Critère de considération morale en éthique animale

D'accords avec Dagoh pour ne pas mélanger réaction à un stimulus / douleur / souffrance.

Les plantes réagissent à des stimuli (celles qui se tournent vers le soleil, celles qui émettent des hormones et des toxines si elles sont mangées, etc.).

La douleur, c'est le fait d'avoir mal, ou pour développer le fait de ressentir une sensation désagréable généralement lié à un dommage qui est porté à l'être qui ressent cette douleur, on reste dans l'information physique.

La souffrance c'est le fait d'entrer en détresse (émotionnelle) à cause de la douleur (physique ou émotionnelle).

Les plantes réagissent à des stimuli.
Les insectes ressentent la douleur mais est-ce que ça inclut pour eux la souffrance ? Je ne sais pas.
Les autres animaux ressentent la douleur et elle peut entrainer la souffrance.

(Bien que on peut parler de souffrance dès qu'on ressent une douleur :
"Aie je me suis cogner, je souffre" mais je me sépare un peu du langage courant ci-dessus).

Enfin, c'est mon avis.

Vidéo sur l'intelligence végétale (et animale)
http://www.terre.tv/fr/1_biodiversite/6 ... t-vegetale
 
Dagoh":vl3c35ni a dit:
Non, la douleur n'est pas simplement un stimuli. "La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à un dommage tissulaire présent ou potentiel, ou décrite en terme d'un tel dommage."
La souffrance (ou ici douleur) est une expérience subjective, désagréable.
Les plantes ne souffrent pas ni ne ressentent la douleur.

Quand je dis que la souffrance est le propre des animaux, je veux surtout dire que le règne végétal n'en a pas la capacité (ni aucun autre règne), et je précise que je passe sur le débat concernant la souffrance des insectes qui est loin d'être établie.
Tout d'abord, désolée je me sens un peu chiante là. Mais je parle de SOUFFRANCE en détachant bien ce concept du concept de DOULEUR, qui est une FORME de souffrance.
lelfe":vl3c35ni a dit:
J'ai défini la souffrance comme la perception d'un stimulus nuisible à l'organisme (La douleur n'en est qu'un exemple).
Et donc, sans y faire attention, tu nous écris une définition de la DOULEUR pour l'étendre ensuite à la souffrance.
La souffrance d'un agneau retiré à sa mère, par exemple, n'est certainement pas "une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à un dommage tissulaire présent ou potentiel, ou décrite en terme d'un tel dommage."
De plus, si on coupe de grands morceaux du tronc d'un arbre, l'arbre va percevoir cette agression, et réagir par des moyens de défense. Quant à dire qu'il vit ou non une expérience désagréable, je n'en sais foutre rien, mais je me demande bien comment je pourrais le savoir.


(edit: en relisant mon message je me rend compte que quand j'ecris en majuscules ca donne l'impression que je suis énervée, mais pas du tout hein, je suis zen, c'est juste que je veux insister sur certains mots. peace) ;)

Je trouve que c'est un peu facile de dire que la souffrance est une perception désagréable et de dire que les plantes n'ont pas de perceptions. Alors que rien ne le prouve.
(et puis c'est pareil, que veut dire désagréable? après on en arrive a dire que ce qui est désagréable fait souffrir et que la souffrance c'est ce qui est désagréable, on tourne en rond).
Si elles réagissent aux stimuli de leur environnement, c'est qu'elles les perçoivent d'une certaine façon.
Elles possèdent donc une certaine forme de subjectivité.
Je pense qu'il faut faire attention de ne pas entrer dans les mêmes pièges intellectuels que les carnistes, du type "je pense ça parce que ça m'arrange". De toutes façons, que les plantes puissent ressentir ou non, qu'elles puisse expérimenter ou non quelque chose qu'on pourrait appeler "souffrance", ça ne remet pas en cause mon véganisme. C'est de toutes façons différent de ce que ressentent les animaux. Mais on ne peut pas affirmer que les plantes ne ressentent rien car nous ne pouvons tout simplement pas savoir ce que ressent ou non une plante.

Bien sur, on peut dire que les plantes n'ont pas de centre intégrateur de traitement de l'information (comme un cerveau), et que donc elles n'ont pas de conscience comparable à celle des animaux. On peut, je pense, affirmer qu'elles n'ont pas d'émotions, les émotions étant essentiellement des expériences mentales propres aux animaux (peur, colère, amour...). Mais elles peuvent ressentir certains stress, par exemple le stress hydrique, le froid, la chaleur, et réagir en conséquence. Est-ce qu'on peut dire qu'une plante souffre si elle est en état de stress hydrique? Si on définit la souffrance comme je l'ai formulé plus haut, alors oui.

