Manger des oeufs, demande avis aux végétaliens ?

Fushichô":3heivspp a dit:
Franchement, Pers0nne, j'ai l'impression que pour toi, ce texte est LA vérité, et que si on n'adhère pas, c'est qu'on l'a pas lu, mal lu, pas compris, qu'on est mentalement paralysé.
L'option que ce texte soit de la merde, ou à tout le moins que la théorie qu'il présente soit fausse ou erronnée, ne semble même pas t'effleurer. o_O

Je ne dis pas que c'est le cas, que ce texte est effectivement de la merde, mais ta façon de réagir et de "rabaisser" (je ne trouve pas le terme exact) tous ceux qui ne sont pas d'accord me fait juste halluciner.
Certes. Je m'emporte. N'empêche. La Nature, c'est un concept inviolable, même quand on souligne ses failles évidentes...

daemon666":3heivspp a dit:
Le niveau est monté d'un cran, je voudrais juste préciser que quand je parle de nature, je ne parle pas d'une divinité ou je ne sais quoi.
Je nomme ainsi le fonctionnement globalement auto géré de notre écosystème, que nous petits humains peinons toujours à comprendre.
Et tu dis "Ma poule se fait bouffer par un renard, tant pis, c'est la nature.". En quoi ta poule, que tu as choisi d'élever, de posséder, et donc de "rajouter" à l'écosystème, a-t-elle une incidence essentielle sur ce fonctionnement "globalement auto géré de notre écosystème" ? C'est toi qui as rajouté une poule dans l'écosystème. Rien qu'en faisant ça, tu l'as modifié sans tenir compte des conséquences possibles et imprévisibles. Mais si elle se fait bouffer, tout à coup, ça devient "La nature", plutôt que de te dire "J'aurais pu la sauver." (si tu choisis de la sauver au lieu de servir l'intérêt du renard, en tant qu'individu)... ou même "Mince, je viens de favoriser l'espèce des renards et de déséquilibrer l'écosystème, j'ai fait un acte contre-nature.". La nature, c'est juste un truc fourre-tout qui n'a aucune définition...
 
Sur ce sujet comme sur pas mal d'autres en ce moment, Personne, je te trouve hyper arrogant. Et c'est dommage. Mais nous devons être trop paralysés, effrayés, choqués et malhonnêtes pour nous mesurer à quelqu'un comme toi.
Ce n'est pas parce que toi tu as changé d'avis il y a qq mois sur le sujet que ça veut dire que tu détiens la vérité et que nous allons suivre obligatoirement le même chemin que toi.

Qui a dit que tout était parfait ? Je n'ai pas lu ça dans ce sujet. Effroyablement complexe, oui, et c'est bien ça le problème. Pour moi, le simple fait que la mort et la souffrance existent, ça rend le monde imparfait.
Par contre en tant qu'être humain, j'ai suffisamment d'humilité pour savoir qu'on ne peut jamais savoir si toutes les conséquences ont été envisagées, quand on se mêle de bouleverser un système complexe en équilibre, que ce soit un écosystème ou un organisme vivant. Un équilibre, c'est instable. Si on le modifie, un autre équilibre s'établira, ce n'est pas le souci, mais si on le modifie avec dans l'idée de minimiser les souffrances et que le nouvel équilibre, lui, les augmente, on aura tout gagné.
Par définition, des conséquences imprévisibles, ce sont des conséquences qu'on ne peut pas prévoir.
Et donc sous prétexte qu'à l'heure actuelle on fait n'importe quoi puissance 100, ça justifierait de faire n'importe quoi puissance 10 000 dans le futur parce que là on ferait vraiment attention et on aurait tout prévu ?

Et quand tu dis : "On s'horrifie à l'idée de transformer la situation de quelques individus animaux dans un futur lointain"
Quelques, vraiment ? Tu te fous de nous ? Et oui, je prends bien en compte l'abolition de l'élevage. Ça enlève certes qq dizaines de milliards d'animaux, mais il en reste encore bien plus.

Quant à ton parallèle entre soins palliatifs pour les humains et des soins aux bêtes sauvages en train de se faire bouffer, euh... Compare ce qui est comparable, à savoir soins palliatifs pour des humains malades, blessés ou mourants et soins palliatifs pour des animaux malades, blessés ou mourants, dans tous les cas des êtres à qui on peut appliquer ces soins : ils sont mourants, certes, mais on peut s'occuper d'eux, ils ne sont pas en train de se faire bouffer par un autre pendant ce temps. Les soins palliatifs pour un humain en train de se faire dévorer ou torturer, moi je connais pas.
Et puis ton exemple du gaz... J'ai un peu de mal à imaginer la mise en place d'un tel dispositif, mais admettons. Prenons l'exemple bien connu du lion qui pourchasse une gazelle : il l'attrape, il la blesse, elle se débat et il commence à la manger sans qu'elle soit encore morte. Pouf, du gaz, elle est anesthésiée et se fait bouffer. Sauf que si ça tombe, cette gazelle-là, cette fois-là, la douleur aurait pu la faire réussir à s'enfuir et elle serait restée en vie. Ça arrive, des animaux dont on croit qu'ils ont renoncé et puis au dernier moment, ils se relèvent et parviennent à s'enfuir.
Merci le gaz ! En fait grâce à cette belle idée, tu as mis en place un système d'aide aux prédateurs. ^^

Dans l'évènement filmé ici, par exemple, ton gaz, tu l'aurais balancé quand ?
 
