Végétarisme et Islam

tcharls
Ah, si, voilà : ce n'est pas une religion. Pas d'instance supérieure, pas de dogme, pas de punition divine. Libre penseurs...
encore ces superstitions qui perdurent, il n'y a pas de punition divine, même chose pas de dogmes, juste des enseignements que chacun peut ou pas mettre en pratique. Pour le coté libre penseur, il y a aussi confusion! la véritable libre pensée c'est de pouvoir adhérer (je en dis pas de croire à cause de son coté religeux) à tout et le lendemain à son contraire, ne croire qu'à une chose c'est cesser d'être libre justement.
Ainsi es-tu VG à cause d'un dogme ou par réflexion et par choix, ce qui ne t'empêche probalement pas de te référer à des gourous s'étant exprimés sur le sujet.(exemple le sujet B12)
 
Pour revenir au sujet initial, connaissant beaucoup de musulmans (la moitié de ma famille, en plus de certaines de mes fréquentations), j'ai l'impression qu'effectivement Islam et végétarisme ne sont pas incompatibles, ou du moins que le végétarisme n'est en aucun cas "interdit" par l'Islam.

Mais alors comment expliquer qu'il y ait si peu de végés parmi les musulmans ? :hein:

C'est une question que je me pose réellement, et pour avoir discuté un peu de végétarisme avec quelques musulmans, voici ce que je pense sur le sujet :

D'une part, j'ai l'impression (mais peut-être cette impression est faussée) que pour la plupart des musulmans, l'Homme a été créé omnivore, donc devant manger de la viande pour vivre, de même que certains animaux ont été créé pour être mangés par l'Homme. J'ai eu beau essayer d'expliquer à une de mes connaissances le concept de souffrance/bien-être animal, c'était un dialogue de sourd ! Du genre :

elle : "mais pourquoi se soucier de ce que pourrait ressentir un animal ? c'est un animal, pas un Homme ! et qui te dit que les animaux souffrent vraiment ?"
moi : "bla bla bla présence de nerfs, cris des animaux, énormes similarités entre l'Homme et les autres animaux, si nous souffrons, pourquoi pas eux ?"
elle : "mais attends, tu ne vas pas comparer l'Homme à un animal ! l'Homme n'est pas un animal ! pourquoi Dieu nous a donné la parole, l'intelligence à ton avis ???"

Je ne détaille pas plus la conversation, mais vous voyez le genre ! L'animal est inférieur à l'Homme (qui n'est pas un animal), fin de la discussion. Alors comprendre le concept de végétarisme... A part par dégoût de la viande bien sûr, mais dans ce cas, un végétarien est quelqu'un qui mange du poisson, voire également de la volaille. :rolleyes: (Donc le concept de végétalisme... on oublie pour l'instant !)

Outre cette ignorance totale de la notion de souffrance animale, j'allais ajouter un deuxième point, à savoir l'importance de la présence de viande lors de certaines fêtes traditionnelles. Je pense notamment au baptême et à l'Aïd où l'on égorge traditionnellement un mouton. :'(
Mais je ne suis pas sûre que ce point soit vraiment pertinent, puisque dans chaque culture il y a des fêtes traditionnelles où l'on consomme habituellement de la viande. Pouvoir faire un repas avec de la viande constitue de plus généralement une fierté, comme dans d'autres cultures. A noter (selon les dires de mon père) que l'égorgement du mouton lors de l'Aïd n'est pas une obligation, mais une tradition, très ancrée, certes, mais qui se perd quelque peu ces derniers temps (dans les grandes villes marocaines du moins).

Si quelqu'un a des idées ou des précisions à apporter sur le sujet, qu'il n'hésite pas ! ;)
 
soyons ouvert !!!

acceptons juste que tous le hommes ne peuvent être parfaits mais plutot tous différents dans la spiritualité... pardonnes comme tu voudrais qu'on te pardonne, la vérité se transmet mieux avec l'amour,
l'homme est incapable de se passer de viande soyons réaliste parceque l'imperfection est dans l'essence même de notre nature terrienne, si tu ne peut t'empecher de manger de la viande alors veille a ce que l'animal ne souffre pas, et si tu respecte reellement ton semblable (hommes et animaux) tu comprendra que le vegetarisme est une bénédiction qui te conduira vers la paix intérieur et la compassion (desolé ya plein de "tu" des fois je m'exprime bizarrement :red: )

Peace !!! Salam !!! :kiss:
 
Nokto bonjour
A noter (selon les dires de mon père) que l'égorgement du mouton lors de l'Aïd n'est pas une obligation, mais une tradition, très ancrée, certes, mais qui se perd quelque peu ces derniers temps.
Effectivement, ce n’est qu’une tradition qui se réfère au sacrifice du fils d’Abraham et est pris comme symbole de foi et de confiance en dieu. Dire que tous les pratiquants en comprennent le sens, comme pour les religions chrétiennes, c’est moins évident et cela se rapproche beaucoup du voile qui est aussi une tradition.