Donc, est-ce que c'est immoral de couper un arbre?

Ayant basé mon éthique sur l'empathie, comme je l'ai expliqué plus haut, plus un organisme est différent du mien, plus c'est difficile de savoir quelle attitude adopter. Mais j'ai tendance à penser que nous devrions essayer, dans la mesure du possible, de diminuer nos actions nuisibles à l'encontre d'autres organismes. Dès lors, si couper un arbre n'est pas comparable à tuer un animal, pour plusieurs raisons que j'ai déjà évoquées, (conscience animale, désir de vivre en tant qu'individu, etc) je pense que ça peut rentrer dans la sphère de l'immoral dans la mesure ou cela correspondrait à un désir de nuire ou à une ambition égoïste indifférente aux souffrances d'autrui. De plus, les plantes font partie d'un écosystème auquel nous devrions être attentifs non seulement parce que nous en faisons partie, mais parce que la vie de chaque être dépend de son équilibre. Nous devrions être attentifs à toutes les créatures qui nous entoure car cela est la seule voie possible pour être en accord avec soi-même.
Mais là, j'aborde le domaine du spirituel.
Quoi qu'il en soit, je pense que nous devrions le respect à chaque chose vivante, mais, je me répète, le respect du à un animal ne prend certainement pas la même forme que le respect dû à une plante.

Pour revenir à la question de base, je me répère encore une fois, mais je pense que, étant donné la définition de la vie comme quelque chose qui possède une volonté intrinsèque de continuer, la question est simplement mal posée, un être vivant possède nécessairement des intérêts auxquels nous devrions essayer, quand c'est possible, de ne pas constituer un obstacle. Ca implique d'être vegan (à mon sens), mais certainement pas de se laisser mourir de faim...
 
La douleur est définie par l'IASP comme "une sensation désagréable et une expérience émotionnelle en réponse à une atteinte tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite en termes de lésions."
La souffrance animale, grosso-modo, se rapproche de la conscience d'avoir mal.

Donc pour être clair : les plantes ne ressentent aucune douleur, ne souffrent pas et n'ont pas de conscience. Leurs réactions à des stimuli sont machinales, il n'y a pas de notion "d'agréable" ou de "désagréable". Elles n'ont pas d'intérêt.

Je ne veux me persuader de rien, moi non plus si les plantes souffraient ça ne remettrait pas en cause mon végétarisme, mais là n'est pas la question, je ne vais pas me mettre à douter qu'un objet rouge est rouge sous prétexte que le fait qu'il soit rouge ou pas ne change rien à mes choix de vie.
 
Je trouve que tu élargis trop le terme de souffrance.

Je préfère le réservé à ce qui possède au minimum un système nerveux. Les bactéries aussi peuvent être stressée biologiquement, elles réagissent tout aussi bien à des stimuli.

Même des cellules développent des techniques de survie complexes (eh pourquoi on est là ^^) mais il ne faut pas mélanger réaction, voir même une forme d'intelligence avec la capacité de souffrir.

La détresse, la peur de mourir, sont propres aux animaux. Je pense.
Je pense que c'est apparut quand les organismes ont pu se mouvoir et fuir le danger.
Pourquoi une plante qui ne peut pas fuir le danger aurait l'inutilité de souffrir ?

Bon c'est juste mon avis.

Mais je suis d'accord pour ne pas détruire inutilement des plantes, qui peuvent être utile à d'autres organismes.
 
@Dagoh: Je trouve que ton raisonnement est très faible. En gros du définis la douleur d'une façon assez satisfaisante, ok. Mais ensuite tu affirmes sur la base de rien que, en gros, la souffrance, ben c'est comme la douleur, mais sans atteinte tissulaire... C'est pas très convaincant.

Quant à dire que les plantes n'ont pas d'intérêt, je trouve que c'est un raccourci. D'un point de vue strictement scientifique, les réactions des plantes ne sont pas plus "machinales" que celles d'un organisme animal doté d'un cerveau complexe. Sauf que chez ce dernier, les réactions passent par un système nerveux.

