EnderTrevize
Mange de la salade
Avec pour ma part une nuance : j'ai pas envie de me définir en creux par rapport aux sexistes/racistes/spécistes/homophobes/... Je suis juste tolérant et égalitaire. Me déclarer anti-* me parait déjà être une opposition qui peut limiter le dialogue avec des groupes dont ce n'est déjà pas forcément la culture (si les sexistes sont souvent prompts a te débiter des arguments fallacieux, ils sont en revange moins ouverts aux arguments opposés. Or un dialogue ça se fait a deux).Madhuri":b8cv1i0m a dit:Comme toi, et avant de t'avoir lu, j'ai eu l'idée d'un parti égalitariste (antisexiste, antiraciste, antispéciste, anti-homophobe) basé sur des valeurs pacifistes, des valeurs d'apaisement.
On est bien d'accord, c'est d'ailleurs pour ça que je parle de non-violence et pas de pacifisme, car le pacifisme est souvent associé aux pacifistes des années trente qui n'ont pas su enrayer la montée en puissance du nazisme. Être non-violent, c'est pas être naïf. Ce n'est pas parce que tu veux pas la guerre que pour autant tu va ouvrir tes frontière et baisser le pantalon pour faciliter le travail de l'adversaire.Madhuri":b8cv1i0m a dit:Le pacifisme, ce n'est pas juste refuser la guerre, c'est-à-dire le conflit armé, c'est un état d'esprit et moins on tolère la violence (par l'évolution des moeurs, pas par la répression), plus celle-ci se fait rare. Il faut avoir conscience des progrès accomplis : battre sa femme ou ses enfants aujourd'hui est jugé choquant, ce n'était pas le cas il y a 150 ans.
Donc la non-violence doit se faire à tous les niveaux.
L'Esperanto. Souvent proposé (il me semble même qu'un parti pronant l'adoption de l'esperanto se présente régulièrement aux européennes) mais assez peu développé dans la population. Un des soucis de l'Europe vient de son armée de traducteur. En effet, il n'y a pas de langue de travail dans les institutions. Un rapport ou une intervention rédigée/dite en slovène doit être traduit dans chacune des langues a partir du slovène. Et je suis pas sur qu'il y ai beaucoup de monde capable de faire correctement une traduction slovène/finnois en temps réel pour les débats.Madhuri":b8cv1i0m a dit:Pour l'UE...j'ai tendance à être aussi plutôt favorable à l'UE. Mais pour la constitution d'une union fédérale, la langue peut poser problème. Même si chaque pays garde sa langue, il faudrait une langue commune. Celle que tout le monde connaît plus ou moins bien actuellement est l'anglais, mais dans la mesure où le Royaume-Uni n'est pas très engagé dans l'UE (refus de l'euro par exemple), ça ne passerait pas forcément bien.
Si on imagine un dénominateur commun comme l'espéranto, il suffirait que les traducteurs fassent le lien entre l'espéranto et les langues nationales. L'espéranto devenant aussi la base du droit européen, ça pourrait limiter les erreurs d'interprétations/traduction des directives/réglementations.
Encore heureux. En revanche il est important qu'ils se rejoignent sur les valeurs fondamentales et sur les grandes lignes directrices il me semble.Madhuri":b8cv1i0m a dit:De toute façon, tous les membres d'un parti ne sont pas obligés d'avoir exactement le même point de vue.
Madhuri":b8cv1i0m a dit:Par contre, là, on est d'accord sur les questions sociales, mais qu'en est-il des questions économiques ?
Pour la croissance ? La décroissance ? La croissance raisonnée (essayer d'en avoir un peu mais sans la faire passer avant le reste) ?
Pour ma part je suis plutôt croissance raisonnée, mais les questions économiques découlent du modèle de société que l'on souhaite, et je ne suis pas non plus hyper fort en éco, du coup, je suis assez circonspect.
Le fait est qu'une interdiction brutale ne serait pas possible rien que pour des questions sociales, mais on peut tout a fait envisager un programme de conversion des éleveurs vers d'autres métiers agricoles (il va en falloir du monde pour cueillir nos tomates non mais!).Madhuri":b8cv1i0m a dit:Si on veut abolir l'élevage (industriel en particulier), il faut prévoir la reconversion des éleveurs. On ne peut pas dire qu'on est humanistes si on détruit des emplois puis qu'on dit "Démerdez-vous, vous n'aviez qu'à choisir un autre métier". Les économies réalisées sur les subventions des éleveurs (ce qui fait vivre les producteurs de lait entre autre...) pourraient être utilisées dans ce but.
C'est une douce utopie dont se bercent les politiques quand ils croient pouvoir agir sur quelque chose d'aussi éthéré que le "lien social". Mais je pense qu'une mixité sociale dans une aire géographique ainsi qu'une mobilité sociale plus importante serait un élément de lien important (Tu crache moins sur ceux qui réussissent quand tu sais que tu peux le faire aussi. Tu crache moins sur les assistés/les pauvres quand tu sais que ta mère en vient).Madhuri":b8cv1i0m a dit:Pour apaiser la société, il faut n'oublier personne. Et que le lien social soit solide sans tomber dans un patriotisme (attachement à la patrie, c'est-à-dire au sol) ou un nationalisme (attachement à la nation, c'est-à-dire aux institutions) néfastes.
