Kasui":12j84ciy a dit:
D'où les questions suivantes :
Pourquoi se concentrer sur les différences entre nous et les animaux pour justifier notre suprématie et notre droit à prendre leur vie ? Pourquoi nous comparer aux animaux sur des critères qui nous avantagent ?
Ce n'est pas si simple,
le fait est que pour que l'on vivre, il faut que d'autres meurent. Que ce soit les animaux que l'on mange lorsqu'on est omnivore, des décomposeurs qui bouclent le cycle écologique des nutriments, des animaux qu'il faut tuer pour protéger nos propres récoltes ... Les gens ne le voient plus car ils sont urbains, et au mieux achètent leurs légumes au marché. Ils n'ont donc pas assisté à la "réalité du potager" (comment virer les limaces qui bouffent les salades par exemple).
D'un autre côté, j'imagine que les VG ne jugent pas de la valeur d'une vie sur le fait de posséder ou pas un système nerveux. Par exemple ça ne doit paraitre correct à personne d'écraser un insecte, juste comme ça. En tout cas c'est mon cas, même s'ils n'ont pas de système nerveux.
Enfin, pour moi il n'y a pas de "bon/bien" et de "mauvais/mal" dans la nature. Je constate que les animaux omnivores mangent de la viande, et que de toute façon pratiquement tout le monde (mis à part les décomposeurs) mangent des organismes vivants pour survivre et se perpétuer.
Donc à partir de là, plusieurs choix possibles.
Le mien est de dire, quoique je fasse, des formes de vies vont mourir pour que je vive (au minimum, des tas d'insectes, de plantes, de reptiles, d'oiseaux, de plantes, des écosystèmes entiers). Ce n'est pas une déresponsabilisation, c'est un fait écologique, la nature (re)cycle.
L'Homme est omnivore, il n'y a en théorie donc rien de choquant à ce que je mange de la viande. (le fait qu'ont donne des céréales à manger aux vaches par exemple, est "choquant" du point de vue de l'évolution de cette espèce).
Mais ce n'est pas parce que certains doivent mourir pour que d'autres vivent, que cela enlève une quelconque valeur à la vie. Ecraser une limace, une araignée, une abeille, ou tuer un éléphant pour ses défenses, ou un bison pour sa peau n'est pas éthique pour moi. Cependant manger une vache l'est. Ce n'est pas plus "mauvais" qu'un cheval qui mange de l'herbe, un oiseau qui mange un insecte, un ours qui mange un saumon ... Après il y a une subtilité, celle de l'élevage. Autant que l'on tue pour manger ne me pose pas de problème, autant je considère que si on élève un animal il faut faire en sorte que sa captivité se passe bien. C'est un autre débat, on pourra en reparler.
Après on peut me rétorquer que tant qu'à faire autant économiser des vies grace au régime VG. Mais on retombe dans la discussion précédente sur l'écologie. Je ne vois pas pourquoi une vache mériterait plus de considération qu'une autre forme de vie, et plus encore que des écosystèmes. La complexité de la vie est si grande qu'on ne peut pas faire de comptes d'apothicaire sur le nombre de vies épargnées.
Pourquoi ne pas se concentrer sur nos points communs ? Pourquoi leur vies vaudraient moins que la mienne, au point de justifier leur sacrifice pour prolonger mon existence ?
Justement, pourquoi se concentrer sur nos points communs pour dire qui a le droit de vivre (et de mourir par la même occasion) ?
L'Humain serait si admirable qu'il faille lui ressemblait biologiquement pour qu'une autre forme de vie soit "épargnée" ?
Quant à la dernière question, il me semble que c'est un des instincts de base de toute forme de vie (du moins jusqu'à ce quelle ait une progéniture sous sa responsabilité) depuis quelques milliards d'années ... Cela ne veut pas dire que leurs vies ont moins de valeur (si je peut vivre grâce à ces vies, elles ont justement de la valeur, il n'y a qu'à voir les relations entre les peuples primitifs et leur animal emblématique qui compose une partie critique de leur alimentation), juste que ces formes de vie compose le régime alimentaire.