@Epimethée, je pense que globalement, je suis d'accord sur l'idée générale de ce que tu dis, mais je crois que le terme de souffrance doit en effet être large. Nous ne pouvons pas, à mon sens, considérer les plantes comme de simples objets, car ce sont des êtres vivants. Vous vous basez beaucoup sur le système nerveux. Je pense en effet que le système nerveux est très important, car sans système nerveux on peut douter sérieusement de l'existence d'une pensée, et donc d'une forme de conscience. Mais on ne peut pas, selon moi, aller jusqu'à dire que sans système nerveux il n'est point de perceptions. Car la fonction biologique d'un système nerveux est de centraliser l'information reçue pour mieux la traiter, donc de recevoir des perceptions, mais les perceptions existent de toutes façons même si les informations ne sont pas centralisées. Donc les plantes n'ont sans doute pas de conscience, mais on ne peut pas affirmer qu'elles n'aient pas de perceptions.

La douleur n'est qu'un des nombreux mécanismes qui servent un but, ce but est d'assurer la survie des individus. Les plantes ont ce type de mécanismes, elles ont des perceptions et réagissent en conséquence. En fonction des stimuli de l'environnement, elles vont modifier leur vitesse de croissance, leur forme, etc... pour s'adapter à l'endroit ou elles poussent, et également émettre certaines substances chimiques.

Après, on est pas obligés d'être d'accord sur toutes les définitions, donc si on définit la souffrance autrement, et si on suppose qu'une conscience est nécessaire pour la ressentir (pourquoi pas), on peut dire qu'elle n'existe probablement pas chez les plantes. Mais toujours est-ils que les plantes perçoivent et qu'elles perçoivent notamment des éléments de l'environnement qui les menacent, et réagissent en conséquence. Le fait que cette information passe par l'organisme entier de la plante et non pas par un système de traitement de l'organisation centralisé (= un cerveau) doit être pris en compte dans la façon dont nous devons traiter les plantes. Mais pour ma part, cela ne retire pas les plantes de la liste des êtres que je pense devoir respecter.

Ce serait tout simplement ne respecter que les êtres qui me ressemblent le plus... Au lieu de respecter TOUS les êtres en les traitant de façon adéquate en fonction de leurs différences biologiques. On ne traite pas un être avec un cerveau de la même façon qu'un être sans cerveau.

Je refuse la pensée mécaniste et je refuse de considérer les plantes comme de simples objets dont le seul intérêt est extrinsèque (= la façon dont les carnistes considèrent les animaux). Les plantes ne sont pas des objets, elles sont vivantes, donc j'estime qu'on doit les respecter en tant que forme de vie éloignée de la notre. Et en même temps très proche puisque notre propre vie dépend fortement d'elles.
 
Les définitions que j'ai données ne viennent pas de moi, il n'y a pas 36 manières de définir la souffrance. Le fait est que les plantes ne ressentent ni douleur, ni souffrance et n'ont pas de conscience. C'est un fait indiscutable.

Quant à dire que les plantes n'ont pas d'intérêt, je trouve que c'est un raccourci. D'un point de vue strictement scientifique, les réactions des plantes ne sont pas plus "machinales" que celles d'un organisme animal doté d'un cerveau complexe. Sauf que chez ce dernier, les réactions passent par un système nerveux.
Et que c'est le système nerveux qui permet de ressentir la douleur...

La douleur n'est qu'un des nombreux mécanismes qui servent un but, ce but est d'assurer la survie des individus. Les plantes ont ce type de mécanismes, elles ont des perceptions et réagissent en conséquence. En fonction des stimuli de l'environnement, elles vont modifier leur vitesse de croissance, leur forme, etc... pour s'adapter à l'endroit ou elles poussent, et également émettre certaines substances chimiques.
Et c'est sensé leur conférer un statut moral ? Donc sous prétexte qu'une planète va modifier sa trajectoire lorsque l'attraction d'une autre va le lui faire faire (la planète a su s'adapter à son environnement, elle a réagi), nous aurions des devoirs moraux envers elle ?
S'il n'y a pas sensation désagréable sous quelque forme que ce soit, il n'y a pas statut moral.

Ce serait tout simplement ne respecter que les êtres qui me ressemblent le plus... Au lieu de respecter TOUS les êtres en les traitant de façon adéquate en fonction de leurs différences biologiques. On ne traite pas un être avec un cerveau de la même façon qu'un être sans cerveau.
Mais pourquoi avoir de la considération morale directe envers une feuille, un pommier ou une fleur ?

