Manger des oeufs, demande avis aux végétaliens ?

C'est un sujet qu'on a déjà abordé quelque part dans une rubrique (sûr que V3nom va retrouver :p )
Si on part du principe que : les poules ne sont pas arrivées là toutes seules, il a fallu à un moment qu'il y ait eu exploitation en amont.
Après qu'elles soient récupérées, sauvées ou autres je dirais tant mieux pour ces braves petits volatiles qui feront leur vie tranquillement :)
Après c'est une question de degré éthiquement correct pour certain(e)s.
Je n'en mange pas car je ne consomme rien qui vienne d'un animal exploité ou pas.
Ce n'est pas végétaLien et par voie de conséquence ce n'est pas vegan.
L'oeuf c'est quoi au fond ? Un ovule...
 
Personnellement je ne les mangerai pas, tout simplement parce que j'ai tellement pris l'habitude de cuisiner sans que je ne saurais pas quoi en faire :p
Et puis voilà, ça ne me tente pas du tout.
Après, à toi de voir, si tu as envie de les manger et que tu es à l'aise à l'idée de le faire, parce que tu as confiance en cette personne, que tu es sûr que les poules sont bien traitées, etc, ben pourquoi pas. Sur le plan éthique ça me semble convenable. Par contre ça n'est pas vegan hein! ;)
 
Moi je le fais. Je me pose la question quand même, parce que si je ne les mangeais pas, les poules pourraient les manger elles-mêmes, et de ce point de vue là c'est pas bien de leur prendre. J'avoue, c'est en partie pasque un œuf à la coque c'est vachement bon (mais rare ! ) et en partie pour faciliter la vie aux omnis qui pâtissent chez moi (j'accepte de manger leurs gâteaux uniquement s'ils sont faits avec ces œufs-là).
Dans l'absolu j'ai pas d'excuse quoi. Donc fais comme tu le sens, si éthiquement ça ne te pose pas de problèmes, fais-le. Pour l'instant je suis à peu près ok avec ma conscience, mais je pense qu'à l'avenir je finirai par m'en passer (ça n'arrive déjà pas très souvent, l'effort ne serait pas difficile).
 
Cette question, récurrente, me semble toujours bizarre... Un vegan, par définition, ne consomme aucun produit animal, point, à la ligne... Ce serait plus une question à adresser aux antispécistes à mon avis... Non ?
 
Bin la question a beau être récurrente, je n'arrive toujours pas à comprendre l'association antispécisme et régime alimentaire "par définition". C'est pas et n'a jamais été la "définition" du véganisme qu'être végétalien. le végétalisme n'est pas un critère pour moi, c'est une conséquence pratique. Nuance énorme je trouve. (c'est l'antispécisme qui me fait être végane et non l'inverse)

Après c'est certain qu'il est difficile de juger du caractère potentiellement "non utile" d'un oeuf non fécondé pour une poule vivant de telle sorte qu'elle n'en a plus besoin pour ses propres apports. (que j'associe alors à des plumes tombées, et il y a des avis considérant comme mal d'utiliser ces plumes, ce que je respecte sans trop comprendre)

Perso j'le mangerais, si c'était une poule réellement libre et super bien traitée, si l'oeuf me manquait, et si l'idée (toute personnelle, je m'en fou des autres) d'avaler un ovule ne finissait pas de m'en dissuader.

En tout cas oui, question en suspens depuis un bail ^^ (probablement plus ancien que ma propre intervention)

Ici en premier lieu : questionnaire-pour-un-travail-de-fin-d-etude-t10083-30.html#p302025
Puis là de façon plus approfondie, même si ça tourne vite en rond : post303293.html?hilit=plumes#p303293

Une des notions les plus floues (et pourtant les plus importantes) c'est le concept "d'exploitation", hors les avis divergent rien que sur sa définition pratique. (lis bien tout JP, je pense que ça devrait t'intéresser)

Et je n'ai pas ces topics sous le coude DarkCobalt ^^ J'utilise la fonction recherche à chaque fois :D
 
