Fabicha":2ighb9se a dit:
Fushichô":2ighb9se a dit:
Ouais, c'est clair, c'est pas mal du tout d'avoir réussi à convaincre tant de gens avec un discours vgl abolitionniste.
Ce qui laisse aussi à penser qu'on peut arrêter de parler de welfarisme et vraiment parler d'abolitionnisme, 20-30 % (ouais, parce que je doute que si 63 % sont convaincus par l'agriculteur, tous les autres aient été convaincus par Lepeltier, il doit y avoir qd mm des NSP) des gens sont prêts à l'entendre et peuvent être convaincus de cette position... Voilà qui devrait réchauffer le coeur actuellement plein d'optimisme de Pers0nne.
Il a quand même parlé d'esclavage, de nazisme etc... en 20 minutes seulement ! Les trucs dont "on" peut se dire "non mais ça je vais y venir plus tard, c'est un peu tôt" face à un omni. Mais en l'écoutant, je me disais que finalement il est convaincant probablement parce qu'il est cohérent. Il parlerait en euphémisme, ça prendrait peut-être moins ; je sais pas.
C'est un peu ce que Pers0nne et d'autres disent depuis un moment, non ? (si tu passes par là Pers0nne)
Je ne sais pas, j'ai pas osé écouter le débat, l'agriculteur GG va m'énerver (Il avait déjà débattu avec Caron, il y a quelques mois, d'ailleurs.). Mais ce qui est sûr c'est que certains ont la manière, la diplomatie, le ton, etc. pour poser clairement leurs arguments, sans concession et pourtant sans aller directement au "conflit d'egos".
C'est peut-être aussi le fait d'axer plus le discours sur le rationnalisme neutre, froid, plutôt que sur l'émotion. Avec un rationnalisme froid sans trop d'émotion, on peut sans doute énoncer plus d'idées plus radicales, sans faire exploser la colère (la blessure d'amour propre) de l'autre.
Tandis qu'en faisant appel à l'émotion, si on veut éviter la colère de l'autre, il faut y aller progressivement, plus dans l'écoute, voir déjà où se situent les émotions de l'autre, et les questionner, les creuser. Donc on ne peut pas se jeter directement sur les réflexions qui remettent trop de choses en cause. Mais visiblement, faire appel à l'émotion pousse plus à l'action, aux changements de comportement.
Donc d'un côté, on a une méthode purement rationnelle qui permet d'aborder des réflexions plus poussées, plus radicales, mais plus théoriques. Des idées qu'on pourra prendre en compte et accepter et trouver justes, tout en gardant un comportement incohérent avec ces idées, puisqu'on ne les voit que d'un point de vue théorique sans implication émotionnelle personnelle.
Et de l'autre côté, on a une méthode qui fait appel à l'émotion, qui fait bouger les comportements plus vite (par étapes), mais qui fait bouger plus lentement les idées (lesquelles ont besoin de plus de temps - parce qu'accepter de but en blanc l'entièreté de ces idées d'un point de vue émotionnel demanderait un trop gros effort de changements, trop rapide pour être supportable au niveau personnel).
Par contre, si on fait les deux simultanément : émotions fortes + idées radicales, on a toutes les chances de se casser la pipe, et se jeter dans le conflit d'egos, donc dans la réaction de déni complet (dans un premier temps, en tout cas). (Ca se traduit grosso modo par la colère et les insultes d'un côté et de l'autre, ou en tout cas le sentiment réciproque d'être insulté.e.s.)
Enfin c'est comme ça que je le vois, là, à l'instant, la réflexion que je viens d'avoir. J'ai l'impression. Je peux me tromper.
(Et si je repense à la conférence de Mélanie Joy, elle fait appel aux deux, mais elle prend son temps pour y parvenir, elle dose savamment. Elle n'énonce les idées radicales plus théoriques, la remise en cause de la globalité du système, qu'à la deuxième moitié de son discours, après une première phase où elle a fait appel à l'émotion sur des points très précis.)