Un peu facile comme raisonnement non? Il est au chomage (souvent dans une situation difficile du coup) mais comme il a rien d'autre a foutre, il peu bien aller donner un coup de main au club de basket quand même!Madhuri":b8cv1i0m a dit:Il y a des pays où les chômeurs, pour toucher des indemnités de chômage, doivent consacrer un peu de leur temps à faire du bénévolat dans l'humanitaire, ce qui leur permet de ne pas se retrouver en situation d'exclusion sociale. Serait-il bon de s'en inspirer ?
En revanche, proposer d'augmenter les allocs chomage de base par des heures d'action associative, ya de l'idée.
Exemple : un chomeur touche X en alloc, mais s'il fait 2h par semaine dans une asso il augmente son alloc de Y dans une certaine limite (comprendre pas plus qu'un salarié a temps plein)
Selon moi impossible a mettre en place dans un contexte civil. Le travail de brassage du service militaire et de création de liens au sein d'une génération était selon moi du aux difficultés et aux frustrations, ainsi qu'a la vie en grande communauté du service militaire. Aucun acteur civil n'aura jamais besoin de bataillons de jeunes sans formation rassemblés dans quelques batiments et levés a 6h après une marche de nuit.Madhuri":b8cv1i0m a dit:De même, le service militaire permettait à des jeunes d'horizons divers d'être mélangés. Que penser d'un service civil (dans des associations par exemple), mixte, non-militaire, comme il en existe déjà, d'ailleurs, mais qui serait généralisé ?
Je précise pour la compréhension que j'ai été réserviste de l'armée de Terre, et que malgré ma jeunesse j'ai pu goutté aux "joies" de la vie en communauté dans se contexte. Repos, vous pouvez m’appeler Maréchal des Logis.
On est d'accord qui faut une réforme complète du système fiscal. Pour moi en moins d'une dizaine d'impots/taxes tu a moyen d'agir sur tout les leviers de l'activité sans avoir a jouer avec des remises, des déductions, des crédits d'impots, des surtaxes...Madhuri":b8cv1i0m a dit:Pour en revenir aux questions économiques, il faut aussi réfléchir à la fiscalité (c'est sûr, c'est moins marrant que les questions sociales). Pour le social, il faut de l'argent. Or toujours taxer les hauts revenus, ce n'est pas forcément l'idéal. [...] L'imposition se retrouve partout : sur le revenu, sur le logement, sur l'épargne... C'est souvent plus complexe qu'il n'y paraît. [...]
Heureusement, d'autres sources de revenu que la taxation existent. Si on arrête de subventionner l'élevage industriel, déjà, on peut réaliser des économies conséquentes. Il y a d'autres absurdités comme ça qui coûtent cher à l'Etat, comme la pêche en eaux profondes, d'après la pétition contre celle-ci sur un autre sujet de ce forum. Ces dépenses totalement inutiles pourraient être utilisées à bien meilleur escient.
A la louche (j'suis pas fiscaliste)
Taxation des revenus du travail : a la source (sur le feuille de paye) et un seul élément, pouvant carrément être divisé en tranche de taxation .
Taxation de la consommation : la TVA, avec plusieurs taux en fonction des secteurs a encourager (ou a pénaliser)
Taxation des revenus boursiers : tu a gagné tant, tu payes. A la limite tu ne paye que si tu gagne, ça pourrait encourager de l'investissement.
Taxation sur la transmission : sur les héritages, après tout c'est pas toi qui a bosser pour le récupérer ce pognon. En plus une forte taxation encouragerait les mecs a pas attendre le décès de papa pour toucher la rente.
Taxation sur le foncier : c'est moi ou ça ressemble vachement a un loyer que tu payerais a l'état pour un truc dont tu est propriétaire? (ça se vois que je suis pas hyper fan du truc?)
Taxation écologique : en fonction du CO2 produit
J'en oublie surement.
Et puis j'en ai marre d'entendre : "on va bouger se curseur pour payer ceci, bouger l'autre pour économiser la"... a un moment, l'état récupère les recettes et il les réparti ou il y a besoin. Qu'est-ce qu'on s'en fout qu'un truc soit déficitaire (genre régime social) puisque de toute façon, l'état piochera au final dans les surplus des uns pour payer les autres.
Bien sur tu profite de la simplification des taxes pour faire des économies majeures dans les finances, pis tant qu'a faire tu t'assure que les services de l'état ont les moyens de faire correctement leur travail : ni trop, ni trop peu. T'économise la ou c'est trop payé pour le service (exemple le fonctionnement des commission a la mords moi le zob) tu réforme la ou le service est suffisamment doté mais pas assez efficace (genre éducnat) pis tu file plus de pognon la ou ça pèche carrément (hopitaux). Par la dessus tu met en place des outils qui te permettent de t'assurer de l'efficacité des services afin d'ajuster au mieux.
Dans les mesures qui me trotte dans la tête il y en a une qui permettrait d'économiser au moins 3 à 4 milliards pas an, facile en plus, sans faire raler les syndicats, sans perte de service : devinez!