Je suis végétalienne depuis seulement quelques mois, mais j'ai reçu comme un choc à la tête et je sais maintenant que je ne peux plus revenir en arrière dans ma façon de penser la vie, et depuis j'ne cesse de me poser des petites questions sur des choses plus concrètes, et j'me suis aussi posée la question de ces oeufs, et si on peut se considérer Vegan ou pas en mangeant des oeufs de poules non fécondées dont les poules sont libres, et courent comme elles veulent et ne subissent aucune sorte d'exploitation.
J'en suis venue à me dire que le Veganisme ne doit pas être un "dogme" à se plier, le veganisme pour moi ce n'est pas une religion mais une philosophie, et franchement si je devais me plier à un dogme... j'descendrais bien bas pour ma façon de penser alors que vous me considériez vegan ou pas je m'en contre fou car tout se passe dans la tête de chacun

Ces oeufs non fécondés vont être abandonnés, livrés aux autres animaux qui s'en nourrissent naturellement de toute manière. Et bah nous aussi on est des animaux ! Oportunistes de surcroit, comme plein d'autres qui prennent ce qui leur tombe le plus rapidement dans la main. C'est là et c'est abandonné, pourquoi se privé vu qu'il n'y a aucune forme de vie à l'intérieur, c'est juste du cholestérol, des protéïnes et plein de vitamines essentielles dont de la B12, rien qu'en considérant ce critère, on aurait pas besoin de science et de labos pour nous concocter nos petites pillules Veg1 chéries. Donc moi je suis pour manger ces oeufs là.

Tout le reste évidemment vient d'un processus d'exploitation, c'est pour ça que vu que je ne peux pas me procurer de tels oeufs sauf à la campagne ou dans un monde parfait, et bien je me revendique végétalienne pour que les gens comprennent que je ne mange et porte rien de provenant d'un animal et pour passer tranquille derrière les gâteaux proposés etc. En attendant le jour où je pourrai éventuellement bénéficier de ces oeufs, et bah je fais sans, et ça me convient très bien car de toute manière je n'aime pas ça, juste dans les gâteaux et préparations comme ça.
 
J'avais déjà été confronté à cette question à travers un forum vegan au début de mon veganisme. J'avais conclu à l'époque, que si, et seulement si, les poules sont traitées pour elles mêmes et non pour leur production, et dans d'excellentes questions, la consommation de leurs œufs abandonnés ne poserait pas de cas de conscience.

Avec les années, bien que mon avis n'a pas foncièrement changé, je ne mangerais pas de ces œufs là. Cela fera bientôt trois ans que je n'en ai plus mangé, que je m'en passe, y compris en pâtisserie. Aucune envie de revenir là-dessus. A la limite, si le cas se présenterait, je donnerais les ovules à mon chat....
 
Au delà de tout ce que j'ai pu déblatérer plus haut et dans les liens, je n'utiliserait pas non plus ces oeufs par contre-culture de cette folie franco-culinaire de foutre des oeufs partout alors qu'ils sont globalement totalement inutiles.
 
Les oeufs ne sont en fait que des ovules non fécondés, on est bien d'accord là-dessus.
Pour moi, ce sont donc des "parties" d'un animal, c'est une partie du corps de la poule, bien qu'elle le rejette d'elle-même.
Partant de là, un végétaRien ne devrait pas en manger non plus... ?

On m'a interrogée au sujet de ces poules bien traitées. J'en ai quatre, de poules, elles vivent chez mes parents. Si mon père tarde à récolter les oeufs, les poules les mangent. En leur prenant, on les prive donc de cette nourriture (bien qu'elles aient à manger à leur faim chaque jour).
De plus, je rejoins un avis donné plus haut. Si l'homme n'avait pas sélectionné les poules et n'en avait pas fait des machines à produire, les poules ne pondraient certainement qu'une fois fécondées, ou moins souvent en tout cas. A la base même de la poule qu'on retrouve dans notre monde actuel, il y a eu exploitation.
Et cet argument seul me suffit à ne plus consommer d'oeufs, même venant de mes propres poules.
 
Tu as raison, mais il ya aussi un autre point de vue : Le fait que nous aussi nous soyons des animaux. Et comme je le disais plus haut, opportunistes, on mange tout ce qui nous tombe sous la main, en faisant le moins d'effort possible, et si on tombe sur ces oeufs là, je me considère plutôt comme un hérisson, une cigogne ou tous ces animaux qui se nourrissent d'oeufs instinctivement, et je n'y vois pas de mal.