@Tcharls
janic a écrit:il n'y a pas de punition divine, (...) pas de dogmes
Hahaha !
Peux-tu donner un exemple ?
 
Nokto ton témoignage est bien intéressant ! et il y a effectivement un très beau cas de négation totale et d’absence de dialogue. Et peut-être une absence de réflexion personnelle chez cette personne, qui pense que "Dieu" a "donné" parole et intelligence aux humains pour se distinguer et dominer les animaux... Après, je reconnais qu'avec une interprétation rapide c'est effectivement ce qu'on peut comprendre assez facilement des textes religieux ! (et peut-être même avec une interprétation plus profonde ? :p )

Pour le côté tradition, je pense (mais je n'ai fait aucune recherche précise là-dessus) que ça remonte à beaucoup plus loin que la période d'écriture des textes "saints" des chrétiens. Allez, je suis même convaincu que c'est simplement un rite, tout ce qu'il y a de plus païen, pour à la fois honorer la Nature et exorciser la peur qu'on en a. La Nature (avec un grand N), sorte de divinité super puissante, omniprésente et omnipotente, mystérieuse et contre laquelle on ne peut rien : c'est elle qui décide de faire pleuvoir ou non, faire du vent ou non, etc. Donc l'Homme tente d'établir un dialogue, puis petit à petit de la dominer. Bref, les religions et leurs textes fondateurs se sont bien sûr inspirés de leurs cultures du moment !
Et je pense aussi que ces sacrifices ont quelque chose à voir avec la corrida : c'est un peu le même principe (mais je ne voudrais pas faire dévier la conversation).

Janic : sérieux, j'apprécie souvent de discuter avec toi, mais là si tu me soutiens qu'il n'y a pas de dogmes dans les monothéismes dont on est en train de parler, ou c'est une blague, ou il va falloir m'expliquer !
 
Le dialogue de sourd que décrit Nokto n'a en fait pas grand rapport avec l'Islam.
Un omni non musulman ou non religieux pourrait tenir à peu de chose près le même discours (en remplaçant le discours "religieux" par un discours "naturaliste" tout aussi fumeux). Pour le reste, la sacrifice du mouton relève plus de la tradition populaire que de l'impératif religieux il me semble, mais je connais mal. Donc la ligne traverse les religions comme l'ensemble de la société. Toujours question de cheminement personnel plus que de chapelle.

mais là si tu me soutiens qu'il n'y a pas de dogmes dans les monothéismes dont on est en train de parler, ou c'est une blague, ou il va falloir m'expliquer !

Je crois qu'il veut dire qu'il y a des dogmes dans les différentes écoles de pensée qui s'inspirent des textes bibliques et en tire des doctrines (érigées en dogmes) qui reflètent leur propre interprétation de ces textes. Les unitariens n'ont ni dogme ni credo par exemple.
 
Luisão":6kcs34g6 a dit:
Le dialogue de sourd que décrit Nokto n'a en fait pas grand rapport avec l'Islam.
Un omni non musulman ou non religieux pourrait tenir à peu de chose près le même discours (en remplaçant le discours "religieux" par un discours "naturaliste" tout aussi fumeux). Pour le reste, la sacrifice du mouton relève plus de la tradition populaire que de l'impératif religieux il me semble, mais je connais mal. Donc la ligne traverse les religions comme l'ensemble de la société. Toujours question de cheminement personnel plus que de chapelle.

C'est en partie ce que je me disais en l'écrivant. La religion serait donc dans ce cas une sorte d'excuse pour ne pas avoir à réfléchir plus par soi-même ? Mais alors, la question reste la même : Comment expliquer que ce soit parmi les musulmans qu'il y ait le moins de végés (et de façon assez significative me semble-t-il) ?
 
Y a vraiment plus de végé chez les chrétiens ou chez les juifs que chez les musulmans ?
 
