La prostitution volontaire, pour, contre, s'en branle ?

Tiens un bout de mon post s'est perdu dans le cosmos : ma première citation de GrimRolak, je me contentais de préciser "pour toi" concernant le fait que ce ne soit "pas choquant" qu'une personne "demande contrepartie financière" (ce qui en passant est une énorme réduction des tenants concernant la prostitution, même volontaire)
 
Pour moi, on retrouve des prostitués dans la Rome Antique, et déjà à l'époque le job était vieux.
Thomas A.J. McGinn, Prostitution, Sexuality and the Law in Ancient Rome, Oxford University Press, 1998
Alors pas la nuit des temps. Un peu de poésie, enfin !
Et puis le pognon ... y'a pas que ça dans la vie ...
[et je suis de bonne foi, le sophisme me coule sur les plumes comme l'eau sur le canard]

Payer pour une relation sexuelle, c'est aussi ancien que tuer son voisin, taper sur ses gosses ou s'enfumer le crâne.
A mon sens, aujourd'hui, on peut avoir des relations sexuelles sans risque de maladie.

Les prostitués ont par contre des risques liés à leur clientèle, leurs conditions de travail et la pression sociale.
Si on leur permet de travaillé dans un établissement public, contrôlé, avec assistance social et médical, on supprime les risques quasi-totalement.
A priori, les relations sexuelles (avec protection) ne font de mal à personne, à la différence de tuer ou de tabasser ses gosses. Du coup, pourquoi l'interdire ?

D'ailleurs, ça parle beaucoup de femme. Y'a des hommes dans le métier aussi.

Je serais pour un établissement public avec un contrôle étatique, payé par les impôts, ouvert à tous et à toutes (à moins d'être mineur ou d'avoir un bracelet électronique), avec des médecins présents en permanence, le tout à un prix abordable et taxé.
Et le tout couplé avec des services sociaux, comme une garderie et des conseillers sociaux et financier (pour aider les travailleurs).
Le tout soutenu par une grosse campagne de dédiabolisation.
 
Mais oui, il y a des hommes, genre quoi, 10% des personnes prostituées?
Comment on peut etre d'aussi mauvaise fois et avancer un argument pareil en oubliant, encore une fois, que ce sont des hommes qui achetent majoritairement des services sexuels. Et non seulement il faut fournir le service mais, en plus, faut etre cool, gentille, sympa, donner de la girl friend experience, etc.

Y'a vraiment, personne de tous les herault de la prostitution libéralisée a fond (et encore une fois, il ne s'agit pas de l'interdire) qui s'interroge deux minutes sur le fait que 99,99% des clients se sont des hommes?
Personne pour avoir un minimum de recul sur les dynamiques en jeu?
A chaque fois c'est le meme discours, l'acteur essentiel, celui qui drive la demande = le client (donc des hommes) est occulté. C'est tellement révélateur en creux que ça me donne envie d'aller me pendre plutot que de continuer a vivre dans un monde remplie de putain de misoginie que les hommes s'evertuent a soigneusement ignorer et entretenir.
Vous me dégoûtez.

Et Plantte, avant de venir me dire que l'oppression des femmes n'est pas un argument, transitionne et reviens donc me parler après. Je ne me permets de commenter sur ce que tu peux vivre en tant que gay, merci de ne pas venir m'expliquer ce que sont mes oppressions.

Je me barre de ce thread, la misoginie rempante je la rencontre tous les jours, pas besoin d'en prendre une dose supplémentaire ici. Complaisez vous bien dans vos idées liberales et destructrices (des femmes).
 
GrimRolak":1sckex7k a dit:
Pour moi, on retrouve des prostitués dans la Rome Antique, et déjà à l'époque le job était vieux.
Pour le coup, on ne peut vraiment pas parler de métier. C'était des esclaves.
 
Et puis c'est quoi le rapport entre la France / l'Europe au XXIème siècle et la Rome antique :hein: ?
C'est le même genre d'argument que sortent les carnistes pour se justifier de continuer à tuer des animaux pour leur seul plaisir gustatif :mur: !!
 