Mélodie28":1eqm85d3 a dit:
Par contre en tant qu'être humain, j'ai suffisamment d'humilité pour savoir qu'on ne peut jamais savoir si toutes les conséquences ont été envisagées, quand on se mêle de bouleverser un système complexe en équilibre, que ce soit un écosystème ou un organisme vivant. Un équilibre, c'est instable. Si on le modifie, un autre équilibre s'établira, ce n'est pas le souci, mais si on le modifie avec dans l'idée de minimiser les souffrances et que le nouvel équilibre, lui, les augmente, on aura tout gagné.
Par définition, des conséquences imprévisibles, ce sont des conséquences qu'on ne peut pas prévoir.
Et donc sous prétexte qu'à l'heure actuelle on fait n'importe quoi puissance 100, ça justifierait de faire n'importe quoi puissance 10 000 dans le futur parce que là on ferait vraiment attention et on aurait tout prévu ?
Tu poses 100 et 10000. Moi, je pose 10000 et 100.
Tu peux m'expliquer comment la volonté de diminuer la souffrance aurait plus de chances d'augmenter la souffrance, plutôt que la volonté de faire absolument n'importe quoi dans son propre intérêt en ignorant totalement la souffrance des autres ?
Ton raisonnement est comparable à celui des carnistes qui déclarent qu'on inflige moins de souffrance en mangeant directement des animaux, à cause de toutes les conséquences secondaires qu'on ne voit pas.

Mélodie28":1eqm85d3 a dit:
Et quand tu dis : "On s'horrifie à l'idée de transformer la situation de quelques individus animaux dans un futur lointain"
Quelques, vraiment ? Tu te fous de nous ? Et oui, je prends bien en compte l'abolition de l'élevage. Ça enlève certes qq dizaines de milliards d'animaux, mais il en reste encore bien plus.
C'est expliqué dans le texte (ou un autre, je ne sais plus). Tous les progrès se font par étapes. On ne peut changer le monde d'un coup de baguette magique. Le résultat absolument parfait est sans doute impossible à atteindre. Ça n'empêche pas d'essayer de faire au mieux. Intelligemment et prudemment. Tu n'épargnes qu'une fraction ridicule de tous les animaux, en étant végétarienne. L'humanité ne sera peut-être jamais végétarienne. Pourtant tu restes végétarienne.

Mélodie28":1eqm85d3 a dit:
Quant à ton parallèle entre soins palliatifs pour les humains et des soins aux bêtes sauvages en train de se faire bouffer, euh... Compare ce qui est comparable, à savoir soins palliatifs pour des humains malades, blessés ou mourants et soins palliatifs pour des animaux malades, blessés ou mourants, dans tous les cas des êtres à qui on peut appliquer ces soins : ils sont mourants, certes, mais on peut s'occuper d'eux, ils ne sont pas en train de se faire bouffer par un autre pendant ce temps. Les soins palliatifs pour un humain en train de se faire dévorer ou torturer, moi je connais pas.
Et puis ton exemple du gaz... J'ai un peu de mal à imaginer la mise en place d'un tel dispositif, mais admettons. Prenons l'exemple bien connu du lion qui pourchasse une gazelle : il l'attrape, il la blesse, elle se débat et il commence à la manger sans qu'elle soit encore morte. Pouf, du gaz, elle est anesthésiée et se fait bouffer. Sauf que si ça tombe, cette gazelle-là, cette fois-là, la douleur aurait pu la faire réussir à s'enfuir et elle serait restée en vie. Ça arrive, des animaux dont on croit qu'ils ont renoncé et puis au dernier moment, ils se relèvent et parviennent à s'enfuir.
Merci le gaz ! En fait grâce à cette belle idée, tu as mis en place un système d'aide aux prédateurs. ^^

Dans l'évènement filmé ici, par exemple, ton gaz, tu l'aurais balancé quand ?
Super... Tu m'expliques qu'une piste d'idée n'est pas applicable telle quelle et ne peut donc pas être peaufinée, et que donc puisque cette idée n'est pas parfaite dès le départ, il faut dès à présent abandonner la réflexion...
 
Umbrack":2jiekyc6 a dit:
La poule descend d'un autre animal, suite à une altération génétique.
L'ancêtre de la poule (qui n'est pas une poule) pond un œuf, qui donne la première poule. L’œuf en question n'est donc pas un œuf de poule dans le sens où il ne provient pas d'une poule, mais un œuf de poule dans le sens où il donne une poule. L’œuf est donc là avant la poule.
Cela dit le premier animal ovipare était là avant le premier œuf.