Les filles ont leurs ovules non fécondés qui partent tous les mois, bah pareil pour les poules, si jamais on faisait quelque chose avec des règles de nana, ça se mangerait, c'est surement plein de nutriments et surtout plein de fer donc bon pour la santé? Enfin je dis n'importe quoi je n'en sais rien mais je le compare à l'oeuf de la poule, il est là, soit elle le mange soit elle le laisse pourrir, soit d'autres animaux le mange, et pourquoi pas nous?
 
La limite franche n'existe pas de toute façon. Si on se considère végane pour faire le moins de mal possible aux animaux (humains et non humains), dans l'idéal, il ne faudrait même pas naître du tout, puisque le fait même de vivre est une pression sur l'environnement qui nous entour et ses habitants.

Quand nous mangeons une salade, même de notre propre jardin 500% bio et tout, on la "subtilise" à tous les animaux qui s'en seraient régalés à notre place (les limaces en premier, et le fait que ce plant soit de notre entière volonté n'y change rien). ça vaut pour toute denrée alimentaire, que ce soit une partie d'un animal ou pas. Idem pour ce qui ne se mange pas, comme mon exemple des plumes.

A chacun de trouver sa limite et de faire en cohérence avec soi-même et surtout avec son discours.

Le fait est qu'actuellement nous n'en somme pas vraiment là pour l'immense majorité : actuellement c'est 99% du temps des oeufs d'élevages en batterie. Donc autant les abolir purement, pour que le message ne soit pas flou au yeux des néophytes/sceptiques (ils ont déjà du mal avec la seule notion de végétarisme), et nous aviserons plus tard* quand le modèle alimentaire industriel ne sera plus qu'une page noire de l'histoire humaine aux cotés de la Shoah et de la traite des noirs...

Il est probable que d'ici là les animaux d'élevages, en grande partie créés par l'humain et n'ayant aujourd'hui pour ainsi dire plus leur place dans l'écosystème, auront simplement disparus. (ce qui ne me dérangerait guère, 98% des individus animaux terrestres aujourd'hui étant des animaux domestiques...)

*Sinon nous allons tomber dans un succédané du neo-welfarisme bucolique idéalisé selon une image d’Épinal de la "collaboration" humain/animale telle qu'elle est développée jusqu'à l'absurde par de tristes tronches comme Lestel ou Porcher... Et contre des discours pareil, j'ai peur qu'il vaille mieux ne pas tomber dans la demi mesure.
 
V3nom":3gi9pnp8 a dit:
Bin la question a beau être récurrente, je n'arrive toujours pas à comprendre l'association antispécisme et régime alimentaire "par définition". C'est pas et n'a jamais été la "définition" du véganisme qu'être végétalien. le végétalisme n'est pas un critère pour moi, c'est une conséquence pratique. Nuance énorme je trouve. (c'est l'antispécisme qui me fait être végane et non l'inverse)

Définition d'un vegan selon la Vegan Society : « Un végane, c’est quelqu’un qui essaie de vivre sans exploiter les animaux, pour les animaux, les humains et la planète. Concrètement, les véganes excluent tous les produits d’origine animale de leur alimentation (viande, lait, œufs ou miel entre autres). Ils les évitent aussi pour se vêtir (cuir, laine, soie) ainsi qu’à toute autre fin. », définition qui dit clairement qu'un vegan, c'est quelqu'un qui ne consomme aucun produit animal.

En fait, l'antispécisme est une conviction, le véganisme un mode de vie. Après, savoir si les deux sont liés ou pas, c'est à chacun de voir jusqu'où il pousse la cohérence par rapport à lui-même...
D'ailleurs, au bout du compte, c'est ce que tu dis toi-même : ta conviction antispéciste t'a fait choisir le mode de vie végan.

Après, si j'insiste là-dessus, c'est tout simplement parce que végan est un mot qui, bien que non francophone, a cependant une définition précise : mode de vie excluant toute matière animale, et ce quelle que soit sa provenance.
Si on commence à dire qu'un végan mange des œufs, ça revient exactement au même que de dire qu'un végétarien mange des crustacés ou du poisson par ex.
On sort de la définition du mot, et je ne trouve pas logique de demander si un végan peut manger des œufs sur un forum où certains s'insurgent régulièrement de voir le mot "végétarien" associé au fait de manger du poisson.
Pourquoi un tel tollé pour une définition, et pas pour une autre ?