Franchement Jezebel, tu vois des liens de causalité qui te paraissent absolument évident mais malheureusement dans ta façon de les présenter c'est une grosse soupe (en plus d'être hyper agressif mais bon, mettons ça sur la forme du forum qui est plus froide).

Jezebel":22bugv8t a dit:
A chaque fois c'est le meme discours, l'acteur essentiel, celui qui drive la demande = le client (donc des hommes) est occulté.

En quoi est-ce que le fait que la majorité des clients sont des hommes est représentatif d'un problème? Imaginons un instant qu'il y ait une réalité biologique faisant en sorte que les hommes ont plus de désirs sexuels que les femmes. Cela signifie donc que les femmes ont plus de choix que les hommes pour trouver un partenaire. Ou qu'en d'autre mots que les hommes peuvent être sur-représentés dans la catégorie des consommateurs de sex pour satisfaire leurs envies.

Et non, je ne suis pas en train de dire que parce qu'un homme veut quelque chose d'une femme il y a droit, mais juste que la sur-représentation des hommes comme consommateurs n'est pas forcément liée au patriarcat ou à un système oppressif mais plutôt d'abord à de la biologie.


Jezebel":22bugv8t a dit:
Et Plantte, avant de venir me dire que l'oppression des femmes n'est pas un argument, transitionne et reviens donc me parler après. Je ne me permets de commenter sur ce que tu peux vivre en tant que gay, merci de ne pas venir m'expliquer ce que sont mes oppressions.

Je dis que ce n'est pas un argument parce que ça ne démontre rien. Ce n'est pas parce que les femmes (ou d'autres) sont victimes d'oppression que ça justifie ton point de vue sur la prostitution.
 
...

et bien proposons un service de prostitution strictement paritaire, proposant également de quoi satisfaire les sexualités "normales" et alternatives,
incitons les femmes à y aller en tant que "consommatrices"
(je mets ici "second degrés" au cas où ça ne transparaisse pas)

Dire que ça remonte à la Rome Antique, c'est surtout pour dire que cette pratique est plusieurs fois millénaire et a traversée des régimes et des périodes où c'était moins que toléré. Et pourtant, c'est encore là.
Le temps à passé, les mentalités ont évolué, les mœurs aussi, et la prostitution est encore là.
J'ai juste l'impression que l'on l'interdise ou pas la prostitution existera encore et toujours.
Alors on peut fermer les yeux, dire que non, c'est intolérable, à bannir, à vomir, mais ça ne changera rien. Ou sinon, on les ouvre et on se donne les outils d'aider ces gens. On fait quoi ?
Pareil pour la drogue : des gens s'injectent de la morphine dans le sang ... on les mets en prison en interdisant ? Ou à l'hôpital en légalisant ?
On ne soigne pas un problème en l'interdisant. Sinon, y'en aurait plus.
 
Plantte":2lwr07o4 a dit:
Imaginons un instant qu'il y ait une réalité biologique faisant en sorte que les hommes ont plus de désirs sexuels que les femmes.
Et imaginons un instant que cette différence ne soit pas biologique mais culturelle.
Juste un indice : une femme qui a "beaucoup d'amants" est une salope, un homme qui a bcp de maitresse est un Don Juan.

En outre, quel plaisir y a-t-il à partager de la sexualité si une des deux personnes n'est pas demandeuse ? L'auto-sexualité existe aussi.