Je refuse la pensée mécaniste et je refuse de considérer les plantes comme de simples objets dont le seul intérêt est extrinsèque (= la façon dont les carnistes considèrent les animaux). Les plantes ne sont pas des objets, elles sont vivantes, donc j'estime qu'on doit les respecter en tant que forme de vie éloignée de la notre. Et en même temps très proche puisque notre propre vie dépend fortement d'elles.
Donc le critère de considération morale, pour toi, est le fait d'être vivant. Pourquoi devrais-je respecter un champignon ? C'est du vivisme :ROFLMAO: c'est une discrimination arbitraire fondée sur le fait d'être vivant. Pourquoi je devrais respecter une plante et pas une pierre ? Sous quel prétexte ?
 
Dagoh":3dee2nw5 a dit:
Les définitions que j'ai données ne viennent pas de moi, il n'y a pas 36 manières de définir la souffrance. Le fait est que les plantes ne ressentent ni douleur, ni souffrance et n'ont pas de conscience. C'est un fait indiscutable.
Non, ça n'a rien d'indiscutable, j'aimerais bien trouver un seul scientifique qui puisse affirmer que les plantes ne peuvent pas ressentir quoi que ce soit. D'ailleurs en sciences, il n'y a pas de fait indiscutable. D'ailleurs, tu n'as donné aucune définition de la souffrance, seulement de la douleur. Au vu de tes propos, j'en conclus cependant que tu considères que la souffrance ne peut être appelée souffrance que si elle existe au sein d'une conscience, donc dans ce cas on pourrait dire que les plantes ne souffrent pas (je me répète). Mais les plantes ont des perceptions et des réactions, ce que n'a pas une pierre que je lance et qui change de trajectoire si elle heurte une autre pierre.
Dagoh":3dee2nw5 a dit:
Quant à dire que les plantes n'ont pas d'intérêt, je trouve que c'est un raccourci. D'un point de vue strictement scientifique, les réactions des plantes ne sont pas plus "machinales" que celles d'un organisme animal doté d'un cerveau complexe. Sauf que chez ce dernier, les réactions passent par un système nerveux.
Et que c'est le système nerveux qui permet de ressentir la douleur...
Encore une fois, la douleur peut-être, mais quid de toutes les formes de souffrance? Voilà pourquoi je considère qu'il faut être hyper rigoureux sur les termes employés dans ce type de débat très complexe.
Cela dit, je pense que nous sommes d'accord sur l'idée qu'on ne peut pas considérer de la même façon des sensations reçues par une conscience et des perceptions analysées par un organisme végétal.


Dagoh":3dee2nw5 a dit:
La douleur n'est qu'un des nombreux mécanismes qui servent un but, ce but est d'assurer la survie des individus. Les plantes ont ce type de mécanismes, elles ont des perceptions et réagissent en conséquence. En fonction des stimuli de l'environnement, elles vont modifier leur vitesse de croissance, leur forme, etc... pour s'adapter à l'endroit ou elles poussent, et également émettre certaines substances chimiques.
Et c'est sensé leur conférer un statut moral ? Donc sous prétexte qu'une planète va modifier sa trajectoire lorsque l'attraction d'une autre va le lui faire faire (la planète a su s'adapter à son environnement, elle a réagi), nous aurions des devoirs moraux envers elle ?
Le changement de trajectoire d'une planète obéit aux lois de la physique et non pas à celles de la biologie. Ce n'est pas une perception de la planète, c'est une action sur sa trajectoire, c'est très différent. Je n'ai pas dit qu'il fallait les feuilles d'un arbre parce qu'elles tombent et donc qu'elles bougent, mais parce qu'elles sont animées d'une vie.
une planète qui se déplace ne le fait dans aucun but. une plante qui pousse dans un endroit trop sombre et qui allonge sa tige pour recevoir plus de lumière, cela lui permet de vivre et de se reproduire. Tu peux dire si tu préfères que c'est le résultat de la sélection naturelle, mais d'un point de vue strictement scientifique, la conscience, la douleur, et même la pensée, sont strictement la même chose.
Ca ne t'empêche pas de pouvoir considérer que c'est la conscience qui fait d'un être un sujet de droit, mais d'un point de vue strictement scientifique, la conscience n'est qu'un ensemble d'échanges synaptiques dans un cerveau qui est un ensemble de neurones. un cerveau n'est pas moins de la viande que n'importe quelle partie de notre corps.

