De l'efficacité de l'homoéopathie

Clawa : La prochaine fois soit gentille d'annoncer la couleur quand tu provoque les gens exprès pour avoir des débats épiques avec arguments indémontables et sources percutantes. Je ne te suivrai pas dans ce délire et ta déception tu peux te la garder. Quand à mes choix parentaux ils m'appartiennent, pas besoin de me pousser à l'outing.
 
Y a vaccin et vaccin, quand même. Autant je comprend qu'on puisse vacciner un individu pour les maladies mortelles auxquelles il peut réellement être exposé, autant pour les maladies + bénignes, je trouve que le risque d'effets secondaires n'en vaut pas la peine. Quand j'étais petite, tous les enfants avaient la rougeole, ça nous faisait juste une semaine d'absence à l'école. Maintenant, on vaccine même pour ça. Alors qu'il y a un risque d'effets secondaires. Dans 10 ans, on vaccinera aussi contre le rhume ?
 
J'avoue que je ne te comprends pas, sur le sujet du vaccin.

Par exemple, la rougeole :
D'après ce que j'ai compris, la rougeole était une maladie qui a causé beaucoup de morts mondialement avant les années 60. À l'heure actuelle, même si elle est presque éradiquée dans les pays occidentaux, les enfants non vaccinés peuvent encore en être atteints. En plus des possibles (mais rares) complications dues à la maladie, ce petit foyer infectieux peut potentiellement contaminer, à l'occasion d'un voyage, des population moins favorisées, et refaire partir une épidémie là où il est difficile de soigner les populations en temps et en heure.

De plus : Le vaccin n'est rien de plus que du virus affaibli et qui sert de sac de sable pour entrainer les défenses immunitaires naturelles de l'enfant. Les défenses immunitaires, étant bien entrainées par le vaccin, vont pouvoir faire face plus efficacement et toutes seules à une éventuelle attaque de virus.

Enfin, le vaccin doit être inoculé deux fois. Deux fois, c'est tout.
J'ai arrêté de manger de la viande parce qu'on élevait dans de très mauvaises conditions des plein wagons d'animaux pour que je puisse manger(inutilement) leur chair deux fois par jour, tous les jours de l'année. Ça en fait, des bestioles.
Mais pour ce vaccin, combien d'animaux sont morts? L'excipient n'est pas fait avec des larmes de lapereaux innocents, tout de même. (...ou alors il y a vraiment un gros problème!)

Anti-vaccins, j'aimerais connaître vos arguments, car je ne comprends pas votre point de vue à ce sujet.
 
Je ne suis ni pro, ni anti vaccin, je precise.

► Dès 1950, à propos d’un éventuel vaccin contre la rougeole qui n’existait pas encore, l’OMS écrivait :

« Son emploi devrait être limité à moins qu’il ne soit prouvé qu’il confère une immunité pour toute la vie au prix de risques très restreints. Une méthode assurant une immunité de quelques années seulement aurait pour effet de retarder l’apparition de la maladie (alors que c’est pendant la seconde enfance qu’elle présente le moins d’inconvénients et de dangers) jusqu’à l’âge adulte, où elle a un caractère plus sérieux. »

► Dans les années 70, on pouvait lire dans la presse médicale (revue Le Concours médical) :

« La rougeole, une des maladies dites bénignes de l’enfance, mérite pleinement cette appellation en France. »

Ou encore, sous la plume du professeur Bastin :

« Il est évident qu’une vaccination générale fait courir le risque de rougeoles d’adulte et de rougeoles du nouveau-né plus graves ; cette vaccination ne doit pas être systématique. »

Dix décès en 1987, mais un vaccin français

► En 1983, la rougeole étant devenue subitement, selon Le Quotidien du médecin, une maladie grave aux lourdes conséquences. Cette année-là, comme par hasard, l’Institut Mérieux mettait sur le marché un vaccin mixte rougeole-rubéole, et une grande campagne d’incitation à la vaccination commençait.

Quelle était donc la situation à l’époque ? L’annuaire statistique de la France montre que la mortalité par rougeole avait diminué de 99,6% entre 1906 et 1983 malgré une augmentation de la population de 33%. En 1987, avec une couverture vaccinale d’à peine 10%, il y eut dix décès. Etait-ce un problème majeur de santé publique ?

http://rue89.nouvelobs.com/2011/05/31/l ... ser-206375
 
Je ne suis pas exactement anti-vaccins, disons que je suis pour la vaccination avec parcimonie et réflexion.