Plantte":2lwr07o4 a dit:
la sur-représentation des hommes comme consommateurs n'est pas forcément liée au patriarcat ou à un système oppressif mais plutôt d'abord à de la biologie.
Donne-moi ne fut-ce qu'un argument scientifique qui démontre un plus grand appétit sexuel des hommes et qui soit lié à la biologie.


edit : GrimRolak, je change juste une idée, tu vois le souci ?
Dire que ça remonte à la Rome Antique, c'est surtout pour dire que cette pratique est plusieurs fois millénaire et a traversée des régimes et des périodes où c'était moins que toléré. Et pourtant, c'est encore là.
Le temps à passé, les mentalités ont évolué, les mœurs aussi, et la viande est encore dans l'assiette.
J'ai juste l'impression que l'on l'interdise ou pas la consommation e chair animale existera encore et toujours.
Alors on peut fermer les yeux, dire que non, c'est intolérable, à bannir, à vomir, mais ça ne changera rien. Ou sinon, on les ouvre et on se donne les outils d'aider ces animaux (en les aidant à supporter leur sort???). On fait quoi ?
 
Sérieusement, GrimRolak, t'es vraiment doué pour mettre les pieds dans le plat :D Et sur pas mal de sujets.
Prends la peine de lire ce qui a été dit sur les fils avant toi, surtout quand il s'agit de sujets sensibles. Et il y a eu des liens très bien documentés.
La prostitution n'est pas "un métier pénible comme tant d'autres". Ça ne t'étonne pas que la majorité des prostituées aient subi des violences sexuelles avant de le devenir ? Qu'elles soient en état de choc post-traumatique ? (ou bien tu adjoins une brigade de psy aux bordels idéaux que tu dépeins ?)
Tu ne vois pas qu'il y a un problème, par rapport à l'égalité femmes-hommes, que les hommes aient le droit de pénétrer des femmes qui ne les désirent pas ?

Il y a d'autres professions qui ont été pratiquées "depuis la nuit des temps" (vendeur d'esclaves, par exemple), ça n’empêche pas que si on veut tendre vers une société plus juste et plus égalitaire, il faut qu'elles disparaissent
 
Tigresse":3bxtbbu9 a dit:
Sérieusement, GrimRolak, t'es vraiment doué pour mettre les pieds dans le plat :D Et sur pas mal de sujets.
Prends la peine de lire ce qui a été dit sur les fils avant toi, surtout quand il s'agit de sujets sensibles. Et il y a eu des liens très bien documentés
J'ai vu "La prostitution volontaire, pour, contre, s'en branle ?", il y avait d'avoir de la lumière, et avec un ton se voulant détendu, alors je suis rentré ^^

Tigresse":3bxtbbu9 a dit:
La prostitution n'est pas "un métier pénible comme tant d'autres". Ça ne t'étonne pas que la majorité des prostituées aient subi des violences sexuelles avant de le devenir ? Qu'elles soient en état de choc post-traumatique ? (ou bien tu adjoins une brigade de psy aux bordels idéaux que tu dépeins ?)
Tu ne vois pas qu'il y a un problème, par rapport à l'égalité femmes-hommes, que les hommes aient le droit de pénétrer des femmes qui ne les désirent pas ?
... le sujet porte sur la prostitution volontaire ... volontaire ... et oui, une cellule psycho, c'est loin d'être bête.
Si tu es volontaire, c'est que tu es prêt à y passer ... volontaire sous entend que c'est ton choix que tu as prix toi même en toute conscience ...
On parle toujours de la prostitution volontaire, ou ça a dévié ?

Tigresse":3bxtbbu9 a dit:
Il y a d'autres professions qui ont été pratiquées "depuis la nuit des temps" (vendeur d'esclaves, par exemple), ça n’empêche pas que si on veut tendre vers une société plus juste et plus égalitaire, il faut qu'elles disparaissent
Ils faut qu'elles disparaissent. Mais justement je ne pense pas qu'interdire fasse disparaître quoi que se soit. La légalisation a bien des vertus. Mais légalisé n'empêche pas d'éduquer parallèlement la population ou résoudre les problèmes qui mènent à devenir client de la prostitution.