Cela dit, je pense que nous devons respecter toutes les choses, comme je l'ai déjà écrit dans mon premier message... Mais le respect envers une chose n'est pas exprimé de la même façon que le respect envers un être. Considérer une planète comme un gros caillou est à mon sens partie d'un système de pensées dangereux. Je respecte la planète, ça me semble une évidence.

Dagoh":3dee2nw5 a dit:
S'il n'y a pas sensation désagréable sous quelque forme que ce soit, il n'y a pas statut moral.
Si tu considères qu'une sensation n'est une sensation que si elle passe par un centre nerveux, comme tu sembles le considérer, alors tu as la réponse à la question initiale: possède un statut moral ce qui possède un centre nerveux.

Dagoh":3dee2nw5 a dit:
Ce serait tout simplement ne respecter que les êtres qui me ressemblent le plus... Au lieu de respecter TOUS les êtres en les traitant de façon adéquate en fonction de leurs différences biologiques. On ne traite pas un être avec un cerveau de la même façon qu'un être sans cerveau.
Mais pourquoi avoir de la considération morale directe envers une feuille, un pommier ou une fleur ?
Ca me parait évident que ce sont des choses vivantes et qu'à ce titre elles méritent ma considération, mais je ne sais pas si tu appellerais ça "considération morale", c'est peut-être ça l'incompréhension entre nous. Une feuille n'est pas un objet, elle fait partie d'un arbre, elle est traversée par de la sève, elle est un organe qui permet à un être vivant de respirer et de grandir, et elle fait partie d'un écosystème.
Dagoh":3dee2nw5 a dit:
Je refuse la pensée mécaniste et je refuse de considérer les plantes comme de simples objets dont le seul intérêt est extrinsèque (= la façon dont les carnistes considèrent les animaux). Les plantes ne sont pas des objets, elles sont vivantes, donc j'estime qu'on doit les respecter en tant que forme de vie éloignée de la notre. Et en même temps très proche puisque notre propre vie dépend fortement d'elles.
Donc le critère de considération morale, pour toi, est le fait d'être vivant.
Non, c'est le fait d'être tout court.

Dagoh":3dee2nw5 a dit:
Pourquoi devrais-je respecter un champignon ? C'est du vivisme :ROFLMAO: c'est une discrimination arbitraire fondée sur le fait d'être vivant. Pourquoi je devrais respecter une plante et pas une pierre ? Sous quel prétexte ?
Tu ne "devrais" rien respecter, tu respectes ce que tu veux. Il existe une différence fondamentale entre une pierre et une plante. Une pierre n'est pas un organisme vivant, donc elle n'a pas d'interêt à vivre. Cependant ça ne veut pas dire que je ne respecte pas une pierre. Mais ce n'est pas pareil qu'une plante. Et ce n'est pas pareil qu'un animal qui lui est comme moi.
Je ne pense pas que ce soit arbitraire que de considérer que les êtres vivants expriment une certaine forme de volonté de vivre et de se perpétuer (sans laquelle ils ne feraient ni l'un ni l'autre), volonté qui nous échappe mais que nous constatons, et que donc ils n'ont pas le statut d'objet mais d'être vivant non-conscient.
 
Bon d'accord, les plantes souffrent, ressentent la douleur et ont une conscience. Que veux-tu que je te dise.

Je ne pense pas que ce soit arbitraire que de considérer que les êtres vivants expriment une certaine forme de volonté de vivre et de se perpétuer (sans laquelle ils ne feraient ni l'un ni l'autre), volonté qui nous échappe mais que nous constatons, et que donc ils n'ont pas le statut d'objet mais d'être vivant non-conscient.
ok, et cela implique que nous devons les respecter?
 
Si l'on considère que toute chose, vivante et non-vivante n'est faite que de phénomènes purement physiques, comme la matière, la gravité pour le mouvement des astres, des phénomènes physico-chimiques dans le cerveau pour la perception de la douleur, la souffrance et la conscience, d'autres phénomènes encore pour la relation des plantes à leur environnement, etc... en résumé une vue purement mécaniste du monde, alors il n'y a pas de raison de parler d'éthique ou de morale, qui ne sont pas des phénomènes physiques mais méta-physiques, philosophiques, spirituels ou tout c'qu'on veut d'autre.

Il n'y a pas de loi physique pour la morale et l'éthique. À partir du moment où l'on envisage ces choses, il n'est plus possible de se baser exclusivement sur des données physiques comme le fonctionnement des synapses du cerveau. Il faut élargir le champ d'investigation.