Les vaccins ne sont pas que des petits virus tous gentils, ils contiennent des adjuvants dont des métaux lourds néfastes pour la santé, rien que la dose d'alu dans une seule injection dans le corps d'un enfant n'est pas anodine (l'alu déjà qu'il y en a partout, autant y faire attention). Ensuite je trouve que c'est n'est pas rien d'interférer avec le système immunitaire immature d'un bébé en lui injectant toute sorte de choses, chez nous c'est assez relax le plan vaccinal commence à 2 mois, mais je suis affolée de voir qu'on injecte par obligation aux USA plus de 12 souches différentes à un bébé le jour de sa naissance ! Un bébé dont on ne sait rien et dont ces produits peuvent entraîner des effets secondaires important comme par exemple être un facteur aggravant de certaines formes d'autisme (voir le documentaire gratuit sur youtube "silence on vaccine").

Pour ma part j'ai préféré peser le pour et le contre de chaque injection et d'infliger à mes enfants le moins de mal possible avec comme paramètre de réflexion : le temps d'allaitement, le lieu d'habitation, le mode de garde choisi, les réactions immunitaires aux premières maladies, l'histoire des maladies de ma famille et de celle de mon mari. Dans ma fratrie ils sont à être interdit de vaccins pour raison médicale (une injection peut les tuer), donc je suis très très prudente avec ça, et je draine les vaccins à chaque fois.
 
@Fabicha : Sans critiquer l'article directement, et donc remettre en cause son contenu direct , je vais critiquer le sérieux des gens qui l'ont inspiré, et de manière indirecte. Je comprendrais donc que l'on trouve ça très critiquable, mais bon, généralement c'est assez fiable.

il semble être inspiré par Michel Georget, agrégé de biologie, auteur de l’ouvrage « Vaccinations, les vérités indésirables » et Jean-Luc Veret.

« Vaccinations, les vérités indésirables » est un livre sorti aux éditions Dangles, qui font beaucoup dans les "parasciences", voir l'ésotérique :
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ditions_Dangles
Encore une fois, je ne critique pas directement l'article, donc à prendre avec recul. Mais le sérieux des sites de publication est un des gages (mais non le seul) de robustesse des publications elle-même. (ex : "Le Mythe Végétarien", édition...Pillules Rouges! Ah, d'accord! ^^)

@erulelya : Je respecte totalement ton choix personnel, d'autant plus qu'il semble y avoir une intolérance au vaccin(rare, je suppose) dans ta famille. (pardon si j'ai compris de travers :confus: )

Toutefois : Sans en être sûr, je doute de la toxicité des métaux lourds des adjuvants.
Un épisode de Podcast science y est consacré, et met en lien deux rapports gouvernementaux sur le sujet et relativement récent, qui concluent sur l'absence de toxicité à propos des adjuvants :
http://blogs.univ-poitiers.fr/n-yeganef ... inHCSP.pdf
http://www.academie-medecine.fr/wp-cont ... t-ANM1.pdf
J'ai aussi ces retranscriptions du podcast, qui sont aussi détaillées dans les rapports (d'après ce qui est dit) :

«Les adjuvants, par exemple, c’est l’aluminium. Ce n’est pas exactement de l’aluminium c’est des sels d’aluminium, c’est pas tout à fait pareil. Je sais que pour les gens c’est la même chose, mais chimiquement, ce n’est pas vrai.[...] Pareil pour le mercure. On dit mercure, mais en fait, c’est de l’éthylmercure et c’est un conservateur. C’est un truc intéressant : ça permet de faire des vaccins multi-dose. Tu sais ce que c’est Alan ?»

Mais je ne remets pas du tout en cause ta démarche : Je veux juste savoir s'il y a des arguments aussi flagrants pour éviter les vaccins que pour devenir vegan, quoi. Je n'étais pas même au courant qu'il y avait une défiance envers les vaccins avant de m'inscrire à ce forum!
 