Le feu brûle la forêt.
On peut interdire au feu de brûler, ça brûle encore.
On peut interdire à la forêt de prendre feu, ça brûle encore
J'autorise la forêt à prendre feu et le feu de brûler, ça brûle encore,
mais à ce moment là je peut fournir à l'un le numéro des pompiers et à l'autre des aiguilles de pins qui ne manqueront à personne. L'incendie est contenu.
Et enfin je peux offrir de la glace à la vanille aux arbre, car c'est sous l'effet d'une dépression que la forêt voulait se suicider par l'immolation. Et là, tout est réglé.

Donner de la glace à la vanille est une solution plus intelligente et efficace qu'interdire moralement.
Et j'attend un exemple d'interdiction ayant amené un solutionnement efficace d'un problème quelquonque. Un seul.
 
Les pays où la prostitution "volontaire" est la plus répandue, je n'ai ni chiffres ni étude, mais j'ai le sentiment intense que ce sont des pays où l'économie et le marché de l'emploi sont pour ainsi dire effondrés voire inexistants.

Du coup je veux bien qu'il existe des prostituées qui apprécient leur "métier" (si elles veulent l'appeler ainsi), qu'elle y prennent plaisir, mais je suis convaincu que la plupart de celles qui ont "choisit" de faire ça ont eu à choisir entre la peste et le choléra. Et sans aller jusqu'à une société délitée comme mon exemple, à moindre échelle de l'enfer, je suis certain qu'il y en a une bonne part ici même en France / Belgique / Angleterre / Allemagne / Espagne / Italie / Portugal...

Imaginez 2 minutes, GrimRolak et Plantte, une société avec le revenu à vie par exemple :

Vous croyez sincèrement que 100% des personnes qui ont "choisit" (au sens large, incluant mon exemple du dessus) de se prostituer vont le rester alors que dans le même temps beaucoup de personne qui ne souffrent pas spécialement physiquement ni même moralement vont se mettre à chercher une activité qui leur correspond mieux ?

Il existe beaucoup de personnes qui se définissent selon la carrière qu'ils veulent faire (ou mener à terme), des menuisiers aux charpentiers en passant par ingéneurs informaticiens ou romanciers. Et aucun de ces champs d'activité ne convient à tous.

Mais parmi tous les témoignages qu'on peut lire partout de prostituées, à part peut-être quelques actrice porno, combien commencent par "quand j'étais petite" ou "mon rêve" ?

Conseillez donc cette "voie professionnelle" à votre fille / nièce / compagne si ce n'est pas différent qu'être caissière ou ouvrier de chaine d'assemblage...
 
Nurja":q5e7krsn a dit:
Plantte":q5e7krsn a dit:
Imaginons un instant qu'il y ait une réalité biologique faisant en sorte que les hommes ont plus de désirs sexuels que les femmes.
Et imaginons un instant que cette différence ne soit pas biologique mais culturelle.
Juste un indice : une femme qui a "beaucoup d'amants" est une salope, un homme qui a bcp de maitresse est un Don Juan.
Et imaginons qu'elle soit biologique ET culturelle. Pourquoi serait-ce l'un ou l'autre et pas les deux? On pourrait même imaginer que d'une réalité biologique naisse une construction sociale et culturelle...


Nurja":q5e7krsn a dit:
En outre, quel plaisir y a-t-il à partager de la sexualité si une des deux personnes n'est pas demandeuse ? L'auto-sexualité existe aussi.
Pourquoi serait-ce forcément un partage? Qui a décidé de ça? Je me retrouve parfois dans des sexualités sans partage des plaisirs et il n'y a rien d'affreux là-dedans. Je suis content de faire ce que je peux pour satisfaire l'autre.


Plantte":q5e7krsn a dit:
la sur-représentation des hommes comme consommateurs n'est pas forcément liée au patriarcat ou à un système oppressif mais plutôt d'abord à de la biologie.
Donne-moi ne fut-ce qu'un argument scientifique qui démontre un plus grand appétit sexuel des hommes et qui soit lié à la biologie.

