Une petite mise à jour...
J'avais mis une alarme à 55 kilos qui serait une sorte de limite et de constat d'échec. Evidemment j'ai touché cette limite il y a quelques mois et quand j'ai vu 54.x sur la balance c'est avec tristesse que j'ai accepté cet échec.
J'ai donc changé mon régime pour repasser au végétarisme. Fromage, oeufs... En espérant regrossir un peu. La réadaptation a été un peu difficile et j'ai vomi les deux premières fois où j'ai mangé du fromage... Mais avec un peu de temps je m'y suis faite. Et j'ai tenu un mois comme ça. Sans vraiment réellement reprendre du poids. En gros je suis repassée péniblement à 56kg, soit au dessus de mon seuil d'alerte mais bien en dessous de mon poids où je me sens bien et où mon visage n'est pas creusé : 63-65kg.
J'étais triste, malheureuse. Une caricature de végétalien/rien : maigre, teint pâle, triste. J'étais devenue une publicité vivante pour le régime omnivore et j'imagine à quel point j'ai pu désservir la cause végé à chaque fois que je disais que je l'étais : les gens ont souvent du penser (et certains me l'ont avoué) qu'en me voyant ils étaient bien contents de ne pas être végé.
Alors certes j'ai un métabolisme rapide. J'ai consulté médecins et nutritionistes, j'ai tout essayé. Je suis prématurée d'un peu plus d'un mois et certains médecins pensent qu'il y a un lien. Mon corps a du mal à assimiler les graisses.
Et puis je suis tombée sur des photos de 2012. Et j'ai énormément pleuré, quand j'ai vu celle que j'étais, belle et joyeuse, et celle que j'étais devenue. Après trois mois de végétarisme, début aout j'ai pris une terrible décision : je suis devenue spéciste, et j'estime que ma santé et mon bonheur valent plus que la vie d'un animal non humain. Et je remange des cadavres d'animaux, le plus gras possible. Je suis toujours dans une phase de honte et de culpabilité. Mais j'ai retrouvé une vie sociale. Je suis invitée aux repas, alors qu'avant j'étais évitée. Et en un peu plus d'un mois je suis passée à 59kg. Ca commence à se voir, même si mon visage est encore creux, et je me dis que c'est triste mais que le végétarisme et plus encore le végétalisme ne sont pas faits pour moi. Au moins j'aurais essayé. Le choix s'est fait entre ma vie (car je ne veux pas vivre une vie triste et en mauvaise santé) et celle d'animaux non humais et je suis égoiste. Spéciste. Mais je me dois de l'assumer. C'est une situation perdant-perdant, sauf que dans un cas je suis en bonne santé et dans l'autre je suis morte à l'intérieur.