Hanamuri":vlxe9ebh a dit:
Pour le reste je ne comprends pas que l'on puisse être sur une voie spirituelle sans être végétarien, moi j'appelle ça de l'hypocrisie, ou alors un "sgm", spiritualiste génétiquement modifié, je n'ai pas d'autre explication.
Non, sincèrement c'est impossible, tous les grands maîtres spirituels étaient végétariens.
C'est parce que tu ne comprends pas que c'est impossible ? Je rejoins Jezebel dans sa remarque en ce qui te concerne. Tes propos montrent un manque d'humilité, qui selon moi est moins compatible avec une démarche spirituelle que ne pas être végétarien (c'est en tout cas plus fondamental). Pour éviter les va-et-vient explicatifs : je ne dis pas que tu manques d'humilité, ne te connaissant pas je ne peux pas m'avancer la dessus, mais tes propos dans ce fils en donne largement l'impression. On a l'impression que en effet, tu crois détenir une vérité universelle ("c'est impossible" par exemple) ou pire, une vérité plus universelle que les autres.
(Edit : moment d'égarement lyrique)
L'humilité selon moi c'est quelque chose comme savoir s'observer tel que l'on est, et sans jugement de valeur. Ce qui n'est pas chose aisée car l'on est tout un tas de choses qu'il est difficile d'accepter si l'on fouille un peu. Des choses que l'on a du mal à accepter chez les autres souvent aussi, alors les découvrir chez soit, ça fait mal !
--- aparté --- Discussion intérieure schizophrène
- quoi ? je suis un salaud prétentieux et égoïste !
- ben ouais mon gars, faut faire avec
- nan mais c'est pas possible ça, tout ce que je déteste chez les gens !
- ça te décoiffe hein ? moi j'me marre (ha ha ha)
- bon je vais pleurer dans mon coin, après je picolerai pour oublier tout ça (na) !
--- fin de l'aparté schizo ---
Alors comme on s'éloignent des gens qui nous dérangent, on s'éloigne aussi de la partie de nous qui nous dérange, c'est plus confortable. L'humilité c'est un peu le contraire de ça. Tu es moi (tes défauts sont les miens (ha ha)), je suis toi (mes bons cotés sont donc tiens (re ha ha))... Et vice versa (ouf). Je ne peux donc pas te détester si je veux m'accepter (comme je suis (donc comme tu es) et pas comme je voudrais être (donc comme tu n'es pas)). Je m'éloigne, je m'éloigne, mais je suis inspiré et je dois avoir besoin d'écrire, alors allons-y bon train !
(fin de l'égarement)
Reprenons le fil :
"Tuer c'est pas bien"
(dit d'un manière naïve pour l'effet dramaturgique) : probablement, mais ça, pour le coup, ça me semble sinon impossible, au moins très difficile à atteindre. (
ne pas tuer c'est se suicider et donc
c'est se tuer). Qu'on soit végane (clin d'œil) ou pas, finalement ça revient au même : ça consiste en ne pas tuer ses semblables, mais tuer les autres. Pour le non-vegan, ses semblables c'est les humains, pour le vegan, ses semblables c'est les animaux... mais la survie nécessite toujours (pour ces deux personnages) un acte de mort sur un autre, ne serait-ce que la célèbre carotte (qui assurément de crie pas
un son audible pour l'homme ).
Cela-dit et pour ne pas faire de mauvaise foi par omission : je pense qu'une démarche spirituelle consciente (tout les mots son importants), s'ancre forcément dans une démarche de respect de la vie et le végétarisme en est un premier pas. Pour en revenir à Hanamuri que j'avais oublié, je suis de ton avis d'un manière générale, mais pas tout à fait sur la forme. Ça
m'est impossible d'évoluer spirituellement sans évoluer dans le végétarisme mais ça ne veut pas forcément dire que c'est impossible pour tout un chacun.
Et pour finir pour reprendre la question initiale : "la spiritualité peut-elle se passer du fait d'être végétarien?" j'insiste lourdement : on a tous une spiritualité, même inconsciente, et le végétarisme n'est donc pas requis, il s'impose pour beaucoup (peut-être tous comme tu l'affirmes) lorsque que l'on conscientise notre spiritualité.