@gruau : Non ce n'est pas si rare que ça, je suis de la génération des enfants qui ont "testé" le ROR devenus obligatoire en France et à cette époque mon pédiatre avec d'autres médecins ont constaté une énorme montée des problèmes ORL sur les enfants vaccinés, avec des complications allant jusqu'à l'ablation des amygdales.

D'après le pédiatre de mes enfants la formule à changé aujourd'hui pour être moins agressive, ce qui permet de faire -comme tu le cite- des vaccins multi-doses pour moins d'effets secondaires et plus d'efficacité, mais ce n'est toujours pas aussi anodin qu'un bonbon. Regarde le reportage mentionné pour plus de détails, il est assez neutre et conduit par des médecins et chercheurs.
 
La en l'occurrence c'est un discours relaye par la commission d'un des principaux partis de France. Apres, il dit peut-etre des conneries et peut-etre que les Verts sont revenus sur leur tribune et que j'ai loupe l'info. Et puis les Verts disent des conneries aussi de toute facon :whistle:
 
@erulelya : Je ne sais pas ce que veut dire ROR et ORL (au temps pour ma crédibilité ^^), donc oui, je veux bien voir le reportage!
...Mais il est mentionné où?

@Fabicha : Ah non, les verts ne disent pas que des conneries : Ils en font, aussi!
NONONON, je déconne! XD (je peux pas m'empêcher de citer Desproges quand je le peux ^^)

Blague à part : Oui, je pense que, comme tous les médias et organes de communication, les grands partis de france ne sont pas à l'abri de dire des conneries. Le discours politique n'en est d'ailleurs pas beaucoup altéré, généralement.

Je pense même que des universitaires confirmés disent des conneries (Un de mes profs de fac étaient un illuminé. Carrément, y'a pas d'autre mot.) MAIS, contrairement aux médias, partis politiques et organes de communication, toutes les productions universitaires sont mises à l'épreuve par des contradicteurs qualifié et par le temps, tout simplement. (le renom des contradicteurs fait la pertinence de la critique). C'est pas parfait, y'a des conneries énormes qui passent de temps en temps, on est bien d'accord. Mais très rarement. La publication scientifique est quand même incroyablement plus robuste et fiable que n'importe quelle autre discipline, dont la politique.
(sans jeter le blâme sur la politique, hein : c'est une science aussi. Je parle de l'organe politique d'un parti, là)
 
gruau":cur101bv a dit:
MAIS, contrairement aux médias, partis politiques et organes de communication, toutes les productions universitaires sont mises à l'épreuve par des contradicteurs qualifié et par le temps, tout simplement. (le renom des contradicteurs fait la pertinence de la critique). C'est pas parfait, y'a des conneries énormes qui passent de temps en temps, on est bien d'accord. Mais très rarement. La publication scientifique est quand même incroyablement plus robuste et fiable que n'importe quelle autre discipline, dont la politique.
Mais oui... et la marmotte... :whistle:
:D
 
Ah désolée pour les abréviations^^

ROR : rougeole-oreillon-rubéole c'est un vaccin.

ORL : oto-rhino-laryngologie, c'est la spécialité qui touche nez, gorge et oreilles, on dit maladie ORL quand un de ces organes est atteint.

Le reportage c'est "Silence on vaccine" disponible sur youtube.
 
Eruleya, tu m'en apprends là, ça expliquerait mes problèmes de santé à répétition jusqu'à mes 8 ans et l'ablation des amygdales dont tu parles. Au passage, le fait d'être vaccinée ne m'a pas empêchée de chopper varicelle+rougeole+oreillons et tout ça avant mes deux ans youpi :facepalm:
 
raf":3iav3qth a dit:
une nouvelle machine qui puisse distinguer les atomes et leur place dans l'espace pour vérifier ces dires... et c'est pas demain la veille qu'on aura cette machine.

Un spectromètre RMN de 400 MHz fait ça très bien. Autant dire de l'appareillage de routine dans n'importe quel labo de chimie. Je m'en sers tous les jours.
 