Voilà ma réflexion sur le sujet. :D

Je n'aurais pas dit mieux (l'évolution des espèces) :p
 
L'article de Bonnardel est intéressant. Sa déconstruction du concept de "Nature" est très utile. Concept aux contours flous (en gros ça peut aller de l'ensemble de la réalité à ce qui est supposé indépendant de l'intervention humaine pour une définition a minima), et qui bien souvent est l'instrument du conservatisme (végétarisme, homosexualité). Alors je comprends bien que l'idée centrale de l'auteur est:

Ce qui importe aujourd'hui, c'est la portée théorique, culturelle et idéologique du débat, par ce qu'il peut changer dans notre perception des autres animaux en nous aidant à les considérer véritablement comme des individus, dont les intérêts comptent réellement en eux-mêmes

Mais après, tout ça reste purement théorique, et je ne vois pas non plus ce qui pourrait être mis en œuvre concrètement (ou alors dans un million d'années).
Il me semble que son opposition Deep ecology / Environnementalisme est un peu caricaturale. Enfin, je vois ce qu'il veut dire mais bon. Il faut peut-être dans un premier temps régler la question des souffrances et morts directement générées par les humains car sur celles-là nous pouvons et devons faire quelque chose. Dans le cas de la remise en question de la prédation (intellectuellement intéressante), et sans invoquer un ordre naturel sacré et inviolable, en quoi l'humain devrait / aurait la légitimité d'intervenir (hypothèse du gaz anesthésiant par exemple)? Je veux dire, ça poserait de nouveau l'être humain au centre/ au-dessus de la mêlée, en position d'arbitre du coup. Ou j'ai rien compris. :)
 
Pers0nne":n35l6yrq a dit:
Mélodie28":n35l6yrq a dit:
Et donc sous prétexte qu'à l'heure actuelle on fait n'importe quoi puissance 100, ça justifierait de faire n'importe quoi puissance 10 000 dans le futur parce que là on ferait vraiment attention et on aurait tout prévu ?
Tu poses 100 et 10000. Moi, je pose 10000 et 100.
Tu peux m'expliquer comment la volonté de diminuer la souffrance aurait plus de chances d'augmenter la souffrance, plutôt que la volonté de faire absolument n'importe quoi dans son propre intérêt en ignorant totalement la souffrance des autres ?

Je n'ai pas du tout dit ça.
J'ai dit que c'est pas parce qu'à l'heure actuelle on fait n'importe quoi que ça justifie de le faire plus tard, même dans un noble but. Je n'ai jamais dit que faire n'importe quoi dans son propre intérêt n'augmentait pas la souffrance des autres.
C'est toi qui t'acharnes à établir des comparaisons que je trouve boîteuses, celle que tu m'attribues ici en est une.

Ton raisonnement est comparable à celui des carnistes qui déclarent qu'on inflige moins de souffrance en mangeant directement des animaux, à cause de toutes les conséquences secondaires qu'on ne voit pas.

Encore faudrait-il que tu ne l'interprètes pas à ta sauce, mon raisonnement, cf plus haut.

Mélodie28":n35l6yrq a dit:
Et quand tu dis : "On s'horrifie à l'idée de transformer la situation de quelques individus animaux dans un futur lointain"
Quelques, vraiment ? Tu te fous de nous ? Et oui, je prends bien en compte l'abolition de l'élevage. Ça enlève certes qq dizaines de milliards d'animaux, mais il en reste encore bien plus.
C'est expliqué dans le texte (ou un autre, je ne sais plus). Tous les progrès se font par étapes. On ne peut changer le monde d'un coup de baguette magique. Le résultat absolument parfait est sans doute impossible à atteindre. Ça n'empêche pas d'essayer de faire au mieux. Intelligemment et prudemment. Tu n'épargnes qu'une fraction ridicule de tous les animaux, en étant végétarienne. L'humanité ne sera peut-être jamais végétarienne. Pourtant tu restes végétarienne.
Tu présentais ceux qui ne pensent pas comme toi comme des gros frileux incapables d'envisager le fait qu'on puisse sauver "quelques animaux dans un futur lointain". Je relevais simplement le fait que cette façon de présenter la situation était complètement biaisée.

Et puis ton exemple du gaz... J'ai un peu de mal à imaginer la mise en place d'un tel dispositif, mais admettons. [...]
Dans l'évènement filmé ici, par exemple, ton gaz, tu l'aurais balancé quand ?

Super... Tu m'expliques qu'une piste d'idée n'est pas applicable telle quelle et ne peut donc pas être peaufinée, et que donc puisque cette idée n'est pas parfaite dès le départ, il faut dès à présent abandonner la réflexion...

Franchement, cette idée je la trouve juste complètement stupide, en tout cas telle que tu nous l'as présentée. Mais si j'ai embrayé dessus en passant sur la mise en application, c'était pour démontrer par un exemple que parfois, à trop vouloir bien faire, on peut atteindre le but contraire.
Si tu préfères, dans l'histoire du film en question, on aurait pu concevoir qu'un humain doté d'un fusil et plein de compassion envers le pauvre petit buffle (ch'ais pas comment on appelle un petit de cette espèce) lui ait tiré dessus pour abréger ses souffrances. Bon, eh bien pour cet individu-buffle-là, ça aurait été franchement con. Parce que l'animal, il a réussi à s'en sortir alors qu'il avait 4 lions au moins en train de festoyer dessus (!), puis 1 ou 2 crocodiles (me souviens plus exactement). La harde de buffles qui est venue à son secours, c'était peut-être la première fois qu'elle affrontait exprès des lions, j'en sais rien. Le buffle adulte qui a coursé un lion pour lui filer un bon coup de corne, va savoir l'impact que ça a eu ensuite dans sa vie, dans leur vie à tous, peut-être que ces individus-buffles-là ensuite n'ont plus jamais eu peur de foncer dans qq lions pour sauver un des leurs. Avec un coup de fusil miséricordieux, avec un gaz anesthésiant, tout ça ne serait jamais arrivé, le petit buffle serait mort, ça c'est certain, et manifestement ça n'aurait pas fait plaisir aux autres. Pour le reste (l'impact sur la vie de la harde), c'est de l'extrapolation, je te l'accorde volontiers. Mais justement, c'est bien le problème, dans ce genre de cas : on ne peut PAS savoir, on ne peut PAS prévoir.
 
