Manger des oeufs, demande avis aux végétaliens ?

Fuschichô > Euh, c'est pas le même argument quand même. Pour la production de "viande heureuse", on tue l'animal. Ça fait une énorme différence, non ?

Et qu'on en ait besoin ou pas, je déconseille à tout le monde de manger un animal mort naturellement et donc potentiellement malade. :whistle:

Yola > Tu mélanges un peu poules pondeuses et poulets de chair, dans ton énumération (ce ne sont plus du tout les mêmes races, c'est bien pour ça qu'on élimine les mâles dans un cas et les femelles dans l'autre). Le coup du bestiau qui grossit trop vite pour ses os ou son coeur et qui ne peut plus se déplacer, c'est pour les poulets.
Les poules en élevage industrielle, elles, n'ont malheureusement pas besoin de se déplacer de toute façon puisqu'elles sont dans des cages minuscules.
 
daemon666":77u81ifs a dit:
Certaines se font manger par des renards, mais la c'est la nature.
Je ne veux plus jamais entendre cette phrase, surtout venant d'un végé :cartonR: : http://www.cahiers-antispecistes.org/sp ... article103
(En fait si, je veux bien l'entendre, mais je n'hésiterai pas à y répondre.
Sinon, pour corriger ta phrase, on peut dire : "Entre la survie de la poule et celle du renard, il y a dilemme moral.")
 
Euh non, pour moi c'est la nature.
Je ne cherche pas à intervenir dans tous les moments de la vie des animaux. Si tu as une poule en foret qui se fait bouffer par un renard, au nom de quoi j'irais l’empêcher ?
Si la poule arrive à échapper au renard, ou au contraire, le renard attrape la poule les deux me vont, les deux chercherons à survivre, et le renard, contrairement à nous ne peux pas faire le choix de manger ou non la poule.
Donc le dilemme se pose pas en tant que tel, c'est plutôt : "soit je met un grillage et donc emprisonnes les poules mais pour les protéger, soit je les laisses aller et venir comme bon leur semble, mais les laisses exposées aux prédateurs".
 
Temps fait pas Pers0nne une poule sa vole super haut et c'est très agrésif quand même.
 
Fushichô":1r6m5ogc a dit:
Mais justement, je comprends pas pourquoi bouffer des oeufs d'une poule épanouie, mais pas manger son cadavre après sa mort (naturelle, etc., etc.) ?
Je vois bien ce que tu veux dire, mais je pense que parfois nos choix ne sont pas uniquement rationnels : qqu'un qui pourrait encore manger des oeufs (si ça ne le dégoûte pas tout simplement parce que c'est un produit animal) et qui accepterait de manger ces oeufs, pourrait quand même être dégoûté de manger un cadavre. Je pense que je serais un peu comme ça. Je pourrais plus bouffer de la chair...

Mélodie28":1r6m5ogc a dit:
qu'on en ait besoin ou pas, je déconseille à tout le monde de manger un animal mort naturellement et donc potentiellement malade.
Tiens, j'avais jamais pensé à ça.
 
daemon666":2t1e5n01 a dit:
Euh non, pour moi c'est la nature.
Ben lis le texte, déjà.
daemon666":2t1e5n01 a dit:
Je ne cherche pas à intervenir dans tous les moments de la vie des animaux. Si tu as une poule en foret qui se fait bouffer par un renard, au nom de quoi j'irais l’empêcher ?
Si la poule arrive à échapper au renard, ou au contraire, le renard attrape la poule les deux me vont, les deux chercherons à survivre, et le renard, contrairement à nous ne peux pas faire le choix de manger ou non la poule.
C'est précisément ce que j'ai dit. Sauf que je ne fais pas le raccourci facile qui m'apaiserait : "Les deux me vont.". Je dis : "Aucun des deux n'est parfait, les deux impliquent de la souffrance/mort : C'est un dilemme."
daemon666":2t1e5n01 a dit:
Donc le dilemme se pose pas en tant que tel, c'est plutôt : "soit je met un grillage et donc emprisonnes les poules mais pour les protéger, soit je les laisses aller et venir comme bon leur semble, mais les laisses exposées aux prédateurs".
Et ça, c'est un autre dilemme : Semi liberté protégée, ou liberté insoucieuse absolue mais plus dangereuse ? (Et dans ce dilemme-ci, on oublie l'intérêt du renard.) Ce dilemme ne se résout pas non plus, en tout cas, par : "C'est la nature."

Lis le texte.
 
Oui je vais le lire quand je serait rentré chez moi ce soir, je suis au travail quand même et le texte est long :D
Quand je parle de la nature, je parle du comportement du reste de la faune et la flore, qui est ce qu'il est. Je ne me sens pas le droit d'intervenir la dessus.
En réalité, dans un monde vraiment respectueux de la nature, on devrait même pas réfléchir à ca, car personne n'aurait a penser créer ce genre de sanctuaire. Sauf que l'homme a rongé presque tous les espaces naturel, et le cycle de la vie dans l'écosystème est complètement perturbé.
Si on veut tenter de sauver certaines espèces, je ne vois pas d'autre solution. Et la je ne parle pas de sauver les espèces ignobles comme les poulet de chair ou les porc industriel, crée juste pour la rentabilité mais incapable de survivre tout seul :( Mais de tenter des préserver les espèces d’antan reelement menacées par l'industrie actuelle (dindes incapable de voler, poulets qui prennent trop de masse, porcs ayant une masse d'adulte en quelques semaines).
 