Concernant les vaccins, la science, la médecine, je voudrais juste parler de quelques représentations et croyances qui tournent autour du sujet, le tout sans agressivité, je promets. Par contre ça risque d'être long. Pour l'instant je voudrais faire part de quelques réflexions sur 2 choses qui me paraissent importantes dans le débat : ne pas confondre corrélation et cause, et se méfier de la façon dont certains individus et médias manipulent les émotions. J'annonce tout de suite que personnellement je suis en faveur des vaccinations, sauf contre-indication médicale du genre allergie (ceci même étant un argument pour que les autres, les non-allergiques, se vaccinent). Un peu comme la personne qui a écrit ceci http://pourquoilecielestbleu.cafe-scien ... r-la-tete/ et qui conclut « on peut être, et c'est mon cas, pro-vaccination, sans pour autant se faire vacciner contre tout et n'importe quoi » (note qui n'a rien à voir : jetez aussi un œil sur le billet qui suit, « science et genre », il est pas mal). Après, vous faites ce que vous voulez.

Corrélation n'est pas cause
Souvent on entend ce genre d'argument : à telle époque on a commencé à vacciner les enfants contre X, et ils ont commencé à développer Y en masse, c'est donc nécessairement la faute du vaccin. Seulement l'explication que la vaccin est la cause des troubles observés ne va pas de soi. Exemple avec ce qu'on appelle l'effet cigogne : les départements français ayant le plus de cigognes serient aussi celleux ayant le plus fort taux de natalité. Pourtant je doute que quiconque ici tienne ceci pour la preuve irréfutable que les cigognes apportent les bébés (particulièrement pas celleux qui ont donné naissance...!). C'est parce qu'entre la variable « nombre de cigognes » et celle « nombre de bébés », il y a ce qu'on appelle une variable (ou facteur) de confusion. Vous l'aurez deviné peut-être : les cigognes vivent surtout dans les départements ruraux, et il se trouve que les départements ruraux ont des taux de natalité plus élevés (ce qui s'explique à son tour par des facteurs sociologiques, etc). Il n'y a pas de relation de causalité directe entre les cigognes et les bébés, en tout cas, aucune qu'on puisse prouver, alors que d'autres (entre cigognes et ruralités) sont démontrables. Si un-e scientifique en arrivait à cette conclusion devant vous, vous ne lèveriez pas le point en criant « je suis sûr-e que cette relation a été prouvée mais qu'on nous ment ! » ou « un jour ce sera prouvé ! » ou « c'est un complot ! », parce que dans ce cas simple, l'absence de causalité entre cigognes et bébés vous semble intuitive, évidente.

Avec les vaccins, comme on touche à des niveaux de la biologie que tout le monde, et c'est normal, ne maîtrise pas, l'absence de causalité semble beaucoup moins évidente à la plupart des gens. Et c'est là que plein d'individus plus ou moins bien intentionnés vont se mettre à jouer sur vos émotions pour influencer vos décisions (j'élaborerai plus loin).

Dans le cas de l'autisme, un prof médecin nous expliquait que d'après lui, la relation entre vaccins et autisme se passait plutôt comme suit : les vaccinations arrivent souvent à un âge où les attentes sociales et communicationnelles envers l'enfant gagnent en importance, et donc où les symptômes de l'autisme se manifestent plus sévèrement et attirent l'attention. En effet, vous le savez sûrement, la grande majorité des études penche maintenant vers l'interprétation selon laquelle les configurations neurologiques à la base de l'autisme sont présentes dès la naissance ; certains symptômes seraient visibles la première semaine de vie : http://www.larecherche.fr/savoirs/dossi ... 1996-88095 ce qui n'empêche l'âge moyen au diagnostic d'être entre 5 et 6 ans : http://www.egalited.org/ObtenirDiagnostic.html notamment car les médecins ne sont pas assez formés à reconnaître les signes plus tôt. Sur le même schéma qu'avec les cigognes et les bébés, il y aurait donc la variable « vaccination » et la variable « déclaration des symptômes », mais, entre les 2, plutôt qu'une causalité directe, la variable de confusion « âge de socialisation ».