Pers0nne":1danqnw7 a dit:
Sur la nature, je ne peux pas répondre à tout le monde en même temps. Je vois juste quelques réactions un peu insultantes (hippie, antédiluvien, dinosaure et je ne sais plus quoi) qui sont tout à fait logiques quand on touche à un truc intouchable, tabou, donc énervant.

Pour quelqu'un qui donne des leçons de compréhension de texte tu ne comprends pas très bien ce qu'on t'écrit. Ce n'était pas des insultes, c'est juste une caractérisation des visions de la nature contre lesquelle le texte s'élève. Juste pour dire qu'à mon avis c'est un peu daté.

@ Luisao : tout à fait d'accord avec toi.
 
Tiens, je mets un autre lien que je viens de retrouver, une vidéo qui m'avait grandement marquée à l'époque.
clic.
La vidéo est intéressante dans son intégralité, mais là, Personne, je te demande d'aller voir le passage qui commence à 6:45 (ça dure 2 minutes).
Et une nouvelle fois, je te demande (sans agressivité), ce que tu ferais, et quand.
Moi, personnellement, à 8 minutes, j'étais convaincue que l'éléphant avait renoncé, qu'il allait se faire dévorer. Si j'avais pu, si j'avais été là, sans doute que je l'aurais achevé à ce moment-là, pour lui éviter de souffrir.
J'aurais eu tort.
Je cite le commentaire du passage (il est disponible en français sur le site, en sous-titre ou en cliquant sur "show transcript') :

The amazing thing about these moments […] is that you never know how it's going to end. Many people believe, in fact, that death begins in the eyes, not in the heart, not in the lungs, and that's when people give up hope, or when any life form gives up hope. And you can see the start of it here. This elephant, against overwhelming odds, simply gives up hope. But by the same token, you can get your hope back again. So just when you think it's all over, something else happens, some spark gets into you, some sort of will to fight – that iron will that we all have, that this elephant has, that conservation has, that big cats have. Everything has that will to survive, to fight, to push through that mental barrier and to keep going. And for us, in many ways, this elephant has become a symbol of inspiration for us, a symbol of that hope as we go forward in our work.
 
Je trouve ce débat sur la nature et tout le reste très intéressant ^^. Beaucoup de choses très pertinentes ont été dites par Aeonor, Assia, Pers0nne, Mélodie28, Luisão... Je trouve qu'il y a vraiment des questions de fond qui sont soulevées, les mêmes questions de fond qui me reviennent souvent à l'esprit lorsque je lis les débats qui impliquent Pers0nne :p.

J'ai lu l'article. Je suis prête à accepter d'imaginer un monde où on aurait trouvé le moyen d'éradiquer toute prédation. Première critique : maîtriser suffisamment l'ensemble des comportements animaux pour pouvoir leur appliquer des procédures de régulation automatiques et systématiques, est-ce que ce n'est pas les réduire à des machines bien huilées et entièrement prévisibles ? Comme le souligne Mélodie28, ça n'a pas l'air évident. Mais soit, admettons que ce soit virtuellement possible.

Ensuite, je veux bien dire que la prédation ce n'est pas forcément "naturel" au sens que dénonce l'article d'Yves Bonnardel. Mais si ce n'est pas naturel, qu'est-ce que c'est ? Allons du côté de l'individu puisqu'il ne faut pas regarder la totalité. La prédation, au niveau des individus animaux, est-ce que ce n'est pas... culturel ?

Essayez deux secondes d'envisager cette possibilité. On parle de plus en plus du fait que les animaux se transmettent des connaissances, des rites au sein de leur groupe. On commence à accepter qu'ils sont des individus uniques avec une histoire unique et qu'ils sont capables d'apprendre par eux-mêmes. Alors ok, ils évoluent parfois, inventent de nouvelles pratiques, mais ils ne partent pas de rien, ils ont une base, un comportement "normal" de base, comme l'humain occidental moyen qui a un comportement "normal" de base lorsqu'il vit sa petite vie tranquille sans être poussé dans ses retranchements par une situation exceptionnelle. Et dans ce comportement de base viennent se loger tous les acquis culturels de la société, auxquels on se soumet "par défaut" : ces acquis, c'est notre culture.

Et si courser et manger de la gazelle, en suivant telle ou telle tactique de groupe, c'était la culture de base du lion ? Tout comme manger de la viande est aujourd'hui malheureusement une des bases de la culture humaine. Et si toute son identité sociale se construisait autour de sa culture spécifique de la chasse à la gazelle, sa manière à lui de chasser la gazelle ? L'organisation propre à son groupe du temps de repos, de chasse, des groupes de chasseurs, de la distribution des repas... Et si être coursée par les lions entraînait chez la gazelle un ensemble de stratégies de fuite et de vigilance variées qui constitueraient sa culture à elle ?