Je ne suis pas médecin et nous noterez que cette remarque commençait par "imaginons un instant" donc j'y mets les précautions mais : la capacité des hommes à éjaculer/jouir tous les jours (ou plusieurs fois par jours, quasiment sur demande), les quantités plus importantes de testostérones des hommes et les différence des organes reproductifs de l'homme et de la femme... mais je reconnais que je ne m'y connais pas suffisamment pour justifier ça d'un point de vue scientifiques.

J'admets que les éléments qui font pencher la balance pour moi sont que je constate que les homos ont plus de rapports sexuels que la moyennes, plus de partenaires, ont plus d'amants, sont plus souvent dans des relations ouvertes (couples ouverts), et sont des plus gros consommateurs de sex en général que les couples lesbiens. Dan Savage (columniste et podcaster autour de la sexualité) affirme qu'il existe des études montrant que les couples les plus infidèles sont les couples d'hommes, puis les couples mixte (avec l'homme plus infidèle que la femme) puis les couples de femmes. C'est une généralisation et il y a évidemment des gens qu'on ne retrouvera pas la dedans et je n'ai pas les sources, mais je trouve que ça correspond bien à mon vécu et à celui de mon entourage.

Je remarque aussi que sur les sites de drague gay, le comportement ne correspond pas à celui que me décrivent les femmes de mon entourage (envoi de photos nues, de ses organes sexuels en gros plan, "plan baise" réglé en 5 minutes, etc.). Dans ma ville, il y a plus de saunas gays que de lieux échangistes mixtes (et aucun sauna lesbiens)... des darkrooms. Bref. J'ai peu de doute sur le fait que les hommes sont plus axés sur leur pénis que les femmes sur leur vagin.

Lorsqu'on compare les hommes gays aux femmes lesbiennes, on sort justement de l'influence de la société sur ce que "doit" faire une femme qui serait considérée comme une salope si elle avait beaucoup d'amants.

et juste pour dire que les arguments de Grim me semblent particulièrement mauvais... :whistle:
 
V3nom, tu as bien raison.

Nous devrions effectivement créer un monde où la prostitution serait un métier faisant rêver, en arrêtant de le dénigrer ou de le montrer du doigt.
Nous devrions vivre dans une société où la sexualité ne serait pas une source de tabous ou de rejet.
Sincèrement, le jour où ma femme/marie, fils/fille, nièce/neveu me dit que son rêve c'est de se prostituer car c'est ça qui donnerai un sens à sa vie, je lui dirais "vas-y à fond, te fais pas chier, ça sert à rien d'avoir un job que l'on déteste pour plaire à des gens que l'on méprise", et j'irai voir avec lui/elle quel est le régime santé et retraite associé.

De plus, je trouve ça débile de se formaliser et de se définir par son métier Et je rêve du jour de vivre dans une société où les gens ne se définiraient pas parce qu'ils produisent, de comment ils produisent ou de ce qu'ils consomment.
Un job, c'est fait pour gagner du pognon et avoir des vacances. Une passion, c'est ce que l'on ferait même si on n'était pas payé (ce qui est souvent le cas). Un métier-passion, c'est la réunion des deux. Je me défini par mes passions, et éventuellement mon job-passion.

((une actrice porno serait une prostituée ? Elles sont pourtant les plus représentative de l'insoumission de la femme))
 
GrimRolak":3t8l6lqy a dit:
V3nom, tu as bien raison.

Nous devrions effectivement créer un monde où la prostitution serait un métier faisant rêver, en arrêtant de le dénigrer ou de le montrer du doigt.

Tu as envie de lire comme ça t'arrange en fait...

GrimRolak":3t8l6lqy a dit:
De plus, je trouve ça débile de se formaliser et de se définir par son métier

Je n'ai pas dis que j'étais d'accord avec ça non plus, globalement je suis contre tout ce qui tend à réduire les gens à une fonction / une posture ou un archétype.


GrimRolak":3t8l6lqy a dit:
Un job, c'est fait pour gagner du pognon et avoir des vacances. Une passion, c'est ce que l'on ferait même si on n'était pas payé (ce qui est souvent le cas). Un métier-passion, c'est la réunion des deux. Je me défini par mes passions, et éventuellement mon job-passion.