Il est dit à plusieurs reprises que la conscience est le fait de tout un attirail de phénomènes physico-chimiques dans le cerveau. Ce fonctionnement, cette conscience (et donc la présence du cerveau) qui permet à la souffrance de s'exprimer ferait donc un bon critère de moral ou d'éthique de ce qui se respect et de ce qui se respecte pas. Mais avec cette vision physique de la conscience pourquoi devrait t’ont respecter ces aspects physiques là et non pas les interactions électromagnétiques que l'on brise en cassant une pierre par exemple. Qu'est-ce qui fait que certains phénomènes soit plus respectables que d'autre ? N'est-on pas obligé pour y répondre d'introduire une autre vision du monde, plus subtile, moins tangible ? Peut-on être sûr que l'on peut se baser sur un bout de matière flasque (i.e. le cerveau) comme critère de respectabilité ? Comme en passe de la physique, à la métaphysique qui nous permet d'envisager ces questions ?
 
Le problème des phénomènes métaphysiques n'est-il pas qu'ils ne sont même pas transmissibles d'un individu à l'autre ? D'une espèce à l'autre je n'imagine même pas, alors d'un règne à l'autre ?

Je veux bien imaginer qu'un être humain puisse avoir une vague idée de ce qui doit se passer dans la tête d'un autre être humain, mais si l'on commence à appliquer les critères de l'éthique aux animaux non-humains il va d'abord falloir comprendre leur métaphysique. Et là il me semble qu'il y a une barrière.

Quand aux plantes il faut quand même comprendre qu'elles n'ont pas de système nerveux. Il n'y a rien de spéciste ou de "régniste" là-dedans. Il y a extrêmement longtemps que les trois lignées eucaryotes que sont les animaux, les végétaux et les fongiques se sont séparées. Il a encore fallu des dizaines de millions d'années avant que le système nerveux apparaisse chez les animaux. Il n'y a rien de supérieur ou d'inférieur au fait d'avoir un système nerveux, on ne se moque pas des plantes parce qu'elles ne ressentent pas d'émotions, mais c'est un fait.

Pour résumer les critères qui ne sont pas suffisants pour déterminer l'étendue de notre respect. D'après les différents messages de ce sujet, on doit respecter :
- Les organismes intelligents mais ce n'est pas suffisant
- Les organismes qui souffrent mais ce n'est pas suffisant
- Les organismes dont on n'est pas sûr qu'ils souffrent, mais ce n'est pas suffisant
- La vie (sauf étonnamment, les bactéries dont je n'entends pas parler hein)

En conclusion tous ces critères m'apparaissent comme ridicules. L'éthique ne repose que sur le bien être de l'individu qui l'applique. Il est inutile de chercher des échelles de valeurs où que ce soit. Elles n'existent pas et ne peuvent pas exister. La seule façon de réfléchir à des critères de l'éthique animale, c'est-à-dire précisément de poser la question "Que doit-on respecter ?", c'est de se demander dans quel type de monde on veut vivre en tant qu'individus. Je pense que c'est suffisant pour justifier le végétarisme et la conscience écologique.
 
@ barbux
bien dit!
Mais lorsqu'il y négation de cette dimension non matérielle, ça aboutit à une impasse. :confus:

@ vassiliz
Il est inutile de chercher des échelles de valeurs où que ce soit. Elles n'existent pas et ne peuvent pas exister
Une affirmation n'établit pas un fait. Les scienfiques d'une époque avaient affirmé que l'homme ne volerait jamais..et "pur si muove" aussi. Nos critères actuels peuvent être remis en question et nos affirmations péromptoires nous ridiculisent alors. :'(
 
Ce n'est pas une affirmation péremptoire. Les échelles de valeur existent dans l'esprit humain, mais pas dans la nature. Ça n'a rien à voir avec une phrase arbitraire, les valeurs n'existent pas dans le monde physique hors du cerveau humain en raison de leur nature même. Ce sont des créations humaines.

La seule alternative à l'inexistence des valeurs dans la nature implique l'existence d'une intelligence supérieure et suprême qui les dicte. Et à ce moment là, l'éthique c'est de la religion.

Et janic j'espère que je me trompe mais j'ai tout de même l'impression que tu réponds surtout par des propos qui veulent discréditer celui qui débat plutôt que ses arguments.