@La personne qui parlait du vaccin ROR et des troubles ORL : je comprends que ça marque les mémoires, mais rien n'exclut qu'il y ait eu, par pure coïncidence, à ce moment-là, une variable de confusion, c'est-à-dire autre chose qui ait pu expliquer l'importance de troubles ORL. Exemple d'explications possibles :

- biais d'attention de la part des parents et soignant-e-s : si des inquiétudes par rapport au vaccin ont été exprimées avant ou pendant la vaccination, alors les parents ont pu se mettre à surveiller leurs enfants de très près, reportant tout symptôme au médecin plutôt que de hausser les épaules, de dire « ça va passer » et de passer une écharpe à leurs enfants.
- il y avait peut-être, à ce même moment, quelque chose dans l'air (pesticides ? Autres polluants ? Souche particulièrement virulente d'angines?) qui a provoqué les troubles ORL
- il y avait peut-être chez ces enfants une prédisposition (due à la génétique ou à l'environnement) qui a été activée par quelque chose dans le vaccin. Auquel cas le vaccin aurait participé au développement de symptômes, mais pas à la condition sous-jacente.
- le vaccin a effectivement provoqué à lui seul les troubles
- etc

dans énormément d'écrits anti-vaccins, vous verrez des arguments comme : « notre étude a montré que 90% des enfants autistes avaient été vaccinés, contre seulement 65% des non-autistes !!! », ou « juste après avoir fait vacciner son enfant, celui-ci est tombé gravement malade ! » (en insistant souvent lourdement sur le pathos pour que vos émotions vous fassent adhérer à 100% ; même procédé douteux quand les anti- créent des images de bébés tout transpercés d'aiguilles de seringues, etc). Eh bien, ce que vous avez là sont des corrélations, qui ne suffisent pas en elle-même à déduire qu'un lien de causalité existe. Pour cela il faut plonger dans les mécanismes biologiques, et, comme c'est complexe, il est facile de tromper le public en reformulant les choses de façon vague ou exagérée, en n'en présentant que certaines et pas d'autres, etc.... Un peu comme quand il s'agit de savoir si « le cerveau a un sexe » et que comme par hasard, les magazines s'emparent de la dernière étude parue, la vulgarisent à la hache, et concluent « ouaaaaaaaais le féminin et le masculin c'est dans les gènes, on a raison avec nos stéréotypes, hihi ! » (Voir l'excellent blog Allodoxia pour celleux que ça intéresse)

Pour la même raison (corrélation VS cause), quand vous me dites « j'ai pris de l'homéopathie et je vais mieux / j'ai pris de l'allopathie et je vais moins bien ! » tant mieux pour vous hein, mais pour moi ça ne prouve rien, et ça me convainc encore moins quand ce genre de traitements coûte €€€. Les médicaments classiques ont fait leurs preuves sur pas mal de monde et moi idem, selon des mécanismes, sinon 100% clairs, au moins plus explicables et plus reproductibles que ceux supposés dans l'homéopathie. Et non, personnellement je ne connais pas ces mécanismes (ou très peu) mais je fais plutôt bien confiance aux protocoles utilisés dans les tests d'efficacité. Sachant que reposent sur les mêmes principes épistémologiques : 1) les études qu'on jette avec une jubilation légitime à la face des carnistes pour leur prouver les bienfaits du véganisme et 2) les études que je me destine moi-même à mener, même dans un domaine qui n'a pas grand-chose à voir, ce serait hypocrite de ma part de leur tourner le dos.

Le recours aux émotions et le dogme du naturel
Une façon dont la science d'aujourd'hui pêche : elle a tant voulu se débarrasser de toute émotion humaine, tant dans ses protocoles - ce qui est raisonnable - que dans ses communications, qu'elle donne l'apparence de se détacher des préoccupations du grand public, alors même que politicien-ne-s peu scrupuleux/ses, pseudo-scientifiques et charlatans de tout poil (mettez qui vous voulez là-dessous) excellent dans l'image inverse, celle de la chaleur humaine, de l'empathie, de l'émotion, etc. Et même sans aller jusque là : je trouve que nombre de documentaires qu'on trouve aujourd'hui, notamment en ligne, abusent de ce côté-là aussi ... quel que soit leur sujet, par ailleurs, c'est pour ça que j'invite à la méfiance en général, j'espère que vous ne le prendrez pas trop mal. Exemples : Plans-séquences très courts, musique dramatique, témoignages "à vifs" de personnes qu'on ne connaît pas et dans des contextes également inconnus, enchaînements qui suggèrent des liens entre les éléments plutôt que de les démontrer, etc...(pour cette raison, personnellement je n'utiliserais pas Earthling en premier lieu pour faire prendre conscience de la nécessité du véganisme à quelqu'un : je ne trouverais pas cette démarche très honnête intellectuellement, de jouer d'abord sur le choc).