Et lorsqu'une culture étrangère fait quelque chose qui nous choque, comme tuer d'autres individus, quelle est la manière moralement acceptable de modifier ce comportement culturel ? C'est le dialogue, la réflexion commune, l'échange, l'information, le débat, jusqu'à ce que cette culture étrangère change d'elle-même. Peut-on débattre avec un lion du bien-fondé de sa chasse à la gazelle ? Non. Comment l'empêcher alors de chasser la gazelle ? En modifiant de force son comportement. Et même si c'était fait avec une telle douceur qu'il ne s'en rendrait pas compte, il reste que nous n'aurons jamais eu son accord pour ce changement. Le changer malgré tout, c'est donc une forme de manipulation et de malhonnêteté intellectuelle.

Nous aurons sauvé la vie d'êtres qui ne nous ont jamais rien demandé, qui essayent déjà chaque jour de s'en sortir par eux-mêmes, dont la vie tourne depuis des millénaires autour de ce principe, autour de l'amélioration de leurs tactiques de chasse ou de fuite, et nous rendrons d'un coup tous leurs efforts vains en les traitant comme des incapables et des mineurs irresponsables : ça s'appelle l'ingérence, ça s'appelle le patriarcat, ça s'appelle le colonialisme. Ca ne vous rappelle rien ? Lisez ça en pensant aux humains comme à la race supérieure et aux animaux comme à la race inférieure :

"Il faut dire ouvertement que les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures".
Jules Ferry, Discours devant la Chambre des députés, 28 juillet 1885.

« Nous admettons qu'il peut y avoir non seulement un droit, mais un devoir de ce qu'on appelle les races supérieures, revendiquant quelquefois pour elles un privilège quelque peu indu, d’attirer à elles les races qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de civilisation »
Léon Blum, Débat sur le budget des Colonies à la Chambre des députés, 9 juillet 1925, J.O., Débats parlementaires, Assemblée, Session Ordinaire (30 juin-12 juillet 1925), p. 848.

"La question des indigènes doit être résolue uniquement dans le sens de l'évolution naturelle de l'histoire universelle, c'est-à-dire que la moralité supérieure doit avoir le pas sur la civilisation inférieure. L'État moderne, en tant que puissance coloniale, commet vis-à-vis de ses sujets le plus grand des crimes, lorsque se laissant hypnotiser et dominer par de confuses idées humanitaires, il épargne aux dépens de ses propres nationaux des races nègres vouées à disparaître."
Kopsch, Discours au Reichstag. Cité par Histoire 3e, Bordas, 1971, p 175.
(Merci Wikipédia.) Pourquoi, aujourd'hui, ces discours nous choquent lorsqu'il s'agit d'humains ? Pourquoi ne devraient-ils pas nous choquer lorsqu'il s'agit d'animaux ?

On ne fait pas ça avec les cultures étrangères humaines, on ne va pas (ou très difficilement, avec beaucoup de polémiques) forcer tel pays à changer de comportement parce qu'il tue des individus. (Sauf si ces individus appartiennent explicitement à notre groupe culturel, par exemple les otages français : là on se permet parfois d'agir un peu - genre oeil pour oeil, dent pour dent, ce qui n'est pas forcément génial non plus -, sans pour autant forcer un pays entier à changer. En tout cas ce serait quand même de la mauvaise foi d'affirmer que la gazelle fait partie de notre groupe culturel et que cela justifie des mesures drastiques à l'égard du lion, alors qu'on ne le fait même pas pour les Tchétchènes ou pour les populations oppressées d'Afrique.)

Donc, si on ne se permet pas de forcer les cultures étrangères humaines à changer parce qu'elles tuent, pourquoi le ferait-on pour les cultures animales ? D'autant plus que la prédation des animaux sauvages est bien moins vicieuse que celle de certains humains. (On est d'accord, lorsqu'il chasse, le lion ne pense pas à mal. Le lion n'est pas un psychopathe dénué d'empathie. Il trouve que chasser, c'est normal, il ne se pose même pas la question. Ça a toujours été comme ça dans sa famille, dans son groupe.) Donc, modifier de force la culture d'un animal, est-ce que ça ne serait pas finalement du spécisme ? Ils ne sont pas de la même espèce que nous, pas aussi intelligents que nous, alors leur culture propre n'a pas de valeur, on peut leur en imposer une autre. Et je le répète, même s'ils ne se rendaient pas compte qu'on les a changés, cela ferait tout de même de nous des êtres irrespectueux de la souveraineté des individus qui ne vivent pas comme nous.

Je peux comprendre qu'on soit choqué par un cadavre de proie déchiqueté vivant, comme je peux comprendre que les colons aient pu être choqués par certaines pratiques considérées "monstrueuses" des peuples indigènes, comme je comprends qu'on soit choqués par les massacres en Syrie. Est-ce pour autant une bonne chose d'outrepasser toute l'histoire d'un peuple ou d'une espèce pour débarquer avec nos gros sabots et tout réorganiser d'après notre propre vision d'être soi-disant supérieur ?

