Meghan Murphy est une féministe matérialiste. Elle analyse l'oppression des femmes en tant que classe de sexe sur des bases matérialistes.
Or la matérialité du sexisme c'est que les femmes sont exploitées en raison de leurs capacités reproductives réelles ou supposées.
Jusqu'à preuve du contraire il me semble qu'aucune femme trans n'a jamais porté un enfant ni accouché, il est donc normale de ne pas les inclure dans nos analyses.
Les femmes trans sont des femmes trans, soit une classe différentes de celles des femmes. Nos réalités sont différentes, nos expériences sont différentes, nos oppressions sont différentes, nos combats sont différents. Ce n'est pas haineux ou insultants de dire cela, c'est une réalité matérielle. Et d'ailleurs
un certain nombre de personnes trans sont d'accord avec cette réalité.
(A la lecture de cet article, on notera que les personnes trans en désaccord avec la doxa du mouvement sont elles-même effrayées de donner leur opinion en public par peur des représailles et préfèrent pour beaucoup utiliser un pseudo. Je trouve que cela en dit long sur la violence du mouvement.)
Un autre article écrit par une femme trans sur le sujet :
http://mirandayardley.com/en/transwomen-are-not-women/
D'ailleurs son autrice Miranda Yardley était invitée à s'exprimer à la conférence "What is gender ?" organisée par des féministes radicales à Londres le mois derniers, là ou des femmes ont été attaquées à Speakers Corner, (Là où les Suffragettes avaient elles-mêmes été attaquées par un groupe d'hommes une centaine d'années auparavant pour avoir voulu se réunir et s'organiser sans présence masculine.) et a même déjà été
interviewé par Meghan Murphy (celle qui ne parle jamais des trans ou seulement pour en dire du mal, c'est ça ?)...
Rien que les discours haineux dont j'ai parlé plus tôt, et dont je me demande vraiment s'ils vous posent problèmes (apparemment non), sont des violences souvent perpétuées par des femmes cis.
Tu n'as pas donnée d'exemple de violence (non, mégenrer n'est pas une violence) mais en tout cas c'est faux de dire que ça ne semble pas nous poser problème. Bintje s'est exprimée à ce sujet à plusieurs reprises :
Bintje":8apmto39 a dit:
Je pense sincèrement qu'être une personne trans dans notre société est extrêmement violent et dur [...]
Ce n'est pas pour ça que je pense qu'il faut faire du mal aux personnes trans ou que leur lutte n'est pas légitime que je les méprise ou quoique ce soit[...]
je trouve ça bien qu'il y ait des espaces réservés aux personnes trans aussi... je ne m'offusquerais pas d'être exclue d'un tel espace...[...]
Encore une fois, je le répète (et c'est peut-être bizarre de devoir le répéter aussi souvent...), ce n'est pas pour ça que je souhaite du mal aux personnes trans et que je nie le fait que la société doit être extrêmement violente pour elles...[...]
Mais puisqu'il faut apparemment montrer patte blanche :
- je ne pense pas que les personnes trans méritent d'être ni battues, ni violées, ni tuées, ni frappées, ni harcelées pour être trans,
- je pense que les personnes trans ont le droit d'avoir accès à des soins médicaux de qualité, y compris psychologiques, hormonaux ou chirurgicaux si nécessaire,
- je pense que les personnes trans ont le droit d'avoir accès à des lieux sécurisées pour elles et eux, y compris au travail, au lycée, à la fac, à l'hôpital, en prison,
- je suis pour la création d'espaces dédiés aux personnes trans et au personne de genre "non-conforme",
- je pense que les personnes trans ayant achevées une transition complète peuvent avoir accès aux toilettes, vestiaires et prisons de leur sexe d'arrivé, mais pas aux espaces militants féministes non-mixte (cette position n'engage que moi),
Mais,
- je ne soutiens pas les personnes trans quand elles souhaitent redéfinir ce qu'est le féminisme, ce qu'est l'expérience d'être une femme et une petite fille,
- je ne soutiens pas l'invisibilisation des femmes dans le langage notamment via l'emploi d'expression telle que "personnes enceintes", "personnes avec un utérus", "personnes non-hommes",
- je ne soutiens pas les personnes trans quand elles essaye de nous empêcher de parler de nos réalités et de nos corps, notamment en censurant les mots clitoris, vagins, mutilations sexuelles féminines, en voulant empêcher la tenue de conférences sur le genre, d’événements non-mixte ou plus prosaïquement d'ateliers "vagina cupcakes".
Toutes les féministes radicales que je connais partagent ces positions (sauf celle où j'ai précisé que ça n'engage que moi) et je n'ai jamais lu l'une d'entre elles appeler à la violence ou au harcèlement envers les personnes trans.
Punir les femmes trans parce que quelques connards -hommes cis- aggressent des femmes (cis ou trans) c'est injuste et improductif.
Bon là y'a un problème selon moi.
La règle selon l'idéologie trans c'est que l'auto-détermination fait loi en matière d'identité de genre et il est très mal vu de remettre en cause ce qu'une personne clame être (c'est limite un crime de haine, qui vaut d'être comparé à un nazi et menacé d’énormément de violences). Alors pourquoi tu dis que ce sont des hommes cis qui agressent ? L'opinion du journaliste vaut-elle plus que la parole de la personne concernée ? Ou bien tu pense que les femmes trans ne peuvent pas agresser et que ça prouve que ce sont des imposteurs ?
Cela serait contradictoire avec ce que tu disais plus haut :
oui je ne serais pas étonnée que des personnes socialisées comme des hommes aient une tendance à la domination voire à l'agressivité plus prononcée. Ça semble super logique.
Et ça me choque particulièrement étant donné que tu as répété à plusieurs reprise que "les femmes cis aussi agressent".
Les personnes trans ne sont pas victimes que des hommes cis
Franchement si.
Cela fait un peu plus de deux ans que j'effectue régulièrement une "veille internet" sur ce sujet. Tous les deux-trois mois je cherche sur différents moteurs de recherche des traces d'un homicide d'une femme trans commis par une femme. Je n'en ai jamais trouvé aucune. (Cela ne veut pas dire que ça n'existe absolument pas, mais que ce n'est pas systémique, voire anecdotique.)
Par contre quand on tape des mots comme "woman kills trans woman" dans google on tombe TRÈS souvent sur le cas inverse. Les femmes trans qui tuent des femmes c'est quelques chose de courant, de banal, de systémique.
Bref : les hommes tuent les femmes et les trans (et aussi des hommes),
les personnes trans tuent des femmes et des trans (et aussi parfois des hommes),
les femmes tuent très rarement et majoritairement pour se défendre.
Alors qui oppresse qui ?
c'est la négation d'un groupe de personnes
Qu'est-ce que ça veut dire, la négation d'un groupe de personne?
Si je dis "Kindy n'existe pas" cela n'aura aucun impact sur ton existence, parce que ton existence est réelle.
Si un groupe de personnes à besoin de mon adhésion pour être exister alors ce n'est pas la réalité. C'est une croyance.
Vous savez quand on commence à filtrer les info avec un gros biais de confirmation, on a une vision très déformée de la réalité. Un "effet Fdesouche" quoi.
La paille, la poutre, toussa, toussa...
Sympa le petit amalgame avec les fascistes au passage.
Ps : je pars en vacances demain donc je n'aurai pas le temps de venir faire une réponse construite avant la semaine prochaine (peut-être de lire mais pas sur). D'ailleurs j'ai passé plus d'une heure sur celle-là alors j'apprécierai qu'on lise mes liens avant de répondre. Merci.