Et donc, on est bien d'accord, un job pourrit c'est aussi naze qu'une prostitution où tu ne t'épanouis pas.
Alors si au lieu de justifier cette prostitution "pas super choisie" par les autres boulots à peine plus enviables, on se mettait à penser différemment ?
Si on arrêtais de tendre à niveler par le bas ? ("la prostitution c'est moins pire que ce qu'on dit, et puis il y a des métiers qui rendent malades et handicapés !")

GrimRolak":3t8l6lqy a dit:
(une actrice porno serait une prostituée ? Elles sont pourtant les plus représentative de l'insoumission de la femme)

Et ben, faut avoir les rotules en béton pour la sortir sans trembler des genoux celle-là...
Une frange pornographique à peine émergente je veux bien (notamment concernant les réflexions d'Ovidie), mais le tout venant, "insoumis", je sais pas dans quelle galaxie tu vis franchement...
 
GrimRolak":3lkc6kkw a dit:
((une actrice porno serait une prostituée ? Elles sont pourtant les plus représentative de l'insoumission de la femme))

DIANTRE. Je ne fais que suivre ce sujet sans participer d'habitude, mais là l'absurdité de cette remarque me fait intervenir.
Pour moi c'est justement la représentation de la soumission et de l'objectification de la femme, je ne vois même pas comment quelqu'un peut penser l'inverse.
 
Normie":kzrjbun5 a dit:
DIANTRE. Je ne fais que suivre ce sujet sans participer d'habitude, mais là l'absurdité de cette remarque me fait intervenir.
Pour moi c'est justement la représentation de la soumission et de l'objectification de la femme, je ne vois même pas comment quelqu'un peut penser l'inverse.
C'est vrai, des femmes choisissant un job mal considéré par la société, voulant vivre et assumer une sexualité non hétéro cis-genre et monogame, gérant par elle même son emploie, ses rôles et ses collègues, mon dieu qui dit diantre, quelle soumission :facepalm: !
https://www.youtube.com/watch?v=IflWgTnJjCU
https://www.youtube.com/watch?v=vFjH574m0k0
Ce sont des acteurs comme tout les autres acteurs, leur spécialisation est différente. On ne peut pas tous être dramaturge.
 
V3nom":2yvvzr6w a dit:
GrimRolak":2yvvzr6w a dit:
(une actrice porno serait une prostituée ? Elles sont pourtant les plus représentative de l'insoumission de la femme)
Et ben, faut avoir les rotules en béton pour la sortir sans trembler des genoux celle-là...
Une frange pornographique à peine émergente je veux bien (notamment concernant les réflexions d'Ovidie), mais le tout venant, "insoumis", je sais pas dans quelle galaxie tu vis franchement...

Je me suis fait la même réflexion, je me suis même demandé si c'était pas une plaisanterie que j'aurais mal compris. Soit t'as jamais vu un porno moyen, soit tu es un fin connaisseur avec des gouts particuliers en la matière. Sans prétendre à être un tel expert, l'insoumission de la femme est bien le truc le moins bien représenté par l'expérience du porno que j'ai pu avoir (ce serait plutôt exactement l'inverse). Et ça c'est indépendant de la question de savoir si elles sont satisfaites de leur métier ou non. C'est peut être pas la peine de partir en hors sujet plus que ça (y'a peut être un sujet sur le porno si tu veux vraiment en débattre...).
 
Ouahou, mansplaining, essentialisme et tonepolicing, c'est beau...

Juste pour GrimRolak, ce n'est pas parce que quelque chose existe depuis toujours qu'il est juste, ou qu'il doit continuer. En plus, tu parles de la prostitution dans l'histoire Ancienne, il s'agit de prostitution sacrée dans le cadre du culte religieux, et en fait ça n'a absolument rien à voir avec la prostitution actuelle.

