Pers0nne":4ds7ahtt a dit:
Certes, mais l'oeil offre plus d'informations instantanées malgré tout que les autres récepteurs (Je ne parle pas de la précision de perception, qui dépend de chaque espèce.) , puisque chaque oeil renvoie un ensemble d'infos en 4 dimensions (mathématiques, pas spatiales) : fréquence (couleur), intensité, position x, position y (et c'est la juxtapostion de deux fois cette somme d'infos qui permet de modéliser le volume en 3D).
Chaque oreille perçoit une somme d'infos en 2 dimensions : fréquence, intensité.
Le nez perçoit en 2 dimensions aussi : type d'odeur (molécules perçues), intensité.
Pour percevoir autant d'infos avec les autres récepteurs (mais pas aussi vite), il faudrait tapisser une surface de récepteurs, d'oreilles, par exemple, tout comme la rétine est tapissée de photorécepteurs. Sans ça, les autres récepteurs ne peuvent modéliser l'espace qu'en étant en mouvement. (Deux oreilles immobiles, si je ne me trompe, ça ne permet que de modéliser la surface conique sur laquelle l'émetteur doit se trouver, mais pas sa position x,y,z précise. Faut les bouger pour créer des intersections de cônes : Donc une première fois pour préciser une courbe, un "fil" de positions possibles -1 dimension-. Et une deuxième fois pour obtenir deux points. A la troisième fois, tu n'as plus qu'un point sur les deux. ) Et moins vite que par la lumière.
Tout ça reste dans un cadre purement humain.
Qu'en est-il des capacités d'analyse des plages du spectre lumineux pour les abeilles ou les chiens ? (vachement plus sensibles aux mouvements que nous par exemple, sans parler des IR ou UV)
Des capacités d'analyses de spectres auditifs des insectes, qui ont infiniment plus de "tympans" et de sensibilité que nous ? (qui dit sensibilité, dit informations en général)
Et comment préjuger des capacités tactiles des poissons de grands fonds ou des protées cavernicoles ?
Des sonars des chauves souris ou des orques qui sont pour eux presque comme une double vue.
On peut aussi discuter de la vision périphérique des herbivores, dont les yeux souvent latéraux leur donne un angle de vue à 360° (pour les lagomorphes et les rongeurs par exemple), ou pas loin pour d'autres grands mammifères.
Ou des yeux indépendants des caméléons ^^
Ou de la vue perçante des oiseaux de proie capables de littéralement zoomer sur un détail de quelques centimètres à plusieurs centaines de mètres de distance et en mouvement.
Je comprends pas trop ton posts en fait.
Tu expliques que pour toi c'est la vue qui permet le plus de modéliser "le monde", vraisemblablement toutes espèces confondues.
Je (on ?) te réponds que c'est loin d'être aussi évident, que ça s'applique surtout dans un cadre d'analyse humain justement.
Et tu surenchéris en donnant des "modification" physiologiques qu'il faudrait faire à l'humain pour avoir une "qualité" d'analyse d'un sens égalant la vue de l'homme. (enfin tu parle d'instantanéité d'informations, ce qui me semble un peu arbitraire et potentiellement trompeur aussi)
Mais non seulement c'est un peu le propre des différentes espèces justement, mais dans bien des domaines il a été plus d'une fois évoqué le fait que certains sens de certains animaux dépassent l'entendement et peuvent être considérés de fait comme surpassant dans leurs domaines ce que le meilleur sens de l'homme est capable de faire (et ce n'est pas la vue d'ailleurs... c'est le sens le plus employé, mais surement pas le plus "fin")
Puis ça sort d'où ces histoire de "dimensions", pour l'odorat par exemple ? "Types d'odeurs, et intensité". Déjà s'il n'y avait que le "type", ça permet déjà à une maman de retrouver l'odeur unique de son petit dans une foule de 2000 individus du même troupeau (chez les gnous par exemple). Idem pour le cri du mancho sur leurs plages de nudistes gelés... Mais tout un tas d'information transit par le son qui ne sont pas forcément visibles par la vue (proximité de la source, définition de l'objet émetteur, état de santé d'un congénère, attitude d'un potentiel prédateur, nombre, alerte d'un congénère, etc...)
On ne va même pas parler des capacités de "dialogues" élaborés dont sont capables les fourmis à l'aide de leurs phéromones ou des abeilles avec leurs gestuelles corporelles et les modulations vibratoires de leurs ailes... Les fourmis dont on soupçonne même une capacité de notion temporelle concernant les infos transmises. (Werber n'est pas avare sur ce sujet, c'est une excellente entrée en matière)
Je sais pas, j'ai l'impression que tu te fais une représentation tellement cartésienne des sens (personnage qui d'ailleurs fait partie de la longue lignée béhavioriste), tellement... "mathématique" dirais-je même qu'elle semble très réductrice et comme dépouillée de toutes les interprétations de données que peuvent faire chaque individu de chaque espèces et qui sont tout autant d'informations, et leur instantanéité n'est pas forcément un critère de "valeur", surtout qu'il semblerait que les récepteurs chimiques seraient potentiellement les centres d'analyses les plus rapides et efficaces, suffit de nous tous nous souvenirs de nos propres madeleines de Proust. ^^
Mais je peux aussi simplement avoir mal compris ton propos
(ça serait pas la première fois ^^)
PS : j'ai écris un gros paté dégueulasse, mais c'est juste pour affiner ma position. C'est du dialogue neutre de chez neutre hein
Et ça traduit aussi le fait que je crois bien finalement ne pas avoir saisis la tienne Pers0nne ^^
PS2 : Et un gros hors sujet UN !
PS3 : console de jeu trop chère pour ce que c'est.
PS4 : n'existe pas.