La prostitution volontaire, pour, contre, s'en branle ?

Tigresse":3sscmmrg a dit:
Après, il y aura toujours des gens qui veulent davantage d'argent que ce qu'ils ont, quelle que soit la raison, que ça soit chez les TDS ou ailleurs. Bon, là, je vois vraiment pas quoi faire :s

C'est pas une histoire de vouloir plus d'argent ou pas, c'est le problème de passer à un niveau de revenu ( souvent d'argent à blanchir) à un versement d'un niveau potentiellement plus bas ( je dis pas que les TDS gagnent plus que les chômeureuses) dans le cas d'une personne tombée dans la prostitution par addiction à une substance onéreuse.

Bien sûr c'est la même problématique pour les dealers toxicomanes, etc.

De plus, j'attends au tournant les personnes ( de l'administration, les politicard·e·s, ou les pauvres contribuables) qui seraient pour un contrôle de la véracité de la situation de prostitution pour autoriser ou non l'aide à la reconversion et tout autre accompagnement.
 
Le problème c'est qu'en France les toxicomanes sont considérés comme des criminels. Alors tu penses bien que les TDS, ils s'en tapent.
Quand tu vois le bazar que ça mets une salle de shoot, qui n'est ni plus ni moins qu'un endroit propre avec des éléments légaux pour sauver des vies. Je me dis qu'on est pas sortie des ronces.
 
il y a la proposition d'un fond d'accompagnement, en France ( http://www.liberation.fr/societe/2013/1 ... ues_945143 ) même si je ne me suis pas (encore?) renseignée sur l'exact contenu de l'accompagnement, j'imagine qu'il s'agit de suivi médical et de soins gratuits (donc psycho, désintox, etc), d'un suivi par un.e ass soc. pour l'aide aux démarches, d'accès à des logements sécurisés, à un panel de formations, et à un (trop) faible revenu... enfin, ça, c'est le minimum pour si n veut que ça marche, et notre Etat (libéral et capitaliste...) le veut-il? Du moment qu'il y a du fric à se faire, j'ai l'impression que nombreux sont les politiques ok pour vendre pères et mères (et soeurs ou filles surtout :/ ) voir qui sont tellement essentialistes et sûrs de leurs bons droits qu'eux aussi consomment des humain.es :mur: <br /:><:br /> — Le 06 Avr 2016, 11:26, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br /> pardon d'avance pour le double post, j'ai lu ce matin un article que je voulais vous partager, tant je l'ai trouvé complet et à la fois concis: http://www.huffingtonpost.fr/yael-mellu ... 86280.html
voilou, bonne journée à tou.te.s :)
 
Du coup j'espère que les 160€ par an par prostitué·e·s prévu dans la loi suffiront pour la réinsertion et l'accompagnement des personnes. ( 4,8 millions d'euros pour environ 30 000 personnes)

A voir... je viens de voir un' pote TDS qui est un peu triste, mais qui espère pouvoir toujours faire cette activité et qui voulait me filer de l'argent pour mes galères actuelles...

Au moins le racolage passif est aboli.
 
"Avec ce vote, « la France affirme avec force que l’achat d’actes sexuels est une exploitation du corps et une violence faite aux femmes », s’est félicité dans l’Hémicycle Laurence Rossignol, la ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes."

http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... _3224.html

J'aime beaucoup le texte mis en lien Erabee, il reprend tous les arguments évoqués sur ce fil.
 
Mouais, symboliquement ça fait quand même bizarre de reprendre des propos de Valls et Rossignol ( surtout avec leur bourdes racistes) mais c'est un autre sujet.
 
Merci de ne pas discréditer mes propos somadlateci.
Tu peux ne pas être d'accord, tu n'es pas obligée de faire des attaques personnelles.
 
Je parle de l'article, c'est tout. Tes propos et ton avis sont clairs et légitimes, je suis désolée que tu le prennes pour une attaque personnelle.
 
après, tou.tes les personnes en situation de prostitution vont pas du jour au lendemain demander l'accès à l'aide hein... genre déjà celleux qui sont encore convaincu.es que c'est un choix personnel, un travail, nécessaire, toussa... m'étonnerait que la seule loi modifie d'un coup de baguette magique les positions de chaque français.e en faveur de l'abolition, prostitueurs, prostitué.es ou autres citoyens non compris dans les deux premiers cas! :rolleyes:
 
Au départ en Suède la majorité etait contre. Aujourdh'ui cela a fait son chemin dans l'opinion publique et la balance penche de l'autre côté.

Je suis tellement soulagée, je me sens réconfortée dans mes sentiments d'humiliation et de rage. En tant que survivante de l'inceste et des viols des prostitueurs et non prostitueurs. En tant que femme qui attend d'être reconnue comme un être humain.
 