Oui, oui, j'entends bien, mais le texte répond à tout ça.
Pour résumer : On confond intérêts des individus, et intérêt indéfinissable d'une espèce de gigantesque chose parfaite qui aurait défini des règles parfaites avec son immense cerveau sans se soucier des individus : "La Nature". Moi, je m'intéresse à ceux qui ressentent : Les individus, et je tiens compte de la complexité de toutes les interactions entre tous les individus, je suis conscient que cette complexité est très loin d'être maîtrisée, mais je ne l'appelle pas "Nature", divinité parfaite qui dépasserait l'intérêt des individus.
Illustration : Mourir de faim et de soif au milieu de la forêt, "dans la nature", n'implique pas moins de souffrance que mourir de faim et de soif dans une maison.
 
Je m'inscris en faux contre cette pensée. Diviniser la Nature, pourquoi pas. Question d'opinion.

La remettre en question, se poser la question de sa perfection (par définition, à mon sens, elle l'est, m'enfin ça reste un hors sujet), pourquoi pas, toute réflexion est digne d'exister.


En revanche, là où je m'inscris en faux contre cet article et cette voie de pensée, c'est le décret qu'il impose. Ce n'est pas ici une voie de pensée ou de philosophie qui est proposée, et qui serait acceptable. C'est refuser tout net d'imaginer que la Nature, le système à l'équilibre fragile (et fragilisé) qui existe aujourd'hui est et demeure le fruit de millions d'années d'évolution, de changements, d'ajustements. Sont-ils raisonnés, parfaits ? Sont-ils erronés, à bouleverser ? Je n'en sais rien, j'avoue avec une profonde humilité que je n'en ai aucune idée.

Mais dans le doute, aussi subtil soit-il. Je refuse catégoriquement de fustiger un système qui a démontré par des centaines de milliers de façons qu'il savait s'auto-protéger de manière holistique. Qu'avec mon petit recul d'humain, ma myopie inhérente à mon état d'être mortel je n'ai aucun moyen de remettre efficacement en cause ce système ou d'en trouver un meilleur. Dans le doute, je préfère lui faire confiance, ne pas condamner le mode de vie de centaines de milliers d'êtres, imposé par une balance qui s'est crée par leur propre main. Conséquemment, il me faut lui faire confiance, on s'approche d'une religion - certes. Mais à être humble, je préfère avoir la foi en quelque-chose que de me prendre pour un dieu.

S'arrêter à des actions locales, sans conséquences majeures sur cet ecosystème, ou en tout cas allant nécessairement dans son sens. Bien sûr.
Reconnaître que c'est un mauvais système et essayer de le remplacer ? Non. L'argument de Daemon se tient, une poule qui se fait manger par un renard c'est la Nature (même si c'est choquant, même si on le regrette, même si on espère un autre environnement, ça l'est). Philosopher sur un autre système ? Pourquoi pas. Mais on en reparle dans quelques millions d'années, lorsque l'on aura vraiment regardé tous les tenants et les aboutissants, les variables, les effets collatéraux de toute cette remise en question et qu'on sera sûr que pour une fois, l'action humaine - souvent bien pensante, et encore heureux - aura pas ruiné une fragile constitution par décret.
 
Personne, qu'as-tu compris au texte ?
(il est trop long pour moi, mais je suis curieux, donc si il y en a qui bossent à ma place...!!)
 
Mélodie 28 ta raison j'ai mélanger. Sinon oui tu peux manger les oeufs de ta poule, sa ne me choqueras pas, si elle vis heureuse, a l'extérieur, bon après faut voir comment tu te la procure.
 
Que comprendre au texte? un texte de la nature qui parle politique économique et social (pour information l'état providence ne s'oppose pas au libéralisme...).
Je ne vois pas en quoi Yves Bonnardel pense que ce n'est pas la nature que le renard qui mange une poule.
bref je t'écoute aussi Pers0nne pour me donner ton avis sur ce texte d'Yves Bonnardel
 
Je n'ai pas lu le texte mais pour moi cette idée de "Nature" est sois animiste soit je comprend difficilement à quoi on fait allusion exactement... Pourquoi considérer que la Nature c'est une entité qui englobe tout ce qui n'est pas Humain ?
C'est une personnification que je trouve trompeuse et qui peut justifier à peut près tout et n'importe quoi . Au lieu de dire "j'accepte ce fait pour tel et tel raison" on dit "j'accepte ce fait parce que c'est naturel", comme si il y avait une volonté divine à attribuer à cet être mystérieux qu'est la Nature ^^'
 
