Dagoh":vl3c35ni a dit:
Non, la douleur n'est pas simplement un stimuli. "La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à un dommage tissulaire présent ou potentiel, ou décrite en terme d'un tel dommage."
La souffrance (ou ici douleur) est une expérience subjective, désagréable.
Les plantes ne souffrent pas ni ne ressentent la douleur.
Quand je dis que la souffrance est le propre des animaux, je veux surtout dire que le règne végétal n'en a pas la capacité (ni aucun autre règne), et je précise que je passe sur le débat concernant la souffrance des insectes qui est loin d'être établie.
Tout d'abord, désolée je me sens un peu chiante là. Mais je parle de SOUFFRANCE en détachant bien ce concept du concept de DOULEUR, qui est une FORME de souffrance.
lelfe":vl3c35ni a dit:
J'ai défini la souffrance comme la perception d'un stimulus nuisible à l'organisme (La douleur n'en est qu'un exemple).
Et donc, sans y faire attention, tu nous écris une définition de la DOULEUR pour l'étendre ensuite à la souffrance.
La souffrance d'un agneau retiré à sa mère, par exemple, n'est certainement pas "une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à un dommage tissulaire présent ou potentiel, ou décrite en terme d'un tel dommage."
De plus, si on coupe de grands morceaux du tronc d'un arbre, l'arbre va percevoir cette agression, et réagir par des moyens de défense. Quant à dire qu'il vit ou non une expérience désagréable, je n'en sais foutre rien, mais je me demande bien comment je pourrais le savoir.
(edit: en relisant mon message je me rend compte que quand j'ecris en majuscules ca donne l'impression que je suis énervée, mais pas du tout hein, je suis zen, c'est juste que je veux insister sur certains mots. peace)
Je trouve que c'est un peu facile de dire que la souffrance est une perception désagréable et de dire que les plantes n'ont pas de perceptions. Alors que rien ne le prouve.
(et puis c'est pareil, que veut dire désagréable? après on en arrive a dire que ce qui est désagréable fait souffrir et que la souffrance c'est ce qui est désagréable, on tourne en rond).
Si elles réagissent aux stimuli de leur environnement, c'est qu'elles les perçoivent d'une certaine façon.
Elles possèdent donc une certaine forme de subjectivité.
Je pense qu'il faut faire attention de ne pas entrer dans les mêmes pièges intellectuels que les carnistes, du type "je pense ça parce que ça m'arrange". De toutes façons, que les plantes puissent ressentir ou non, qu'elles puisse expérimenter ou non quelque chose qu'on pourrait appeler "souffrance", ça ne remet pas en cause mon véganisme. C'est de toutes façons différent de ce que ressentent les animaux. Mais on ne peut pas affirmer que les plantes ne ressentent rien car nous ne pouvons tout simplement pas savoir ce que ressent ou non une plante.
Bien sur, on peut dire que les plantes n'ont pas de centre intégrateur de traitement de l'information (comme un cerveau), et que donc elles n'ont pas de conscience comparable à celle des animaux. On peut, je pense, affirmer qu'elles n'ont pas d'émotions, les émotions étant essentiellement des expériences mentales propres aux animaux (peur, colère, amour...). Mais elles peuvent ressentir certains stress, par exemple le stress hydrique, le froid, la chaleur, et réagir en conséquence. Est-ce qu'on peut dire qu'une plante souffre si elle est en état de stress hydrique? Si on définit la souffrance comme je l'ai formulé plus haut, alors oui.
Donc, est-ce que c'est immoral de couper un arbre?
Ayant basé mon éthique sur l'empathie, comme je l'ai expliqué plus haut, plus un organisme est différent du mien, plus c'est difficile de savoir quelle attitude adopter. Mais j'ai tendance à penser que nous devrions essayer, dans la mesure du possible, de diminuer nos actions nuisibles à l'encontre d'autres organismes. Dès lors, si couper un arbre n'est pas comparable à tuer un animal, pour plusieurs raisons que j'ai déjà évoquées, (conscience animale, désir de vivre en tant qu'individu, etc) je pense que ça peut rentrer dans la sphère de l'immoral dans la mesure ou cela correspondrait à un désir de nuire ou à une ambition égoïste indifférente aux souffrances d'autrui. De plus, les plantes font partie d'un écosystème auquel nous devrions être attentifs non seulement parce que nous en faisons partie, mais parce que la vie de chaque être dépend de son équilibre. Nous devrions être attentifs à toutes les créatures qui nous entoure car cela est la seule voie possible pour être en accord avec soi-même.
Mais là, j'aborde le domaine du spirituel.
Quoi qu'il en soit, je pense que nous devrions le respect à chaque chose vivante, mais, je me répète, le respect du à un animal ne prend certainement pas la même forme que le respect dû à une plante.
Pour revenir à la question de base, je me répère encore une fois, mais je pense que, étant donné la définition de la vie comme quelque chose qui possède une volonté intrinsèque de continuer, la question est simplement mal posée, un être vivant possède nécessairement des intérêts auxquels nous devrions essayer, quand c'est possible, de ne pas constituer un obstacle. Ca implique d'être vegan (à mon sens), mais certainement pas de se laisser mourir de faim...