lelfe":1ey1z9w1 a dit:
Ce qui m'intéresserait, c'est de savoir si, lors d'un avortement, on tue un "futur être humain" ou un "être humain" qui est déjà un être sensible, mais je suppose qu'il n'y a pas réponse définitive à cette question...
Et pourtant si, il y en a une : étant donné que tout se fait dans la continuité, comme le notait le professeur Milliez, il n'y a pas de "futur être humain" par rapport à un "être humain" : c'est le même être qui se développe progressivement depuis la conception jusqu'à l'âge adulte, et ainsi de suite jusqu'à la fin de sa vie. C'est vrai que le problème s'est posé pour les religions : quand apparaissait l'élément "religieux" de l'individu : l'âme ? Et les points de vue varient suivant les religions; la science, ne pouvant trouver de point de départ entre la conception et la naissance le fixe donc à la conception : pourquoi ? Parce que c'est à ce moment-là que l'être humain va acquérir le patrimoine génétique qui en fera un être unique et qu'il gardera toute sa vie. Ensuite, le reste du développement se fait dans la continuité la plus absolue. Maintenant si tu veux fixer la conscience comme limite de la valeur humaine, perds-tu toute valeur dans le sommeil profond puisque tu n'es pas dans un état de conscience et dans ce cas peut-on t'assassiner puisque tu es "sans valeur" à ce moment ?
Jezebel":1ey1z9w1 a dit:
Quant à ton site prétenduement féministe...sais tu seulement qui il y a derrière une telle organisation? Qui la finance?
Bof, normal qu'un mouvement religieux pro-vie soutienne des mouvements pro-vie, pourquoi ne le ferait-il pas ? De là à dire que ces mouvements sont une création de ces mouvements religieux, je n'irai pas jusque là. Par contre on peut se poser la question inverse : qui se trouve derrière la promotion de l'avortement ? On trouve de grandes fortunes et puis je suis tombé aussi sur ce lien que je livre à votre réflexion sans prendre position :
http://www.anti-imperialisme.com/les-juifs-integristes-la-pilule-l’avortement-et-le-feminisme/
Je ne suis pas antisémite; disons que c'est un élément de réponse peut-être ... en tout cas ça a l'air plutôt bien documenté !
RootsYouth":1ey1z9w1 a dit:
"La branlette j’sais pas si tu t’imagines petit frère
C’est des millions de spermatozoïdes qu’on assassine"
Le spermatozoïde n'est pas un être humain, ni l'ovule non fécondé d'ailleurs; ils ne contiennent que la moitié du futur patrimoine génétique de l'individu.
Jezebel":1ey1z9w1 a dit:
Je te rapelle également que tu n'as pas réagi par rapport aux dégats de l'agriculture sur la vie, justement. Celle-là elle n'a pas lieux d'être respectée?
En tant qu'écologiste, je peux te répondre oui, il faut essayer de limiter les dégâts de l'agriculture. Maintenant je te rappelle à mon tour que je t'ai proposé un lien vidéo que tu n'as même pas regardé :
http://www.wideo.fr/video/iLyROoafJhqF.html alors que tu disais "Pas de problème, le jour où on me démontre que le foetus met en place une stratégie de fuite, je me pencherai sur la question."
Concernant Sarah Palin, c'est tout le problème des pro-vie et des végétariens, chacun dans leur domaine de sensibilité : il y a une incompréhension assez réciproque, et c'est dommage. A noter qu'on doit aux pro-vie la suppression aux USA de cette monstruosité qu'était l'avortement par naissance partielle (
http://www.genethique.org/parus/lettres/2007/mai.asp ) Mais au sujet de Nathanson, il y a une autre manière de voir les choses :
"Les slogans originaux des droits de l’avortement au début des années 70 – ils restent pratiquement des articles de foi et des cris de ralliement du mouvement ‘pro-choix’ à ce jour – étaient « Liberté de choix » et « Les femmes doivent avoir le contrôle de leur propre corps ».