Moogli, on entend ta colère, on la comprend, mais promis, je ne vois aucune critique, ni méchanceté de la part de Soma. Vous n'êtes pas d'accord, c'est acté, mais rien dans ses dernières affirmations ne sont contre toi.
Tu es une femme merveilleuse, qui a besoin d'évacuer ce qui semble être un parcours extrêmement douloureux. Bisous.
 
Je comprends pas pourquoi tu parles de ma colère. Elle n'a rien à voir avec le commentaire de Somadlateci. Je ne demande rien d'autre que le droit de m'exprimer sans être jugée.
 
Je pense qu'elle faisait simplement référence à tes "sentiments d'humiliation et de rage".
 
Sauf que ces sentiments là n'avaient aucun rapport avec ce qu'a pu écrire soma (même si c'était violent).
Les gens, vous savez, des fois faut juste lire ce qui est écrit, faut bien le lire, certes, mais faut pas non plus faire dire aux personnes ce qu'elles n'ont pas écrit !
 
Il y a que Chocogrenouille qui a compris.
Merci d'avoir pris la peine de l'exprimer.
Je me sentais un peu seule.
 
Pour ma part, je pense que ce qui manque surtout c'est la présence d'une loi défendant véritablement les travailleu(r)(se)s du sexe. Ou au moins des dispositifs juridiques à même d'appliquer des lois existantes, ce qui revient au même au final. Si on suit le constat du STRASS notamment, en l'état, les lois sur la pénalisation n'ont fait que renforcer les violences et la ghettoïsation des princip(aux)(ales) concerné(e)s.

Je ne sais pas si la pénalisation est une mauvaise chose ou non. Toujours est-il qu'à l'heure actuelle, la manière dont c'est mis en place n'a pas l'air de vraiment fonctionner.
 
La loi n'a que quelques semaines, c'est forcément difficile de constater ses effets, notamment sur le parcours d'aide à la sortie de la prostitution (je crois que les fonds ne seront que très lentement mis en place).

J'avais été déçu d'entendre lors d'un "débat" radio il y a 10 jours que AIDES était contre cette loi, juste parce que les moyens qui étaient alloués à son application étaient trop faibles :hein: : du coup vaut mieux pas du tout de moyen que pas assez :mmm: ? "En face", une représentante du Nid je crois reconnaissait que certes les moyens étaient faibles, mais que les utiliser pour commencer des projets d'accompagnements sociaux étaient déjà une grosse avancée par rapport à la situation antérieure.

(je ne fais que rapporter de mémoire une discussion entendue sur Franceinfo radio le 1er novembre vers 18h ; le podcast est peut-être encore disponible...)
 
La loi n'a que quelques semaines, c'est forcément difficile de constater ses effets, notamment sur le parcours d'aide à la sortie de la prostitution (je crois que les fonds ne seront que très lentement mis en place).

Je parlais plus de pays comme la suéde en fait comme peut l'exprimer entre autre ce genre d'articles

http://leplus.nouvelobs.com/contributio ... stree.html

J'avais été déçu d'entendre lors d'un "débat" radio il y a 10 jours que AIDES était contre cette loi, juste parce que les moyens qui étaient alloués à son application étaient trop faibles :hein: : du coup vaut mieux pas du tout de moyen que pas assez :mmm: ? "En face", une représentante du Nid je crois reconnaissait que certes les moyens étaient faibles, mais que les utiliser pour commencer des projets d'accompagnements sociaux étaient déjà une grosse avancée par rapport à la situation antérieure.

L’éternel problème c'est qu'en fait on fait parler les accompagnateurs sociaux dont le job est déjà d'aider les personnes à sortir de la prostitution. Dans un pays où se déclarer comme prostitué(e) est aussi honteux et où donc en parler est aussi problématique. J'ai clairement l'impression qu'on nous a volée une parole quelque part.
 
C'est sûr, face au tout-puissant STRASS (et à sa représentativité auto-proclamée), difficile d'entendre la parole de toutes celles qui n'ont pas choisi ce "métier", mais qui sont les principales destinatrices de cette loi et de ces mesures d'accompagnement (enfin j'espère).
 
La vérité c'est que rien n'a été fait pour essayé d'avoir un réel avis sur la situation réelle. Et qu'on est partie du principe comme d'habitude que si une expression était minoritaire, elle était négligeable. On veut toujours fournir des solutions simples à des problèmes complexes, c'est le cœur du problème.

Déja, faudrait que socialement on ai les moyens de s'exprimer et que les gens non concernés arrêtent de partir dans des discours lyriques sur nos souffrances réelles ou fantasmées. Mais comment faire quand dés qu'on l'ouvre on a la menace de perdre nos sources de revenus, notre respectabilité, nos droits à être pére/mére, à préserver nos relations affectives/amoureuses,etc... La vérité c'est qu'on veut pénaliser la prostitution sans se soucier des pauvres, qu'on veut nous sanctionner pour nos activités sans chercher à comprendre le très grand spectre de nos métiers, qu'on veut prendre des décisions pour nous avant même de réfléchir quels outils pourraient être à même de nous protéger.
 
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