Pour celleux que ça intéresse, quelques lignes, en anglais, d'un jeune chercheur bien chagriné de cette tendance à l' "aseptisation" émotionnelle en sciences : https://medium.com/@JohnSkylar/my-data- ... 052f33a4bf . Et c'est ce genre de trucs qui m'inquiète. J'ai déjà trop souvent entendu, de la part de toutes sortes de gens, le cliché « médecin = froid, arrogant, cupide, au service de l'industrie pharmaceutique VS médecine alternative = bonne, douce, naturelle, désintéressée, au service des gens ». Je sais bien que certains médecins nous traitent comme des bouts de viande, ça m'est arrivé aussi, et ce n'est pas acceptable ; bien sûr qu'il faut dénoncer et réfléchir à ce qui dans le système actuel les y conduit, mais de là à accuser ou renier tout l'édifice théorique et institutionnel de la médecine... J'ai peur, pour le dire très franchement, qu'un nombre non négligeable de végés (pas seulement elleux, mais bon, ici c'est le groupe qui nous concerne) tombent elleux aussi dans ce panneau et se détournent par principe des médecins et de la science - sauf quand ça les arrange, par exemple quand les résultats des mêmes scientifiques leur donnent des arguments contre les carnistes (qui méritent certes d'être remis-e-s à leur place, là n'est pas la question) …) Peut-être que je me trompe, j'espère même. À ce titre, on devrait sans doute se méfier du dogme du « naturel », comme le fait l'article de L'Elfe sur la B12 : http://lesquestionscomposent.fr/b12-ent ... croyances/ , qui d'ailleurs établit un petit parallèle entre son sujet et le mouvement anti-vaccination :

« Pour compréhensible qu’il soit, l’engouement des gens pour le « naturel » confine parfois à l’absurde: plus c’est naturel, plus c’est bien. Le mouvement anti-vaccin, qui prend une ampleur de plus en plus inquiétante, semble se baser principalement sur l’idée que l’œuvre de la nature est nécessairement préférable aux interventions humaines, et que des maladies qui existent depuis très longtemps ne sauraient être plus dangereuses qu’une invention qui existe depuis quelques décennies à peine. C’est oublier que, de tous temps, les maladies ont tué ou handicapé beaucoup de monde, et de la façon la plus « naturelle » qui soit. »

Bon voilà, je suis pas biologiste, ni juge, je voulais juste soulever qu'il y a des rhétoriques douteuses, de la manipulation et des dogmes AUSSI du côté des médecines alternatives et des anti-vaccins, alors que jusque là j'ai surtout vu des critiques adressées à la médecine et à la science "classiques".

Je laisse un lien vers les résultats du site « café des sciences » pour le terme « vaccins », réflexions qui valent le détour notamment sur la notion risque / bénéfices : http://www.cafe-sciences.org/?s=vaccins&submit=Search

Bon voilà, j'y ai passé 3h alors que je m'étais dit de faire rapide, tant pis :whistle: et à +
 
J'ai pris le temps de me calmer avant de te répondre Clawa.

Remise en contexte, nous sommes dans les années 80 à l'époque où la vaccination ROR de masse a commencé. Ce qui signifie qu'il n'y a rien à analyser en termes de dégâts et quand on voit le temps qu'il a fallu pour l'amiante :whistle: . De plus, nous sommes à l'époque Hertzienne, ce qui signifie pas d'Internet et pas accès à la télévision/radio dans certaines régions. Les trentenaires et + doivent probablement se rappeler du nuage de Tchernobyl qui s'est arrêté à la frontière donc pour la crédibilité des informations on repassera.

Et ma mère va être ravie de savoir que mes otites + rhinopharyngites parfois combinées avec une angine toutes les 4 à 6 semaines sont un effet de paranoïa. Wait, j'étais en internat depuis mes six ans, ça veut dire que les infirmières sur place et le médecin qui se déplaçait, des professionnels de santé donc, étaient aussi paranoïaques ? Est-ce que je savais que la fin de mes problèmes de santé étaient liés à l'ablation de mes amygdales à 8 ans ? Oui. Est-ce que je savais pour le problème éventuels liés aux vaccins employés quand j'étais enfant ? Non, du moins jusqu'au post d'Eruleya.