Plantte, on t'as demandé un argument scientifique. Tu sais que parler de ton pote Kevin et de tonton Roger, ça n'en est pas un ? Utiliser sa propre expérience et en faire des généralités ce n'en est pas un argument.
Tu ne trouvera pas de source scientifique parce qu'il n'y a pas "naturellement" plus de désir chez les hommes que chez les femmes. C'est uniquement une construction sociale.
Au passage, les femmes aussi jouissent sur commande, peuvent jouir plusieurs fois par jour. Et même, elles sont les seules à avoir un organe entièrement dédiée au plaisir !


Alors pourquoi les clients de la prostitution sont à 99% des hommes et les prostituées à 90% des femmes ??
Parce que la prostitution n'est pas actuellement simplement un métier comme les autres! La prostitution est une sorte de cristallisation ultime du produit du patriarcat et du capitalisme. Le corps des femmes (en plus de la haine qu'il subit de toute part et de son objectivisation) est un produit de consommation auquel les hommes estiment normal d'avoir accès.
Les hommes n'achètent pas du sexe, mais de la domination.

Le message d'Usagi quelques pages plus haut explique parfaitement pourquoi c'est stupide de comparer les autres métiers à la prostitution. C'est feindre de croire que la seule dynamique de domination qui traverse la prostitution est le capitalisme à l'égal des autres métiers, or non !

Je me retrouve parfois dans des sexualités sans partage des plaisirs et il n'y a rien d'affreux là-dedans. Je suis content de faire ce que je peux pour satisfaire l'autre.
La différence entre toi et une prostituée est là.

Partage des plaisirs =/= de consentement.

C'est pourtant pas compliqué.
- Couche avec moi
- non
- alleeeeez
- non
- steuplaiiiiiit
- non
- allez steuplait j'ai trop envie
- bon ... ok
Ce n'est pas un consentement ! C'est quelqu'un qui cède à une pression.

Le consentement dans une relation sexuelle, ça doit être enthousiaste, ça doit pouvoir se demander et se vérifier à chaque minute de la relation.

Consentement : https://www.youtube.com/watch?v=oQbei5JGiT8

Maintenant :
- couche avec moi
- non
- couche avec moi et je te donne 1000€
- ok

achat de consentement : ça n'est pas du consentement non plus !!!

On répète inlassablement deux points.

1) Parler de prostitution volontaire, c'est se focaliser sur l'arbre qui cache la forêt. C'est plus facile comme ça, ça sert à invisibiliser la situation d'esclavage sexuel que les femmes subissent.

2) Dans une société patriarcale et capitaliste (où règnent : la culture du viol, la haine des femmes et de leurs corps et leur objectification) croire qu'on peut être certain qu'il y a vraiment un choix et le garantir, c'est se mettre des grosses œillères (ou en tous cas ne pas vouloir essayer de les enlever!).

(ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas peut être des femmes parfaitement libres moralement et physiquement qui font ce choix et le défendent. Et perso c'est elles que j'écoute et pas des hommes ici.)

ça veut dire que tant qu'on est dans une société capitaliste et sexiste on ne peut en avoir aucune garantie. Quand on aura aboli ces deux systèmes de domination et qu'on aura un salaire inconditionnel à vie, alors oui il n'y aura peut être pas débat. Et loin de moi l'idée d'interdire quoi que ce soit à des personnes totalement libres et consentantes.

En attendant, avoir ce débat là c'est comme quand un carniste entraîne un vegan sur le sujet "et si les gens avaient leurs propres ruches et qu'ils traitaient bien les abeilles, tu vas pas leur interdire de prendre le miel?"



Mais voilà toutes les trois semaines, un homme, qui n'a même pas eu le respect de lire les pages précédentes tant apparemment son avis est unique et important débarque ici et se pense super original en sortant des arguments tels que "ouais mais c'est pareil que les autres métiers durs eh oh, et puis mon cousin Michel il s'est cassé le cou en faisant x ou y. Et puis d'abord c'est volontaire, hein alors d'abord zut".

Sur ce, je retourne vomir !
 