Voilà le résumé de ce que j'en pense. Je ne sais pas ce que ça vaut. Pour info j'ai trouvé l'idée d'une culture animale, l'idée d'une souveraineté propre aux animaux, et l'idée que même ce qui s'appelle "protection animale" pouvait être une forme de violence à l'encontre de la souveraineté de certains animaux, chez Derrida expliqué par Llored.

Donc, ok, les hyènes déchirent leurs proies vivantes. Mais, Pers0nne, si au lieu de te dire "c'est naturel", on te dit "c'est culturel", tu fais quoi ? Tu passes outre quand même ?
 
Je n'ai pas lu tout le débat, juste le dernier post de Synae et je trouve que tu tombe un peu dans le relativisme culturel.
Il me semble que la culture est encore moins une "excuse valable" que la "nature" pour faire du mal à autrui.

Prenons un exemple humain : il'y a des endroits où l'excision fait partie de la culture. Je suis parfaitement d'accord que :
Synae":3klzobhf a dit:
C'est le dialogue, la réflexion commune, l'échange, l'information, le débat, jusqu'à ce que cette culture étrangère change d'elle-même.
qui permettent de changer durablement la situation. C'est d'ailleurs ce qui est fait par exemple au Mali où des associations locales, fondées par des Malien.ne.s organisent des réunions, des débats dans les villages pour les convaincre d'abandonner d'eux-même cette pratique. Et ça marche !

Mais ... et si ça ne marche pas ? On laisse faire parce qu'il ne faut pas tomber dans le colonialisme ? Donc respecter la culture des dominants, c'est plus important que de faire respecter l'intégrité physique des dominés ? :mmm: Désolée d'utiliser les grands mots, mais j'y vois de la non assistance à personne en danger.

Pour revenir à l'exemple du lion, si on remplace la gazelle pour un.e humain.e tu juge alors qu'il est "juste" d'intervenir ? Pourtant c'est tout autant dans la culture du lion de chasser une gazelle qu'un.e humain.e. Il est donc plus important de faire respecter l'intégrité physique de l'humain.e que de respecter la culture du lion. Mais face à l'intégrité physique de la gazelle, la culture du lion devient plus importante ... A > B et B > C donc A > C c'est-à-dire que la gazelle est considérée comme moins importante que l'humain.e. On tombe dans le spécisme.
Ou alors on laisse les lions manger les humains ?
 
Usagi.Chan":3mp5ybe8 a dit:
Mais ... et si ça ne marche pas ? On laisse faire parce qu'il ne faut pas tomber dans le colonialisme ? Donc respecter la culture des dominants, c'est plus important que de faire respecter l'intégrité physique des dominés ? :mmm: Désolée d'utiliser les grands mots, mais j'y vois de la non assistance à personne en danger.

Ça je n'en sais rien, je constate juste que c'est comme ça que ça se passe en ce moment dans notre monde. On ne fait pas la guerre aux américains parce qu'ils pratiquent la peine de mort. On ne fait pas toujours tout en permanence pour sauver les humains qui se font massacrer horriblement à l'autre bout du monde. Je n'ai pas dit que c'était bien de les laisser se faire massacrer. Je constate qu'on le fait, et j'ai l'impression qu'il y a une forme d'interdit moral à intervenir par la force dans une culture étrangère. Sauf, peut-être, lorsque la population opprimée par un dominant appelle explicitement l'aide de la communauté internationale. Il y a eu ce dauphin qui demandait l'aide des humains pour se débarrasser d'un hameçon, il y a certainement des gazelles qui viennent se réfugier près des humains, mais comment savoir si l'intégralité de la communauté des gazelles souhaite notre intervention, alors qu'elle ne peut même pas comprendre ce que cela impliquerait comme changements dans sa vie ?

Usagi.Chan":3mp5ybe8 a dit:
Pour revenir à l'exemple du lion, si on remplace la gazelle pour un.e humain.e tu juge alors qu'il est "juste" d'intervenir ? Pourtant c'est tout autant dans la culture du lion de chasser une gazelle qu'un.e humain.e. Il est donc plus important de faire respecter l'intégrité physique de l'humain.e que de respecter la culture du lion. Mais face à l'intégrité physique de la gazelle, la culture du lion devient plus importante ... A > B et B > C donc A > C c'est-à-dire que la gazelle est considérée comme moins importante que l'humain.e. On tombe dans le spécisme.
Ou alors on laisse les lions manger les humains ?

Tu parles de la culture du lion et de l'humain mais tu oublies celle de la gazelle, qui est justement de se préparer à une confrontation avec un prédateur.

Dans la culture humaine occidentale actuelle, c'est une aberration de se faire dévorer vivant par un prédateur. Notre quotidien ne nous prépare pas à ça, on ne passe pas nos journées à s'entraîner pour fuir devant le lion, on ne passe pas nos journées à faire attention à la manière dont on se déplace, boit, dort pour ne pas se faire attaquer par un prédateur. Quand un lion nous attaque, on est démunis. Alors on est bien contents d'être sauvés par ceux qui comprennent notre désarroi. Ensuite on retourne à nos activités culturelles habituelles, et c'est dans ces activités-là qu'on a le plus l'impression de s'exprimer en tant qu'humains.