Nokto":1nnjh9d9 a dit:
Mais alors, la question reste la même : Comment expliquer que ce soit parmi les musulmans qu'il y ait le moins de végés (et de façon assez significative me semble-t-il) ?

Peut-être existe-t-il une forme de "rudesse" culturelle à suivre à la lettre certaines règles, peut-être mêlée d'une forme d'accomplissement social à être un bon pratiquant ? (je n'en ai aucune idée)
 
Fushichô":34027mh8 a dit:
Y a vraiment plus de végé chez les chrétiens ou chez les juifs que chez les musulmans ?

Il y a au moins les Adventistes qui sont végé et je sais aussi que chez certains evangélistes américains il y a un régime vegan chrétien (je sais plus comment ça s'appelle, genre bible diet ou un truc de ce genre).
Pour les juifs, je ne sais pas dans quelles proportions mais je sais via des blogs, des connaissances ou des témoignages qu'à priori pas mal sont vgr/vgl. A priori, il est super facile de manger vgl à Tel Aviv, par exemple mais je ne sais pas si c'est très représentatif de quoique ce soit.
J'avoue que je n'ai rien rencontré de ce type concernant les musulmans. Après je n'ai pas fait de recherches non plus, c'est juste des infos que j'ai croisées.
Après, il faut aussi relativiser les proportions chez les autres pratiquants, ça n'en représente qu'une infime portion dans tous les cas (comme pour le reste de la population, finalement).
 
musulman végé...... tu veux dire, donc, musulman avec tous les animaux ? :p

Sauf que les végés ne considèrent pas les animaux comme impurs.
Et pas plus certains que d'autres.
 
Tcharls":2l1wgms8 a dit:
musulman végé...... tu veux dire, donc, musulman avec tous les animaux ? :p

Sauf que les végés ne considèrent pas les animaux comme impurs.
Et pas plus certains que d'autres.

Je ne suis pas d'accord, les végés ont des raisons différentes de ne pas manger de viandes, donc la religion peut très bien en faire partie, donc l'impureté ou pas aussi. (non mais je rappelle que chacun à ses propres raisons d'être végés hein :cartonR: )
 
J'avais effectivement entendu dire qu'Israël est un des pays comptant proportionnellement le plus de vg et que cela pouvait être lié aux règles contraignantes de la casheroute: en gros être juif et vg simplifierait la vie lorsqu'on passe à table.

Concernant les christianismes au sens large, certains ordres monastiques et les adventistes semblent s'en rapprocher. Certains Quakers et des anarchistes chrétiens (Tolstoï, Monod), des unitariens ou apparentés (Schweitzer) prônent aussi le végétarisme et pas pour des raisons pénitentielles mais pour étendre leur pacifisme aux animaux. Mais bon, tout cela bout à bout, ça ne doit pas faire un pourcentage énorme.

Concernant l'Islam, je connais mal et c'est d'ailleurs paradoxal car il me semble que certaines sourates sont plutôt franchement "en faveur" des animaux. Cela dit, la propension à se tourner vers le végétarisme, c'est sûrement plus une conjonction de facteurs culturels, sociaux, éducatifs et de chemin spirituel personnel. Et puis entre un maître soufi et le musulman de base qui l'est par tradition familiale, il y a un monde.
 
Kahte : ok ok, pas taper ! je relevais juste que cette religion prône de ne pas manger un animal en particulier, mais tous les autres c'est autorisé... et ça peut paraître un choix arbitraire. Tandis que dans le végétarisme, il n'y a pas d'aliments autorisés ou interdits, chacun fait ses propres choix, et en général il n'y a pas de discrimination entre les animaux (sauf les bovino-végétariens et les autres). A moins que effectivement, comme tu dis, la religion soit la raison du végétarisme... dans ce cas, t'es végé, même si tu ne sais pas pourquoi c'est comme ça tu discutes pas (je distingue dans ce cas religion et spiritualité...). Je pense que c'est un état d'esprit complètement différent de celui qui a amené la plupart d'entre nous au végétarisme, c'est-à-dire une remise en cause consciente et réfléchie d'un système (mais je me trompe peut-être).
 