Et malheureusement il ne suffit pas non plus que tu soutiennes l'existence d'une "dimension immatérielle" pour qu'elle existe.
 
vassiliz
Et janic j'espère que je me trompe mais j'ai tout de même l'impression que tu réponds surtout par des propos qui veulent discréditer celui qui débat plutôt que ses arguments.
Ce n'est pas dans mes habitudes, c'est pourquoi j'ai écris NOUS plutôt que TU. Ce nous englobant l'humanité toute entière depuis le début de son existence. Si l'on devait faire le bilan de toutes les affirmations faites dans tous les domaines, nous (les humains) devrions nous rendre compte combien nous nous ridiculisons ainsi. Un véritable scientifique, conscient des limites de sa connaissance, dira: "au stade actuel de la connaissance..." n'anticipant pas sur ce qui sera découvert plus tard. Donc une affirmation péromptoire, c'est du dogme et surtout ferme d'office la porte à toute autre interprétation des faits.
Et malheureusement il ne suffit pas non plus que tu soutiennes l'existence d'une "dimension immatérielle" pour qu'elle existe.
C'est aussi mon avis, une affirmation ne fait pas preuve, mais c'est valable dans les deux sens, dire que la "dimension immatérielle" n'existe pas est tout aussi improuvable. (reste à définir ce que l'on appelle dimension immatérielle!)
Tu connais probablement la question posée par ... "prouves-moi que dieu existe" auquel fut répondu "prouves-moi que dieu n'existe pas"
La seule alternative à l'inexistence des valeurs dans la nature implique l'existence d'une intelligence supérieure et suprême qui les dicte. Et à ce moment là, l'éthique c'est de la religion.
Ce que tu appelles intelligence supérieure est appelé par d'autres lois de la nature. Or ces lois de la nature s'opposent au "dogme" selon lequel l'ordre ne peut venir du désordre. Cet ordre existe, son origine est inconnue et toutes les religions ont appelé cette origine: "dieu" ou intelligence supérieure et suprême, si cette formulation convient mieux...ou pas.
 
barbux":2ylu6ei6 a dit:
Si l'on considère que toute chose, vivante et non-vivante n'est faite que de phénomènes purement physiques, comme la matière, la gravité pour le mouvement des astres, des phénomènes physico-chimiques dans le cerveau pour la perception de la douleur, la souffrance et la conscience, d'autres phénomènes encore pour la relation des plantes à leur environnement, etc... en résumé une vue purement mécaniste du monde, alors il n'y a pas de raison de parler d'éthique ou de morale, qui ne sont pas des phénomènes physiques mais méta-physiques, philosophiques, spirituels ou tout c'qu'on veut d'autre.
Ca n'a rien à voir, la philosophie, la morale ou encore l'éthique est la conséquence de la pensée humaine, de la réflexion, et donc de phénomènes on ne peut plus physiques.

barbux":2ylu6ei6 a dit:
Il est dit à plusieurs reprises que la conscience est le fait de tout un attirail de phénomènes physico-chimiques dans le cerveau. Ce fonctionnement, cette conscience (et donc la présence du cerveau) qui permet à la souffrance de s'exprimer ferait donc un bon critère de moral ou d'éthique de ce qui se respect et de ce qui se respecte pas. Mais avec cette vision physique de la conscience pourquoi devrait t’ont respecter ces aspects physiques là et non pas les interactions électromagnétiques que l'on brise en cassant une pierre par exemple. Qu'est-ce qui fait que certains phénomènes soit plus respectables que d'autre ? N'est-on pas obligé pour y répondre d'introduire une autre vision du monde, plus subtile, moins tangible ? Peut-on être sûr que l'on peut se baser sur un bout de matière flasque (i.e. le cerveau) comme critère de respectabilité ? Comme en passe de la physique, à la métaphysique qui nous permet d'envisager ces questions ?
Alors déjà je ne pense pas que ce soit la conscience qui soit le critère de considération morale, mais la sensibilité (comme pour la majorité des penseurs contemporains de l'éthique animale). Et ce qui en fait un critère pertinent (elle et pas l'électromagnétisme dont tu parles), c'est qu'il n'y a pas de sens dans le fait de réfléchir à ne pas porter atteinte (ou à respecter) une pierre, puisque par définition on ne peut lui porter atteinte (elle ne souffre pas) ni lui manquer de respect (puisqu'elle est inerte et n'est donc pas une personne), mais il y en a dans le fait de réfléchir à ne pas porter atteinte à un dauphin, par exemple, puisqu'il est par définition possible de lui porter atteinte (càd qu'il est capable de souffrir).
Donc non, pour moi il n'est ni nécessaire ni pertinent d'avoir recours à autre chose que la raison.
 
