C'est bien pour ça que depuis quelques temps je dis avant tout que je suis anti-spéciste, ensuite j'explique concrètement ce que ça implique au quotidien pour moi si la/les personnes veulent en discuter, et enfin (si vraiment je suis questionné dessus, sinon j'en parle même pas) j'applique une "échelle" d'étiquettes dans la quelle je me situe au mieux.
Quant au reste, c'est pas pour rien que dans un des liens précédent ce topic la discussion en est arrêtée à la question de l'exploitation justement ^^ (avec l'exemple des oeufs pour des poules déjà super bien nourries, et la question des plumes)
Il y a quand même un détail manquant dans ce que tu expliques sur les veg*ismes : pour les anti-spé, il s'agit surtout d'éviter souffrances et morts inutiles. Or dans un monde comme le notre, il n'y a pas 36 solutions.
Mais si le monde tournait un peu différemment, quelle entorse étrange ferait un végé(R/L/N), ma mangeant un cadavre trouvé par hasard, ou un oeuf manifestement abandonné. (avec peu d'étude, ça se reconnait).
Tu dis toi-même qu'il est question d'exploitation, et je suis 100% d'accord. C'est bien pour ça que pour moi (qui suis anti-spéciste, duquel mon véganisme découle,
et non l'inverse), il s'agit avant tout de la position qu'on adopte, et non résumer ceci à ce qu'on met dans sa bouche ou pas. (sinon ce compte-là, cueillir des fleurs c'est aussi mettre en péril les abeilles déjà en fort triste situation)
C'est aussi pour ça que je faisait le parallèle avec le partage d'espace vital : vivre dans un même environnement, c'est partager à la fois l'espace et ses ressources, et le partage est une restriction en soi, une pression. Une pression est un facteur pouvant influencer rapidement et facilement la vie d'une espèce. (l'amener à dépenser plus d'énergie pour se nourrir, l'obliger à déménager, engager son déclin...)
Un des points les plus importants pour moi c'est de garder bien centrée la question de l'exploitation sur les animaux, et non ramener ces question à ce que le végane ingère ou pas. Le sujet de l'anti-spécisme ce n'est pas et n'a jamais été le végé. Lui et ce qu'il fait c'est la résultante pratique de ce qui a été décidé comme prise de position, démarche, logique, réflexion, discours, etc... (c'est comme ça que je le vois en tout cas)
Mais c'est effectivement une question délicate et compliquée selon les sensibilités.
Mais pour moi c'est déjà un peu glissant que de de comparer :
-un végétarien refusant aussi le poisson (car aujourd'hui bien malin celui qui pourrait manger du poisson sans devoir provoquer souffrance et mort)
et
-un végane qui refuse de manger des oeufs car ça implique aussi souffrance et morts, sauf dans de très rares situations très précises.
Parce que si on voulait être vraiment chiant, fondamentalement, un végétarien qui l'est pour qu'on ne tue plus d'animaux, et donc mange produits laitiers et oeufs, a tout faux. (mais il vaut mieux lui dire qu'il est sur le bon chemin mais n'a pas finit de tout explorer et assimiler
)