J'ai eu une discussion du genre (sur les œufs, pas la nature) avec un pote il y a 2 jours. Il me demandait pourquoi ne pas manger les œufs des pigeonniers contraceptifs.
A priori pourquoi pas, les pigeons ne sont pas forcés ou séquestrés, et dans tous les cas les œufs doivent être détruits.
Mais bon, c'est quand même se prendre la tête pour pas grand chose au final, d'autant plus que ce genre de raisonnements débouche très vite sur une volonté d'exploitation de l'animal à mon avis (la différence entre le miel sauvage et le miel d'apiculteur en gros). Je préfèrerais m'en passer tout simplement.
Dans le même genre on pourrait imaginer récupérer des charognes dans les bois, ou les poils de son chat sur le canapé pour se faire un chapka.
 
Ils me semble que les oeufs de pigeon ce n'est pas pareille que les poules. Ils leur faut une reproduction pour avoir un oeuf.
 
Aeonor":31q3grtr a dit:
Je m'inscris en faux contre cette pensée. Diviniser la Nature, pourquoi pas. Question d'opinion.

La remettre en question, se poser la question de sa perfection (par définition, à mon sens, elle l'est, m'enfin ça reste un hors sujet), pourquoi pas, toute réflexion est digne d'exister.


En revanche, là où je m'inscris en faux contre cet article et cette voie de pensée, c'est le décret qu'il impose. Ce n'est pas ici une voie de pensée ou de philosophie qui est proposée, et qui serait acceptable. C'est refuser tout net d'imaginer que la Nature, le système à l'équilibre fragile (et fragilisé) qui existe aujourd'hui est et demeure le fruit de millions d'années d'évolution, de changements, d'ajustements. Sont-ils raisonnés, parfaits ? Sont-ils erronés, à bouleverser ? Je n'en sais rien, j'avoue avec une profonde humilité que je n'en ai aucune idée.

Mais dans le doute, aussi subtil soit-il. Je refuse catégoriquement de fustiger un système qui a démontré par des centaines de milliers de façons qu'il savait s'auto-protéger de manière holistique. Qu'avec mon petit recul d'humain, ma myopie inhérente à mon état d'être mortel je n'ai aucun moyen de remettre efficacement en cause ce système ou d'en trouver un meilleur. Dans le doute, je préfère lui faire confiance, ne pas condamner le mode de vie de centaines de milliers d'êtres, imposé par une balance qui s'est crée par leur propre main. Conséquemment, il me faut lui faire confiance, on s'approche d'une religion - certes. Mais à être humble, je préfère avoir la foi en quelque-chose que de me prendre pour un dieu.

S'arrêter à des actions locales, sans conséquences majeures sur cet ecosystème, ou en tout cas allant nécessairement dans son sens. Bien sûr.
Reconnaître que c'est un mauvais système et essayer de le remplacer ? Non. L'argument de Daemon se tient, une poule qui se fait manger par un renard c'est la Nature (même si c'est choquant, même si on le regrette, même si on espère un autre environnement, ça l'est). Philosopher sur un autre système ? Pourquoi pas. Mais on en reparle dans quelques millions d'années, lorsque l'on aura vraiment regardé tous les tenants et les aboutissants, les variables, les effets collatéraux de toute cette remise en question et qu'on sera sûr que pour une fois, l'action humaine - souvent bien pensante, et encore heureux - aura pas ruiné une fragile constitution par décret.

@ Personne : J'ai lu intégralement le texte, et je suis assez d'accord avec Aeonor. Certes l'auteur évite de se mouiller, en expliquant en conclusion que pour l'instant il ne s'agit que de réfléchir et de décentrer le regard, et surtout pas de trouver des solutions concrètes. Mais si je résume, le projet est la gestion par les humains de la nature afin maximiser le bien-être des animaux non-humains, en tous cas des herbivores. Ce qui fait que c'est paradoxalement un texte à la fois antispéciste ET anthropocentrique.

C'est là que la comparaison avec les groupes humains opprimés a ses limites. Certes ceux-ci ont très souvent été renvoyé à la nature, mais dans une certaine limite seulement. Les femmes ont toujours fait partie de la société, même au Moyen-Age on croyait qu'elles avaient une âme (contrairement à ce que dit un mythe datant de la révolution française). Quant à la comparaison avec les noirs, elle est encore moins pertinente, dans le sens où il s'agit d'un accident de l'histoire ; dans un village africain, les Noirs n'étaient évidemment pas considérés comme des animaux. La réalité, c'est que les femmes, les noirs, les enfants, le peuple... ont toujours fait partie de la société. D'autre part, il y a d'autres groupes souvent opprimés, comme les Juifs, qui ont plutôt été vu comme pervertis par la civilisation que comme à demi sauvages.

Comparer la situation des femmes vues comme plus proches de la nature au 19ème siècle, avec celle des animaux réellement sauvages n'a aucun sens.

Après, c'est un texte intéressant, ça vaut le coup de le lire (pour décentrer le regard).
 
Retour
Haut