La gazelle, à l'heure actuelle, à cet instant de l'évolution de sa culture, toute son existence tourne autour de la survenue imminente d'un prédateur. Sa survenue n'est donc pas une aberration dans son quotidien, mais fait partie du système de son existence, toute sa construction culturelle est basée là-dessus. A mon avis, elle n'est même pas surprise, elle savait qu'un jour un lion attaquerait son troupeau, elle sait exactement ce qu'elle doit faire pour y échapper, et c'est presque dans cette fuite, où elle donne le meilleur d'elle-même, qu'elle s'exprime le plus en tant que gazelle.

Tu as raison quand tu parles de relativisme culturel, finalement on retourne à ce dont je parlais en mentionnant des "questions de fond" qui reviennent tout le temps dans ces débats. C'est en fait la question du relativisme moral : y a-t-il une morale absolue, qui doit s'appliquer à tous, ou non ?

Wikipédia":3mp5ybe8 a dit:
Le relativisme moral s'oppose à la morale absolue.
Pour celle-ci la morale est fixée par une nature humaine absolue (John Rawls), par une source externe comme des déités pour la plupart des religions ou par la nature même de l'univers (objectivisme). Les disciples d'une morale absolue sont souvent très critiques envers le relativisme ; certains le considèrent même comme de l'immoralité ou de l'amoralité. La morale universelle est un néologisme humaniste qui prône l'utilisation de la logique et de normes éthiques communément acceptées pour former une alternative philosophique à la morale relativiste et absolue.
La conception objectiviste (= morale absolue), affirme que les lois morales ne dépendent pas de l'homme, mais :
- sont des lois de la nature (philosophie grecque en général);
- sont des commandements divins ;
- sont des lois de la raison, en tant que tout être raisonnable (donc l'homme) doit leur obéir.
Dans la conception objectiviste (ou réaliste), les valeurs morales sont éternelles et universelles ou au moins, absolues ; on ne peut donc ni les changer ni les détruire. Au contraire, dans la seconde conception, les valeurs morales sont variables d'une société, d'un groupe ou d'un individu à l'autre. Pour cette conception (le relativisme moral), souvent présentée de manière descriptive, il est difficile de condamner des pratiques qui appartiennent à d'autres sociétés (peine de mort, soumission des femmes, etc.), alors que la morale normative du premier type prétend s'imposer à tout être raisonnable, de tous temps et en tous lieux.

On peut essayer de remplacer "tout être raisonnable" par "tout être sentient" puisque c'est ce dont il s'agit ici. Mais de toute façon ça devient super, super compliqué, et ce n'est pas ici qu'on tranchera la question (j'ai même lu dans mon dico de philo qu'elle était dialectiquement impossible à trancher !), parce qu'au fond la question c'est carrément : est-il possible d'avoir une réelle connaissance morale ? Sur quoi s'appuie-t-on lorsque l'on dit "il est mal de tuer" ? Qu'est-ce qui justifie cette croyance morale, finalement ? Il est très utile de se persuader que "tuer c'est mal" pour vivre au quotidien dans la société humaine, mais au fond, dans l'absolu, sur quoi ça repose ? Il faut bien que ça repose sur quelque chose de solide si on veut l'imposer par la force à tous les êtres qui ne respectent pas ce principe...

A la limite qu'il existe une forme d'universalisme moral au coeur de la communauté humaine, je veux bien le concevoir. Qu'on finisse un jour, à travers la mondialisation, par tous partager les mêmes valeurs morales, pourquoi pas, ça serait peut-être une bonne chose (même si pour moi ça ne voudrait pas dire que ce système-là est La Vérité Morale, mais juste qu'on aura tous choisi celui-là, parmi plein d'autres choix possibles). Mais si on peut atteindre ce point, est-ce que ce n'est pas parce que nous sommes tous bâtis sur le même modèle physiologique, à quelques nuances près ? Nos cerveaux fonctionnent tous d'après les mêmes principes donc théoriquement on doit, un jour, tous être capables de faire le même raisonnement qui nous mène à croire par nous-mêmes que "tuer c'est mal". Par contre je suis désolée mais je ne conçois pas que physiologiquement le lion soit un jour capable de penser la même chose. Donc soit on considère que c'est pas grave, le lion et la gazelle ont leur propre système moral, adapté à leur physiologie, ils forment un système indépendant et ils se débrouillent entre eux. Soit on considère que notre croyance morale s'applique à eux aussi, mais que comme ils ne sont pas capables de l'appliquer d'eux-mêmes (comme des enfants), ils sont sous notre responsabilité.

Si on considère que le lion et la gazelle sont sous notre responsabilité, alors oui, pour être cohérent avec notre croyance morale comme quoi il est absolument mal de tuer, partout, tout le temps, nous devons dire qu'il est mal de laisser le lion tuer les gazelles si on peut l'éviter sans créer un plus grand mal. Mais le lion et la gazelle sauvages sont-ils sous notre responsabilité ? Sommes nous responsables de la totalité du monde sentient ? Assume-t-on de considérer les animaux sauvages comme des mineurs irresponsables ? Est-ce qu'être responsable de quelqu'un ce n'est pas une forme de domination ? Je ne sais pas... Il me semble que tout cela mène à penser que l'humain est réellement supérieur et en charge de la Création, une conception qui, je crois, déplaît à pas mal de gens ici.