@tcharls
Janic : sérieux, j'apprécie souvent de discuter avec toi, mais là si tu me soutiens qu'il n'y a pas de dogmes dans les monothéismes dont on est en train de parler, ou c'est une blague, ou il va falloir m'expliquer !
Je soutiens ce qui est une réalité que chacun peut vérifier dans la référence commune à ces 3 monothéismes. Le problème c’est qu’à chaque fois se fait une confusion entre une doctrine, donc un enseignement et un dogme. Le dernier ne souffre aucune contestation, alors qu’un enseignement est là pour apporter une connaissance, ce qui n’en fait pas pour autant un dogme. Le VG sous toutes ses formes c’est un enseignement que chacun peut suivre ou non à sa guise. Dès que c’est une obligation ou une censure, c’est la conséquence d’un dogme et que Luisao exprime ainsi :
Je crois qu'il veut dire qu'il y a des dogmes dans les différentes écoles de pensée qui s'inspirent des textes bibliques et en tire des doctrines (érigées en dogmes) qui reflètent leur propre interprétation de ces textes. Les unitariens n'ont ni dogme ni credo par exemple.
Quoique dire sans credo, me semble peu en accord avec la réalité. Tout le monde crois (signification du mot credo) en quelque chose et l’exprime sinon par des mots au moins par des comportements.
Le credo du VGR pourrait se traduire par un commandement : « tu ne mangeras point de viandes » celui des VGL « ni sous produits animaux » celui des vegans « ni rien de ce qui vient de l’animal », ce qui en fait déjà 3 auxquels leurs adhérents croient dévotement.

@Nokto
C'est en partie ce que je me disais en l'écrivant. La religion serait donc dans ce cas une sorte d'excuse pour ne pas avoir à réfléchir plus par soi-même ?
Pas complètement ! Les religions sont comme des entreprises spécialisées dans un produit particulier. Quelques cadres connaissent tous les rouages de l’entreprise, mais les employés et les consommateurs du produit final n’en connaissent qu’une infime partie. Il n’est pas demandé à l’OS de l’usine qui fabrique des moteurs d’être un spécialiste de la thermodynamique, ni d’être un spécialiste en fonderie, en usinage, etc… pas plus qu’être metteur au point, ni garagiste. Est-ce à dire qu’ils ne réfléchissent pas par eux-mêmes ou simplement qu’ils se reposent sur ceux qui s’y connaissent mieux qu’eux ? Combien parmi ceux et celles qui achètent une voiture ont les compétences pour l’entretenir et plus encore la réparer ?
En matière de religionS c’est la même chose : une grande diversité (comme les quelques dizaines de constructeurs auto de par le monde) et chacun y fait son marché selon les modèles proposés et la réputation des constructeurs.

@V3nom
Peut-être existe-t-il une forme de "rudesse" culturelle à suivre à la lettre certaines règles, peut-être mêlée d'une forme d'accomplissement social à être un bon pratiquant ?
D’une certaine façon : oui ! Toutes les sociétés établissent des règles et celui qui les suit le mieux est valorisé par cette société : Celui qui ne tue point, qui ne vole point, qui ne viole point, qui respecte le code de la route, obéi sagement à son chef, etc… de ce fait il peut avoir la sensation d’un accomplissement social en étant ce bon pratiquant. (et qui n’a pas été, est ou sera ce bon pratiquant ?)
 
janic":12p6g30q a dit:
Le credo du VGR pourrait se traduire par un commandement : « tu ne mangeras point de viandes » celui des VGL « ni sous produits animaux » celui des vegans « ni rien de ce qui vient de l’animal », ce qui en fait déjà 3 auxquels leurs adhérents croient dévotement.

Mouai enfin parler de dévotion à la frontière de la piété concernant, surtout pour le véganisme, un choix mûrit et un discours souvent (et de plus en plus) logique, construit, étayé et argumenté et d'une prise de position politique envers un système contesté me semble plus que cavalier...

Sinon ta citation de mon post faisait référence à la question précédente : pourquoi semble-t-il y avoir un plus faible taux de végétarisme chez les musulmans ?
 
Quoique dire sans credo, me semble peu en accord avec la réalité. Tout le monde crois (signification du mot credo) en quelque chose et l’exprime sinon par des mots au moins par des comportements.

Je parlais de "credo" au sens restreint de la liturgie catholique et de la nature dogmatique de ce qu'il contient, mais tu m'as compris. :whistle:
Assez d'accord sur le reste.
 
Oui enfin on a jamais vu les gens culpabiliser de ne pas savoir entretenir une voiture et ça ne participe pas du controle social non plus pas plus que ça ne dicte une conduite.
 
Je suis sûr que ça existe dans une société où la voiture est socialement sacralisée. :)
 
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