la viande avant(malgré que je commence à plus aimer certaines), et puis voilà.
Les trucs appris quoi.

Bon ben le végétarisme, "Pourquoi pas moi?" et le lien, et tout.

Voilàààààààà. (Mais j'étais sure d'avoir répondu à ce topic! )

J'avais jamais vraiment discuté de végétarisme. Faut dire que, même si j'ai croisé des végé, je mettais ma tête profond sous le sable et surtout je ne leur posais pas de question. Je me souviens même avoir fait un détour pour ne aps passer devant un stand de propagande végé à Toulouse ...
Parce que la viande, on en a besoin épicétou. Et le lait, encore plus (j'ai eu des cours de nutrition en école d'ingé là-dessus, genre si on ne boit pas de lait tous les jours on meurt). J'ai même fait de la propagande pro-lait sur des forums à une époque ...
Et puis les végé, c'est des hippies bizarres, leur bouffe est triste, donc ils sont tristes aussi.
Et puis j'ai rencontré une végé crudivore, qui m'a montré que c'était possible. Et puis j'ai eu des cours de production animale avec la vérité vraie dedans. Ca m'a pris quelques mois, mais j'ai arrêté d'acheter de la viande, des oeufs et du lait. Mais le poisson ? Certes, il est mort, mais il a vécu sa vie de poisson avant, avec ses copains dans la mer, et tout. Donc c'est pas très grave, juste un mauvais moment à passer, mais le reste était beau.
Et puis j'ai fait un stage sur un chalutier. Et j'ai arrêté de manger du poisson.

Perso j'avais jamais rencontré de végé, j'ai pas l'impression que j'avais des à priori sur le sujet ( en même temps j'ai jamais eu à l'aborder avec qui que ce soit, tout le monde mangeais des produits animaux, moi aussi, j'adorais ça, tout le monde aussi, et mon univers était mignon et gentil x) )et les seuls fois où j'ai entendu parler de végé à la tv quand j'étais petite, je sais pas pourquoi mais je les trouvais classe ^^'.

Classe? Maintenant c'est toi qui est classe

Ah les gens végés moi j'en connaissais pas non plus, un copain de mon père dit "végé" mais en fait il l'étais pas car il mangeait du poisson.
Et j'avais vu tellement vrai "végétarienne et végétalienne" mais je sais plus ce que j'en pensais, trop rien je crois. C'était juste assez "loin "pour moi. "Loin" dans le sens d'esprit, inconnu mais pas attiré du tout.(Maintenant quand je pense que je suis végétarienne et pour le végétalisme/ veganisme )

J'avais un pote vegan, un black metalleux un peu étrange, mais j'avais jamais parlé de ça avec lui. Je m'étais très vivement embrouillé avec des végétariens en soutenant que les végés mangent du poisson (oui, vous pouvez me frapper, je le mérite amplement, je me laisse même faire pour le coup tant je me sens con) et j'ai demandé à un végan des renseignements qui s'il m'avait expliqué plus tôt m'auraient surement fait prendre conscience de mes actes. Après, j'ai rencontré fallou (rencontré, genre discuté, hein, pas de mauvaises interprétations plz) qui m'a veganisé en un mois avec Earthlings (et qui m'a traumatisé aussi ) et puis je me suis dis comme à mon habitude avec le plus grand tact "soit tu assumes désormais que tu sais et tu jettes ces putains de bouts de cadavres, soit tu es la dernières des merdes égoïste doublé d'un lâche."

La viande on s'en passe vite en fait quand on trouve les mots justes


Sinon /!\ contenu pouvant déranger /!\ mon meilleur souvenir avec de la viande, c'est une côte de boeuf de Salers d'1kg5 (j'étais avec mon père, donc 750g chacun quand même :beurk: ) servie saignante avec du gros sel et du poivre, fondante, un délice... Sur le coup je me souviens m'être dit "qu'ils sont cons les végétariens !" (oui, vous pouvez aussi me frapper pour ça, je vous en voudrais pas)

Sauf que maintenant ça me donne des frissons et la gerbe un peu, d'y repenser... T.T

Il y a 4 ans, il y avait ce mec dans ma classe qui était végé. Il était assez "réservé" sur ça, et en allant au Restaurant Universitaire je lui avais posé la question de manière totalement désintéressée "Mais du coup pourquoi tu es vegetarien, il y a bien une raison ?".
Pour le coup moi c'était juste de la curiosité pur et dur, mais il s'est contenté d'éluder la question à coup de "cherche pas".

C'est marrant, autant sur le moment j'ai pas compris pourquoi il me rétorquait ça et pourquoi ça le "gênait". Tandis que maintenant quand on me pause la question, je répond un peu pareil ou je reste dans le vague (faut avoir que y'en a marre de cette question ^^)

Mais pour le coup, j'aurais eu une réel discussion avec lui à ce propos, je pense que ça aurait fait avance ma réflexion, voir je serais passé vege plus rapidement. Je suis moins sensible aux questions d'éthiques animales donc si il aurait choisit cet angle, ça m'aurais moins touché mais je pense que ça aurait néanmoins pu faire avancer ma démarche intellectuelle par rapport au vegeta*isme.

Skud":3kfnhiyj a dit:

Mais pour le coup, j'aurais eu une réel discussion avec lui à ce propos, je pense que ça aurait fait avance ma réflexion, voir je serais passé vege plus rapidement. Je suis moins sensible aux questions d'éthiques animales donc si il aurait choisit cet angle, ça m'aurais moins touché mais je pense que ça aurait néanmoins pu faire avancer ma démarche intellectuelle par rapport au vegeta*isme.

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En même temps quand le seul argument qui te convainc pour être végé (parce qu'en fait, c'est le plus évident, et il n'y a absolument pas besoin d'en chercher d'autres), c'est : "Parce que manger de la viande tue des animaux, et je peux complètement l'éviter.", c'est extrêmement difficile d'imaginer ce qu'il pourrait y avoir à expliquer de plus et pourquoi les autres ne comprennent pas la simplicité et donc l'évidence de la chose...
(Parce que la vraie question, ça n'est pas "Pourquoi les végés sont végés ?" mais "Pourquoi les autres ne le sont pas ?", et là, il y a énormément de choses à dire qu'il faut avoir pris le temps de creuser pour les comprendre...).
C'est comme si on te demandait "Pourquoi est-ce que tu choisis de ne pas tuer des gens ?"... La seule réponse que tu peux donner, c'est "Ben, euh... Hein, QUOI ?!".