Je pense que c'est à chacun d'être cohérent avec lui-même. Personnellement je ne me sens pas responsable de la vie des gazelles et des lions sauvages, et je ne suis pas objectiviste. Je ne me sens pas monstrueusement immorale pour autant. Peut-être que ça changera.
 
Mais le lion et la gazelle sauvages sont-ils sous notre responsabilité ? Sommes nous responsables de la totalité du monde sentient ?

Merci Synae, c'était un peu mon interrogation plus haut mais en mieux formulée :)

Il me semble que tout cela mène à penser que l'humain est réellement supérieur et en charge de la Création

En effet, qu'il se charge déjà de sa "Création intérieure", il y a fort à faire.
 
Usagi.Chan":2hts9qmm a dit:
Prenons un exemple humain : il'y a des endroits où l'excision fait partie de la culture. Je suis parfaitement d'accord que :
Synae":2hts9qmm a dit:
C'est le dialogue, la réflexion commune, l'échange, l'information, le débat, jusqu'à ce que cette culture étrangère change d'elle-même.
qui permettent de changer durablement la situation. C'est d'ailleurs ce qui est fait par exemple au Mali où des associations locales, fondées par des Malien.ne.s organisent des réunions, des débats dans les villages pour les convaincre d'abandonner d'eux-même cette pratique. Et ça marche !

Mais ... et si ça ne marche pas ? On laisse faire parce qu'il ne faut pas tomber dans le colonialisme ? Donc respecter la culture des dominants, c'est plus important que de faire respecter l'intégrité physique des dominés ? :mmm: Désolée d'utiliser les grands mots, mais j'y vois de la non assistance à personne en danger.

Et les fillettes excisées, le temps que ça marche ? On s'en fiche ? ^^
Ce que je veux dire par là, c'est qu'on peut considérer aussi que le temps qu'on parlemente, qu'on échange et tout ça, que les mentalités évoluent lentement, il y a des milliers de victimes, et que c'est tout autant de la non-assistance à personne en danger pour elles.
Si on suit ce raisonnement jusqu'au bout, on devrait donc imposer immédiatement notre vision des choses pour qu'il n'y ait plus une seule victime de l'excision, dès qu'on a connaissance de cette pratique.
Et immédiatement, ça implique par la force.
Ou alors comment détermine-t-on jusqu'où on peut attendre que ça change de l'intérieur ? On accepte l'excision de combien de filles ? À partir de quel nombre ça ne devient plus acceptable ?

Bon, mais de toute façon, pour en revenir à la prédation, il y a quand même une composante supplémentaire qui fait que ces comparaisons sont boîteuses. Ne plus exciser les filles, ça n'empêcherait personne de vivre.
Ne plus manger de viande, pour un carnivore, si.
Ou alors on les transforme génétiquement pour qu'ils deviennent tous herbivores, mais perso, une société qui se croirait autorisée à faire ça et en aurait le pouvoir me foutrait vraiment beaucoup les jetons ; et je ne donnerais pas cher non plus de l'avenir des êtres humains un tant soit peu "déviants" par rapport à la Norme Universelle. :mmm:

Bon, et sinon, cette histoire de morale universelle me rappelle un petit test, je viendrai le proposer ce soir (sous forme de sondages, en 2 parties) si j'en ai pas déjà parlé ici. :)
 
C'est le test de l'aiguillage du train ?
 
Je l'ai déjà lu quelque part, mais je ne me rappelle pas si c'était sur végéweb ou ailleurs.
 
Bonjour a tous
(j'espère avoir bien placé mon sujet sinon désolé é_è)

Alors voilà : Mon voisin a des poules (et des coqs aussi) qu'il ne tue pas pour se nourrir (elles meurent de vieillesse) et les laissent gambader dans son jardin (dans le notre aussi d'ailleurs xD). Il leurs donnent des graines spéciales etc
Mais ce voisin nous a apporté des oeufs, du coup mes parents en on profité pour me poser la fameuse question :
Tu en mangeraaaas ou paaas ?

Moi, je n'ai pas vraiment envie d'en manger : j'ai déjà des gâteaux vegan, des oeufs brouillés/omelette, je n'aime pas particulièrement les oeufs durs et les oeufs a la coque
De plus les oeufs sont mauvais pour la santé.

Mais ma mère rétorquent que les gâteaux sont meilleurs avec des oeufs patipata

Mais j'aimerais savoir si vous, vegan, en mangez ou pas ?
Car je n'ai que des avis de personne omni aujourd'hui é_è

Merci d'avance pour vos réponses =)
 
Si il y a des mâles il est fort possible que ça a été fécondé (donc Fœtus à l'intérieur), donc pas végétarien.

Si non je ne vois pas trop le probléme dans mangé vue que les poules on l'air bien traité.

PS, s'il sont sous médicament ne pas mangé les œufs le produit se retrouvera de dans.
 
D'acc', merci de ta réponse =)
Mais manger un oeuf fécondé, est-ce que sa "tue" vraiment l'embryon ?
On avorte bien, nous humain, alors que l'enfant est encore un foetus.
 
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