Pour terminer, dans les années 50 la petite soeur de ma mère est morte de la rougeole à 18 mois, ma mère avait environ 3 ans. Ça l'a traumatisée, et encore aujourd'hui, elle est obsédée par les vaccins.
 
(je sens que je vais me faire plomber et devenir l'égale de Goebbels en une seconde, mais bon, je tente...)

Sans remettre en cause une seconde la valeur de vos expériences personnelles ni la souffrance qui a pu découler de celles-ci (voir même de la non-reconnaissance de celle-ci), il faut rappeler que, dans un débat argumentatif sur l'efficacité ou les dangers d'un traitement, il faudrait bannir :

- l'expérience personnelle
- l'argument émotif

Dans mes confrontations avec des anti-vegan, ce sont deux écueils que j'entends sans cesse (et vous aussi, je suis sûr) :

«Je suis obligé de boire du lait : Plusieurs membres de ma famille souffrent d'ostéoporose. Mon père, plus que les autres, en a souffert toute sa vie, ça c'est une preuve : Il me raconte souvent que dans son pays natal, il n'a pas pu en avoir assez quand il était jeune, contrairement à ses frères qui sont maintenant plus solides et en meilleur santé.»

«Mon amie a arrêté de manger de la viande et elle est tombée gravement malade, sans raison médicale avérée. Et elle refusait obstinément de s'alimenter normalement, comme une fanatique! Le véganisme est une secte, quoi qu'on en dise.»

«J'habite dans une petite ferme très pauvre en Australie, mais au moins les vaches sont heureuses et broutent de l'herbe. Si on y faisait pousser du soja à la place, ma famille perdrait sa ferme et serait à la rue, et le sol serait pollué par les pesticides! Et c'est le cas de la majorité des petites fermes dans le monde.»

Ces témoignages de vie, à l'égal des vôtres,vous ne pouvez pas les nier. Vous ne pouvez pas dire "c'est faux". Vous ne pouvez pas dire que ça ne leur est pas arrivé, ou relativiser leur souffrance, qui est certainement véritable.

Vous pouvez juste critiquer :
- la causalité des phénomènes, voir leur corrélation
- la représentativité de ces expérience, s'il y a bien corrélation
- les conclusions et généralisations qu'ils tirent de ces expériences, après avoir raconté leur vécu.

Voilà pourquoi je trouve que parler d'expérience personnelle dans un débat argumentatif n'est pas pertinent. Et ce sans nier votre vécu, du tout.

À ce titre, je viens de me rendre compte que Cépafo a fait un truc très chouette sur la Vitamine B12 : Lister les arguments pour et contre me semble très intéressant pour le débat :
post296281.html#p296281
Peut-être pourrait-on faire la même chose pour ce débat?
 
Cite-voir le passage de mon post où j'ai parlé de paranoïa ? Ah oui c'est ce que je me disais, y en a pas. J'ai parlé de biais d'attention, un phénomène hyperbanal qui arrive absolument à tout le monde, y compris aux personnes les plus saines et mesurées et terre-à-terre. C'est un biais cognitif (voir lien en fin de message) simplement lié au fonctionnement de l'esprit humain. Récemment j'ai dû faire une enquête en sociolinguistique : on partait de mots qui pouvaient avoir différents sens dans différents contextes, et il fallait écouter les gens parler et relever toutes les occurrences de ces mots, mais avec dans l'idée qu'après on allait surtout se focaliser sur certaines. Eh bien le danger c'était que, sachant cela, on n'entende ou ne "capte" plus toutes les occurrences, mais seulement celles qui allaient être au centre de nos exposés, ce qui biaiserait nos échantillons puisque les autres seraient sous-représentées. C'est ça que j'appelle biais d'attention. C'est tout bêtement dû à la façon dont l'attention humaine fonctionne. Entre ça et la paranoïa, qui est pathologique, il y a un gouffre.

"Wait, j'étais en internat depuis mes six ans, ça veut dire que les infirmières sur place et le médecin qui se déplaçait, des professionnels de santé donc, étaient aussi paranoïaques ?"
Non, mais peut-être que les gens se parlaient à ton époque, et partageaient certaines représentations, préoccupations, etc ? dans un phénomène encore une fois complètement banal et normal.