Cela dit, je me fous totalement de savoir si untel est végan ou pas, mais ça m'énerve suffisamment quand on me dit qu'un végétarien mange du poisson (en général pour m'en faire manger d'ailleurs), alors je suis un peu étonnée qu'aucun végan ne réagisse à ce genre de questions...

Quant au fait d'assimiler plus cette question aux antispécistes, c'est tout simplement parce que les antispécistes sont contre l'exploitation animale, et les végans adaptent leur mode de vie pour répondre à cette "exigence".
Donc, les végans sont plus dans le pratique, le concret, tandis que les antispécistes sont plus dans la réflexion sur les imites de l'exploitation animale. Il me semble donc que c'est plus une question à adresser aux antispécistes de savoir si ces œufs sont ou non de l'exploitation animale.


Sinon, ça a rien à voir, mais le dictionnaire automatique pourrait reconnaitre les mots végan et antispéciste à force quand même... Pénible de les lui re signaler à chaque fois...
 
C'est bien pour ça que depuis quelques temps je dis avant tout que je suis anti-spéciste, ensuite j'explique concrètement ce que ça implique au quotidien pour moi si la/les personnes veulent en discuter, et enfin (si vraiment je suis questionné dessus, sinon j'en parle même pas) j'applique une "échelle" d'étiquettes dans la quelle je me situe au mieux.

Quant au reste, c'est pas pour rien que dans un des liens précédent ce topic la discussion en est arrêtée à la question de l'exploitation justement ^^ (avec l'exemple des oeufs pour des poules déjà super bien nourries, et la question des plumes)

Il y a quand même un détail manquant dans ce que tu expliques sur les veg*ismes : pour les anti-spé, il s'agit surtout d'éviter souffrances et morts inutiles. Or dans un monde comme le notre, il n'y a pas 36 solutions.
Mais si le monde tournait un peu différemment, quelle entorse étrange ferait un végé(R/L/N), ma mangeant un cadavre trouvé par hasard, ou un oeuf manifestement abandonné. (avec peu d'étude, ça se reconnait).
Tu dis toi-même qu'il est question d'exploitation, et je suis 100% d'accord. C'est bien pour ça que pour moi (qui suis anti-spéciste, duquel mon véganisme découle, et non l'inverse), il s'agit avant tout de la position qu'on adopte, et non résumer ceci à ce qu'on met dans sa bouche ou pas. (sinon ce compte-là, cueillir des fleurs c'est aussi mettre en péril les abeilles déjà en fort triste situation)

C'est aussi pour ça que je faisait le parallèle avec le partage d'espace vital : vivre dans un même environnement, c'est partager à la fois l'espace et ses ressources, et le partage est une restriction en soi, une pression. Une pression est un facteur pouvant influencer rapidement et facilement la vie d'une espèce. (l'amener à dépenser plus d'énergie pour se nourrir, l'obliger à déménager, engager son déclin...)

Un des points les plus importants pour moi c'est de garder bien centrée la question de l'exploitation sur les animaux, et non ramener ces question à ce que le végane ingère ou pas. Le sujet de l'anti-spécisme ce n'est pas et n'a jamais été le végé. Lui et ce qu'il fait c'est la résultante pratique de ce qui a été décidé comme prise de position, démarche, logique, réflexion, discours, etc... (c'est comme ça que je le vois en tout cas)

Mais c'est effectivement une question délicate et compliquée selon les sensibilités.

Mais pour moi c'est déjà un peu glissant que de de comparer :
-un végétarien refusant aussi le poisson (car aujourd'hui bien malin celui qui pourrait manger du poisson sans devoir provoquer souffrance et mort)
et
-un végane qui refuse de manger des oeufs car ça implique aussi souffrance et morts, sauf dans de très rares situations très précises.

Parce que si on voulait être vraiment chiant, fondamentalement, un végétarien qui l'est pour qu'on ne tue plus d'animaux, et donc mange produits laitiers et oeufs, a tout faux. (mais il vaut mieux lui dire qu'il est sur le bon chemin mais n'a pas finit de tout explorer et assimiler :))
 
J'ai eu la réponse quant-à l'origine de ces poules : une coopérative agricole.

J'ai donc expliqué à la personne que les poussins mâles étaient passés à la broyeuse car inutiles...