“ Je me souviens d’avoir ri quand nous avons fabriqué ces slogans” se rappelle le Dr. Bernard Nathanson, co-fondateur du groupe d’avant-garde pro avortement, NARAL, évoquant les premiers jours du mouvement pro avortement fin des années 60 et début des années 70. « Nous étions en train de chercher des slogans sexy, accrocheurs pour attraper l’opinion publique. C’était déjà des slogans très cyniques juste comme tous ces slogans d’aujourd’hui sont très très cyniques. »
"(...) « Sachant que dans le cadre d’un véritable sondage, nous serions battus à plate couture, nous avons simplement inventé les résultats de sondages fictifs. Nous avons annoncé aux médias que nous avions réalisé des sondages et que 60% des américains étaient en faveur de l’avortement permissif. C’est la tactique du mensonge qui s’accomplit. Très peu de gens apprécient d’être minoritaires. Nous avons stimulé suffisamment de sympathie pour vendre notre programme d’avortement permissif en inventant le nombre annuel d’avortements clandestins aux Etats-Unis. Le chiffre réel approchait les 100 000 mais le chiffre que nous avons constamment répété aux médias était 1 million. »
"(...) “Un autre mythe que nous avons asséné au public par les medias est que le fait de légaliser l’avortement signifierait seulement que les avortements ayant lieu illégalement seraient faits légalement. En fait, il est évident que l’avortement est utilisé comme méthode primaire de contrôle des naissances aux Etats-Unis et le chiffre actuel des avortements a augmenté de 1500% depuis la légalisation. (...) Notre premier budget annuel s’élevait à 7500 dollars. Sur ce montant, 5000 dollars étaient alloués à une firme de relations publiques afin de persuader les médias de la justesse de notre position. C’était en 1969. »
Mais direz-vous, par quel mystère ce médecin dénonce-t-il à présent ce pour quoi il a combattu : la libéralisation de l'avortement ? Il s'agit d'une prise de conscience que le foetus est déjà un être humain, tout autant avant qu'après la naissance, et cela les progrès des technologies médicales l'y ont beaucoup aidé :
“ De toute façon” dit Nathanson, “comme résultat de toute cette technologie – en regardant ce bébé, en l’examinant, en l’investiguant, en surveillant ses fonctions métaboliques, en le voyant uriner, avaler, bouger et dormir, en l’observant en train de rêver, ce que vous pouviez voir par l’échographie à ses clignements rapides d’yeux, en le soignant, en l’opérant – j’en suis finalement venu à la conclusion qu’il était mon patient. C’était une personne ! J’étais un médecin, assermenté pour sauver la vie de mes patients et non pour la détruire. Alors j’ai changé d’avis sur le sujet de l’avortement.»
“Il n’y avait rien de religieux à cela,” se dépêche t’il d’ajouter. « C’était purement un changement d’avis résultant de cette technologie fantastique et des nouvelles perceptions et connaissances que j’avais de la nature de l’enfant à naître. »
Il réalisa alors un film-témoignage, à l'aide de cette même technologie, "le cri silencieux" puis un autre "éclipse de la raison" présenté par Chalton Heston, célèbre comédien, pro-vie lui aussi. Kupelian cite le témoigage de Carol Everett qui travailla dans des cliniques d'avortement et sur les techniques de conseils aux patientes :
Ces gamines, quand elles découvrent qu’elles sont enceintes, peuvent ne pas vouloir avorter ; elles peuvent vouloir de l’information. Mais quand elles appellent ce numéro, qui est payé par l’argent de l’avortement, quel type d’information croyez vous qu’elles vont recevoir ? Rappelez-vous, ils vendent des avortements – ils ne vendent pas de garder le bébé, ou de donner le bébé à l’adoption, ou de faire naître ce bébé. Ils vendent seulement de l’avortement.
Nitta Whitten, secrétaire de direction dans l'un de ces établissements témoigne également :
« J’ai été formée par un professionnel du marketing pour vendre les avortements par téléphone »
Autre témoignage, Debra Henry :
"Les femmes ne recevaient jamais d’alternatives à l’avortement (...) Elles n’entendaient jamais parler des agences d’adoption, du fait qu’il y avait des gens prèts à les aider, à leur donner un domicile, à leur apporter du soutien et même du soutien financier."
Pour le dr Joseph Randall qui reconnait avoir pratiqué des avortements par intérêt financier :
"Nous avons aussi cru le mensonge qu’il y avait des dizaines de milliers de femmes tuées ou mutilées par les avortements clandestins précédant la légalisation de l’avortement. »
En 1972, l’année précédant Roe v. Wade, 28 décès, dus à des avortements clandestins, avaient été rapportés aux Etats-Unis.