En plus l'hypothèse du biais d'attention te fait clairement sortir de tes gonds, mais c'en était une parmi plusieurs. A quel moment j'ai dit que ton problème n'avait évidemment pas été causé par les vaccins ? Jamais. Le point n'était pas de hurler "regardez tou-te-s, cette personne a TORT", mais comme j'expliquais que corrélation n'est pas cause, je l'ai pris comme exemple de recherche (j'insiste sur le mot recherche, et non pas affirmation) d'hypothèses (j'insiste sur le mot hypothèse, et non pas certitudes) alternatives. Est-ce que ton problème a été causé par le vaccin ? Peut-être. Peut-être pas. Peut-être partiellement.

Après, moi aussi j'ai eu des otites à répétition petit-e, parfois tellement douloureuses que j'en pleurais pendant des heures. A cause de quoi ? J'en sais rien. Je pourrais incriminer, au hasard, la vaccination, et je suis certain-e que je trouverais beaucoup de soutien : "pareil pour moi, les vaccins m'ont fait beaucoup de mal !" Sur un autre forum je pourrais accuser, je ne sais pas, les pesticides, certains additifs alimentaires, etc, et à chaque fois je trouverais beaucoup de soutien et de confirmation de la part d'autres membres : "j'ai été exposé à [X] à tel moment, et après j'ai développé [Y], et j'étais loin d'être le seul, forcément y a un lien !!"

Je ne dis pas qu'il n'y en a pas... mais je ne peux pas conclure non plus qu'il y en a un.

Important à savoir : notre cerveau n'est pas du tout câblé pour comprendre le hasard. http://www.scilogs.fr/raisonetpsycholog ... -le-monde/ Si vous montrez à des gens des grilles dont certaines cases ont été noircies et d'autres non (ça marche aussi avec un espace blanc dans lequel ont été placés des points), et que vous leur demandez si les cases ont été noircies au hasard ou pas, leurs réponses vont changer selon le motif formé par les cases noires. Si le motif a l'air trop "parfait" trop "régulier", trop "symétrique"... alors illes estimeront que ça ne peut pas être le hasard, que quelqu'un ou quelque chose a nécessairement causé cet agencement. Pourtant chacun des motifs montré a exactement le même risque de se produire aléatoirement. Mais irrésistiblement, certains nous semblent plus "suspects" que d'autres. Pareil si dans une petite ville, en 2015, tout-à-coup, 10 enfants développement la même maladie juste après avoir été vacciné-e-s. Plusieurs hypothèses sont à retenir : le vaccin est en cause, quelque chose d'autre est en cause, plusieurs choses combinées entre elles sont en cause, ou bien... c'est le hasard.

Sauf que les gens se mettent souvent en colère quand vous leur parlez de hasard. Ce qui est encore une fois un phénomène très normal et compréhensible, puisqu'on essaie tou-te-s de faire du sens à partir de ce qu'on perçoit, et donc tout le monde, moi y compris, scientifiques y compris, est sujet à tout un paquet de biais cognitifs. Mais si maintenant, collectivement, à un niveau politique, on se laisse emporter par les émotions et les biais cognitifs, sans prendre au sérieux les méthodes scientifiques qui - certes - sont mises en oeuvre par des individus sujets aux biais, mais s'élaborent au sein d'institutions dont le but entier est de trouver des moyens, méthodologiques, statistiques, etc, de maîtriser ces biais cognitifs et d'éviter ou au moins de comprendre l'erreur - on va finir par prendre des décisions pas forcément très éclairées. C.f. encore une fois le recours parfois peu scrupuleux aux émotions, qui comblent très bien le vide quand les gens n'ont pas d'explications (ou des explications nébuleuses, complexes, incertaines, etc) à leurs problèmes.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_cognitif
 
Clawa, la prochaine fois que tu me cites, aies la décence de citer le passage en entier. Sur ce, bravo Gruau et toi êtes omniscients et je suis une ignorante émotionnelle.
 
T'emmerde pas RhapsAria :calin: Je comprends pas non plus l'agressivite alors que personne sur ce fil n'a rejete en bloc la medecine allopathique.
ca doit etre des enfants de medecins frustres ;)
 
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