C'est aussi mon avis, une affirmation ne fait pas preuve, mais c'est valable dans les deux sens, dire que la "dimension immatérielle" n'existe pas est tout aussi improuvable. (reste à définir ce que l'on appelle dimension immatérielle!)
Tu connais probablement la question posée par ... "prouves-moi que dieu existe" auquel fut répondu "prouves-moi que dieu n'existe pas"
Tu peux croire à un éléphant rose qui voyage aux confins de l'univers si tu veux, tant qu'on n'en a pas prouvé l'inexistence, on doit (selon toi) tenir pour possible le fait qu'il existe. On peut tenir pour possible que n'importe quoi existe, y compris des choses qui n'ont ni queue ni tête et qu'on ne peut tout simplement pas prouver. Comment prouver que quelque chose d'immatériel existe quand nos ustensiles sont tout ce qu'il y a de plus matériel ? quand tout ce que nous avons jamais découvert s'est trouvé appartenir au monde matériel ? Le désir "d'immatérialité" nous colle à la peau j'ai l'impression. Comment prouver que les éclairs ne sont pas l'expression de la colère de Zeus ? Même en en connaissant tous les rouages ? On ne peut pas ; donc Zeus peut exister, même si absolument rien ne va dans ce sens ; donc il est légitime de croire en Zeus.
 
Dagoh
Tu peux croire à un éléphant rose qui voyage aux confins de l'univers si tu veux, tant qu'on n'en a pas prouvé l'inexistence, on doit (selon toi) tenir pour possible le fait qu'il existe.
Et c’est reparti pour un tour. La question n’est pas de voir des éléphants roses, mais de savoir si notre science matérialiste à la connaissance absolue sur tout l’univers. Donc cette non connaissance, les humains lui donne un nom : pour certains ce sera dieu, pour d’autres la nature ou le hasard. Or ce dernier n’a pas de consistance matérielle non plus, mais on peut toujours le voir rose avec de grandes oreilles.
On peut tenir pour possible que n'importe quoi existe, y compris des choses qui n'ont ni queue ni tête et qu'on ne peut tout simplement pas prouver.
Rebelote : comment prouver que le hasard existe ?
 
@janic

voilà je crois qu'on arrive à ce qui m'intéresse sans juste se lancer des arguments de définitions qui sont malheureusement le lot de tous les débats philosophiques.
Alors cette "dimension immatérielle" ? Je pense qu'on ne peut pas comparer son existence à la question classique qui veut qu'on ne puisse prouver l'inexistence de quelque chose. Je pense que par définition la "dimension immatérielle" est une expression qui sert à désigner ce qui est sensé ne pas exister dans le plan physique. Le problème évidemment c'est que c'est uniquement une vision de l'esprit, ce qui n'existe pas dans le monde physique n'existe pas tout simplement. Où se trouverait quelque chose d'immatériel ? Même la question est une impasse.
 
Dieu n'a pas de consistance matérielle, mais pour la nature et le hasard, ce sont des termes qui englobent tout un tas de choses qui, elles, sont matérielles. Et je ne crois pas au hasard, comme ça c'est réglé, eheh. Si la boule 3 tombe au loto, c'est parce que tout un tas de lois physiques l'ont fait tomber.
 
Dagoh":3ifmc1cj a dit:
Alors déjà je ne pense pas que ce soit la conscience qui soit le critère de considération morale, mais la sensibilité (comme pour la majorité des penseurs contemporains de l'éthique animale).
Mais alors si tu parles de sensibilité sans conscience, tu parles aussi de la sensibilité des plantes et des bactéries, même si ce n'est qu'une réponse déterminée à un mécanisme particulier. Et ça n'en fait donc pas un critère particulier pour l'éthique animale. Si tu parles de sensibilité animale, comme celle qui permet la souffrance par exemple tu ne peux pas selon moi d'affranchir de la conscience qui permet justement à cette sensibilité d'être ce qu'elle est.

À mon sens, le critère principal, sinon exclusif de l'éthique "animale" c'est l'empathie. Tu peux te mettre à leur place et comprendre leur souffrance, parce que tu es proche d'eux. Tu ne peux pas le faire avec les plantes parce que tu ne peux pas les comprendre intimement. Si l'on voulait raisonner on pourrait conclure que c'est un comportement anthropocentrisme et speciste, mais tout simplement c'est quelque chose de personnel, c'est intimement lié à ce que tu peux comprendre et à ce que tu peux envisager.
 
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