Si on compare la situation des personnes prostituées dans les pays où les clients sont pénalisés (Suède par exemple) et dans les pays où la prostitution est légalisée (Allemagne, par exemple), on constate que dans les premiers la prostitution a franchement baissé, que les trafics d'êtres humains aussi, que... Dans les seconds, on constate l'augmentation de la prostitution et des trafics d'êtres humains, des bordels qui pratiquent des prix cassés où pour x euros, tu peux faire tout ce que tu veux avec autant de prostituées que tu veux pendant x temps...

Juste savoir cela permet de voir quelle direction prendre, non ?

Plantte, la plupart des différences, comportements, etc. sont en partie biologique et en partie culturel. Mais si je peux te donner des indices de pourquoi la différence d'intensité de désir est culturelle, tu n'en as pas donné un seul qui dirait "c'est biologique". En outre, le fait que ce soit biologique n'est pas une excuse pour quoi que ce soit. Biologiquement, l'être humain est capable de digérer la viande, cela ne veut pas dire qu'il doive le faire.
J'ai déjà été dans des relations où j'avais plus de désir que mon compagnon. Je ne l'ai jamais forcé à quoi que ce soit, j'ai deux mains, merci. Idem d'ailleurs quand je suis sans relation. C'est fou que l'aspect éthique (non éthique en l'occurence) du fait de payer une personne qui n'a pas de désir ne soit pas ce qui est central dans la réflexion.

Plantte":7ncshht4 a dit:
la capacité des hommes à éjaculer/jouir tous les jours (ou plusieurs fois par jours, quasiment sur demande), les quantités plus importantes de testostérones des hommes et les différence des organes reproductifs de l'homme et de la femme... mais je reconnais que je ne m'y connais pas suffisamment pour justifier ça d'un point de vue scientifiques.
Et la capacité des femmes à avoir des orgasmes plusieurs fois d'affilée ? Et le fait que les femmes aient un organe dédié uniquement au plaisir ?

Plantte":7ncshht4 a dit:
je constate que les homos ont plus de rapports sexuels que la moyennes
Je suppose qu'en parlant d'homos, tu parles d'hommes. C'est cependant vrai pour les lesbiennes également.
Pour les couples ouverts, le nombre d'amants, etc. cela peut s'expliquer assez facilement par la culture, les choses qui sont vues normales pour les hommes et comme preuve de dépravation/anormalité/maladie chez les femmes.
D'ailleurs, dans les statistiques hétéros, on remarque un plus grand nombre de partenaires pour les hommes que pour les femmes. Sauf que cela devrait être la même chose au final vu qu'on parle de relations hétéro. Explication : les hommes augmentent leur nombre pour avoir l'air de don juan et augmenter leur statut, les femmes baissent le leur pour ne pas passer pour des salopes ou des putes. (je pense que les conclusions de Dan Savage oublie que dans les sondages, on fonctionne à partir de ce que les gens disent et que ce qu'ils disent n'est pas nécessairement la réalité)

De même, d'être polyamoureuse, je constate que bcp d'hommes sont pour l'ouverture du couple pour eux et pas pour leur compagne qui est censée, d'après eux, leur rester entièrement dédiée.

Plantte":7ncshht4 a dit:
J'ai peu de doute sur le fait que les hommes sont plus axés sur leur pénis que les femmes sur leur vagin.
J'ai peu de doutes aussi. Par contre, je trouve assez éclairant le fait que tu parles du vagin plutôt que du clitoris. Et le fait que dans les livres il soit toujours questions de pénis et éventuellement de vagin et quasi jamais de clitoris, n'aide sans doute pas non plus à ce que les femmes puissent se sentir normales.

Plantte":7ncshht4 a dit:
Lorsqu'on compare les hommes gays aux femmes lesbiennes, on sort justement de l'influence de la société sur ce que "doit" faire une femme qui serait considérée comme une salope si elle avait beaucoup d'amants.
L'influence de la société sur les femmes reste entière même si la personne est lesbienne.
 
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