Bonjour,
Mon premier message sur le forum est pour vous parler d'une action qui n'est pas très sexy mais peut changer radicalement l'attitude des institutions françaises vis à vis du végétalisme. Voilà :
L'ANSES (l'Agence nationale de sécurité sanitaire, la principale agence sanitaire française) est en train de travailler sur le PNNS 2015. Il se trouve que, suite aux démarches de la Société Végane (qui a fait un super boulot sur ce coup) l'ANSES serait tout à fait ok pour prendre en compte le végétalisme dans ses prochaines recommandations officielles, et d'une façon moins débile qu'actuellement. Et pour cela ils souhaitent étudier (enfin !) les relations entre santé et végétalisme de façon rigoureuse. Le moyen qu'ils ont choisi c'est d'extraire en fin d'année toutes les données concernant les végétaliens de l'étude Nutrinet, une grosse étude épidémiologique actuellement en cours. Donc jusque là tout va bien.
Maintenant le problème : fin novembre il n'y avait qu'une centaine de personnes incluses dans l'étude en tant que végétalien-en. L'extraction des données se fait fin décembre, donc dans quelques semaines. Et pour mener cette étude l'ANSES a besoin des données d'inclusion d'au moins mille végétaliens ou véganes. Conclusion : il reste quelques semaines pour que presque mille végétaliens s'inscrivent à cette étude et remplissent les questionnaires d'inclusion...
Il y a pas mal de personnes qui critiquent nutrinet, mais de façon non fondée. L'étude est financée exclusivement sur fond publics (même si elle recourt à des entreprises privées pour relayer sa comm', ce qui est effectivement maladroit). Rien n'indique une quelconque ingérence de l'agroalimentaire dans l'analyse des données (même si évidemment les entreprises vont essayer de présenter les résultats obtenus à leur avantage, mais elle le feront d'autant plus facilement qu'il n'y aura pas d'étude fiable sur une alternative alimentaire végétalienne). Le fait que des marques soient citées dans les questionnaires sert tout simplement à faciliter la saisie des données (puisqu'on connaît d'avance la composition nutritionnelle de ces produits). Une critique fondée : le site n'est pas du tout ergonomique, autant en être prévenu d'avance. Et pour un végétalien c'est un peu chiant à remplir puisqu'il faut saisir les ingrédients de ce qu'on mange sur trois jours (genre ils n'ont pas prévu de choix "chili sin carne", ces boulets).
Bref, c'est deux-trois heures de boulot répartis sur une dizaine de jours, et ça peut se faire en écoutant de la musique ou regardant un film. En contrepartie, mille végétaliens qui se bougent là dessus, c'est des années de gagnées pour la reconnaissance du végétalisme par les médecins, les diététiciens, les juges, les travailleurs sociaux...
Le pire qu'on pourrait faire sur ce coup c'est de refuser de participer sur la base de l'attitude actuelle des institutions : c'est exactement ce qu'attendent tout ceux qu'arrange la non reconnaissance actuelle du végétalisme. Une fois collectée, ces données auront le mérite d'exister, et seront à disposition de tout chercheur souhaitant étudier sérieusement la question. (A contrario, si ces données n'existent pas, on pourra toujours râler ensuite, on nous répondra qu'il n'y a pas d'étude dans le contexte alimentaire français prouvant ce qu'on avance.)
Pour finir rapidement (parce que je suis en train d'écrire un mémoire
) notre petit collectif a créé un site pour promouvoir la participation du plus grand nombre possible de végétaliens-véganes à cette étude, ET pour expliquer l'urgence de s'inscrire et de remplir les questionnaires d'inclusion avant le 31 décembre !
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http://nutrinet-vege.fr
et le site de l'étude nutrinet :
http://www.etude-nutrinet-sante.fr/
Nous avons déjà le soutien de la Société Végane, de L214, de
http://www.VegActu.com, de
http://Vegan-France.fr, de
http://pkoiveg.fr, de l'association d'édition La Criée, mais ce n'est pas suffisant. C'est le soutien de chaque végétalien qui est important, pour participer et pour parler de cette action autour de soi.
Plus nous serons nombreux, plus le PNNS 2015 prendra en compte correctement le végétalisme, et moins les professionnels de santé (qui sont assez suivistes hélas...), les juristes, les politiques se baseront sur des idées erronées. Or tant que ces idées erronées perdureront, nous pourrons faire tous les efforts que nous voulons pour avancer vers une société plus respectueuse des animaux, nous continuerons à nous heurter à des murs.
Comme le dit notre petit slogan :
Mille végétaliens et véganes pour montrer que l’alimentation sans souffrance animale est compatible avec la santé humaine : on peut y arriver !
Bref : participez et parlez-en, c'est important !
http://nutrinet-vege.fr
Merci d'avoir lu jusqu'au bout
thomas (pour
http://nutrinet-vege.fr)