Pour le dr Levantino, obstétricien-gynécologue :
“Les organisations de femmes dans ce pays ont fait très bien vendre cette affirmation à la population, que d’une certaine façon, détruire une vie c’est être pro femmes. Je peux vous dire que beaucoup d’obstétriciens le croient. Je l’avais cru. »
On peut même se demander comment une prise de conscience ne se réalise pas plus tôt devant la barbarie de certains procédés abortifs ! Selon Debra Henry :
"La saline, une solution salée, est injectée dans le sac (amniotique) de la femme et le bébé l’avale. Le bébé commence à mourir d’une mort lente et violente. La mère ressent tout, et bien souvent, c’est à ce point qu’elle réalise qu’elle a vraiment un bébé vivant en elle, parce que le bébé commence à se battre violemment pour sa vie. Il est simplement en train de se battre à l’intérieur parce qu’il est en train de brûler."
autre témoignage (dr Levantino) :
"Je vais vous dire une chose concernant la procédure D&E, vous n’avez jamais à vous inquiéter que le bébé naisse. Je ne décrirai pas D&E autrement que pour dire qu’en tant que docteur, vous êtes assis là à arracher, et je veux dire arracher – vous avez besoin de beaucoup de force pour le faire – les bras et les jambes des bébés et de les poser sur une pile en haut d’une table."
http://www.priestsforlife.org/resources/medical/de.jpg
(...)
"Il n’y a pas de mots pour décrire comme c’est mal “, dit Everett. « J’ai vu des sonagrammes du bébé qui s’écartait des instruments lorsqu’ils étaient introduits dans le vagin. Et j’ai vu des D&E's jusqu’à 32 semaines sans que la mère soit endormie. Et oui, cela fait mal, et c’est très douloureux pour le bébé, et oui, c’est très, très douloureux pour la femme. J’ai vu six personnes tenir une femme sur la table pendant qu’ils procédaient à l’avortement ."
Témoignage du dr Brewer au sujet d'un avortement par césarienne :
La pensée m’est venue, ‘Mon Dieu, c’est une personne.' Puis il a rompu la poche des eaux. Et quand il a rompu la poche des eaux, c’était comme si j’avais une douleur au cœur, comme lorsque j’avais vu le premier avortement par aspiration. Et puis il a sorti le bébé, et je ne pouvais pas le toucher. Je ne valais pas grand-chose comme assistant. Je suis resté juste là, et la réalité de ce qui était en train de se passer a finalement commencé à s’infiltrer dans mon cerveau et mon cœur endurcis. Ils ont pris ce petit bébé qui était en train d’émettre des petits sons, bougeant et gesticulant, et l’ont placé sur la table dans un récipient froid, en acier. Et à chaque fois que je regardais pendant que nous réparions l’incision dans l’utérus et finissions la césarienne, je pouvais voir cette petite personne qui se débattait et qui bougeait dans ce récipient.
Et elle gesticulait et bougeait de moins en moins, bien sûr, au fil du temps. je me souviens m'être déplacé et d'avoir regardé ce bébé quand nous en avions fini avec l'opération et le bébé était toujours vivant. Vous pouviez voir que sa poitrine était en train de bouger et le coeur en train de battre, et le bébé essayait de prendre une petite respiration comme cela, et cela faisait vraiment mal à l'intérieur, et cela a commencé à m'éduquer sur ce que l'avortement était vraiment."
http://www.renewamerica.com/bb/viewtopic.php?f=3&t=4260
N'oublions pas que dans ce témoignage nous sommes aux USA, mais n'est-ce pas à rapprocher de celui-ci :
Xavier Emmanuelli, ancien secrétaire
d’Etat à l’action humanitaire d’urgence, dans son livre « j’attends
quelqu’un » (Albin Michel) dit ceci :
« L’avortement, je ne peux pas toujours pour les mêmes raisons m’y
déclarer opposé, mais dans l’absolu, tuer sa propre graine ne me paraît
pas une solution satisfaisante. Il m’a été donné d’endormir des femmes
avant qu’elles subissent un avortement. J’ai vu des fœtus respirer dans
la poubelle où ils étaient jetés, d’autres y bouger encore. Il est
difficile de ne pas éprouver de compassion à ces moments-là. »
voir aussi l'ouvrage : "L'affaire Jane Roe, histoire d'une manipulation" (ed l'homme nouveau)