Donc, je ne mangerai pas de ces oeufs dans ce cas de figure précis.
 
V3nom":2eacwr96 a dit:
Donc autant les abolir purement, pour que le message ne soit pas flou au yeux des néophytes/sceptiques (ils ont déjà du mal avec la seule notion de végétarisme), et nous aviserons plus tard* quand le modèle alimentaire industriel ne sera plus qu'une page noire de l'histoire humaine aux cotés de la Shoah et de la traite des noirs...

Je suis bien d'accord avec ça, et j'ajouterais même qu'à l'heure actuelle, si on se permettait un oeuf "éthique" de temps en temps, on conforterait peut-être certaines personnes dans l'idée que si on reste malgré tout en bonne santé, c'est bien "grâce" à cet écart ponctuel.

Je pense qu'il est de toute façon nécessaire aujourd'hui encore de prouver par les faits qu'un régime exclusivement végétal (et d'origine bactériologique pour la B12...) est possible. Parce que c'est loin d'être facilement admis par tous, malgré tous nos arguments.

Or entretenir le mythe de la nécessité des produits animaux, c'est risquer de revenir un jour à leur production industrielle (ou de ne jamais la voir disparaître): si c'est nécessaire, tout le monde doit en avoir, et en quantité... Et si même les véganes en mangent, c'est que c'est nécessaire... Tout le monde n'ira pas forcément chercher plus loin.
 
J'irais plus loin (si tu me permet ^^) en disant que partir du principe qu'on peut manger éthique (animal heureux, tout ça), c'est partir dans une optique de production éthique de masse, et c'est tout simplement un non sens irréalisable techniquement. (et la base même du paradoxe du néo-welfarisme)

C'est bien mis en lumière dans cet article : http://www.cahiers-antispecistes.org/sp ... article363 (en particulier le point 5 : La viande avec garantie de bien être animal : une alternative à l'abolition ?)

En tout cas je pense qu'aujourd'hui, par soucis de libération animale, ceux qui ont la chance d'avoir la possibilité de manger des oeufs clairement pas du tout source d'exploitation, de souffrance ou de mort devraient garder ça pour eux, car en l'état actuel des choses, ça serait tout bonnement incompréhensible même pour des peudos végés imbibés d'idées reçues et d'à prioris... Déjà que les omnis ont encore parfois du mal à faire le distingo végétarisme et Hitler...
 
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Sinon un autre angle de réflexion que j'aborde souvent à l'oral, mais qui peut être glissant aussi car je sais que bien des végés sont dans cette situation, c'est de considérer la consommation non pas à partir de l'assiette mais à partir du porte monnaie : peu importe pour le producteur/vendeur que son produit soit mangé ou foutu à la poubelle, tant que ça a été acheté/payé. Le tribu encourageant la production du produit a été donné.

C'est pour ça que j'annonce souvent que je n'achète aucun produit animal avant de parler de "consommation" (bouffe, fringues, cosmétiques, etc). C'est c'est bien le fait de participer financièrement à un commerce qui encourage ce commerce, et non le fait de manger ou pas après coup. Et sur ce point, il m'arrive de ne même pas me considérer végétarien parce que je n'achète pas encore toujours des croquettes végés pour mes chats...
D'où ma retenue pour des végés dans cette situation, ou celle qui leur font acheter et cuisiner une nourriture qu'ils refusent pour eux-même, mais font pour d'autres membres de leur famille. (situation délicate s'il en est, j'le comprends totalement)

Du coup je pose cette question un peu absurdement extrême et potentiellement "provoc" (même si ce n'est pas le but, croyez-moi, c'est l'écueil du questionnement philosophicolol) : Quelqu'un qui achète viande, poisson, fromage et oeufs (des trucs classique de grande distri), mais ne les mange jamais et jette toujours tout à la poubelle, ou bien (plus réaliste) les donne, les offre, à ses amis ou sa famille, qu'est-il ?

Certes il ne mange rien de ce qu'il ne veut pas, mais fondamentalement, il fait autant de "mal" que s'il les mangeait. (surtout si, extrême absurde, il donne ces produits à des gens qui n'ont rien demandé)
C'est entre autre pour cette raison que du point de vue éthique animale (libération pour être plus précis), la question n'est vraiment pas "ce que mange/consomme le convaincu/militant" pour moi.
 
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