Justement, n'y a-t-il pas des notions de bien et de mal qui sont au-delà des cultures et des religions particulières, mais qu'on y retrouve aussi, telles que "aimer et protéger ses enfants", "aimer et protéger sa famille", "ne pas voler", "ne pas tuer", "s'entr'aider", "manifester de la compassion" ? Une sorte de morale naturelle ...
Lorsque le végétarien condamne la souffrance animale, est-ce au nom d'un choix personnel, auquel cas il ne peut prétendre que d'autres doivent nécessairement l'éprouver ? Il doit même admettre que d'autres ne l'éprouvent pas du tout et consomment légitimement de la viande puisque c'est leur choix à eux. Ou bien le fait-il au nom d'une notion plus générale de compassion entre les espèces, auquel cas il se réfère à une morale naturelle commune à tous; dans ce cas il peut prétendre légitimement sensibiliser les autres, leur faire prendre conscience de cette "morale" enfouie en eux.
Foxy Fox":3frvo4yq a dit:
J'expliquerais juste rapidement en disant que, bien que pour moi l'IVG est un droit (ce que je sous entendais par le féminisme "oblige", vu que je ne connait pas vraiment de féministes anti-IVG),
1) mais le faire enlève une vie (par bouddhisme et sensibilité), est un acte cruel,
2) même si parfois nécessaire (certaines femmes voir jeunes filles ne peuvent pas élever correctement leur enfant et peuvent considérer que le mettre au monde serait donc une sorte de crime).
3) De plus, c'est, à mon avis, aussi parce que je suis une femme et que je pense mieux ressentir les sentiments d'une femme qui sent une vie grandir en elle et doit s'en débarrasser pour des raisons quelconques, le choc que ça pourrait faire (la raison donc pour laquelle je me dégoûterais).
4) Sinon, pour revenir dans le sujet, peut on justement considérer que retirer une vie par ce biais est un acte mauvais pour un végéta*ien? Étant donné que nous avons des valeurs qui nous poussent à défendre tant une vie animale qu'une vie humaine, est-ce qu'on peut coller une définition manichéenne à cet acte? (à savoir complétement mauvais ou complétement bon)
C'est vrai que le sujet a déjà été traité ailleurs sur ce forum :
En ce qui concerne les féministes pro-vie, un exemple
ici
1) voir
ici
2) voir
ici
Parmi tous ceux qui sont nés, combien ont une vie idéale ? Comme le disait un film "la vie n'est pas un long fleuve tranquille" et exiger la possibilité d'une vie idéale pour donner le droit de vivre, n'est-ce pas la première des injustices ? Edith Piaf, Charlie Chaplin, Michel Petrucciani (le grand pianiste de jazz), Stephen Hawking, l'astrophysicien l'ont-ils eu ? Et pourtant n'ont-ils pas enrichi l'humanité de leur talent ?
3) ce "dégoùt" d'éliminer une vie en tant que femme n'est-ce pas une notion naturelle et non culturelle ? Les témoignages d'un tel dégoût sont nombreux, voir
ici ou
là par exemple. De plus certains hommes peuvent être plus sensibles que leur femme à cette vie qui commence et s'opposer à la demande d'IVG de celle-ci, mais qui les écoute ? Où sont leurs droits ?
4) "tant une vie animale qu'une vie humaine" : le foetus ne serait-il pas humain, va-t-il produire une poule, une chèvre ? Peut-être dans ce cas aurait-il droit à plus de considération chez les végés ...